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« Soyez publié et, soudain, écrire devient une question de jalousie professionnelle, d'obscurs budgets de marketing et d'avances qui ne se comparent pas à celles de vos confrères. Les directeurs littéraires s'imposent et transforment vos mots, votre vision. Marketing et publicité vous obligent à distiller plusieurs centaines de pages de réflexion soignée, nuancée, pour obtenir de mignons éléments de langage de la taille d'un tweet. Les lecteurs infligent leurs attentes non seulement à votre histoire, mais à vos opinions politiques, votre philosophie, votre position éthique sur tous les sujets. C'est vous, pas votre oeuvre, qui devenez le produit – votre physique, votre esprit, vos réponses bien senties et vos prises de position dans des disputes en ligne dont personne n'a rien à foutre dans le monde réel. » ● Athena Liu, une autrice asio-américaine de vingt-sept ans, a connu un succès foudroyant : déjà trois romans publiés, trois succès phénoménaux et maintenant un superbe contrat d'adaptation signé avec Netflix. Juniper Hayward, dite June, elle-même écrivaine, fête cet accomplissement avec Athena. Comme June n'a vendu que deux ou trois mille exemplaires de son seul roman publié, elle est extrêmement jalouse d'Athena mais se garde bien de le lui montrer. La soirée bien arrosée commencée dans un bar se termine dans le somptueux appartement d'Athena où les deux filles décident de se faire des pancakes. En les mangeant, Athena s'étouffe et meurt. June en profite pour voler le dernier manuscrit d'Athena, qu'elle n'a encore fait lire à personne... ● Ce roman est l'occasion de découvrir le monde des maisons d'édition américaines et de constater avec consternation que tout le monde pense en termes de marché, de produits, de parts de marché, etc. La littérature est devenue une partie de l'industrie du divertissement au même titre que le cinéma ou les jeux vidéo, et les auteurs ont complètement intégré cet état de fait. ● Bienvenue dans ce monde où tout est fabriqué par magouille, à commencer par les best-sellers : « je sais que les efforts de l'auteur n'ont rien à voir avec le succès du livre. Les best-sellers sont choisis. Rien de ce qu'on peut faire n'a d'importance. […] Je me demande si c'est là la dernière portion obscure du monde de l'édition : si un livre casse la baraque uniquement parce qu'à un certain moment tout le monde a décidé, sans aucune bonne raison, que ce serait le titre du moment. » ● La concurrence entre auteurs est très rude, et passe par une surenchère de wokisme à la fois amusante à lire et dramatique dans certaines de ses conséquences. ● le récit en lui-même est haletant ; les pages se tournent toutes seules. L'intrigue est très bien menée. ● Les ravages que peuvent faire les réseaux sociaux sont impeccablement démontés ; on se prend au jeu de June, on croirait presque à ses mensonges et on a envie de la défendre. L'autrice évite tout manichéisme et June comme Athena ont toutes deux des qualités et des défauts. ● La thématique du plagiat qui parcourt tout le livre est explorée dans ses moindres recoins si bien qu'on en vient à se demander qui plagie qui. ● J'ai moins aimé la fin, un peu plate, pas à la hauteur du reste. Et la traduction est tout à fait insuffisante, avec des tournures de phrases calquées de l'anglais de façon vraiment lamentable. Par exemple : « J'ai d'abord hésité à signer avec Eden Press, surtout dû au fait qu'il s'agit d'un éditeur indépendant et non de l'un des ‘Cinq Grands'. » « J'attends mais elle n'élabore pas. » ● Malgré ces petits défauts, je recommande vivement ce roman qui m'a fait passer un très bon moment de lecture.
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À l'heure où les multiples controverses des auteurs agitent le milieu littéraire, ce roman traite de pistes intéressantes de réflexions.
L'appropriation culturelle, la cancel culture, le harcèlement de masse sur les réseaux sociaux.

