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4,03

sur 2903 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lecture débutée avec réticence. Par manque de goût pur les déballages familiaux de ceux que leur lignée met au devant de la scène médiatique et la sensation d'être pris en otage par le biais de la littérature. Et impression d'être prise en flagrant délit de voyeurisme .


Parlons sans détour, je n'ai pas aimé l'écriture. Trop d'ellipses, de non-dits, de phrases que seuls les initiés peuvent comprendre. J'ai dû lire et relire certains paragraphes pour tenter, souvent en vain d'en découvrir le sens caché. Je comprends la difficulté de ces confidences, mais pour la lectrice que je suis, ce fut une épreuve.

Ce qui m'a aussi profondément troublée, c'est la chute d'une idole. le portrait qu'avait dressé Caroline Laurent d'Évelyne Pisier dans Et soudain la liberté, était celui d'une femme libre, allant jusqu'au bout de ses convictions, ce qui l'avait amenée à côtoyer des célébrités planétaires. La découvrir ici, décrite comme une mère déplorable, incapable de protéger ses enfants, les exposant même au pire sous prétexte de l'absence de contrainte, est une sacrée claque ; entre les deux se situe sans doute la vérité et une plaidoirie en faveur de l'accusée réussirait sans doute à la réhabiliter .

On ne découvre pas avec ce récit que les maltraitances de tous genre ne sont pas l'apanage des milieux sociaux précaires et que les détraqués sexuels se cachant aussi bien derrière les persiennes d'une barre de banlieue que derrière les portails ouvragés des villas bourgeoises. On sait aussi que ces derniers sont plus difficile à atteindre pour que justice soit faite. C'est dans doute la seule justification que l'on puisse concéder à l'auteure pour soumettre à un public large le fruit de ses réflexions et souhaitons lui que cela la soulage, ce qui n'est pas assuré, compte tenu de ce qui risque de lui revenir en boomerang.

Une issue positive, la plainte déposée pour la première fois par la victime contre son beau-père, ce qui n'aurait peut-être pas eu lieu sans la publication du livre de sa soeur.



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Je ne suis que peu férue de récits autobiographiques où le lecteur est pris en otage dans l'oeil du voyeurisme se retrouvant souvent piégé entre empathie et critique acerbe.

Après Orange amère, on m'a conseillé ce livre qui trainait chez moi. Une émission de la grande librairie où Camille Kouchner s'exprimait avec tendresse et sensibilité, je me suis vite procuré ce livre. La-bas, je l'ai vue sourire lorsqu'elle parlait de son enfance, nostalgique quand il était question de parler de sa mère. Finalement, ce livre, j'ai traîné des pieds à l'ouvrir.
Une amie me dit que j'y retrouverai certainement ce microcosme apprécié dans Orange amère d'une enfance débridée. Voyons donc.

La familia grande c'est un mic mac de beaucoup de choses.
La genèse familiale servie sur un plateau d'argent où se côtoient les plus grands intellectuels. Dans ce milieu, on prône la liberté. Ne pas porter de culotte (laissons l'intimité respirer voyons), se promener nu, ne pas allaiter (indépendance a tout prix), prôner le depucelage a 12 ans, mimer à 10 des jeux sexuels, mesurer le sexe d'un enfant puis l'inceste. Pas étonnant dans cette famille qui accueille à bras ouverts la sexualité et la liberté des moeurs.

Entre toutes cette fantaisie débridée où il faut débattre, réfléchir non stop et être érudit à 2 ans, il y a l'amour pour la mère, Evelyne. Parce que c'est la mère. Et qui n'aime pas sa mère ? Mais dépeinte comme le fait ici Camille Kouchner je n'ai eu aucune admiration pour cette mère effacée qui fume, boit, fait valdinguer les valeurs et le bon sens et ne sait pas parler en terme de sentiments ni protéger et encore moins défendre ses enfants. Qui n'a visiblement aucune notion de droit ni de discernement entre le bien et le mal.

