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Citations sur Le sens du bonheur (113)

Se révolter en restant dans le cadre de la société pour l'améliorer un peu, pour promouvoir certaines réformes, c'est comme une révolte de détenus visant à améliorer la vie dans l'enceinte de la prison : ce genre de révolte n'en est pas une, c'est juste une mutinerie. Voyez-vous la différence ? La révolte circonscrite à la société, c'est comme une mutinerie de détenus réclamant une meilleure alimentation, un meilleur traitement au sein de la prison ; mais lorsque la révolte naît de la compréhension, l'individu rompt avec la société, et c'est cela, la révolution créatrice.
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Alors que si l'on est bête et que l'on commence à découvrir ce qu'est la bêtise, sans avoir le désir de la changer en autre chose, et sans se dire : « Je suis bête, stupide, quelle horreur ! », on va s'apercevoir qu'en démêlant l'écheveau du problème il vient une intelligence libérée de toute stupidité, et sans effort.
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Ne peut-on vivre dans ce monde sans avoir d'ambitions, juste en étant ce que l'on est ? Si vous commencez à comprendre ce que vous êtes, sans chercher à le modifier, ce que vous êtes subit alors une transformation. Je pense qu'il est possible de vivre dans ce monde de manière anonyme, en parfait inconnu, sans être célèbre, ambitieux ni cruel. On peut vivre heureux en n'accordant aucune importance à l'ego ; et cela fait aussi partie d'une éducation digne de ce nom.
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Tant que vous aurez envie d'être admiré, d'être important, votre éducation va vous détruire, parce qu'elle vous aidera à devenir quelqu'un dans cette société, et cette société est assez pourrie.
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La connaissance de soi est le commencement de la sagesse. La connaissance de soi est l'univers tout entier ; elle embrasse toutes les luttes de l'humanité.
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Notre éducation, notre environnement social, notre culture - tout nous incite au devenir. Nos philosophies, nos religions et les livres sacrés disent tous la même chose. Mais je vois à présent que le processus même du devenir implique l'envie, ce qui veut dire que je ne me satisfais pas d'être ce que je suis ; et je veux comprendre ce que je suis, je veux savoir pourquoi je me compare sans cesse aux autres, pourquoi je cherche à devenir quelque chose d'autre ; et cette compréhension de ce que je suis ne nécessite aucune discipline. Grâce à ce processus même de compréhension, l'intégration advient. La contradiction qui est en moi cède la place à la connaissance que j'ai de moi-même, et il s'ensuit une action qui est intégrale, totale.
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Pouvons-nous donc susciter, dès l'âge le plus tendre, un sentiment de bien-être, de sécurité totale, de sorte que vous ne vous efforciez plus d'être ceci et pas cela? Car dès l'instant où vous luttez intérieurement, il y a conflit, et pour surmonter ce conflit, la discipline s'impose. Alors que si votre éducation est bien faite, chacune de vos actions est une action intégrée - sans contradiction et par conséquent sans contrainte. Tant que cette intégration fait défaut, la discipline reste nécessaire, mais elle est destructrice car elle ne mène pas à la liberté.
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Nous avons semé le chaos dans ce monde - et chacun d'entre nous est concerné - car nous ne savons pas ce que signifie vivre. Vivre n'a rien à voir avec cette chose médiocre, clinquante et soumise à la discipline que nous appelons « notre existence ». Vivre, c'est tout autre chose: la vie est fabuleusement riche, elle est en perpétuel changement, et tant que nous ne comprendrons pas cet éternel mouvement, nos vies n'auront forcément que fort peu de sens.
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QUESTION : Pouvons-nous avoir la paix dans notre vie tant que nous sommes en lutte contre notre environnement ?
KRISHNAMURTI : Mais cette lutte n'est-elle pas indispensable ? Ne devez-vous pas vous dégager de votre environnement ? Ce que vos parents croient, votre milieu social, vos traditions, le type de nourriture que vous mangez, et certaines choses autour de vous telles que la religion, le prêtre, le riche, le pauvre - tout cela constitue votre environnement. Ne faudrait-il pas vous en dégager en le remettant en question, en vous révoltant contre lui ? Si vous n'êtes pas en révolte, si vous ne faites qu'accepter votre environnement, il se fait une sorte de paix, mais c'est la paix de la mort ; alors que si vous luttez pour vous dégager de cet environnement et pour trouver vous-même ce qui est vrai, vous découvrez une autre forme de paix qui n'est pas une simple stagnation. Il est essentiel de se battre contre son environnement. Il le faut. La paix est donc sans importance, ce qui compte, c'est de comprendre cet environnement et de vous y arracher : c'est de là que vient la paix.
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Voyez-vous, nous scindons la vie en deux: la vraie vie, et la fausse. La vraie vie consiste à faire ce que vous aimez, en y impliquant tout votre être, pour qu'il n'y ait aucune contradiction interne, pas de guerre entre ce que vous faites et ce que vous croyez devoir faire. La vie est alors un processus parfaitement intégré, source d'une formidable joie. Mais cela n'est possible que lorsque, psychologiquement, vous ne dépendez de personne ni d'aucune société, lorsque le détachement intérieur est total, car c'est seulement alors qu'il vous est possible d'aimer vraiment ce que vous faites. Si vous êtes en état de révolution totale, peu importe que vous fassiez du jardinage, que vous deveniez Premier ministre, ou que vous fassiez autre chose: vous aimerez ce que vous faites, et cet amour est source d'un sentiment extraordinaire de créativité.
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