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Lorsque j'ai lu pour la première fois "steampunk japonais", j'ai su que ce livre allait passer entre mes mains!
Un autre univers nous tend les bras dans ce roman de 400 pages.
C'est un monde dense, un peu brumeux, lourd et étouffant. Les vapeurs de chi nous monte à la tête à la simple lecture. On est vraiment dans le feu de l'action.
Et quelle action! Les rebondissements se font plus nombreux au cours de l'avancée de l'histoire et ne nous laissent souffler que très peu. le côté steampunk est amplifié dès que possible, les contrastes sont frappants entre la ville et "l'arrière-pays", où les vapeurs de chi ne polluent pas l'air, où le lotus n'a aucune emprise sur les hommes.
Les liens qui se tissent entre les deux personnages principaux sont tout d'abord lents, hésitants. Et face à l'adversité, ils explosent. Liés à la vie à la mort, j'ai eu l'impression d'avoir loupé un passage lorsque j'ai découvert un lien si fort entre eux, presque sans prévenir.
J'ai beaucoup aimé cette lecture et l'histoire narrée. Je me suis toutefois poussée pour le finir. le côté japonais est parfait, mais j'ai eu énormément de difficultés à différencier et mémoriser les personnages (et en plus, ils sont nombreux!) ainsi que leurs liens de parenté. Même une fois le livre presque finit, je devais revenir en arrière pour vérifier l'identité de certains personnages. En plus des mots traditionnels ou créés pour ce monde-ci, ça fait beaucoup à intégrer.
Toutefois, pour ceux qui n'éprouve aucun problème de ce côté-ci, foncez! Vous ne le regretterez pas si vous aimez la fantasy et/ou le steampunk!
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Ca fait des années que j'entends chanter les louanges de la saga de la Guerre du Lotus, souvent décrite comme étant une merveille d'inventivité, un fantasy japonisante parfaitement mêlée à un renouveau du steampunk. J'ai donc ouvert ce livre en pensant passer un très bon moment, et je dois bien avouer être déçue...

Sur la forme, j'aime bien le style de Jay Kristoff. Par contre, je déplore que les maisons d'éditions françaises acceptent ce genre de style sans broncher de la part d'auteurs traduits, alors que les auteurs francophones qui utilisent un style semblable se font étriper.

Sur le fond, j'ai enchainé déception sur déception, et ce concernant pas mal d'aspects de ce livre.

Déjà, on est typiquement dans de la fantasy pour ado, et tous les clichés y passent ! Quiconque a déjà lu un livre de fantasy YA pourra ainsi deviner tous les rebondissements qui sont ultra prévisibles et tardent tellement à arriver que l'héroïne passe un peu pour une courge (comme pour ). YA oblige, Yukiko a toutes les qualités : elle est belle, intelligente, rusée, porte sa famille à bout de bras, soutient tout le monde, mais est aussi très pure et naïve. Au-delà de ce tableau bien trop vu et revu, l'auteur se retrouve ainsi avec un défaut qui est assez agaçant à mon goût : soit l'on présente son personnage comme intelligent et on travaille bien son intrigue, soit il est un peu niais sur les bords et on peut balancer de la grosse ficelle. Mais le mélange des deux (perso intelligent et grosses ficelles) tend juste à totalement décrédibiliser Yukiko qui passe vraiment pour une andouille à ne jamais se douter de rien !

Deuxième point, j'ai trouvé que cette ''formidable'' fantasy japonaise avait franchement été écrite à l'économie. L'auteur n'invente rien, il se contente de repomper la mythologie et la culture japonaise, qu'il adapte vaguement pour que ça colle au bouquin. Pire, il essaye d'étouffer le lecteur en utilisant beaucoup trop de mots japonais non traduits dans le texte : ''haï'' ''ne'' ''chon-mage'' ''sarrariman'' ... sans compter le nom des armes, vêtements, créatures ou animaux. Ces mots auraient très bien pu être traduits mais non, l'auteur a choisi de tout laisser, sans doute pour étouffer le lecteur d'informations et lui donner l'impression d'un univers ultra dense. Ca fonctionne sans doute très bien sur les gens qui n'y connaissent rien au Japon et ne lisent pas de manga, mais pour les autres, c'est facile de se rendre compte que tout ça n'est que de l'enfumage pour dissimuler la pauvreté d'une intrigue ultra-prévisible.