L'autrice nous emmène dans les coulisses des maisons d'édition, nous faisant découvrir l'envers du décor de ce microcosme si particulier.

Suite au décès de son amie Athena Liu, jeune écrivaine talentueuse, étouffée par un malheureux pancake au pandan, June Hayward écrivaine désabusée, va s'approprier son manuscrit. Un manuscrit qui traite du corps des travailleurs chinois durant la Première Guerre mondiale.
Le roman va être un succès phénoménal, et la narratrice, exécrable à souhait, va s'engluer dans ces nombreux mensonges pour ne pas être découverte.

Si toutefois, j'ai aimé apercevoir certains pans méconnus du milieu de l'édition, la fin m'aura laissé un petit bout de pancake coincé dans la gorge, l'extrait de pandan n'étant peut-être pas assez à mon goût.
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Premier livre reçu grâce à mon abonnement annuel auprès de ma librairie et j'étais vraiment ravie de découvrir un livre de Rebecca F Kuang.

C'est un livre un peu difficile à résumer : on suit June qui rêve de devenir écrivain mais qui peine à écrire un bon roman, peine à se faire un nom, peine a se faire éditer tandis que son amie de fac Athena réussie très bien. Bestseller, contrat à 6 chiffres, droits de ses romans vendus a Netflix… forcément, la jalousie s'installe et quand Athena meurt, June lui vole son dernier manuscrit.

Ce roman est décrit comme un thriller, mais finalement, il y a peu de mystère. La mort d'Athena ne fait aucun doute, c'est un accident…. Mais est-ce que June va se faire prendre ? Ça c'est la question qu'on se pose une bonne partie du roman.

Je pense que ce mystère devient secondaire à la fin du livre et que l'auteure a plus voulu mettre en lumière le monde de l'Edition, et cette course aux bestsellers, au détriment des auteurs. Cette course pour plus vendre, avec des contrats toujours plus gros au risque de voir certains auteurs qui n'écrivent plus ce qu'ils veulent mais ce qui fait vendre.

Je n'ai pas réussi à apprécier June, je n'ai pas été sensible à sa solitude, a son besoin d'exister car dès les premières pages, je l'ai trouvé détestable.

On aperçoit aussi le racisme de la société américaine, ou il faut un pourcentage d'auteurs issu de l'immigration mais pas trop malgré tout car la suprématie blanche doit toujours être présente. C'est tellement triste.
C'est en tout cas un roman très intéressant, je dois dire que mon libraire a su cerner mes gouts à merveille.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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J'ai adoré ce nouveau roman de R F Kuang qui aborde des thématiques extrêmement intéressantes, notamment la cancel culture, l'appropriation culturelle, le difficile monde de l'édition et les problèmes actuels de notre société tels que l'acharnement médiatique ou le cyber-harcèlement.

Juniper, personnage principal de ce roman, nous offre l'envers du décor de la vie d'auteure : la jalousie omniprésente entre "rivaux", l'ardue ascension dans les tops littéraires, la pression, les paillettes qui peuvent disparaître à la vitesse éclair, mais aussi les difficultés actuelles du monde éditorial américain : il faut se démarquer au possible, les Blancs ne peuvent pas parler des Chinois par exemple sans être attaqués (n'étant pas Chinois, ils ne peuvent pas comprendre leurs sentiments, leur culture etc etc). J'ai d'ailleurs appris qu'il existait maintenant des démineurs littéraires. L'auteure aborde aussi parfois le sujet du racisme inversé à travers les propos de son personnage principal (Juniper est une "Karen", comprenez une Blanche banale, et va donc avoir du mal à sortir du lot). À l'inverse, les éditeurs semblent friands des auteurs issus de la diaspora ou de minorités mais en publient avec parcimonie puisqu'il semble y avoir des sortes de quotas. Il y est également sujet de la pression mise aux auteurs pour sortir régulièrement des romans, sinon ils risquent de tomber dans l'oubli intersidéral des méandres d'Internet (Instagram, Twitter et compagnie).