Le père de Camille et son jumeau Victor n'est guère mieux. Ça ne rigole pas chez lui et au moindre chagrin c'est un somnifère en guise de réconfort.

Puis il y a ce fameux beau-père que Camille aime tant car il brille partout et en toute circonstance. Dans la villa à Sanary, c'est La familia grande. Des soirées de libertinage à profusion.

On retrouve enfin une panoplie de sentiments confus entre amour et haine, culpabilité et honte. Camille n'avait que 14 ans quand son jumeau la met dans la confidence lui adjoignant de se taire. Ce qu'elle fera. Et il faudra faire avec.

C'est difficile de cerner ce livre tant je l'ai trouvé confus dans cette balance constante entre haine et amour, admiration et regret, mutisme et voix.

Les descriptions de ce monde petit bourgeois bien pensant de gauche ami de Chirac et Mitterand ne m'ont que peu séduite. La politique, des débats interminables, des intellectuels débridés, la vie c'est pas ça pour moi. Mais ce fut celle de Camille et Victor Kouchner.
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Ce n'est pas évident d'écrire un retour sur ce livre qui a fait tant de tapages, d'autant plus que je n'avais pas du tout prévu de le lire. Bien au contraire, à force de le voir passer et repasser, je n'avais plus du tout envie d'en entendre parler. C'est en tombant dessus à la bibliothèque, mis en évidence parmi les dernières acquisitions, qu'il a atterri dans mon panier. Il fait à peine 200 pages, c'est écrit gros, je me suis dit qu'il serait vite lu, et qu'au pire je ne perdrai que quelques heures.

Camille Kouchner revient sur son enfance, sa vie de famille, ses étés à Sanary où famille et amis se réunissent tous les ans. Elle parle de l'histoire de sa grand-mère, puis de sa mère, du mariage et du divorce de ses parents, de la façon dont chacun a refait sa vie. Elle évoque les drames qui ont touché les siens, son silence et sa culpabilité.

Autant dire tout de suite que je suis choquée par la manière dont l'ensemble des enfants évoqués, elle et ses frères et soeurs compris, ont été éduqués, ont pu évoluer dans ce milieu qui prône soit disant la liberté et le féminisme mais qui les laissent livrés à eux-mêmes, sans aucun cadre, ni aucune pudeur, qu'on laisse faire ce qu'ils veulent ou penser comme ils l'entendent à la seule condition de ne pas déranger les adultes (ou d'aller dans leur sens). Milieu aberrant, limite sectaire. Écoeurant.

Je n'ai pas non plus accroché avec le style d'écriture, trop saccadé. Des phrases courtes, parfois sans verbes, des événements trop peu étayés, des ressentis peu développés (à part la culpabilité de l'autrice sur la dernière moitié), ont rendu ma lecture trop hachurée, ne me permettant pas d'éprouver quoi que ce soit.

Et pourtant, ce livre a de quoi remuer, puisqu'il est question d'inceste, de parler et de dénoncer après de longues années de silence. Ce livre est un exutoire, Camille nous confie sa culpabilité, sa mère qu'elle tente désespérément de retrouver, son frère dont elle attend le pardon.

Un livre que Camille Kouchner a écrit pour elle-même, pour son frère, pour faire parler certainement aussi, faire en sorte qu'un maximum de personnes soient au courant : étant donné qu'il y a prescription, c'est sans doute une manière pour que la personne incriminée ne reste pas totalement impunie...
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Ce n'est pas le genre de livre qui m'attire, mais suite à la chronique pertinente que Cedratier en a fait, j'ai eu l'occasion de l'emprunter pour le lire à mon tour.
Rappel des faits : Camille Kouchner, fille de Bernard et nièce de Marie-France Pisier, raconte son enfance au sein d'une famille d'intellectuels parisiens. Famille déchirée, avec un père absent et hurleur, famille recomposée avec un beau-père brillant et chaleureux : Olivier Duhamel. Au milieu, une mère féministe et fantasque, et à côté, un frère jumeau qui sera violé par le beau-père.