Troisième point, le steampunk est lui aussi vu et revu, directement pompé sur Warhammer en plus. Si l'auteur était parti sur une base connue pour bien la creuser, ça ne m'aurait pas gênée, mais là encore, on a droit au minimum syndical ! La technologie en elle-même n'est pas creusée, pas expliquée, au point qu'on se demande si l'auteur lui-même y a pensé.

Quatrième point, le Sçavoir, qui illustre lui aussi l'immense flemme de l'auteur (et de tant d'autres auteurs qui nous balancent des système de pouvoirs ou de magie à peine réfléchis). le Sçavoir est censé être un secret, mais ça n'empêche pas Yukiko de l'utiliser devant le Shogun et toute sa cour sans que ça ne semble intéresser personne (alors que les détenteurs de ce genre de pouvoir sont censés être très en danger à cause de la Guilde qui les traquent et les brûlent...). D'ailleurs, Yukiko l'utilise souvent devant d'autres personnes () sans que ça ne la choque, même si de temps en temps, elle stresse deux minutes et s'exhorte à la prudence. Ou comment dire que l'énorme danger ne semble franchement pas bien dangereux.
Mais le Sçavoir, c'est aussi un couteau-suisse, un pouvoir mal défini qui sert à beaucoup trop de choses (surtout dans le tome 2 où ça devient un bon gros Deus ex Machina). Pire, le Sçavoir est très très mal exploité : l'auteur aurait pu s'en servir pour créer un langage animal, des codes animaux, quelque chose de propre à la vie sauvage... mais non, les animaux parlent notre langue, et l'arashitora apprend en un claquement de doigt toutes les subtilité de la langue, comme l'ironie par exemple. le lien entre lui et Yukiko aurait pourtant pu être vecteur d'énormément de choses intéressantes, mais à la place, l'auteur nous sert un réchauffé de Eragon sans saveur.

En bref, une saga de fantasy qui pompe à droite à gauche et recrache tout sans se fouler à travailler réellement son histoire.
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Ce n'est plus un secret pour les gens qui me connaissent mais Jay Kristoff a complètement chamboulé ma vie de lecteur avec sa saga légendaire qu'est Nevernight.

Ici, son premier livre publié qui est aussi une trilogie ne déroge pas à la règle de me combler de bonheur. Alors il ne faut absolument pas le comparer à Nevernight qui est à mes yeux exceptionnel mais il nous livre ici un univers complexe, riche et divertissant.

Si vous aimez la culture asiatique, sachez que ce livre en regorge. Nous sommes vraiment dans l'ère des samouraï et de leurs valeurs.

Il est vrai que le début est un peu lent, car il faut introduire pas mal de chose, mais j'ai trouvé ça passionnant. L'écriture de Jay Kristoff est vraiment fabuleuse, j'ai eu un plaisir de la retrouver.

Pour les adeptes de la fantasy, si vous avez adoré la plume de Jay Kristoff dans ces autres ouvrages, n'hésitez pas à le sortir car il vaut le coup d'être découvert.

J'aurai un immense plaisir de lire bien évidemment la suite de cette saga qui je sais va monter en puissance et en intensité.

Jay Kristoff est pour moi une valeur sure et fait partie tout simplement de mon top 3 des auteurs préféré que je classe en numéro 1 sans hésitation.
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J'ai profité de la ré édition de la Guerre du lotus de Jay Kristoff (en grand format, à moins de 10€, c'est cool pour se lancer) pour enfin découvrir cette saga.

Dans cette histoire de fantasy basée dans un univers japonisant steampunk, nous suivons Yukiko, la fille du Premier chasseur impérial. Dans cet empire, tout est basé sur la culture du lotus rouge, une fleur sur laquelle repose l'économie de ce royaume, que ce soit la fourniture d'énergie, mais aussi de drogue ou de monnaie dans les échanges avec les autres royaumes. Seulement, sa culture est extrêmement toxique, laissant des terres stériles, des eaux polluées, poussant à défricher sans cesse de nouvelles terres.
La nature est mourante et l'humanité n'est pas loin d'en prendre le même chemin.

Au moment où commence cette histoire, on découvre un monde en souffrance, une ville très clivée entre les pauvres qui vivent dans une grande misère et les riches qui cautionnent ce système qui leur est profitable, une ville décadente et à l'agonie.
Alors quand l'Empereur, le Shogun, envoie Yukiko et son père sur les traces d'une créature mythique, un tigre de tonnerre, disparue depuis des décennies, Yukiko sait que leur fin arrive : si ce n'est pas sous la main de l'empereur qui refusera un échec, ce sera sous les griffes du Griffon. A moins qu'une autre voie ne se dessine...