Juniper est un personnage complexe et intéressant. Nous ne cautionnons bien sûr pas certains de ses faits et gestes, mais j'ai ressenti de la compassion pour cette jeune femme qui s'accroche à ses rêves coûte que coûte, malgré le fait que sa famille ne la soutienne pas et ne comprenne tout simplement pas qu'être écrivain peut être un métier, ils voient cela comme une lubie. Elle semble extrêmement seule, sans réelle personne à qui se confier. À travers le battage médiatique qui entoure le personnage, l'auteure nous montre la méchanceté des gens, bien cachés derrière un écran et n'hésitant pas à se réjouir des malheurs des autres. Elle nous prouve également qu'Instagram et Twitter semblent mqintenant faire la "loi" et sont paroles d'Évangile. Mais comme elle l'a dit plusieurs fois, CE N'EST PAS LA VRAIE VIE.

J'ai retrouvé la plume fluide et agréable de R F Kuang dans un roman qui change un peu de ses précédents mais qui m'a tout autant passionnée.
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Yellowface m'a mis une petite claque, j'ai dû enchaîner les pages jusqu'à connaître le fin mot de l'histoire. Ce livre est tout simplement brillant, addictif, unique.

Nous suivons le personnage de Juniper, jeune femme blanche américaine, qui s'approprie le roman intitulé « le Dernier Front », décrivant l'histoire des travailleurs chinois pendant la Première Guerre mondiale, écrit par son « amie » Athena, américaine d'origine chinoise, qu'elle va lui voler après sa mort. À partir de là, le livre nous plonge dans le monde impitoyable de l'édition, abordant des sujets tels que le racisme ordinaire, l'appropriation culturelle, l'influence des réseaux sociaux sur les maisons d'édition, les quotas ou la cancel culture. L'autrice réussit brillamment à nous faire réfléchir sur ces sujets sans pour autant nous influencer.

Yellowface est un très long monologue intérieur du personnage principal, Juniper, parfois détestable par sa jalousie maladive, son sentiment d'oppression, son incompréhension (volontaire) du racisme, mais malgré tout, sa solitude et le harcèlement qu'elle subit m'ont fait ressentir, par moments, de l'empathie pour elle.

C'était tout simplement captivant de suivre son ascension dans ce milieu.
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Je ne m'étais pas attardée sur cette couverture et après l'avoir aperçue sur l'insta de @l_encre_de_la_magie, ce livre m'a intrigué. Un livre coup de poing, addictif, corrosif et déroutant. On se questionne sur la propriété intellectuelle, la légitimité d'un auteur et cela est assez perturbant, car ces questions ne sont pas simples. Je trouve que ce roman est impactant, car en plus des problèmes de conscience qui se posent, la narratrice s'adresse directement au lecteur, ce qui nous inclue dans ses réflexions. le malaise est présent tout au long de la lecture : par moment et c'est un peu honteux, j'avais envie que tout fonctionne pour Juniper, même si cela était moralement discutable. Et à d'autres moments j'avais envie de précipiter sa chute tellement elle était détestable. Et c'est ce qui fait toute l'ambiguïté du livre ! Ce livre interroge aussi sur la place du talent, des maisons d'édition et des réseaux sociaux dans le succès d'un roman et c'est vraiment un sujet complexe, même si j'ai trouvé beaucoup de situations finalement très tristes. le mode de l'édition semble assez impitoyable. Bon, par contre, je n'ai pas trop aimé la fin. Pour toutes ces raisons, ce sera un 4/5.
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Ce roman sort bientôt en VF chez @desaxus et je ne peux que vous recommander de foncer vous le procurer ! C'est une lecture addictive !

Athena Liu et June Hayward ont fait les mêmes études et ont le même rêve de vivre de leur plume. Si la première rencontre la gloire, la deuxième n'a qu'une réussite modeste et s'enfonce dans l'aigreur et la jalousie vis à vis de son "amie" si brillante. Jusqu'au jour où Athena décède, June vole les notes de son dernier manuscrit et le publie en se faisant passer pour l'autrice originelle. A son tour elle connaît l'ivresse du succès jusqu'à ce que des doutes émergent...

