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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'avais jamais entendu parler de Sigismund Krzyzanowski avant de lire l'essai de Sophie Divry "Rouvrir le roman" :

"Les années qui ont suivi la révolution de 1917 ont engendré chez un écrivain comme Sigismund Krzyzanowski un imaginaire particulier. Ses fables fantastiques n'ont rien de ces grandes fresques historiques naturalistes qui s'écriront un siècle plus tard sur cette époque où les idées soudain devenaient des personnages réels."

J'ai choisi ce titre parce qu'il était estampillé "science-fiction" et que le titre me plaisait beaucoup. L'histoire démarre assez bien et avec impatience on attend de découvrir la fameuse machine "coupe-temps" qui va permettre à Sterer de voyager dans le temps.

Il va y mettre du temps! Ses projets vont être chamboulés par la Première Guerre Mondiale. Il sera d'abord soldat avant de se retrouver dans un camp de concentration. C'est là qu'il va apprendre la mort de son père et l'existence d'un héritage qui pourra lui permettre de financer sa machine. Il va donc faire des pieds et des mains pour être dans le programme d'échange de prisonniers.

"- Je n'ai encore jamais rencontré un jeune homme, mein Kerl, qui soit amoureux de sa fiancée autant que vous de votre héritage."

Il va y parvenir mais non sans mal (il va attraper le typhus). Finalement l'héritage lui échappe et il va devoir trouver un mécène.

Ensuite je n'ai plus rien compris à l'histoire. L'auteur fait des analogies (certaines très bien tournées je dois l'avouer) à tour de bras ce qui rend la lecture ardue. J'avais l'impression de lire les délires d'un schizophrène. Franchement je n'ai pas eu l'impression de lire un livre de science-fiction.

Quand on lit que pour voyager dans sa machine il suffit : Ouaich... je n'ai pas du tout été convaincue.

Bref... je reste un peu sur ma faim.

Challenge multi-défis 2017 (27)
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Sigismund Krzyzanowski : conférencier célèbre mais écrivain de l'ombre. Son oeuvre, mal comprise de son vivant et pratiquement inédite, s'est vue offrir une nouvelle chance en ressortant dans les années 90, à l'initiative de maisons d'abord compatriotes, puis anglophones et aujourd'hui française.

C'est que le gaillard s'écarte grandement du tout venant. Ses écrits, emprunts d'une technophobie très documentée et mâtinés de philosophie sociétale, constituent une sorte de pont entre les peurs rampantes contre la science balbutiante dont jouait Edgar Poe et le mouvement intellectuo-SF actuel. Plus humble que son confrère américain, il n'hésite pas à rayer d'un trait ses propres démonstrations pour laisser libre cours à l'imagination et aux réflexions de son inexistant lecteur.
Ici, dans ces Souvenirs du futur, il est moins question du produit inventé que de tout le cheminement mental qui y conduit. Un labyrinthe fait d'impasses et d'avenues où se meut la pensée d'un physicien, avec ses doutes, ses fulgurances, ses ratures et ses envolées.

Sterer (avec un seul R, bravo au responsable du quatrième de couverture) est un original. Obnubilé par les minutes et les heures depuis sa prime jeunesse, il se condamne à un quotidien morne et solitaire, détaché de tous, de tout, entièrement voué à une idée unique, germée dans l'auscultation enfantine d'une horloge – affronter le temps.
Un peu comme l'auteur, il ne vivra jamais avec son époque. Un peu comme l'auteur, il ne connaitra jamais l'honneur que lui rendra l'avenir. Est-ce consciemment que Krzyzanowski nous livre une métaphore si manifeste ? Est-ce volontaire si tout son livre parait l'adaptation fantasmée de son injuste destin ? Sans doute un peu ; mais laissons ça aux spécialistes.

Le fait est qu'il n'est pas exclu de légitimer au moins partiellement l'accueil réservé qu'il a reçu.
Non, la lecture de ses Souvenirs du futur n'est pas donnée à tous. Dans une atmosphère pauvre et crasseuse qui rappelle les romans glauques de son contemporain Kafka, le russe use d'un style étrange où les personnages parlent à travers leurs caractères, ici un réticule qui ne desserre pas la bouche, là des paumes qui se libèrent satisfaites… une succession d'images qu'il n'est pas toujours aisé d'interpréter. S'ajoutent les lourdes et inabouties justifications mathématiques, où il est question de t > l si et seulement si e^h² = µ, en posant l'hypothèse plus loin rejetée que z = x (j'exagère à peine) ; et puis ces errances de l'esprit singées par l'alternance de phrases interminables et interminées, ce qui n'est pas toujours…

Bref, un ouvrage obscur comme son créateur, inattendu comme son héros, qui s'il mérite sa toute fraiche mise en lumière nécessite une vraie concentration.
Avis aux curieux et autres aventuriers littéraires.

3/5
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Le personnage de Souvenirs du futur, Maximillien Sterrer, est obsédé par le temps. Il passe des heures et des jours à chercher et tenter de comprendre le temps. C'est une véritable quête, qui le pousse ensuite à inventer une machine "le coupe temps". Grâce à son coupe temps, il passe en 1957, seulement il loupe son retour de 10 ans et revient en 1928 au lieu de 1938, ce qui en fera un véritable visionnaire.
A travers sa lutte contre le temps, se cache une lutte plus politique, celle du Stalinisme et de ses abominations.
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