Je remercie Joseph pour sa confiance renouvelée avec son dernier livre.
Quand vous avez un livre de cet auteur, il faut absolument ne pas chercher toujours un but bien précis, il arrivera en temps voulu, pas de panique. Autre chose, avant de débuter sur ce titre, il s'agit d'un tome qui peut être lu indépendamment des autres de la série, quelques détails peuvent surprendre si vous n'avez rien lu avant, mais rien de bien méchant. Place maintenant au récit !
Avis à la population, LeRoy est mort, vive le Prince ! Enfin si ce dernier n'est pas déclaré coupable de haute trahison en ayant tué son propre papa. Enfermé dans un cachot, surveillé par des Dobermans, ou des chiens du même type : patibulaire entre autre, Prince veut le pouvoir du spectre et rien ne l'en empêchera. Enfin, il faudrait qu'il arrive à sortir, alors que les barreaux sont impressionnants et puis si une main gigantesque d'un gorille blanc venait à sa rescousse ? Numéro 4 semble s'approprier une bonne place dans ce récit sans qu'on ne sache ce qu'il vient faire là, enfin si, on ne peut qu'imaginer qu'il va mettre un bazar sans nom. Comment a-t-il fait pour survivre à sa dernière aventure ? Il vient de
la sortie, mais il a réussi à en trouver une autre de sorite, avec son masque à quoi d'ailleurs ? Oxygène ? Gaz ? C'est un petit malin, mais ici, il faut bien avouer que l'on s'en fiche. Prince arrive à s'enfuir, à tuer ? hypothétiquement son père et a se cacher dans un endroit tellement bien foutu qu'il est à l'article de la mort. Drôle, très drôle. L'équipe de chique et de choc, dénommée Chloé miss Barkouaf mal aux dents et sa fidèle inspectrice PoPoPo Polygon Sobarf sont appelées à dépatouiller cette affaire.
Et elle n'est pas simple, car elles vont devoir laisser leur corps sur le trône, mettre un casque qui défrise et envoyer leurs esprits dans un spectre qui tient tous les pouvoirs de la famille Dutemps. Rien de plus simple que de chasser Prince qui est découpé en plusieurs esprits dans ce spectre afin qu'il se reforme correctement, revive comme il faut, mais surtout pouvoir dénouer cette affaire qui devient du grand n'importe nawak ! Chloé mal à la mâchoire et Polygon bègue vont devoir affronter leur pire ennemi : elles-mêmes, car une fois entrées en communion avec un bâton os que n'importe quel chien adorerait grignoter, elles vont revoir 4 éléments clés de leur passé. Printemps, été, automne, hiver, 4 saisons, c'est dans le titre alors ne faites pas les étonnés, c'était déjà sous vos yeux ! 4 moments important dans la vie de ces pauvres petites chiennes qui vont enfin comprendre pourquoi elles sont devenues ce qu'elles sont devenues.
Inspiterre, c'est le nom de la ville dans laquelle tout ce petit monde vit est en danger ! Et pas l'un des moindres, le plus gros fabricant de Nhäture en tout genre, à la tête de la plus grosse production de trucs et astuces pas bon et pas utiles est mort. le fils l'aurait tué, apparemment, mais cela on attend que nos deux enquêtrices de crocs et de baves dénouent tout cela. Dénouer, chercher, enquêter, traquer, Chloé Barkouaf est prête à tout pour dénicher la solution, quitte à passer du côté sombre. Polygon, sa fidèle amie depuis moins d'un an pourrait être sa conscience, cette petite voix qui lui indique le bien à faire, le mal à éviter. Nos deux héroïnes vont être secondés, tertionnés, dédédoublées par Nicholas, la véritable conscience de Chloé. Telles les papattes de l'araignée aux gros yeux qui s'amuse avec sa proie en la chatouillant, la massant pour qu'elle soit plus tendre à grignoter petit à petit tout en la cajolant et vérifiant que la mouche est encore en vie : il ne faudrait pas qu'elle s'arrête de gigoter sinon ce n'est pas drôle. Sinon, je voulais dire quoi ? Ah oui, mais non, je n'écrirais pas ce que je veux dire, ce que je suis en train de penser, cela donnerait déjà les clés pour comprendre les détails du récit.
Le récit... Loufoque à souhait et pourtant derrière tous ces mots et toute cette folie, nous avons des thèmes forts, car même si je me suis amusée depuis le début de cette chronique il ne faut pas oublier que nous sommes dans un thriller, avec du sang, du gore, des liquides qui devraient rester dans les corps, de la prise de stupéfiant, car il faut bien admettre que tomber sur un esprit qui est sous forme de licorne menaçante qui se gonfle et se dégonfle tel un ballon de baudruche, ouais je reste sur cette idée de stupéfiants pour les personnages, le lecteur qui va en avoir besoin et l'auteur a dû tomber dedans quand il était petit. Pas d'Obélix ni de potions magiques ici, juste des chiens chaud aux couleurs violettes sans viande (Vous le voyez mon gros oeil sur le côté, pas vrai ?) Mais sans viande, c'est certaintain, c'est juste que des trucs violets qui rentrent dans la bouche et tout le monde aime ? Pareil, tout le monde aime, mais il y a des effets secondaires pour quelques uns et j'avoue que là, pour le coup, lorsque nous voyons, car les descriptions sont tellement bonnes que nous voyons les scènes défiler sous nos yeux. Cela peut paraître mesquin "oui, mais 99% de la population n'a rien, le 1% qui a des séquelles, on s'en fiche". Eh bien non ! On ne s'en fiche pas !