June est une narratrice un peu-beaucoup-de mauvaise foi, qui cherche sans cesse à se justifier sur ses actions. Elle inspire un mélange de mépris et de pitié et en même temps, on ne peut s'empêcher de lui trouver des excuses et paradoxalement de vouloir qu'elle s'en sorte.

Le roman est une plongée dans l'industrie du livre et particulièrement du côté éditorial et marketing et j'ai adoré découvrir cet aspect qui m'est inconnu, c'était passionnant de voir comment un roman se négocie et se lance. L'autrice égratigne tout de même bien le milieu au travers de certains personnages !

A côté de ça il y a tout un aspect autour de l'appropriation culturelle, June étant blanche et Athena une Chinoise Américaine : peut on écrire sur l'histoire d'un peuple avec lequel on n'a aucune attache ? Si non, est ce une forme de censure ?

Le roman se passant à notre époque, les réseaux sociaux sont très présents dans le roman et c'est marquant de voir à quel point quelques tweets ou hashtag peuvent détruire (ou non) une carrière et comment les gens peuvent se comporter en vautour derrière leurs écrans, par frustration ou envie, sans chercher la vérité d'eux mêmes mais en suivant le mouvement.

Le tout en fait un roman addictif et jubilatoire, qui nous tient en haleine car on est pressés de savoir si June va s'en sortir et si non, jusqu'où ira sa chute.
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Impossible de passer à côté du phénomène qu'est Yellowface.

Déjà c'est divinement bien écrit – bien traduit –, la plume de Rebecca F. Kuang est sublime et addictive. Elle réussit à nous faire entrer dans la tête d'une personnage à la morale douteuse, et, même si on ne peut pas s'attacher véritablement à Juniper, on se retrouve parfois à exprimer un peu d'empathie pour elle. June fait pitié, autant qu'elle fait ressortir la colère en nous.

En volant les écrits de sa défunte « amie » Athena et en les publiant sous pseudonyme, June se frotte à l'appropriation culturelle et le racisme systémique. À aucun moment elle ouvre les yeux et change de comportement. On la retrouve aussi confrontée au monde de l'édition et à ses attentes, qui ne lui permet jamais de se remettre en question. Elle a du succès, elle a mérité ce succès et personne ne peut lui enlever.

La protagoniste est tellement convaincue par ses bêtises, convaincue de la personne qu'elle veut et croit être, qu'elle pourrait presque nous convaincre aussi, qu'elle a de bonnes raisons d'agir comme elle le fait, que finalement, elle ne fait rien de mal.
Toute cette histoire est une ascension folle, on part d'une « simple » affaire de vol de manuscrit, et ça ne s'arrête jamais dans son escalade. Quand on pense « Elle ne va pas faire ça quand même ? », on est vite surpris.e car... Si, en fait. Elle va le faire.

J'ai adoré le fait que l'ombre d'Athena rode. Que sa présence et ses souvenirs hantent June. J'ai trouvé les derniers chapitres dingues, j'étais incapable de stopper ma lecture et, quand la fin arrive, j'ai eu l'impression pouvoir respirer de nouveau. Et le premier mot qui m'est venu pour décrire ce que je venais de lire était « wahou ».

Je ne veux pas en dire plus, car il faut que vous découvriez par vous-même cette histoire !
Merci R.F. Kuang pour cette claque.
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Sous ses allures de thriller, ce Yellowface est avant tout une peinture acide de l'esprit compétitif dans le monde littéraire/éditorial, et plus spécifiquement aux Etats-Unis. Contrairement à la France qui continue à sacraliser le livre et les écrivains, les Etats-Unis n'ont pas peur de considérer ouvertement comme une industrie de l'entertainment, au même titre que celui de la musique pop ou du cinéma (il n'y a qu'à voir les différences entre leurs couvertures et les nôtres).

