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4,03

sur 432 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Mais quelle déception que ce Babel ... Il est dit, répété et rabâché que traduire c'est trahir. Très bien. Mais faire passer le journal intime de l'autrice durant ses études pour un roman de fantasy, qu'est-ce, sinon une trahison ?

Je respecte et salue le témoignage de l'autrice, il est évident que Robin est Rebecca, et sur le papier ses intentions me plaisent et m'ont donné envie de lire le récit, la dénonciation du racisme, du colonialisme, je souscris à tout cela, mais le résultat final m'a vraiment déplu. 600 pages pour me dire que le racisme c'est mal ? Que le colonialisme c'est pas bien ? Est-il déraisonnable de demander un peu plus de contenu ? de pousser la réflexion un peu plus loin ? le tout me laisse une impression de vacuité, de superficialité.

Je m'interroge sur le public visé, un public pas forcément sensibilisé à la question du racisme ? On est pourtant totalement dans le registre du Young Adult, et les nouvelles générations me semblent plus au fait de ces problématiques. Faut-il, dès lors, employer ce ton condescendant, du début jusqu'à la fin du livre, pour nous expliquer, avec des notes de bas de page au cas où vraiment nous n'avions pas compris, à quel point le racisme, c'est pas bien.

Ce livre comporte un peu moins de 600 pages, cela commence à faire, malheureusement il faut attendre les 100 dernières pages pour qu'il se passe quelque chose. Les quelques 500 autres pages auraient pu, auraient du, servir à bâtir un univers, à construire des personnages (nous y reviendrons), cela n'est pas le cas. La reconstitution du 19ème siècle et de cette université n'a pas du tout marché sur moi, je ne l'ai pas trouvé crédible, les personnages ont des discours et des réflexions totalement contemporaines. On frôle l'anachronisme et j'ai dû vérifié à plusieurs reprises à quelle époque le récit se déroulait.

Les personnages, parlons-en, ne sont pas ou peu attachants. Tout est manichéen et leur construction est totalement binaire, ils sont soit gentils, soit méchants, racistes ou pas racistes, selon leur origine bien évidemment. Les sujets traités dans ce récit, primordiaux, ne méritent-ils pas un minimum de subtilité et de profondeur ?

le système de magie avait du potentiel, il est finalement totalement sous-exploité.

Il reste alors des descriptions ennuyeuses de la vie à l'université, de réflexions sur la linguistique (qui m'ont semblé tout de même très basiques), l'autrice aligne des poncifs sur la traduction et sur les mots.

En conclusion, j'aurai souhaité aimé ce livre, mais malheureusement cela n'a pas été le cas. Je vous invite évidemment à vous faire votre propre avis sur le livre, j'ai de toute manière l'impression d'être dans la minorité étant donné que la majorité des notes sont très bonnes ; je préfère toutefois être transparent sur mon propre ressenti.
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Elle a bon dos la Dark Academia.
Un livre sur le trouble des mots sans le trouble des mots.

Est-ce que cette vision du monde de R.F. Kuang est l'aveu d'un gigantesque échec de la mixité ? Est-ce que le monde est amené à devenir une grande agglomération de milliers de ghettos comme lorsque Dieu a puni l'humanité pour avoir voulu construire la tour de Babel ? Est-ce que les êtres humains peuvent se réduire à être les attributs positifs ou négatifs des clichés inhérents à leur groupe ethnique ? À toutes ses réponses, l'autrice semble nous répondre que oui et moi, je termine ce livre en étant réellement dubitatif, pour ne pas dire plus.

Paradoxes et énormes contradictions dans le préambule qui nous demande d'accepter que malgré le décor (Oxford au 19eme siècle), il ne s'agit pas d'un livre historique mais celui-ci est quand même truffé de notes de bas de page indiquant dans une large majorité d'entre elles des faits historiques racistes, misogynes, colonialistes et impérialistes.
Le ton est lancé, R.F. Kuang est aux commandes, elle va nous faire la classe et elle voudrait du silence.

