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3,62

sur 118 notes
Troisième oeuvre lue de Andreï Kourkov (après ""Les abeilles grises" et "Le pingouin")
Ici, un roman qui mêle réalité, fantastique et rêve dans la même dénonciation tranquille des régimes soviétiques des pays de l'Est européen.
Et qui est aussi une invite à lire toute l'oeuvre !
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2010, banlieue de Kiev.

Igor est un jeune homme insouciant qui vit avec sa mère.
Surgit Stepan, jardinier « itinérant » qui propose ses services pour entretenir le terrain de la maison contre gîte et couvert.
Lors d'un voyage à Otchakov à la recherche des origines de Stepan, ils découvrent un uniforme de milicien et des liasses d'une monnaie qui n'a plus cours. Quand Igor enfile le costume, c'est un pan de l'histoire qui s'ouvre à lui. le voici à la découverte de l'année 1957, sous le régime soviétique.
Il n'est pas question ici de politique mais du quotidien des personnages, des petits détails qui sont le reflet d'une époque violente et de terreur.
Pourtant, c'est avec humour et naïveté que les aventures d'Igor se déroulent sous les yeux du lecteur.
Les personnages sont particulièrement attachants et j'ai suivi ces péripéties avec un demi-sourire aux lèvres.
Tragédie, cynisme, désenchantement, tout cela est présent en fond de toile. de ce point de vue, c'est assez déroutant car l'approche de l'auteur n'est pas dans la dénonciation d'un passé douloureux. Ce roman est davantage un roman d'apprentissage centré sur Igor qui apprend du passé pour trouver sa voie dans le présent.
La fin est désopilante, à l'image du reste. J'ai l'impression que je me suis fait balader et j'aime ça.
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L'auteur nous entraine dans son thème favoris, une comparaison entre l'Ukraine d'aujourd'hui et celle qui appartenait à l'URSS. Un voyage dans le temps plein de nostalgie. le vie semblait plus douce, plus facile, différente en tout cas au temps soviétique. C'est du moins l'impression que m'a laissée ce livre. L'écriture est agréable et les personnages son attachants.
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Découverte d'Andreï Kourkov que je ne connaissais pas et quelle belle surprise. Plein de verve on se promène entre l'URSS de 1957 et celle des années 2000 mais pas de la façon que l'on imagine. Il y a du Barjavel dans ce roman!! Un romancier à suivre.
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> Igor vit chez sa mère dans un petit village près de Kiev.
Sa mère embauche un « jardinier ». Son passé est trouble.
De son passé, il va retrouver un vieil uniforme de la milice des années cinquante.
Igor va enfiler l'uniforme et se retrouver à Otchakov en 1957.

Un bon roman d'Andreï Kourkov avec un côté très « Twilight Zone ».
Moins bon que ces autres romans à mon humble avis. Pas mauvais du tout, mais moins bon.

Pourquoi ?

Il y a souvent un ou plusieurs éléments oniriques dans ces romans, une douce folie, du burlesque.
Ici, j'ai eu l'impression d'un fantastique plus sage : une tentative de comparaison de l'Ukraine aujourd'hui et de l'Ukraine sous l'Union soviétique.

Je crois que j'ai cherché un but dans cette comparaison. Une affirmation ou invalidation du « c'était mieux avant ».
Mais ce n'était pas mieux avant : différent. La force du récit est de bien illustrer que la vie en Ukraine en 1957. de la corruption, de la débrouillardise, de la violence, de la vie plus simple, beaucoup plus rustique.
L'Ukraine contemporaine n'échappe pas à la critique acerbe de l'auteur. L'argent omniprésent corrompt toute la société.

Comme dans les autres romans d'Andreï, il y a une grande tendresse pour les personnages.