Je suis toujours un peu gênée de lire des témoignages aussi intimes, même quand les auteurs m'y invitent. Toutefois, la curiosité l'a emporté, à l'idée de découvrir de l'intérieur comment vit l'élite intellectuelle française de gauche. Et ce n'est pas vraiment intéressant : les enfants sont encouragés à devenir des winners, tandis que les parents refont le monde autour de la piscine. On a alors la confirmation que la culture, l'éloquence, et la réussite, ne rendent pas systématiquement extraordinaire.
Quant à l'inceste, il s'inscrit ici dans la pire hypocrisie de la pensée post-soixante-huitarde qui, au nom de la liberté ("il est interdit d'interdire"), raille la pudeur, trahit l'innocence, relativise l'enfance. Triste monde, où ceux qui enseignent le droit se considèrent au-dessus des lois, où ceux qui sauvent les enfants du tiers-monde négligent les leurs, et où personne ne songe à protéger les plus faibles. Ce qui est particulièrement insupportable est que les faits sont survenus dans un milieu éclairé, où coupable et complices étaient forcément conscients de la portée de leurs actes. Leur crime et leur comportement n'en sont que plus abjects.

D'où ce livre pour dénoncer, rompre le silence, nommer le violeur ; le geste est fort, l'écriture est cérébrale. Mais ce n'est définitivement pas ma littérature de prédilection.
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Je pense que j'arrive un peu à saturation de ces gens connus qui racontent leurs blessures face à l'inceste. Je l'ai lu parce qu'il est court, conseillé par ma collègue et surtout parce qu'il y est question de Evelyne Pissier dont j'avais beaucoup aimé son roman « Et soudain, la liberté » co-écrit avec Caroline Laurent où elle représentait une femme libérée avec une vie intense. Ici, c'est la mère qui n'a rien voulu voir. L'auteur parle de sa culpabilité dû à son silence suite à la promesse faite à son frère jumeau de ne pas révéler l'inceste subi par leur beau-père, homme médiatique. Intéressant de voir une éducation un peu 'spécial', de retrouver Marie-France Pisier. Pas trop aimé le côté « Gala » et cette écriture au couteau.
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Je suis en général assez mitigée sur le déballage de la vie privée sur la voie publique, à cause d'une éducation où on prônait de laver son linge sale en famille. Pourtant devant le succès remporté par des publications telles que celle-ci, mon intérêt est là, mais il est terni par un arrière-sentiment de voyeurisme. Je finis par relativiser en me disant que si la parole de certains (ceux qui ont les moyens intellectuels et pécuniaires de publier des livres) permet de libérer celle des anonymes, alors leur utilité est d'ordre public.

Pour revenir au livre de Camille Kouchner, je n'ai pas suivi l'emballement médiatique qui en a suivi la parution, ni le tsunami qui y a mêlé certains membres de l'intelligentsia du pays. "Le consentement" de Vanessa Springora avait figuré parmi mes coups de coeur 2021 alors en découvrant "La familia grande" sur la table des nouveautés de ma médiathèque, je me suis laissée tenter.
Il faut attendre la moitié du livre (100 pages sur 200) pour arriver à la révélation choc. Avant cet évènement, j'ai été gênée par le style de l'auteure, notamment cet enchaînement de phrases hyper courtes, souvent réduites à quelques mots et cette manière d'appeler ses parents par leurs prénoms qui, tout à coup, sème le doute dans mon esprit quant au personnage concerné. A cela s'ajoutent les allers-retours temporels. La puissance du sentiment de culpabilité de l'auteure face à son silence passé de même que la raison de l'écriture de cet ouvrage, ne me sont apparus que tardivement. Comme chez V. Springora, l'histoire se passe dans un milieu d'intellectuels très favorisé. On y découvre une façon édifiante d'éduquer les enfants. Aucune limite ne doit entraver la liberté de chacun, notamment sexuelle, idéologie revendiquée d'ailleurs par les femmes de la famille, féministes de la première heure. J'ai donc compris toute la détresse de ces adolescents élevés dans ce monde d'adultes libertaires et leurs difficultés à révéler l'inavouable, pour éviter de faire exploser la famille qu'ils aiment malgré tout.