le premier problème du livre est malheureusement très simple : si on l'aime et qu'on se pâme, on l'a compris en profondeur et on peut briller en société, médaillé qu'on est des championnats du monde des gentils ; mais si on le conteste, nous sommes racistes et, pire encore, si on le conteste alors qu'on est soi-même une personne racisée (je suis personnellement métisse avec une partie "visible"), c'est parce que nous n'avons pas encore ouvert les yeux (je suis vexé).
La fiction historique sert de porte d'entrée à une militance typiquement américaine universitaire, une idéologie politique et sociologique qui va nous expliquer jusqu'au gavage ce qu'est l'injustice, cette idéologie dont on parle partout soit en l'embrassant, soit en la vouant aux gémonies où le monde entier (bien binaire le monde parce que sinon, ça risque d'être trop nuancé et donc difficile à suivre) peut se lire grâce à une grille de lecture très simple : le caractère de chacun.e est en grande partie déterminé par son origine ethnique et sa couleur de peau (alors là, soit je suis encore vexé, soit je réalise dans une grande épiphanie que mon parcours personnel, mes idées/émotions sont en fait un mensonge que je me raconte à moi-même, la faute à une construction sociale qui ne rêve que de me voir asservi) et les méchants pas beaux, c'est les blancs, tous (ma maman est vexée, mon papa aussi mais c'est parce qu'il aime ma maman).
On peut évidemment me répliquer que le livre dépeint le 19eme siècle où le racisme et le colonialisme étaient pires qu'aujourd'hui, que le héros est racisé dans une Angleterre au sommet de son horreur coloniale ; on aurait en partie raison mais un rapide coup d'oeil au parcours universitaire de l'autrice nous rapproche immédiatement du parcours de son héros et il devient très difficile d'y lire autre chose qu'une sorte de miroir de sa propre vie puisque de toute évidence, il s'agit d'une biographie fantasmée.

Le second problème est qu'à mon sens il s'agit d'une relecture particulièrement biaisée et maladroite de l'oeuvre de Ursula K. Le Guin dans le Cycle de Terremer dont R.F Kuang semble s'inspirer. Dans Terremer, la magie est présente (comme dans Babel) mais pour y avoir accès, il faut connaître "le nom véritable des choses" ; une allégorie sublime de l'autrice du Cycle de Hain qui nous dit que le Pouvoir ne se trouve pas dans des objets du genre « un anneau To Rule Them All » mais dans la Connaissance.
Dans Babel, (soi disant) livre des mots, aucun d'entre eux ne libère, aucun n'éclaire, aucun ne révèle, point de connaissance, point de lumière, point d'humanisme mais la prédestination de chaque personnage qui, très loin de les libérer ou de les rapprocher, ne les révolte finalement jamais puisqu'elles et ils sont amené.es à ne devenir que les discours politiques de leurs couleurs de peau. Comment et pourquoi penser autrement puisque « tu viens de là » et que tu finiras par penser comme ton origine ?

Fin des êtres humains et avènement d'une nouvelle espèce : l'être-pamphlétaire. Le Guin nous invite à être meilleur.es, Kuang nous condamne à être des clichés.

J'espère de tout coeur que nous valons mieux que ça.
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Après avoir lu The Poppy War, et vu le succès de Babel sur le bookstagram anglophone, j'avais hâte de me lancer dans Babel. Malheureusement, j'ai été TRES déçue.

Commençons par l'écriture. R.F Kuang a une très belle plume c'est certain. On ressent fortement son passé académique, et la façon dont elle écrit est emplie d'une belle forme de poésie. Cependant, la structure du livre n'était pas agréable. On est plongé dans un univers de traduction, et ce n'est pas inintéressant, loin de là, j'ai été fascinée par l'abondance de détail. Au début. Car quand on a des chapitres complets sur des étymologies, ou des recherches, on a simplement l'impression de lire la thèse académique de R.F Kuang. de plus, il y a un nombre incalculable de notes de pied de page, toutes plus longues que les autres, qui apportent un contexte historique. Cependant, cela oriente complètement notre point de vue sur l'histoire et je trouve ça malhonnête.

Niveau originalité, on a vu mieux. le côté magique avait un potentiel énorme et je trouve qu'il n'a pas assez été exploité, ce qui a grandement fait pécher l'intrigue principale. On se trouve dans les années 1700/1800, à Londres, et les évènements historiques sont les mêmes que les vrais, alors que l'aspect magique aurait dû chambouler tant de choses!