Je suis vraiment contente d'avoir enfin découvert cette histoire. Certes, les 100 premières pages ne sont pas faciles, entre un vocabulaire qui peut être compliqué à appréhender malgré le lexique, et un temps certain avant que l'action ne démarre véritablement, mais ensuite je me suis régalée !

On sent la volonté de l'auteur de créer un univers très fourni avec un cadre consistant et crédible, et surtout sa volonté de transmettre combien cet univers est moribond, contaminé, pollué. On voit combien la culture du lotus rouge pourrit toutes les strates du pouvoir, autant par son aspect commercial que religieux, puisque la guilde scientifique et théologique impose avec autant de pouvoir que le Shogun, ses règles drastiques et obscurantistes.

Rapidement Yukiko se retrouve au coeur d'un dilemme, entre sauver l'honneur et surtout la vie de son père mais au prix de la perte de l'une des dernières créatures magiques du royaume. Il est aussi évidemment question d'une remise en cause de ce système, d'une révolution qui gronde.
J'ai frémi face au cruel Shogun mais aussi en imaginant le monde ravagé par la pollution décrit par l'auteur.

L'action, les intérêts divergents, les retournements de situation ont rendu ma lecture prenante, et j'ai aimé les thématiques sous-jacentes : la relation père/fille, la disparition de la magie au profit d'une science aliénante, le lien avec la nature.

Bref ! Ne vous laissez pas décourager par l'âpreté des premières pages et n'hésitez à découvrir cette saga qui en vaut vraiment le coup !
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Stormdancer est un livre qui était dans ma PàL depuis longgggtemps.

Déjà, parce qu'Illuminae et Aurora Squad ont été des coups de coeur (écrits en collaboration avec Amie Kaufman) et j'ai beaucoup aimé Nervernight.

Attention, le style de Jay Kristoff seul et celui allié à celui de l'autrice n'ont strictement RIEN à voir. L'un est young adult alors que chez Bragelonne (Big Bang) Jay Kristoff y écrit quelque chose de semblable à de l'adulte. Déjà, je peux vous prévenir, les personnes n'ayant pas aimé Nervenight ont peu de chance d'accrocher à La Guerre du Lotus.

Pourquoi me direz-vous ?

C'est la même plume : dense, lourde parfois. Un univers dur, sans pitié. Plusieurs sujets difficiles sont abordés : le deuil, les meurtres, le viol (mentions). Les livres de Jay Kristoff s'éloignent à des années lumières du livre doudou, à dévorer pour s'évader. Lire ses livres c'est plus s'assurer une lecture lente et sombre.

J'avoue quand j'ai commencé Stormdancer, je n'étais pas convaincue, à 100 pages je ne comprenais pas grands choses, j'ai souvent eu l'envie d'abandonner. Mais dès que Yukiko rencontre le griffon, il devient impossible de les lâcher.

Je sais j'ai un gros problème avec les relations humain/animal, ça me touche trop. Et puis Buruu quoi, moi aussi je veux un tigre de tonnerre *snif*

Du coup, je ne m'intéressais qu'à eux, je m'en fichais de ce qui pouvait arriver aux autres personnages que j'étais censée aimer (Oups ?)

C'est un roman original par son monde inspiré de la culture japonais avec une touche steampunk. Cependant, il ne l'est pas sur son intrigue qui reste des plus banales, mais rehaussée par sa protagoniste badass et sa relation exceptionnelle avec le griffon.

Ps : on apprécie que tous les personnages badass dans ce livre soient des femmes.

"𝐿𝑒 𝑙𝑜𝑡𝑢𝑠 𝑑𝑜𝑖𝑡 𝑓𝑙𝑒𝑢𝑟𝑖𝑟"
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Stormdancer est un roman plein de contrastes : de nombreux éléments m'ont fascinés au départ, puis de nombreux autres m'ont lassé, jusqu'à ce que je décroche totalement.