Descriptions qui pourraient donner l'envie de fermer le livre et de ne plus y toucher pour que nous puissions digérer. Animaux ou non, cela peut être un frein pour certains lecteurs (c'est bien écrit tout en haut, à la fin du résumé qu'il y a des scènes qui peuvent heurter la sensibilité de certains) Par chance, les scènes sont très courtes et je n'en ai relevé que deux qui sont fortes en émotions négatives envers certains personnages. Passées ces deux scènes, dont l'une avec la préparation, j'ai été embarqué dans l'histoire en oubliant complètement qu'il s'agissait de chiens, de chats et autres animaux. Il est vrai que les races sont souvent indiquées, mais franchement, j'étais comme Chloé, dans une rage folle de revoir ce passé douloureux aussi bien physiquement (car il lui reste des séquelles) que mentalement. Revivre ses souvenirs avec les actions et une paire d'années en plus, plus adulte, moins soupe au chiot, moins caractériel. Qui ne nous dis pas que si nous retournions dans notre passé nous n'aurions pas envie de nous mettre des claquepattes dans le museau ? Pour les comportements que nous aurions pu avoir, pour le fait que nous n'étions que des petits cons tout simplement ?
La douleur qu'elle soit physique ou mentale est puissante dans le texte. Chaque personnage a un vécu difficile, qu'il soit riche ou non, qu'il soit un chat dans la vie des chiens ou l'inverse. La différence est encore un point crucial dans chacun des récits de Joseph et dans celui-là c'est encore plus poussé. C'est à cause de ces changements, de ces étapes, de ces différences que la violence physique est bien en marche. Les "méchants", je en sais même pas comment les qualifier ceux-là, mais ils sont nombreux et n'hésite pas à mettre à feu et à sang le monde qu'ils connaissent. Combats au spectre ou à larme blanche ou encore au pistolet-os, les personnages pensent être dans leur raisons et non leurs torts et décident de défendre ce qu'ils croient. Ne parlons pas de justice, mais vraiment de ce qu'ils pensent être leur réalité, leur vérité, le reste n'ayant pas d'importance. Comment le passé peut être revenu si violemment ? Ce fichu passé qui a "aidé" dans l'évolution de nos personnages. Chloé est toujours souffrante, sa mâchoire, son nez qui ne laisse pas respirer son corps, sa vision des éléments est étriquée. Polygon a vécu un traumatisme violent qui l'a rendu non pas plus faible, mais plus compréhensive. Ces années derrière elles ont un impact sur leur vie de maintenant et encore plus une fois qu'elles ont compris la signification propre de leurs souvenirs.
Thèmes forts oui, mais lesquels ? La fausse amitié, les médias qui usent de filons jusqu'à ce que la corde s'affine, s'effrite et se casse. L'environnement a bon dos aussi par moment. La nature et son respect, est-il vrai pour tous ? La politique et leurs cachotteries. Les liens entre les membres d'une même famille et puis il y a ces liens que nous créons avec d'autres qui deviendront notre famille sans que le sang ne s'en mêle. L'amour... Un simple mot qui, en théorie, apporte un réconfort, mais lorsque ce même mot provient de souffrance et apporte déception, est-ce que l'on doit dire que c'est de l'amour ? de l'obsession, de la folie, peut-être même plus que cela. Jusqu'où pouvons aller pour quelqu'un ? Tuer ou mourir ? Écraser les autres ou au contraire les élever sur un piédestal ? Et cette enquête qui nous met sur des chiens chaud ardents, à moins de grimper sur une plante capable de grandir plus vite que d'ouvrir le paquet de fertiferti, bref, vous m'avez compris, pas vrai ?
Ceci est un abus de pouvoir ! Je l'affirme haut et fort, n'importe qui peut se retrouver dans cette position de "oui, moi je suis un fervent défenseur de la nature, je suis le plus plus mieux, le", "Mais TG ! Sérieux, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ou voir. Heureusement tout le monde n'est pas un fervent faux défenseur de l'écologie, par chance certains sont vraiment pour la diversité et la paix. Les aventures de Chloé et Popo sont intenses et ne manquent pas de piquant. Les caractères surtout de Chloé, sont assez virulents. Notre mal à la mâchoire d'enquêtrice montre un nouveau visage : celui de la haine et du mépris, celui qui était plus jeune et qui ne se rend pas compte qu'un mot peut être mal interprété. Elle a du mordant et une facilité à user de lames coupantes. Popo est vraiment plus influençable, jusqu'à un certain point. L'amitié entre les deux est vraiment mise à mal, tout comme leur métier. Et ces quatre saisons nous emportent vraiment dans des époques où les personnages ont vraiment vécu des drames, des événements traumatisants.
le final donne déjà des indices sur une suite qui risque de décapiter encore quelques têtes couronnées, à défaut de ne pas montrer des oreilles devant les pupilles dilatées par la douleur physique. Oups, je m'égare, j'ai les effluves de mon thé vert à la menthe qui me remonte dans les narines. Moi, au moins, je sens ! Allez je suis prête pour un autre tour de chien chaud, d'ailleurs, ce soir je vais en manger, mais il ne seront pas violet, ni même vert ! Sauver Inspiterre est un devoir que Chloé va accomplir bon gré, mal gré. Nous sommes dans la quatrième dimension et tout peut arriver, pas vrai ? Ah non, la prochaine dimension arrive, dans le prochain épisode !
En conconclusion ? C'est plus loin, bien plus loin que n'importe qui, des thèmes forts, des personnages caractériels et haut en couleur (suffit de voir cette couverture qui est très attrayante), un récit à la fois fabuleux par l'imagination et cruel par les actes perpétrés par des personnages qui sont tout sauf égoïstes. Si vous n'avez jamais lu un livre de Jospeh, c'est vraiment dommage, parce qu'ils ont tous quelque chose d'important à démontrer, à sa façon !
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