Au cours de cette lecture à laquelle j'accorde un 12/20, mon ressenti a évolué positivement ; la lettre finale écrite par Camille Kouchner à sa mère clos l'ouvrage de façon poignante : comment une mère peut-elle prendre en otage l'amour filial pour faire le plus horrible des chantages ? Par contre, je m'interroge sur l'utilité du changement de prénom de Victor, tout étant si facilement accessible sur internet, peut-être une façon pour l'auteure de prendre un peu de recul...
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J'avoue avoir ressenti un plaisir un peu coupable en démarrant ce livre dont les protagonistes nous sont tous connus même si leurs noms n'apparaissent pas. On ne peut s'empêcher d'un certain voyeurisme, voire de sourire à la lecture de petits règlements de comptes avec belle-maman ou papa.

Et puis au fil du récit et des événements qui y sont décrits, le ton devient plus grave et on est touché par le malheur de ces jumeaux dont l'un est victime d'inceste par le beau-père. Inceste qui se produit dans une famille quand même très particulière : libre dans les moeurs sexuelles voire libertaire puisque les ados se font déniaiser par les copains/copines des parents, les parents roulent des pelles aux enfants pour leur apprendre comment on embrasse, tout le monde doit être nu dans la maison de vacances etc. Famille dans laquelle les parents ne protègent pas les enfants des prédateurs en tous genres. A tel point que lors des premières visites du beau-père, l'auteure et son frère alors âgés de 13/14 ans ne savent pas si elles font partie des apprentissages normaux de la vie.
Après les années de bonheur, une chape de plomb s'abat.

Je félicite l'auteur pour son analyse de l'inceste, du secret qui l'entoure et de la destruction de la famille qui en résulte. Elle explique bien comment les faits ont pu se produire durant des années entre une mère en perdition après le suicide de ses propres parents, un père trop occupé par sa carrière et un beau-père « solaire » et affectueux donc très difficile à détester dans un premier temps. Elle décrit bien comment ces faits ont détruit la vie de famille en enserrant les enfants (et pas seulement la victime) dans le secret et le mensonge. Et pourquoi il faut souvent tant de temps pour révéler ce type de secret par peur de déplaire, de faire souffrir l'autre parent, par culpabilité et/ou honte de la victime.

Le livre est aussi intéressant en ce qu'il démontre que ces faits sordides arrivent dans tous les milieux même les plus intellectuels et favorisés alors que notre imaginaire a tendance à les cantonner chez les Thénardier….

En revanche, je serai plus réservée sur l'écriture qui m'a agacée à de nombreuses reprises avec des phrases souvent sans verbes et des formules un peu creuses. Contrairement à ce que je lis dans certaines critiques, j'ai trouvé le témoignage de Vanessa Springora bien mieux écrit.
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Lecture fluide et rapide, mais ô combien percutante !

Ce témoignage est très touchant et m'a fait énormément réfléchir. La portée médiatique des personnes impliquées a contribué au succès de ce livre et a renforcé le message porté par Camille KOUCHNER. Je me réjouis que cela permette d'aider un maximum de victimes de ce phénomène de société.

Sur l'histoire en elle-même, je ne permet pas de me prononcer davantage, car elle reste très personnelle.

