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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
D'abord, c'est un beau livre, et lourd de papier glacé.

J'avais déjà en ma possession "Le chat zen" de la même auteur(e) ; cet ouvrage diffère néanmoins des autres parce qu'il ne s'agit pas seulement d'un recueil de maximes et poèmes chinois mais d'un roman autobiographique , enrichi comme toujours de peintures, de sceaux chinois, et de quelques maximes philosophiques (Confucius, Hang-tseu...)

L'histoire et sans chichis, c'est juste le récit d'une femme qui a une peur phobique des chats et qui va se faire "apprivoiser" petit à petit par Healey, un chat gallois ivre de nature et plein de bienveillance. Au fil des années, cette relation va changer, jusqu'à devenir une véritable amitié silencieuse.µJe lis que certains ont trouvé l'écriture une peu "naïve", je comprends cette critique mais moi j'y ai plutôt vu de la poésie et de la malice.

Vraiment j'ai beaucoup aimé ce livre, que je conseillerais autant aux enfants qu'aux adultes, et bien sûr à tous les amoureux des chats!
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Kwong Kuen-Shan quitte Hong-Kong pour s'installer à Londres, où elle épouse Christopher, dont la famille vit au Pays de Galles. Chris a envie de se rapprocher des siens. Il a besoin de grands espaces et aimerait cultiver la vigne. le couple va donc déménager. C'est alors que Kwong rencontre LE problème. Elle a très peur des chats. Or, Healey, un matou noir à la robe élégamment rehaussée de blanc, a décidé de s'installer chez eux. Arrivera-t-il à apprivoiser la jeune femme ?
Je suis une amie inconditionnelle des chats (pendant que je tape cette chronique, il y en a un qui, sur mes genoux, surveille ce que j'écris). Lorsque je visite une librairie dans laquelle un rayon leur est réservé, je ne manque pas de m'y attarder et, le plus souvent, j'en repars les bras chargés d'ouvrages qui leur sont consacrés.
Bien évidemment, je connaissais Kwong Kuen-Shan, et je possède déjà ses trois premiers livres : « Le chat zen », « Le chat philosophe » et « Le chat à l'orchidée ».
Lors de l'opération Masse critique, je repère ce nouvel opus et, par chance, je le reçois.
Son format est carré. Il propose un texte illustré par l'artiste de magnifiques aquarelles et de petits dessins à l'encre de Chine (je le suppose, mais je ne suis pas une spécialiste), qui sont, le plus souvent, très amusants.
Chaque chapitre est introduit par des sceaux rouges assez mystérieux jusqu'à ce qu'on arrive à la fin du volume, où l'auteur a la bonne idée de nous les expliquer. Ils sont fabriqués à partir « de sceaux de jade ou de tampons de bois dans lesquels sont gravés des caractères chinois ». On les introduit dans un tableau et l'auteur traduit la plupart d'entre eux. « L'un fait office de signature et porte le nom du peintre. L'autre exprime, grâce aux caractères chinois, soit un état d'âme, soit l'atmosphère d'un moment de réflexion ou philosophique, soit l'expression des sentiments ou de l'inspiration du peintre. »
Il est très curieux de découvrir, dans les premières pages, que l'auteur, qui a consacré tellement de temps et de soins à représenter des chats, éprouvait à leur endroit une véritable phobie. Dans ce texte, elle va donc nous dévoiler certains pans de sa vie et expliquer comment Healey, « le chat qui [l']aimait » a entrepris de la conquérir, de l'apprivoiser, de la faire changer d'avis à propos de lui-même et de ses congénères. Kong Kuen-Shan va donc se livrer au fil des pages. Certains passages, écrits en italiques, nous renvoient dans son passé, à Hong-Kong, et sont très émouvants. Ils nous présentent sa famille. Sa « mère était illettrée. Elle n'est jamais allée à l'école et ne savait ni lire ni écrire ». Il est donc étonnant de constater que la fille d'une personne sans instruction a pu devenir une artiste aussi cultivée et raffinée. Mais nous ne saurons pas vraiment comment cela a été possible. Plus loin apparaît le père, « un homme rude, rigide et dominateur (…) intelligent et travailleur », mais incroyablement dur, puisqu'il battait ses enfants à coups de ceinture, et tyrannique, puisqu'il avait installé, non loin de leur demeure, une concubine à laquelle il avait fait cinq enfants, alors qu'il en avait déjà sept de son épouse légitime. de telle sorte que, pour échapper à cette dictature et pouvoir vivre comme elles l'entendaient, Kwong et sa soeur jumelle étaient parties s'installer en Europe, bien loin de leur terre natale.
