Je ne le trouve pas mauvais, ce café. Il est pile comme j’aime. Il n’a rien de sophistiqué, c’est un café tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Ce qui ne m’empêche pas de verser quatre sachets d’édulcorant dedans et de le faire tournoyer parce que je n’ai pas de touilleur ni de cuillère.
Je suis désespérément seule. Mon corps entier me fait souffrir. Je n’ai plus toute ma tête, je n’y vois plus clair, je ne peux plus parler. Je ne sais plus qui je suis. À compter que je sois encore quelqu’un.
Et j’en ai alors l’intime conviction : je ne suis personne.