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3,62

sur 118 notes
J'avais lu le pingouin,les pingouins n'ont jamais froid du même auteur avec beaucoup de plaisir mais ce livre étrange m'a déstabilisée,il y a de l'humour, beaucoup d'ironie ,la première partie traîne en longueur, il y a encore et toujours beaucoup d'alcool,les charmes d'une poissonnière rousse ....bref, je n'ai pas retrouvé complètement l'auteur :Andreï Kourkov que je connaissais.
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"Qu'est ce que c'est que cette diablerie?"

En 2010, pour avoir revêtu un vieil uniforme d'officier soviétique, Igor fait un bond temporel arrière et se retrouve plongé dans l'URSS des années 50, balloté dans une histoire invraisemblable où se mêlent personnages mafieux, petit peuple traficoteur, matriochkas pétulantes et babouckas industrieuses, sur fond de vodka et malossols.

Encore une histoire décalée comme Andreï Kourkov sait si bien les faire. Il ressuscite la défunte Union Soviétique, sur un ton satirique et un brin nostalgique. Avec ironie et humour, il met en parallèle deux fonctionnements, sociétal et politique, où l'individu s'adapte pour vivre au mieux de ses désirs (bien modestes), en dépit des dérapages possibles. L'ambiance est incontestable à la russe (bien que ukrainienne), l'atmosphère est désenchantée, la vie quotidienne tristounette, le décor grisâtre. Mais l'esprit slave est dans les rapport humains chaleureux, l'entraide, et cette manière de s'impliquer naturellement dans les affaires du voisin.

J'ai lu avec plaisir, sans plus. En dépit des personnages attachants, l'histoire s'essouffle et traine en longueur. le concept du retour dans le passé pour maitriser l'avenir est resté modeste et m'a laissée sur ma faim. Un livre à l'esprit moins brillant que certains précédents.
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Dans ce livre , bien écrit, Andrei KOURKOV nous raconte avec humour que l'imagination de l'âme slave est sans limite....
On s'amuse à suivre IGOR qui ,navigant sur un fleuve d'alcool, traverse subtilement un passé confondu avec le présent en conservant l'éternel espoir slave...