L'auteur mène son intrigue tambour battant, racontant la relation déséquilibrée entre Juniper et Athena, la première dont le premier roman est passé inaperçu et qui galère, et la seconde dont le succès littéraire est flamboyant. Juniper est presque une amie par défaut, car la réussite d'Athena tient tout le monde à distance : elles entretiennent une connivence de façade, Juniper jalousant Athena, et décortiquant ses manies tout en les enviant. Au bout de quelques pages, et d'un afterwork qui tourne mal (Athena invite Juniper chez elle, lui prépare des pancakes et s'etouffe avec l'un d'eux sous les yeux de son amie qui n'arrive pas à lui faire expulser le morceau étouffant), Juniper, non sans avoir prévenu les pompiers et attendu vainement une réanimation, s'enfuit de l'appartement d'Athena avec son ultime manuscrit.

Ce point de départ permet à Rebecca Kuang d'exposer les rouages de la fabrique d'un best-seller à l'époque des réseaux sociaux et des questions qui agitent la sphère woke/progressiste (appropriation culturelle, démineurs littéraires etc.). Ecartant tout manichéisme, Athena et Juniper sont aussi faillibles, critiquables et attachantes l'une que l'autre, chacune incarnant un archétype de romancière prisonnière de ses contradictions. Tout le monde en prend pour son grade, des lecteurs aux auteurs, sans oublier les responsables marketing, tout en racontant le plaisir et la jubilation générées par l'écriture, et la peur de tous les auteurs de se faire dépouiller... tout en dépouillant les personnes qui les entourent.

Le bémol vient donc de l'aspect thriller, mis en avant par la quatrième de couverture, un peu faiblard, d'autant que la narration ne s'embarrasse guère de temps mort (donc pas de suspense ascendant). Deuxième bémol pour la traduction de Michel Pagel, qui ne fait l'effort d'adapter des tournures de phrases typiquement anglo-saxonnes et traduit en mot à mot sans vergogne.

Hormis ces défauts, Yellowface est une lecture plaisante, qui rafraichit le genre de la satire de l'édition et de la jalousie entre auteurs.
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Vous savez peut-être que, pour nous, pouvoir s'attacher aux personnages est très important dans un roman. Alors pour Yellowface, on avait un peu peur. En effet, la protagoniste est énervante, on a souvent envie de la remettre à sa place. Elle fait lever les yeux au ciel et soupirer d'agacement dès qu'elle dit quelque chose de stupide ( : tout le temps.) Malgré ça, le livre est très addictif. Dès les premières pages, on prend conscience qu'on est dans la tête d'une personne dont on ne partage pas les valeurs sans réussir à s'en défaire. On lit pour voir sa chute et voir les gens autour d'elle remettre en question son talent, un peu comme on regarderait, avec bonheur, la chute d'un château de cartes.

L'héroïne ne se remet pas en question, elle pense toujours avoir raison et être la victime des autres à un point où on arrive presque à avoir pitié d'elle, et puis l'instant d'après elle dévoile à nouveau son racisme, ses préjugés et sa bêtise et on se souvient qu'elle est détestable. C'est en ça que ce livre est génial, il dénonce tout en passant par les pensées d'une héroïne qui estime que ses actions sont justes. C'est un travail remarquable et marquant, qui montre la façon dont une personne blanche arrive à se convaincre qu'elle n'est pas raciste et qu'elle ne profite pas d'un système blanc dans lequel elle est favorisée. C'était aussi très intéressant de rentrer dans le monde de l'édition américaine, de voir les ficelles du métier ainsi que le cheminement d'une autrice et son système d'écriture.

Au début, je n'étais pas sûre de la fin, mais on en a parlé avec Sarah et je la trouve finalement logique et dans la continuité des agissements de June. C'est alors un sans faute et un livre que l'on vous invite à découvrir !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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