L'univers est impressionnant : mélange de Japon médiéval, de cité steampunk et d'ambiance pré-Apocalyptique (air toxique, ciel et mer rouges)... Le résultat est ultra-visuel et cohérent. Connaissant déjà bien la culture asiatique (merci les mangas) j'ai pu digérer le jargon un peu massif et entrer directement dans ce monde captivant.
Deuxième très bonne chose : le lien surnaturel entre l'héroïne et les animaux. Les petits flash-backs avec son chien sont d'une tendresse inouïe qui m'ont énormément touché.
Je partais donc conquis dès l'introduction !
Malheureusement la suite s'est avérée assez calamiteuse. D'abord, deux rebondissements débarquent de manière totalement ridicules : impossible de ne pas les avoir devinés 100 pages en avance. Mais tant pis, c'est excusable, on n'est pas dans un polar.
Par contre quand l'histoire tombe dans les clichés de la fantasy, je n'ai pas tenu : fascination pour la guerre (voir même pour un terrorisme déguisé en rébellion), Honneur Suprême, vengeance héroïque et tout le tralala lyrique m'ont terriblement gonflé.
Le roman devenant soudainement ultra-linéaire, et l'empathie animale du début étant oubliée, j'ai définitivement décroché.

Si le livre a été plus court, plus direct, et surtout plus centré, il aurait sûrement fait mouche, mais ici de très bonnes idées se noient dans une tonne de clichés hallucinants.
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Stormdancer est un premier tome prometteur, qui propose un univers riche aux multiples inspirations : du folklore japonais au décor steampunk, en passant par des créatures mythiques comme le Griffon, chaque page est une nouvelle découverte exotique ! L'auteur en profite également pour évoquer des sujets plus actuels, et notamment dénoncer les ravages de l'industrialisation de masse. Si l'intrigue reste dans le fond très classique, les personnages sont vraiment réussis et la relation unique qui se tisse entre Buruu et Yukiko est tout simplement magique. Une très belle surprise, et un coup de coeur pour ce roman qui a su m'emporter dans son univers !
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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J'ai trouvé ce premier tome beaucoup moins bon que je me l'étais imaginé et surtout beaucoup moins rythmé que je l'espérai.
Si le monde en soi est assez original en mêlant un japon médiéval, un folklore mythologique et une technologie façon Steampunk, j'ai trouvé l'auteur impuissant à faire réellement voyager ainsi que qu'à transmettre une véritable représentation visuelle de son univers, au premier abord bien aguicheur.
Et si l'auteur use d'un riche vocabulaire japonisant dans sa narration il ne réussit pas selon moi à recréer les conditions d'immersion suffisantes, assez souvent les auteurs les plus cinématographiques dans leur prose, ne sont pas ceux qui assènent et matraquent de descriptions en tous genres...
Le premier tiers du roman est fastidieux d'ailleurs obligeant sans cesse à faire des allers et retours avec le lexique de fin de livre, alors que l'histoire n'avance pas et que les personnages principaux ne séduisent pas outre mesure.
Selon moi, installer une ambiance ne consiste pas simplement à adopter un vocabulaire local, c'est avant tout réussir à retranscrire de façon honnête toute la richesse culturelle et philosophique, ici un japon médiéval, sans tomber dans la facilité ou la caricature. Selon moi à ce niveau ( ce premier tome du moins) l'auteur n'a pas réussi son pari.

Pour l'aspect Steampunck c'est mieux avec des armures exosquelette, des katanas tronçonneuse et d'autres armes de guerre bien inspirés, on retrouve aussi des navires volants façon Thorgal "pays Qa" et bien sur toute une économie basée sur l'industrialisation de la société autour de l'exploitation du lotus rouge, bon rien de vraiment marquant non plus.
D'ailleurs d'une certaine manière, il y a toute une allégorie avec notre société qui elle aussi est tributaire de l'or noir, on retrouve donc tout naturellement les mêmes problématiques liées à l'exploitation d'une ressource devenue le sang d'une société et l'objet de toutes les convoitises en même temps qu'elle assure à ceux qui la contrôlent le pouvoir.
C'est l'occasion pour l'auteur de développer tout un panel de sous intrigues opposant ceux qui ont le pouvoir et s'y accrochent, à ceux qui veulent s'en emparer dans l'ombre, ceux qui soutiennent un système quelque en soi le prix à payer parce qu'il génère du profit, à ceux qui ne vivent que pour le renverser.
Entre jeux de pouvoir, lutte des classes, problématique environnementale et prosélytisme religieux, le récit regorge de bonnes inspirations mais traité de manière trop superficielle pour véritablement intriguer un lecteur chevronné.