Un autre passage, terriblement poignant, nous montre l'auteur partant à des milliers de kilomètres de chez elle pour aller visiter, à l'hôpital, ce père mourant et se voir repousser sans ménagement par cet être sans coeur (du moins à mon avis), qui refuse de lui parler et lui tourne même le dos. Il n'est donc pas étonnant de voir apparaître de temps à autre, une remarque révélant le malaise de cette artiste et écrivain. Elle n'est pas sûre d'elle-même et se dévalorise par rapport à son mari.
Elle entremêle son récit de proverbes chinois ou de citations d'auteurs de son pays, ce qui prouve bien qu'elle a beaucoup lu, réfléchi et retenu.
Elle explique son travail, tout en faisant ressentir au lecteur son isolement dans cette campagne galloise très peu peuplée, alors que son mari est très souvent pris par son travail à la ville. C'est d'autant plus triste qu'elle a elle-même coupé toutes ses racines en s'installant aussi loin de Hong-Kong. Aussi, quoi qu'elle ait pu en penser, la présence d'un chat est-elle bienfaisante. On dirait que Healey l'a senti, lui qui, à plusieurs reprises, brave tous les dangers pour revenir près de la grange où il est né, accepte les diktats émis par la maîtresse des lieux et s'évertue à lui plaire et à faire sa conquête, tout en douceur et en sagesse. J'ai lu un jour que les chats nous sont envoyés pour prendre nos soucis et nos chagrins, et je le crois, car cela m'est arrivé. Kwong Kuen-Shan s'en aperçoit, elle aussi, puisqu'elle finit par dominer sa peur et s'attacher à Healey. J'ai trouvés très comiques les dialogues qu'elle a avec ses chats, qu'elle fait parler comme s'ils lui répondaient. C'est aussi ce que je fais avec mes compagnons à quatre pattes, car, bien souvent, ils ont une façon de nous regarder telle qu'on a vraiment l'impression de les avoir entendus s'exprimer à haute voix.
J'ai ri bien souvent, car l'auteur raconte de nombreuses anecdotes irrésistibles (dont beaucoup ont sans doute été vécues par d'autres propriétaires de chats) ou utilise des phrases ou expressions très drôles. Chris, son mari, prévient Healey qu'il doit faire preuve de patience : « Ne t'en fais pas, donne-lui seulement un an ou deux et elle te mangera dans la patte ». Quand Rocco disparaît, à plusieurs reprises : « Je soupçonnais quelqu'un là-haut sur la colline d'essayer de l'appâter, en lui offrant probablement pour le tenter, du whisky, des cigares et un feu de bois », comme si le félin était un époux volage.
Mais j'ai aussi eu le coeur serré, bien souvent. Quand Kwong refuse de laisser entrer Healey dans la maison, prétextant qu'il dispose d'un grenier bien confortable, jusqu'au jour où elle a enfin la curiosité d'y monter et s'aperçoit qu'en réalité, le pauvre devait dormir sur des planches nues, sans toit pour le protéger, dans le froid et la pluie, quand ce n'était pas pire encore, car, ce jour-là, « la neige tourna très vite au blizzard ». Un jour, Rocco disparaît. « L'aspect le plus perturbant du problème était le fait de ne pas savoir ce qui s'était passé ». Un de mes chats, un jour, a disparu sans explication. Et j'espère, comme Kwong, que c'est parce qu'il a trouvé ailleurs un endroit qui lui plaisait davantage. Mais je ne crois pas. C'est arrivé il y a plus de vingt ans et j'y pense toujours avec tristesse et angoisse. J'aurais préféré trouver son corps sans vie que d'imaginer les horreurs que lui ont peut-être fait subir des gens mal intentionnés.