Sur la forme toutefois, je n'ai personnellement pas adhéré au récit trop lapidaire et rapide pour que je puisse m'y immerger. Un mot sur la version audio : Iris FUNCK-BRENTANO est une formidable oratrice, elle rend le récit très vivant !
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Terrible témoignage et interrogation littéraire
le livre de Camille Kouchner m'a beaucoup touché et j'ai trouvé, avec tant d'autres, qu'il s'agissait d'un témoignage capital et essentiel. Il est un terrible constat d'actes pédophiles innommables cautionnés d'une certaine façon par un esprit libertaire incroyablement perversement détourné. Egalement un terrible portrait de mère tout à la fois merveilleuse, détruite et épouvantable, qui va jusqu'à reprocher à son fils violé une sorte de liaison avec l'homme aimé. Un livre donc plus qu'utile, indispensable pour prendre la mesure, si ce n'était déjà fait d'un épouvantable phénomène social.
Et puis le livre a fait son chemin et il a suscité en soi d'autres réflexions moins agréables à exprimer, et peut-être à entendre.
Il y a tout d'abord, c'est anecdotique si l'on veut, la question des bonnes pages dans la presse qui ont en grande partie "spoïlé" les révélations du livre, en ont-elles atténué la force, je me le demande ?
Il y a ensuite les noms livrés en pâture. Je n'aimais pas particulièrement B. Kouchner, mais voilà quelqu'un qui ne ressort pas non plus indemne du livre.
Et surtout, j'ai tendance à mettre peut-être trop les livres dans des cases, mais je me pose la question du statut littéraire d'un tel objet. Simple et honnête témoignage ? Oeuvre littéraire au sens propre et devant être estimé comme telle ? Mais peut-être critiquer en tant qu'objet littéraire un livre qui a des choses aussi épouvantables à dire ( on pourrait dire cela de livres de Christine Angot de la même façon sans doute) ?
Est-ce qu'il fallait passer par cette forme littéraire pour témoigner de cette horreur ?
Une part de moi a pleinement adhéré au livre, mais une autre se demande quelle était la proportion de littérature proprement dite dans ce que j'ai lu (tout en se culpabilisant de se poser la question !).
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Mais quelle famille ! Il y a comme un parfum de scandale, dès les premières pages de ce livre , lorsque l'on fait connaissance avec ces bourgeois-gauchisants , aux moeurs libérées, des intellectuels parisiens qui posent tous les étés leurs valises à Sanary, réunissant cette "familia grande", régie par ses propres codes, accueillante et bienveillante , mais seulement en surface, si grande qu'elle en devient tentaculaire et étouffante.
Souvent, au fil des pages, un petit air de déjà lu me gêne un peu : en effet, dans le style, la structure du récit, et surtout en raison des drames récurrents et des dysfonctionnements familiaux, je retrouve beaucoup de "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan.
Oui, il règne comme un parfum caustique dans ces grandes réunions de famille, les tragédies plombent aussi dangereusement une harmonie qui n'était que de façade. Camille Kouchner intériorise beaucoup ces fêlures, sa vie est profondément affectée par le suicide, à deux ans d'intervalle, de son grand-père, qu'elle a peu connu, et de sa grand-mère Paula, avec qui elle a tant partagé.
Un immense sentiment de culpabilité affecte sa vie personnelle, suite à l'inceste subi par son frère jumeau. Je comprends que l'écriture soit un exutoire à ses souffrances, je comprends que l'on peut tenter de se reconstruire après avoir tout déballé. Néanmoins, que cela se fasse sur la place publique me gêne...
Il est dommage que la vision véhiculée par les médias, dès la sortie de ce livre, soit aussi réductrice, et ait déclenché une curiosité malsaine à l'égard des familles concernées : en effet trop souvent le seul intérêt de ce livre semblait résider dans la dénonciation d'un inceste qui éclabousse un personnage de la presse et du monde politique. Qu'en aurait-il été si le coupable avait été un simple quidam, pédophile, pervers, mais protégé par son anonymat ?

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