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Citations sur Le sens du bonheur (113)

L'éducation ne devrait-elle pas vous aider à découvrir ce que vous aimez réellement faire, de sorte que du début à la fin de votre existence vous travailliez dans un domaine que vous estimez digne d'intérêt et qui ait une valeur profonde à vos yeux? Dans le cas contraire, vous serez malheureux pour le restant de vos jours. Dans l'ignorance de ce que vous avez vraiment envie de faire, votre esprit tombe dans une routine où règnent l'ennui, le pourrissement et la mort. Voilà pourquoi il est si important de découvrir dès votre plus jeune âge ce que vous aimez vraiment faire - et c'est l'unique façon de créer une nouvelle société.
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Le rôle de l'éducation est-il donc simplement de vous aider à vous plier aux schémas de cet ordre social pourri, ou au contraire de vous donner accès à la liberté - la liberté totale de grandir en âge et en sagesse et de créer une autre société, un monde neuf? Cette liberté, nous la voulons - pas dans les temps à venir, mais là, maintenant, sinon nous risquons tous l'anéantissement. Nous devons, dans l'immédiat, créer une atmosphère de liberté afin que vous puissiez vivre et découvrir par vous-mêmes ce qui est vrai, devenir intelligents et capables d'affronter le monde et de le comprendre, au lieu de vous y soumettre, de sorte que psychologiquement parlant il y ait en vous, au plus profond de vous, un esprit de révolte permanent. Car seuls ceux qui sont constamment en révolte découvrent la vérité - contrairement au conformiste qui obéit à une tradition. Ce n'est qu'en étant perpétuellement en recherche, ce n'est qu'en observant sans cesse, en apprenant sans cesse que vous trouverez la vérité, Dieu, ou l'amour ; et vous ne pouvez ni chercher, ni observer, ni apprendre, ni être profondément conscient des choses si vous avez peur. La fonction de l'éducation est donc assurément d'éradiquer en soi et en dehors de soi cette peur qui détruit la pensée humaine, les rapports humains et l'amour.
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Question : Comment se fait-il que, de la naissance à la mort, l'individu ait toujours envie d'être aimé, et que, s'il n'obtient pas cet amour, il ne soit pas aussi équilibré et confiant que ses semblables?
Krishnamurti : Croyez-vous que ses semblables soient pleins de confiance? Ils peuvent se pavaner, prendre des airs, mais derrière cette façade de confiance la plupart des gens sont creux, ternes, médiocres, et dépourvus de confiance réelle. Et pourquoi tenons-nous tant à être aimés? Vous voulez être aimé de vos parents, de vos professeurs, de vos amis, n'est-ce pas? Et si vous êtes adulte, vous voulez être aimé de votre femme, de votre mari, de vos enfants - ou de votre gourou. Pourquoi cette éternelle soif d'amour? Écoutez attentivement.

Vous voulez être aimé parce que vous n'aimez pas ; mais dès que vous aimez vraiment, c'est terminé, vous ne cherchez plus à savoir si l'on vous aime ou non. Tant que vous êtes en demande d'amour, il n'y a pas en vous d'amour vrai ; or sans cet amour, vous êtes brutal et laid - dans ce cas pourquoi vous aimerait-on? Sans l'amour, vous n'êtes qu'une chose morte ; et une chose morte qui réclame l'amour n'en demeure pas moins une chose morte.

Alors que si votre cœur est plein d'amour, vous ne réclamez jamais d'être aimé, vous ne demandez l'aumône à personne. Seuls ceux qui sont vides d'amour demandent à être comblés, et un cœur vide ne peut jamais être comblé en courant après des gourous ou en cherchant l'amour de mille autres façons.
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Question : Pourquoi trouve-t-on intérêt à poser des questions?
Krishnamurti : Tout simplement parce qu'on est curieux. N'avez-vous pas envie de savoir comment jouer au cricket ou au football, ou comment manœuvrer un cerf-volant?