Niveau pédagogie, on a vu mieux également. Les personnages sont fades, ils sont menés par l'autrice sans avoir leur propre personnalité. Ils ne portent pas de message fort, c'est l'autrice qui le fait à travers eux. Certes, les messages en eux-mêmes sont très importants (racisme, colonialisme, sexisme et autres) mais ils sont très binaires dans leur façon d'être exploités.

Ce n'est que lors de la dernière centaine de pages, que j'ai commencé à apprécier l'intrigue et là encore, j'ai été déçue par l'épilogue...
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Une immense déception, à la hauteur des attentes que trois prix prestigieux et beaucoup de voix enthousiastes avaient suscitées. Cité positif, c'est écrit assez bien pour que l'acte de lecture lui-même ne soit pas pénible, et les plus de 700p sont finalement assez fluides (même si, la traduction n'est pas ouf et franchement maladroite par mioments). On a quelques moments de tournants dans l'intrigue qui nous donnent envie de savoir la suite, mais pas beaucoup pour le nombre de pages. Il se passe étonnamment peu de choses pour un livre d'une telle longueur, et les événements cruciaux sont concentrés dans les 200 dernières pages, laissant une impression d'être traités bien trop vite et superficiellement.
Ensuite je ne sais même pas par où commencer dans les trucs qui m'ont déplu. Les personnages sont unidimensionnels (développer la backstory de l'un en note de bas de page, d'une autre dans l'épilogue ? Vraiment ?), manichéens (tous les blancs sauf sont méchants, tous les autres sont gentils ?), trop peu nombreux pour créer un univers crédible (5 profs dans tout le département de traduction ? Y en avait plus juste en Allemand dans ma fac !). Et c'est un problème récurrent, on essaie de nous peindre un cadre foisonnant pour un roman érudit mais tout ça finit par sentir le carton-pâte, avec juste un vernis de surface. Balancer des étymologies toutes les 2 pages même quand cela n'a aucun rôle dans l'intrigue, c'est pas construire une narration. Il y a des passages franchement problématiques (check ta misogynie intériorisée), et la morale finale est... je ne sais pas trop ce que Kuang nous propose comme perspective d'améliorations mais j'ai l'impression que c'est pas ouf.
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Quel migraine m'a donné ce livre.
Il est indigeste, long , lourd aux idés tranchées et sans nuances.
Le livre n'est qu'un étalage de science alors qu'on peine à en connaître l'utilité.
L'Histoire avait pourtant tout pour plaire.
Je suis tellement déçu! Ce livre à été tellement bien dépeint que je suis tombé de haut.
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plus manichéen , tu peux pas faire . D'un côté les très méchants blancs , tous horribles et très cons et de l'autre les gentils chinois ,valeureux et plein de bonnes valeur , et si jamais l'un d'eux s'écarte du droit chemin , ce n'est pas de sa faute bien sûr , il à était influencé par les méchants blancs. J'ai detesté que l'autrice se pose en juge et bourreau du colonialisme , en sachant qu'elle à profitée allégrement du système gratuit de scolarité anglaise pour faire ses études!!!! J'ai détesté qu'elle écrive pour montrer aux lecteurs son érudition et lui donner des leçons de bien vivre et bien penser. J'ai détesté les longueurs , et les explications qui ne servent à rien , j'ai détesté être infantilisée et j'ai détesté la plume moralisatrice de l'autrice . Je n'ai eu d'attachement pour aucun des personnages et franchement j'ai lu en diagonale la fin du roman , qui d'ailleurs est mauvaise. Enfin bref , je pense que vous l'aurez compris j'ai détesté ce récit ou devrais-je dire plaidoyer !!!
Lien : https://hub.family29@free.fr
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  « En 1828, un jeune orphelin chinois, recueilli à Canton, est conduit à Londres par un professeur. Rebaptisé Robin Swift, il passe ses jeunes années à étudier avant de rejoindre Oxford et l'institut Royal de Traduction, Babel. Berceau de l'Argentogravure, les étudiants y exploitent le sens des mots à l'aide de barres d'argent enchantées. »


J'ai reçu ce roman pour Noël dernier. Et quand je l'ai déballé, je me suis dit « Wahou », il est magnifique.