Et si la quête initiale avec la jeune adolescente Yukiko, parti accompagner son père et son oncle dans une mission confiée par le shogun, une tache hautement improbable consistant à capturer un animal légendaire ayant semble-t-il disparus depuis des lustres, assez rapidement cet aspect de l'intrigue va devenir tellement prévisible que l'intérêt du livre va assez rapidement se résumer à connaître ce qu'il y a derrière le mystère de l'exploitation du lotus rouge, l'action des terroristes qui s'attaquent aux fondations du pouvoir en place avec la destruction de champs de lotus. Terroristes qui pourraient finalement se révéler être de véritables révolutionnaires dont l'héroïne pourrait embrasser la cause accompagnée de son nouveau compagnon ailé etc.
Le problème du roman c'est qu'il est loin d'être imprévisible et que tout nous paraît arriver dans l'objectif d'un télescope, mais entre-temps le chemin est long et ennuyeux avant d'en arriver à quelques scènes d'action plutôt décevante.

Pas facile non plus pour un public aguerri, de s'aguicher d'une héroïne ado. rendue artificiellement forte par son association avec un Arashitora" un tigre du tonnerre" dont l'apparence rappelle le griffon héraldique mais avec un buste d'aigle et un arrière-train de tigre (au lieu de lion), dans tous les cas loin d'être la guerrière que nous retrouvons sur la couverture et l'on ne peut pas dire que sa personnalité soit aussi nuancée qu'un spectre de couleur.
La relation quasi symbiotique que la jeune femme noue avec l'animal est un peu rapide et manque un peu de subtilité toutefois cela reste tout de même l'une des trouvailles les plus sympathiques du roman, dommage que par un certain ressort scénaristique, nous n'ayons pas véritablement pu partager dans ce premier tome de vraies belles scènes aériennes.
On retrouve ici l'éternel schéma d'un héros prédestiné à endosser le costume de l'élue", à qui tout fatalement réussira après que celle-ci aura accepté d'en tenir le premier rôle.
Si on retrouve en cela un code quasi immuable de la littérature fantasy pour jeunes adultes, le mythe du sauveur est une nouvelle fois présent ici pour le meilleur et pour le pire.
La dernière scène du roman où l'on retrouve une Yukiko chevauchant son tigre, encourageant le peuple à se libérer du joug des puissants, avant de s'envoler et de se perdre dans le bleu de l'horizon, si l'image est belle, le sentiment de redit est tellement fort que cela en devient assez pathétique finalement.
Le livre est un peu à l'image de son épilogue, plein de bons sentiments et suffisamment dépaysant pour plaire aux easy readers (pour citer Albéric), mais pas assez costaud pour les lecteurs plus exigeant.

Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Après une lecture qui m'a tenue en haleine et laissée le cerveau en ébullition j'avais peur de ne pas pourvoir de suite me jeter à corps perdu dans un autre roman.
Et pourtant en quelques phrases Jay Kristoff a su réveiller ma partie fan de Japon et de contes et légendes.
Quelques mots lus et déjà il me parle de démons, d'Oni, de créatures fantastiques et de combats quasi irréels.

Quatre clans ou zaibatsu, quatre emblèmes et quatre divinités gardiennes: le Phénix (Fushicho), le Dragon (Ryu),le Tigre (Tora) et le Renard (Kitsune).
Chacune ayant ses propres fidèles, ses propres terres, ses propres croyances mais toutes sous les ordres d'un seul et même chef de guerre: le Shogun.

Nous allons suivre Yukiko, notre héroïne et fille du clan du Renard mais aussi du célèbre maître de chasse du Shogun, le Renard noir.
C'est pourquoi, suite à un rêve, le shogun a décidé de les envoyer à la chasse aux chimères ou plus précisément à la chasse à l'Arashitora, le tigre-tonnerre des légendes.

Mission suicide s'il en est puisque de deux choses l'une:
- ou les tigres-tonnerre n'existent plus et leur mission sera un échec avec pour seule issue un seppuku (suicide par éventration puis décapitation par un ami proche) ... Sympa, non?
- ou leur mission leur permet d'en trouver un et reste toujours suicidaire au vu de la férocité et des pouvoirs de cette créature magnifique qui ne doit pas être du genre à accepter le joug facilement. Est-ce réellement mieux?

C'est donc dans ce contexte un peu brumeux que nous allons suivre cette jeune femme et ses compagnons, Masaru, son propre père, Akihito et Masami.
A leur suite nous allons voyager au travers des terres des 8 îles, découvrir les différents protagonistes et les défiances qu'il existe au sein de tout peuple.
De même nous saurons écouter les légendes car elles ont toutes un soupçon de vérité.
Et qui sait si les secrets sauront restés enfouis et tus devant la hardiesse de Yukiko et sa colère rentrée. Mais surtout qui sait quel danger la mise à jour de ceux-ci apportera à leur propriétaire?