Dès que vous ne posez plus de questions, vous êtes mort - c'est le cas d'une majorité d'adultes. Ils ont cessé de s'interroger car leur esprit regorge d'informations, de discours d'emprunt ; ils ont accepté, et ils sont figés dans la tradition.

Tant que vous posez des questions, vous forcez les obstacles, mais dès que vous vous mettez à accepter, vous êtes psychologiquement mort.

Donc, tout au long de votre vie, n'acceptez jamais rien, mais faites des investigations, menez votre enquête. Vous découvrirez alors que votre esprit est vraiment une chose extraordinaire: il n'a pas de fin, et pour un tel esprit la mort n'existe pas.
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Quand l'esprit est simplement cohérent, il devient mécanique et perd la vitalité, l'ardeur, la beauté du libre mouvement. Il fonctionne dans le cadre d'un schéma établi.
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La question, c'est celle-ci, bien sûr, ce n'est pas de savoir comment atteindre un état exempt de toute lutte. L'effort même pour parvenir à un tel état est en soi un processus de lutte, cet état n'est par conséquent jamais atteint. Mais si vous observez d'instant en instant comment l'esprit se laisse piéger dans des luttes sans fin, si vous vous contentez d'observer le fait sans vouloir le modifier - sans imposer à l'esprit un certain état que vous appelez la paix -, vous constaterez alors que l'esprit cesse spontanément de lutter ; et dans cet état il peut apprendre énormément.
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Je pense que ce qui nous détruit, ce sont ces efforts, ces luttes qui occupent quasiment chaque instant de notre vie. Si vous observez les adultes autour de vous, vous verrez que, pour la plupart, l'existence est une succession de batailles contre eux-mêmes, contre leur mari ou leur femme, contre leurs voisins, contre la société ; et ils dissipent leur énergie dans ces affrontements perpétuels. Un homme qui est joyeux, vraiment heureux, n'est pas esclave de l'effort. L'absence d'efforts n'est pas synonyme de stagnation, de bêtise, de stupidité ; au contraire, seuls les sages, ceux qui sont doués d'une intelligence exceptionnelle, sont réellement libres de tout effort, de toute lutte.
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C'est nous qui avons fait de la vérité quelque chose de permanent. Mais l'est-elle vraiment ? Si tel est le cas, alors la vérité est dans le champ du temps. Dire qu'une chose est permanente sous-entend qu'elle est continue ; et ce qui a une continuité n'est pas la vérité. La beauté de la vérité, c'est qu'il faut la découvrir d'instant en instant, pas en avoir le souvenir. Une vérité dont on se souvient est une chose morte. La découverte doit se faire d'instant en instant, parce que la vérité est vivante, elle n'est jamais la même ; et pourtant, chaque fois qu'on la découvre, elle est identique.
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Mais le fait est que la mort est une fin, et la plupart d'entre nous refusent d'affronter ce fait. Nous ne voulons pas quitter le connu ; et ce qui crée en nous cette peur, ce n'est pas l'inconnu, c'est le fait de s'agripper au connu. Or l'inconnu n'est pas accessible au connu. Mais l'esprit, qui est constitué de connu, dit : « Je vais cesser d'exister », et voilà pourquoi il a peur.
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Restons simples, ne compliquons pas les choses. Vous avez peur d'être tel que vous êtes - ce qui veut dire que vous n'avez pas confiance en vous. Voilà pourquoi vous vous efforcez d'être tel que la société, vos parents et votre religion vous disent qu'il faudrait être. Mais pourquoi avez-vous peur d'être ce que vous êtes ? Pourquoi ne pas partir de là - de ce que vous êtes, et non de ce que vous devriez être ? Si vous ne comprenez pas ce que vous êtes, cela n'a aucun sens d'essayer simplement de vous transformer en ce que vous croyez devoir être. Donc, laissez tomber tous les idéaux ! Je sais que les gens plus âgés n'aimeront pas cela, mais c'est sans importance. Bazardez tous les idéaux, noyez-les dans le fleuve, jetez-les à la poubelle, et commencez par ce que vous êtes - c'est-à-dire... quoi au juste ?
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