Je suis allée lire un résumé, car de 4e de couverture, il n'y avait point. Cela m'a plu bien que je ne sois pas une grande consommatrice de Fantasy. Là, tout y était : un peu de magie, l'Angleterre que j'adore et les livres et leurs traductions.

Mais comme le dit si bien Mr Jean de la Fontaine, « si votre ramage se rapporte à votre plumage… ». le plumage était plus beau que le ramage. Et pourtant sur le papier cela regroupait tout ce qui me plait, tout ce qui m'avait attiré chez Harry Potter. Mais n'est pas JK Rowling qui veut.

Je me suis ennuyée dès le début. Je suis allée au bout quand même en me disant que cela allait s'améliorer, devenir plus intéressant, plus captivant. Mais non, rien de tout cela.

Commençons par les personnages principaux, absolument pas attachants. Ils sont fades, insipides, n'évoluent pas ou à peine, à part à la fin pour deux d'entre eux. Ils n'arrivent pas à décider ce qu'ils veulent faire dans ce monde si particulier d'Oxford, dans cette époque (sur fond de colonialisme) ou alors quand il est déjà trop tard. Tout est simplifié à : soit on est les gentils ou soit on est les méchants.

Ensuite, la magie est peu présente, à part, là aussi, à la fin. Et quand on lit un roman de plus de 600 pages, on s'attend à un peu plus.

Par contre, tout ce qui concerne les livres, la traduction et comment elle peut changer le sens d'une phrase, d'un roman, d'un texte, tout cela est super intéressant et captivant, de même que les notes de bas de page.

Mais cela ne fait pas tout et surtout quand on arrive à la fin de ce gros pavé : tout ça pour ça. Pour quoi en faire autant, écrire autant de pages pour finir ainsi ?

Bref, pas convaincu et cela ne m'a pas réconcilié avec la Fantasy.
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Le résumé du roman avait tout pour me plaire: du fantastique, une tour de Babel en plein milieu d'Oxford, et une intrigue autour des mots et des langues. Je me suis donc lancée dans ce pavé avec enthousiasme...

Mais j'ai vite déchanté, car si des thématiques abordées sont essentielles et qu'il faut les évoquer: le racisme, le colonialisme, les discriminations, elles le sont de façon maladroite et peu convaincante. le lecteur se perd au détour de chapitres très long, dans des descriptions inutiles ou des allers-retour qui ralentissent l'intrigue et donnent un sentiment de lourdeur. Si j'ai réussi à m'accrocher sur les 350 premières pages, j'ai lâché du lest sur les 300 suivantes, les parcourant rapidement et sans interêt.

C'est dommage car le quatuor de personnages principaux a pour moi tout pour plaire, mais l'histoire aurait vraiment gagner à être simplifiée. Une déception pour moi donc que j'ai refermé bien volontiers pour passer à autre chose.
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J'ai choisi ce livre en me basant sur sa couverture et son résumé, qui m'ont intrigué. Cependant, ma lecture a été décevante, et j'ai fini par survoler les pages et abandonner, ce qui est rare pour moi. 

Bien que le début soit prometteur avec des éléments intéressants comme le personnage de Robin, l'école de Babel et la fabrication des barres d'argent, je me suis rapidement ennuyé. Les longues discussions et les passages à l'école étaient trop longs et laborieux. Seul le côté magique des barres d'argent a retenu mon attention, mais il était trop peu développé. Les thèmes d'acceptation, de différence, de sexisme et de racisme étaient intéressants, mais leur traitement était trop radical à mon goût. La dichotomie entre les méchants et les gentils m'a également dérangée.

C'est dommage, l'intrigue m'intéressait, mais dès la moitié du livre, j'ai commencé à sauter les passages sans action, et j'ai finalement abandonné avant la fin. Peut-être que je le relirai plus tard, mais pour l'instant, je ne suis pas convaincu. Ce roman va être adapté et je pense qu'un film ou une série m'intéressera davantage.

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Livre virtuose mais fade dans les trois premiers quart. Je ne me suis pas attachés aux personnages que j'ai trouvé trop immatures et naïfs.
Beaucoup d'explications et de notes historiques mais peu de passion avant la fin. Je n'ai pas senti la tragédie de la situation avant la fin.
Aurait été plus apprécié par le moi adolescent.
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