Yukiko a seize ans l'âge où une jeune femme est toujours sous la tutelle d'un père qui la protège et la choie. Mais ici c'est plutôt l'inverse. Elle est pourtant la fille du Renard noir, chef de Chasse du Shogun. Mais que reste-t-il de ce fier guerrier dans cet homme lotusomane qu'elle surveille et à qui elle évite autant que faire se peut les embrouilles.
Elle a donc vieilli prématurément et la disparition de sa mère et son frère y sont aussi pour quelque chose. Pourtant ce secret reste longtemps en suspens entre elle et nous. Des non-dits troublants nous font envisager le pire et le peu qui filtre ne nous rassure pas.
Mais elle reste cependant une jeune femme fière et hardie. Sept années d'entraînement aux armes l'ont endurcie et rendue plus combative. Pourtant son coeur rêve d'une vie plus douce et d'amour.

Masaru, le Renard Noir. Il fut un grand guerrier. Il a combattu auprès du précédent Shogun des créatures qui ne sont pour les plus jeunes actuellement que des contes de bonnes femmes pour effrayer les enfants. Et pourtant le voila toujours perdu dans les fumées noires de sa pipe fumeuse de lotus à la recherche d'un Arashitora. C'est donc à la chasse aux rêves que l'envoie le Shogun et il le sait. Peut être est-ce pour cela qu'il s'abrutit de drogue. Peut être aussi pour oublier des événements personnels trop douloureux. Que fuit-il ainsi derrière ce voile de fumée trouble, quels remords, quels regrets ?


Akihito est l'oncle de Yukiko et donc le frère de Masaru.
Masami est la dernière du groupe, elle entretient des relations de complicité avec Akihito et semble-t-il plus avec Masaru.
Compagnons de tous temps ou presque ils sont fidèles et courageux, pourtant Akihito émet des doutes. Mais pour l'honneur et le bushido mais aussi pour quelque chose de plus important encore pour Masaru rien ne se mettra en travers de son chemin dazns cette chasse au funeste destin.

Lorsque le navire sur lesquels ils voguent fait naufrage ou plutôt s'écrase suite à un violente orage, nos compagnons sont séparés et commence alors pour Yukiko une aventure sans précédent.
En compagnie de Buuru, un être fantastique et sauvage puis de Kin, un jeune homme particulier elle va traverser les forêts humides et sombres des montagnes Iishi et faire des découvertes surprenantes tant sur elle-même, que sur son passé.

Une décision irrévocable sera alors prise. Décision qui va changer son monde et si elle l'a mène à bien, changer aussi le monde tel que les autres le connaisse.

Tout du long le lecteur va suivre les aventures de Yukiko mais c'est vraiment au chapitre 24 que le suspens va prendre une proportion plus importante. Car alors tout va changer.
Cela s'était déjà mis en branle petit à petit en elle mais ce qu'elle vient alors d'apprendre ouvre comme une brèche dans sa vision du monde tel qu'elle le connaît.
Tout semble n'avoir été que mensonge, et la jeune fille innocente en elle va mourir pour laisser la place à une adulte pleine de rancoeur et de désir de vengeance.
Notre impatience va alors aller en s'amplifiant car nous la comprenons et n'aurions pas agi différemment à sa place quel qu'en soit les risques.
Le récit va s'accélérer et laisser place à des intrigues, des trahisons, de l'amour aussi.
Jay Kristoff nous emporte dans ce roman au travers des mythes et légendes d'un peuple japonisant, avec des inventions d'un plus pur steampunk et un côté monde en perdition qui nous entraîne dans sa déchéance et sa folie.

« du steampunk au coeur des mythes et légendes, des personnages pétris d'honneur et de bons sentiments. Une belle fresque
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Je ne vais pas vous mentir, le début a été compliqué.

J'ai lu et adoré Nevernight, du même auteur, je savais donc que ses romans pouvaient souffrir d'un démarrage un peu lent.

Mais on dit que les intrigues de Jay Kristoff sont comme une rivière en crue, et rien n'est plus vrai. Une fois plongé dedans, on se fait emporter.

On y retrouve des similitudes avec Nevernight (physique et caractère de l'héroïne, thèmes abordés, soleil qui brûle, monde en déclin...), suffisamment différentes pour être appréciables, et surtout, on y retrouve un truc que J'ADORE : le lien compliqué puis fusionnel entre un humain et une créature ❤

Et rien que pour ça, ce roman vaut le détour.
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