Babel

Chef d'oeuvre absolu que je n'ai pas pu lâcher du début à la fin. Un univers riche, que l'on aurait aimé être d'avantage approfondi tant il intrigue, mais dont l'ouvrage suffit à en entrevoir les rouages. Des personnages attachants, avec leurs défauts et leurs qualités

Ce livre est une pépite en tous points, le côté intellectuel comme le côté politique comme les personnages et l'histoire

Je pense que les gens qui râlent parce que "ça dit que les blancs sont méchants" sont complètement passés à côté du livre. Un livre qui traite de la colonisation anglaise ne peut pas faire passer les blancs pour des nounours désolée pour vous, si vous êtes vexés c'est pas à cause de l'autrice

L'histoire raconte celle de Robin Swift, enfant de Canton, recueilli par le Professeur Lovell après la mort de sa famille. le professeur emmène son protégé chez lui, en Angleterre, et va l'éduquer pendant une dizaine d'années pour que Robin entre dans la célèbre académie de traduction de l'université d'Oxford : Babel. À Babel, sont formés des traducteurs, des polyglottes, pour permettre la fabrication, puis l'utilisation par les populations, de morceaux d'argent, puissants par les différences linguistiques et lexicales de noms gravés à leur surface. Et c'est sur quoi repose toute la puissance, économique, politique, militaire, de l'empire britannique.

Le début est assez long, on doit plonger dans l'univers et découvrir les personnages. On s'imprègne aussi de l'ambiance très universitaire dans laquelle évolue Robin à Babel. L'intrigue se développe doucement. Cela m'a fait pensé au début de The Poppy War, de la même autrice, où l'on suit également le personnage principal dans son éducation. le conflit n'arrive que plus tardivement. La tension monte au fur et à mesure et chaque pièce se place sur l'échiquier. La fin est grandiose et splendide.

Ce mois-ci j'avais besoin de changer de style de lecture, de renouveau. J'ai donc choisi un roman que l'on pourrait classer dans la fantasy je pense mais n'étant pas experte je ne me prononce pas.

Ce que je sais par contre c'est que j'ai effectué une super lecture passionnante, qui mélange le roman historique, la magie, la philosophie. Excellent choix.

1828, un orphelin chinois est adopté à Canton par un professeur et emmené à Londres. Il y reçoit une éducation très strict afin d'entrer dans la prestigieuse Université d'Oxford au sein de l'Institut Royal de Traduction situé dans le bâtiment Babel...un lieu plutôt étrange, l'intérieur du bâtiment est immense comparé à l'extérieur, on y apprend l'argentogravure.
Les élèves sont triés sur le volet, souvent d'origine étrangère parlant plusieurs langues anciennes, on découvre que l'argentogravure légifère la vie de tous les hommes et est essentielle au bon fonctionnement du monde.
Au delà de la magie, de la traduction de textes anciens qui peuvent parfois alourdir le roman, il est question de colonialisme, de sexisme, nous ne sommes qu'au 19e siècle et ça se sent, d'aventures, d'amitié, de devoir.

J'ai passé un excellent moment dans un style auquel je ne suis pas habituée et ça m'a fait voyager encore une fois dans le temps, dans l'espace et dans l'imaginaire, la fin du roman me laissait espérer une suite et si quelqu'un à une info sur le sujet qu'il n'hésite pas à m'en faire part car il y avait manifestement un goût de trop peu et une fin plutôt ouverte laissant espérer d'autres aventures!

Mais quelle oeuvre magistrale.

C'était absolument phénoménal et l'autrice a abattu un travail de recherche dantesque pour écrire ce livre, tout y passe : travail étymologique et philologique autour des mots et des langues, contexte historique et géopolitique européen du XIXème siècle et antérieur, dérives du colonialisme européen...

C'était tout bonnement spectaculaire et intense.

Pour autant, ce n'est pas un roman nécessairement riche en rebondissements ; bien au contraire, il est plutôt de ceux qui se laissent dévoiler petit à petit et dont l'intrigue gagne progressivement en noirceur à mesure que le récit avance.

La fin m'a déchiré l'âme en deux.

On ne ressort pas complètement indemne de ce livre, je peux vous le dire. Il faut être patient, mais c'est le genre d'expérience de lecture qui marque une vie.
C'est un roman intelligent, très cérébral, qui invite à réfléchir et qui parle parfois de la nécessité de la violence pour gagner ses combats.
J'ai aimé son aspect sombre, j'ai aimé ses personnages imparfaits, peu disposés à se battre, et parfois très lâches. J'ai aimé la complexité des enjeux et des propos sur le colonialisme.

Je n'ai jamais rien lu de tel, et je suis sûre que ce livre va me hanter.

Difficile d'écrire une chronique sur cette lecture qui m'a tant marquée..