Et surtout, j'ai pleuré à chaudes larmes quand Chris et Kwong apprennent la terrible maladie qui frappe Healey. Quand elle décrit les décisions qu'ils sont amenés à prendre, et des moments atroces que j'ai moi-même vécus plus d'une fois. Je l'ai trouvée très dure lorsque, sentant ses derniers instants tout proches, ce chat, qui l'a tellement aimée, voudrait, une fois seulement, la dernière, monter sur ses genoux, et qu'elle le lui refuse : « Non, tu sais bien que c'est non ».
J'ai énormément apprécié ce livre, qui m'a procuré beaucoup d'émotions et de sentiments de toute nature.
Aussi suis-je particulièrement reconnaissante à l'opération Masse critique ainsi qu'aux éditions de l'Archipel qui m'ont permis de les vivre.
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Un livre à offrir aux amis des chats. Très joliment illustrés par l'auteur.
Il mêle anecdotes et philosophie.
Avec de très belles pages sur la vie et la mort.
Comment appréhender le passage de l'autre côté de l'arc en ciel ? Comment accompagner l'être aimé ? Comment garder en nous son image et tout ce qu'il nous a transmis ? Comment se réconcilier ?
Le dernier chapitre m'a fait penser au livre d'Annie Duperey, Les Chats de hasard. C'est un chat et sa mort qui lui a permis de faire le deuil de ses parents.
Vivre avec un chat nous apprend à regarder, à prendre le temps, à ne pas toujours tout comprendre, mieux nous connaître et nommer nos émotions.
Se laisser apprivoiser.
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Difficile d'émettre une critique quand on aime les chats devant cette ode au chat.
L'auteure pas particulièrement amie des félins, finit par accepter Healey qui a formellement décidé de revenir prés de son ancienne maison, et ce brave chat se fait aimer de cette maitresse particulière.
Devant l'insistance de son mari, deux autres petits félins viendront vivre et compliquer la tache de l'auteure…
Une écriture simple, soignée pour nous décrire cette vie de rejet puis d'amour, sur un papier beau glacé et de superbes illustrations nous rend un agréable moment de lecture, d'amour des félins. Bravo
A lire si on est inconditionnel des chats
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Je me suis attachée à Healey, petit bout de chat qui n'hésite à revenir là où il vivait, alors qu'il a déménagé à seulement quelques kilomètres.
Il a choisi sa famille, son lieu de vie, comme l' avait fait ma Fifille en son temps.
Kuen Shan était phobique des chats, mais avec beaucoup de patience d' amour, Healey a su se faire aimer.
Une très belle histoire qui m'a bouleversé et émue vers la fin, ayant dû prendre la même décision que Kuan pour ma petite chatte, mais pas avec les mêmes raisons.
Le comportement de Kuan m'a rendu l'auteure sympathique.
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Le chat qui m'aimait de Kwong Kuen Shan.
Mais que de points communs avec l'auteur!
"J'avais laissé un chat s'infiltrer dans mon esprit" (P33).
Gribouille, mon premier chat m'a fait aimer les chats en me faisant comprendre leur langage, leur attitude. le chat finit par devenir votre meilleur ami. Et ce que va vivre l'auteur avec Healey. Un matou bien déterminé à s'imposer chez elle, elle qui a si peur d'eux.
La lecture est agréable et fraîche. Les citations de proverbes chinois sont les bienvenus et nous font philosopher sur la vie et sur les chats.
En conclusion vivons avec et comme un chat!
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