Le récit lent au début comporte de plus en plus de rebondissements.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Certaines personnes le voient comme un Boulgakov des derniers jours ; pour d'autres, c'est un Murakami ukrainien. Andrey Kurkov est surtout connu pour le tragi-comique le Pingouin. Les livres qui ont suivi étaient souvent inégaux, mais toujours populaires. le jardinier d'Ochakov ravira les fans, même s'il ne parvient pas à convertir les sceptiques.
Dans cette joyeuse aventure de voyage dans le temps, Igor – jeune, sans emploi, vivant avec sa mère – aide un mystérieux jardinier à déchiffrer un vieux tatouage. La chasse au trésor qui en résulte met au jour un uniforme de policier soviétique, qui transporte le porteur en 1957 et dans la ville d'Ochakov sur la mer Noire. Igor commence à faire la navette la nuit, sans se soucier des paradoxes possibles, pour goûter le vin, flirter avec une marchande de poisson aux cheveux flamboyants et rapporter des limandes pour le petit déjeuner. Les femmes de Kourkov, bien que "espiègles", sont sommaires par rapport à ses vagabonds masculins sympathiques.
Kourkov fait la satire de la nostalgie post-soviétique d'un pays qui n'existait plus et de l'époque où l'on pouvait obtenir du bortsch, de l'escalope panée et du sarrasin pour sept roubles. le meilleur ami d'Igor, Kolyan, l'invite à une soirée déguisée au Petrovich au thème rétro (un véritable club rempli de souvenirs vintage) et pense que des prix comme un voyage en Corée du Nord et une nuit dans le mausolée de Lénine sonnent "cool".
Comme d'habitude, Kourkov combine des détails banals de la vie dans l'Ukraine moderne (taxis minibus, boîtes de sprats et bouteilles de clair de lune) avec des éléments surréalistes de thrillers et de science-fiction : des gangsters armés de couteaux ou des sauts quantiques dans la banlieue de minuit. L'intrigue se déroule comme un train de banlieue de Kiev, s'arrêtant régulièrement pour de la vodka, du salami et des concombres salés.
Les comparaisons avec Dostoïevski sont trop lourdes pour les aventures absurdes de Kourkov. D'étranges aperçus du Maître et Marguerite (photos de filles nues sur des balais) et de Tchekhov ("leur voisin attaquait un vieux cerisier avec une tronçonneuse") sont des gags jetables plutôt que des tropes littéraires, bien qu'il y ait quelque chose de tchékhovien dans l'humour mélancolique de passé et futur interconnectés. Il pourrait aussi y avoir des allusions à Gogol dans les bottes du policier qui s'adaptent au porteur, mais Kurkov n'hésite pas à dégonfler son propre sérieux. Quand Igor philosophe : « le passé change de forme et de taille pour s'adapter à celui qui l'essaie », Kolyan répond: « Peu importe !
Des allusions contemporaines et une sous-intrigue de piratage informatique enracinent le roman dans le présent. Igor se demande à un moment donné si ses expériences seront "comme ce film américain, où le même jour se répète à l'infini, rendant fou le personnage principal". L'idée que le présent est « tissé » à partir de l'histoire récente est centrale : « tant que les gens se souviendront du passé, il restera vivant… vous regarde et vous dit quoi faire ».
Des spectres politiques se cachent derrière la comédie dans la fiction de Kourkov. Ochakov d'après-guerre est plein de "bandits", mais Igor prophétise: "il y en aura plus dans environ 50 ans". La corruption contemporaine crée l'arrière-plan kafkaïen des histoires humaines de Kourkov. le Jardinier d'Ochakov ne traite pas vraiment de l'histoire soviétique, pas plus que le Pingouin ne concernait la mafia ; les deux romans parlent d'individus faisant face à des circonstances qu'ils ne peuvent pas entièrement contrôler ou comprendre.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Emprunté à la bibliothèque Buffon- Paris- début avril 2022

En plus du retard que j'ai concernant cette lecture , datant déjà de plusieurs mois, j'ai hésité à laisser une trace de cette lecture, qui m'a laissée fort dubitative... Toutefois, je ne dois m'en prendre qu'à moi seule, car j'ai emprunté cette fiction ancienne, après un avoir ressenti un immense enthousiasme pour le dernier roman de Kourkov, "Les Abeilles grises" !
Après cela, tout texte suivant, ne pouvait apparaître que "fade ", plat...!!

Ce jardinier d'Otchakov, Stepan, arrive dans la banlieue de Kiev, propose ses services de "jardinier et d'homme à tout faire" à une femme seule et à son fils,Igor, trentenaire et chômeur...
Stepan est courageux, bienveillant, efficace, mais très mystérieux... Son passé semble être une vaste nébuleuse !

Et puis un comportement, parfois étrange, qui intrigue Igor : "Il pensa à Stepan.Il se rappela ses "conseils pratiques" sur le maniement du couteau. Curieux tout de même qu'un jardinier eût de l'expérience en ce domaine. Un truc clochait ! Un jardinier doit s'y connaître en matière de profondeur de trous où l'on plante arbres et fleurs et autres subtilités des soins qu'il prodigue à la nature,soucieux de la beauté du monde.Un coup de couteau ne rendra jamais le monde plus beau ! "

En dehors de "tatouages" dont il aimerait connaître l'origine et peut-être ainsi en apprendre plus sur son passé...il semble perdu et avoir peu d'éléments de son passé et encore moins de sa famille !!

Igor va solliciter un de ses amis, afin de tenter de décrypter ces obscurs tatouages , et en savoir plus sur l'histoire de ce jardinier bien spécial... et bien sûr l'aider , par la même occasion, car les rapports entre les deux hommes sont cordiaux....!

S'ensuivent un enchaînement d'aventures , totalement rocambolesques !

Stepan entraîne son compère, Igor à Otchakov où il semble avoir une maison, ayant appartenu à sa famille. Ils rentrent par effraction, trouvent trois vieilles valises contenant des papiers, des archives et un trésor ( montres en or, un uniforme militaire, bijoux, argent, etc).