Tout d'abord, BABEL c'est un récit riche. Riche par son univers et ses personnages mais aussi riche par les messages qu'il défend.
Sous une ambiance Dack Academia, l'intrigue est palpitante. On est constamment captivé par les rebondissements et les actions des personnages. Des personnages très bien construits.
J'ai particulièrement apprécié comment la magie opère dans cet univers de façon originale.
R.F. Kuang a su traiter avec brillance des sujets délicats dans ce monde : L'anticolonialisme, le racisme, la misogynie, la xénophobie..

Tout au long du récit, j'ai adoré connaitre l'origine des mots, leurs traductions et leurs évolutions. Les notes en bas de pages de RF Kuang apportent énormément au roman et sont très intéressantes.
En bref, cette lecture ne m'a pas laissé indemne, elle m'a touché, et m'a appris beaucoup de choses. Il est rare qu'un livre parvienne à me transporter à ce point, tout en dépassant toutes mes attentes.
Un coup de coeur ♥

Franchement un des meilleurs livres que j'ai lus récemment.
C'est captivant, ça déchire le coeur, le système de magie est hyper ingénieux, et le propos sous-jacent sur la violence politique des opprimés est bien présenté et argumenté.
Mais qu'attendre d'autre de l'autrice du déjà très bon La guerre du pavot ?

[edit]
Mon premier coup de coeur de l'année et l'un des meilleurs romans que j'ai jamais lu. Je suis sonnée donc je vais mettre du temps à le digérer mais ce qui est sur c'est que Kuang mérite son succès et d'être qualifiée d'une des meilleures auteurices actuelles.

Babel ou la nécessité de la violence

Le mot français « violence », dérive du latin vis signifiant « force en action, force exercée contre quelqu'un ». La violence est définie par une « force brutale, intense,
souvent destructrice exercée contre quelqu'un ». Cette définition se réfère généralement à la violence physique.

🕯Comment donner un avis sur un livre aussi complexe ?
Babel est un livre brillant abordant les thèmes complexes du colonialisme, du racisme, du capitalisme et de la misogynie. Babel questionne sur le dilemme entre les solutions pacifiques et la nécessité d'utiliser la violence pour les peuples opprimés. le lecteur est amené à se questionner au fil de sa lecture.

Malgré l'importance des thèmes ainsi que les éléments historiques, j'ai trouvé la plume fluide et compréhensible.
Ce livre parle aux amoureux des langues et de la littérature, les notes sur l'étymologie des mots et les relations entre les langues sont nombreuses et super intéressantes.

J'ai beaucoup aimé les relations, parfois complexes, entre les personnes. Robin est un personnage principal attachant, en quête d'identité, qui ne souhaite qu'une chose, trouver sa place.

Le point noir de ce roman, qui m'a empêchée d'accrocher et de m'immerser complétement dans le monde, c'est le rythme. Les deux premiers actes sont terriblement lents. Bien que les événements soient essentiels au récit et à la construction des personnages, je trouve que l'auteure aurait pu condenser ou supprimer certains passages afin de gagner en dynamisme. le récit s'accélère d'un coup vers la fin quand les choses partent en cacahuète, et là c'était hyper prenant ! 🤩

En bref : Babel est un roman riche et engagé. Il dénonce et invite le lecteur à la réflexion. C'est pour moi un livre passionnant et d'une grande importance, je le recommande malgré ses longueurs.
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J'ai pris le train du phénomène Babel en retard. Encensée quasiment unanimement sur les réseaux sociaux, et dans les presse, ces 750 pages m'ont fait peur bien longtemps. Mais plus maintenant.
Robin est un jeune orphelin chinois de Canton, recueillit par un riche aristocrate anglais du nom de Lovell. Amené en Angleterre parce que dit aristocrate, Robin va apprendre le latin, l'anglais et le grec ancien, dans le but d'intégrer l'élite : Oxford. Et plus précisément Babel, l'école de traduction de la célèbre université. Aux côtés de Ramy, Victoire, Letty, et bien d'autre, Robin va découvrir la vie estudiantine oxfordienne, mais aussi les secrets de l'argentpgravure, les subtilités des langues, et le challenge de la tradition.
Les thématiques abordées sont si larges, que tout le monde peut y trouver son intérêt : les liens qui unissent les langues, l'intérêt du bon mot, le fantastique de l'argentogravure, le capitalisme et ses inégalités, le racisme, le colonialisme, les sociétés secrètes et bien d'autres. Babel est tout cela à la fois.
Prise d'émotion durant les 50 dernières pages, je n'ai pu m'arrêter de pleurer. Me rappelant qu'il ne s'agit que de mots sur du papiers, je peux enfin dire : j'ai lu Babel, et je l'ai énormément aimé. L'écriture de l'autrice est extrêmement fluide que c'est 750 et quelques pages m'ont paru filer comme le vent, et me laisser des souvenir de ces personnages pour longtemps.