Ce roman optimiste et facile à lire fait du bien car il nous balade,à sa manière,dans la joie....
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Je ne connaissais pas du tout la littérature Ukrainienne. Je l'ai découverte à l'occasion du prix des lecteurs de la médiathèque à laquelle je suis abonnée qui mettait l'Ukraine en avant.
C'est ce roman qui a gagné le prix des lecteurs. Il se lit très facilement. On y suit Igor qui à trente ans, vit toujours chez sa mère et ne travaille. Sa vie n'est pas des plus palpitantes jusqu'au jour où sa mère héberge Stepan, un homme à tout faire à moindre cout. Igor accompagne Stepan lors d'un voyage à Otchakov, afin de retrouver des traces des ancetres de Stepan. Igor se voit alors offrir un costume de la milice des année 50. Dès qu'il l'enfile, il se met à voyager dans l'Otchakov d'autrefois.
C'est un roman très bien écrit qui m'a donné envie de lire beaucoup d'autre livres ukrainiens.
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Un bien étrange livre que ce roman d'un écrivain russe contemporain , Andreï Kourkov est né en 1961 , son roman se situe en Ukraine .
Son héros , un jeune homme un peu desoeuvré qui vit avec sa mère dans une petite maison à la campagne trouve un ancien uniforme de la police du temps des communistes , il le met pour se rendre à une Rétro-Party , c'est ainsi que l'on appelle ces soirées nostalgiques de l'ancien régime et là , oh miracle , il se retouve à l'époque de 1957 .
L'auteur va utiliser ce procédé original pour nous faire faire des va et vient de 1957 à 2010 .
On ressent la tendresse qu'il a pour ses personnages , qui essayent comme ils le peuvent de s'échapper de leur quotidien monotone , ou essayent de s'enrichir .
Ah ces billets du temps du communisme qui n'ont plus de valeur sauf pour les touristes , ces billets qui étaient bien plus grands que les billets actuels car le pays était plus grand aussi , voilà un aperçu de l'humour de l'auteur , ces fameux billets qui ne peuvent plus rien acheter dans un pays qui n'existe même plus .
Le thème récurrrent est bien sûr la disparition du régime communiste mais pas certain que c'était mieux avant sauf dans les souvenirs idéalisés .
Car dès qu'Igor se retrouve en 1957 , il retrouve une ville avec où il n'y a quasiment pas d'éclairage , où les différents se soldent par des coups de couteaux mais il y a aussi la belle poissonnière rousse dont Igor tombe amoureux .
Dans cette fable des temps modernes , le chômage , l'ennui , la banalisation de la consommation d'alcool sont présents , les deux amis sont se mettre dans des situations bien difficiles mais l'espoir est au bout du chemin malgré tout .
J'ai bien aimé la comparaison passé-présent représentée par la photographie noir et blanc et celle en couleurs .
En résumé , un livre qui m'a beaucoup plu même s'il m'a un peu déroutée , l'auteur a du talent , on a l'impression de faire un voyage dans le temps avec Igor et son ami Kolia , deux êtres vulnérables qui parviendront à triompher des épreuves grâce à leur amitié .
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Nous suivons la vie, sans grand intérêt, d'Igor. Il a la trentaine, il vit avec maman de ses rentes.
Le quotidien d'Igor va être remué, puis chamboulé par l'arrivée d'un étrange jardinier, Stepan, dont le passé opaque va servir de prétexte à un drôle de voyage dans le temps. Igor troque alors son jogging favori pour un costume de milicien des années 50 et se retrouve sur les bords de la mer noire, dans la ville d'Otchakov.
Le roman se déroule à cheval entre ces deux périodes, entre ces deux mondes parallèles.
Une histoire originale et pleine de fantaisie, une belle évasion entre illusion et réalité.
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Paru en 2004 en France, le dernier amour du président est le roman le plus "sérieux" d'Andreï Kourkov. Prémonitoire, d'ailleurs, de la révolution orange qui eut lieu en Ukraine à la fin de cette même année. Désarçonnés par le ton du livre, il fut boudé par les lecteurs fidèles de l'auteur, à juste titre, tellement il était ennuyeux et sans attraits. Depuis, avec Laitier de nuit, Kourkov est revenu dans une filière qui lui convient mieux, celle de l'ironie narquoise quant à l'évolution des sociétés post-communistes, au travers de fables bourrées d'imagination et de notations drolatiques et désenchantées. Il persiste et signe aujourd'hui avec le jardinier d'Otchakov, qui utilise le vieux truc de la machine à remonter le temps, soit en l'occurrence un uniforme de milicien des années 50, pour confronter deux époques de l'histoire ukrainienne. Son héros, Igor, est un chômeur longue durée, plutôt heureux de son sort, d'une intelligence moyenne, et dont la consommation d'alcool est relativement raisonnable, puisqu'il n'est saoul qu'un soir sur trois, environ. Ses allers et retours dans la petite ville d'Otchakov, en l'an 1957, vont lui permettre de découvrir un univers en noir et blanc qui l'obligeront à s'interroger sur la vacuité de son existence. Avec ce livre, Kourkov pose un regard attendri sur l'ère communiste, tout du moins sur la mentalité des gens à cette période, une nostalgie rétro, assez courante de nos jours en ex-URSS, qui n'est pas pour autant une apologie du régime soviétique. Ce n'est pas la dialectique et la politique qui intéressent Kourkov. Lui, il aime avant tout les petites gens, avec leurs modestes aspirations et leurs humbles ambitions, ainsi que leurs ajustements et compromis pour composer au mieux avec le pouvoir en place, quel qu'il soit. le jardinier d'Otchakov n'a beau être qu'un divertissement, il est d'une précision redoutable sur l'état des lieux sociologique de l'Ukraine de 2010 et porteur d'une philosophie épicurienne et hédoniste qui s'épanouit dans un environnement qui, sous la plume d'autres écrivains, paraîtrait lugubre et sans espoir. A sa façon, Andreï Kourkov est une sorte d'Arto Paasilinna de Kiev, passé maître dans l'art d'écrire de "petits" livres qui font un bien fou, en déridant les zygomatiques tout en oubliant d'être stupides. Contrairement à la vodka, c'est à lire sans modération.
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Les trente premières années de la vie d'Igor ne comprennent aucun fait bien marquant, jusqu'au jour où un jardinier vient faire quelques travaux pour sa mère, qui l'héberge dans une cabane de jardin. Intrigué par un tatouage sur l'épaule de Stepan, le jardinier, il se propose de l'aider à en chercher l'origine. Une virée en moto jusqu'à la ville d'Otchakov les mettront en possession d'une valise qui contient bien davantage que des souvenirs. Pour Igor, c'est le début d'une suite de glissements qui le font débarquer de nuit à Otchakov précisément, dans le costume d'un milicien des années 50. Un jeune trafiquant de vin, des bandits sans scrupules, une poissonnière rousse, les rencontres seront plus folles et l'aventure plus corsée que sa vie tranquille dans la banlieue de Kiev, d'autant qu'Igor persiste, par-delà les cinquante années qu'il franchit, à vouloir venir en aide à son jardinier.
Mené sur un rythme vif, rempli d'idées et de trouvailles qui le font rebondir sans cesse, cette relation des voyages dans le temps, accomplis par un Igor passablement naïf, voire même un peu benêt, sont un régal. Sans être complètement loufoque, d'ailleurs, dans la lignée du Pingouin, plus connu que ce dernier roman. Les deux renferment une critique sociale discrètement caché sous la fantaisie, mais réelle, mais j'ai trouvé que le jardinier d'Otchakov allait plus loin et de manière plus juste, dans la psychologie des personnages.
On peut être étonné parfois que le passé paraisse comme une sorte d'Eldorado pour Igor : "Impatience de se trouver plongé dans un autre monde, un monde derrière les fenêtres et les visages duquel se devinait une autre manière de penser. Les gestes et les mouvements de ce monde laissaient transparaître une énergie différente, tandis que dans les yeux de ses habitants brillaient un entrain, une joie ou une gravité qui n'avaient rien de commun avec le présent."
Mais la fin réservera bon nombre de surprises... Bref, une jolie découverte à faire pour qui aurait envie d'une plongée dans l'Ukraine de 1957 !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Total Kif!!! 20 euros de dépensés avec joie.

"Mieux que n'importe quel cinoche!"

Un livre qui finit par cette phrase met la barre tres haute, et alors la, pour moi, le récit le franchit en Fosbury. Miam
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