En plus des aventures toutes plus loufoques, les unes que les autres, on est fichtrement "brinquebalé" en sautant fréquemment dans des "espaces-temps" différents, des années 1950 aux années 2010... !

Igor se prend au jeu de l'enquête de son camarade, jardinier... et l'accompagne partout dans ses recherches...

Il me faudra, sans doute le relire, j'ai l'impression d'être restée dans un épais brouillard...et de n'avoir rien "pigé" à l'intrigue de cette fiction déjantée...!!!

"Les êtres humains, selon leur rapport naturel au monde et à la nourriture, se partagent en deux catégories : les jardiniers et les forestiers. Les jardiniers conçoivent initialement le monde comme un jardin dans lequel il convient de se comporter de manière appropriée, de relever ce qui est ruiné, d'orner ce qui est construit, et de tout maintenir en ordre. Les forestiers, quant à eux, aiment tout ce qui est sauvage, et sont plus aptes à détruire, et à vivre au milieu des ruines, qu'à construire et restaurer. Les forestiers sont plus brutaux, physiquement plus forts et plus endurants. Ils considèrent qu'il est impossible de changer le monde, alors que les jardiniers aspirent sans cesse à l'améliorer. Les forestiers sont plus nombreux parmi les hommes, les jardiniers parmi les femmes."


P.S: je "serai écroulée de rire" si ce n'était si affligeant de n'avoir rien compris , à ce point-là, à ce roman... Je viens seulement de parcourir les critiques intéressantes des camarades, après avoir "posé ma copie"... qui dirait, est "gigantesquement" Hors-sujet !...
Je suis restée, inconsciemment, avec les deux attachants "compères" des "Abeilles grises"... Cette fois, c'est sûr, il me faudra reprendre totalement ce livre, pour l'apprécier à sa juste qualité !!!
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L'auteur du Pingouin continue ses délires, avec cette touche de film qu'on regarde volontiers sur Arte, faute de mieux.

Parce que c'est exactement ce qui s'est passé ici, "faute de mieux". J'ai plongé sans volonté dans le jardinier d'Otchakov. Un peu blasé, etc.

C'est donc comme une chose à faire, un devoir à lire que j'ai suivi l'histoire d'Igor, la trentaine, qui ne fait pas grand chose de ses journées et vit avec sa mère jusqu'à l'arrivée d'un vieux pépère qui demande à jardiner chez eux pour avoir de quoi dormir et de quoi manger, en gros.

La mère accepte et le fils commence à nouer une relation amicale avec Stepan. Un jour Igor voit le tatouage de Stepan et lui demande d'où il vient. le jardinier ne sait pas trop. Et s'en fout un peu, il faut dire.

Va s'en suivre une histoire un peu rocambolesque, mêlée de science-fiction, de remise en question, d'humour à deux balles. On accompagne Igor dans ses voyages entre l'Ukraine d'aujourd'hui et celle de 1957. le fait que ce soit un peu tiré par les cheveux ne choque pas le moins du monde. On n'apprend pas grand chose, juste une soudaine envie de se faire un resto russe à force de parler de bouffe à tout va.

Bof. J'ai lu mieux, mais j'ai lu (surtout) pire. Un roman qu'on lit "comme ça".
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Igor est un gars sympa mais sacrément pantouflard. Il vit encore chez sa mère en banlieue de Kiev, vivote grâce à une petite rente et ne fait trop rien de ses journées.
Un rapide séjour à Otchakov, sur la mer noire, va bouleverser son train-train : il en revient avec un vieux costume d'officier qui, une fois enfilé, le transpose - littéralement - à l'heure soviétique.
Drôle de synopsis et pourtant, que ça fonctionne bien ! Il faut dire que l'auteur a l'art de rendre passionnant les aventures de ce jeune homme qui, au départ, n'avait pas grand chose pour lui.
Entre récit initiatique et roman burlesque, il fait voyager dans le temps avec autant de sérieux que de jubilation. le texte s'apprécie dans les moindres détails et son scénario permet une subtile comparaison de l'Ukraine des années 50 et de celle d'aujourd'hui - enfin, celle que la guerre est en train de détruire.
Car, par-delà une bonne dose d'humour, le roman est devenu émouvant malgré lui. Il décrit, au détour d'une page, des choses « anodines » aujourd'hui disparues, telles qu'aller boire un verre dans un café branché de Kiev.
D'un monde à l'autre - puis, pour le lecteur de 2022 encore à l'autre. Une double mise en abîme qui fait terriblement froid dans le dos.
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Igor, le héros du roman, grâce à un homme venu offrir ses services de jardinier à sa mère, va découvrir le régime soviétique. en effet grâce à un uniforme"magique" de milicien il peut se transporter dans le temps et vivre en 1957. Allers-retours qui nous projettent sur deux époques, liant les deux par le biais du jardinier.

Le livre est léger, l'idée initiale n'est pas mauvaise mais l'ensemble ne casse pas trois pattes à un canard, ça manque vraiment de consistance et c'est une lecture qui sera vite oubliée.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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