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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est un écrivain que j'aime bien d'habitude, Hanif Kureishi. Avec le dernier mot, il écrit un gros roman au centre duquel on lit la rencontre, au fin fond de la campagne, entre un jeune biographe et un auteur aux allures de monstre sacré, nommé Mamoon Azam. Cet auteur d'origine indienne a beaucoup de points communs avec le prix Nobel V.S. Naipaul (bien que l'auteur s'en défende). de nombreux autres thèmes se mêlent à cette rencontre, les relations entre hommes et femmes, la transmission, la société multicuturelle…
Je n'ai pas été aussi séduite par ce roman que par le précédent, les dialogues et les relations entre les différents personnages m'ont semblé peu crédibles. J'avais déjà trouvé précédemment que les romans de Kureishi manquaient un peu de rythme, mais là c'est encore plus flagrant que d'habitude et, à part la fin qui rattrape un peu le reste, j'ai eu du mal à m'y intéresser, et n'y ai pas trouvé l'humour annoncé…
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« Le dernier mot » de Hanif Kureishi ne m'a pas plu autant que je le prévoyais. J'oserais même dire que c'est une petite déception au vue du plaisir que j'espérais retirer de sa lecture. Il y a quelques années, j'avais beaucoup aimé « Quelque chose à te dire » de ce même auteur, j'avais donc fondé de trop grands espoirs sur « Le dernier mot ». le récit possède quelques aspects intéressants et développe certaines réflexions qui ont retenu mon attention, mais j'ai trouvé l'ensemble terriblement lent et ennuyeux par moments. L'essentiel de ce livre se compose de dialogues et de débats, ce qui n'est pas un mal en soi, mais j'ai trouvé certains d'entre eux creux et vides de sens. La plupart ont souffert d'un agaçant manque de crédibilité, de saveur et de piquant. La prose de Kureishi, d'ordinaire si mordante, est ici insipide et sans aspérités. Quel dommage, quand on sait de quoi il est capable !

Harry est chargé par son éditeur de rédiger la biographie de l'illustre Mamoon Azam, écrivain Indien de renommée mondiale qu'il admire, vieil homme grincheux dont la notoriété périclite lentement mais sûrement. Afin de propulser sa propre carrière et de remettre Mamoon sous les feux de la rampe, Harry s'installe auprès de sa femme et lui, dans leur grande demeure, pour éplucher sa vie, son passé, décortiquer son âme, son coeur et écrire une biographie aguicheuse que son éditeur souhaite pleine d'anecdotes inédites et croustillantes ! Mais très vite, il se confronte à une difficulté évidente : que dire ? Que taire ? Doit-il romancer la vie de l'écrivain afin de l'embellir, de préserver sa réputation et sauver les apparences au détriment de la vérité, ou doit-il prendre le risque de tout raconter avec véracité et transparence ? Même le pire ? L'inavouable ? Risquer de blesser des personnes, détruire des vies ? le dilemme est dur et Harry est tiraillé entre les exigences commerciales de son éditeur et celles plus égoïstes de l'homme qu'il s'apprête à mettre à nu.

Ce roman s'attache à raconter de quelle manière un contact quotidien peut dégrader les sentiments les plus beaux et les plus forts, briser les illusions les plus coriaces et envenimer les relations. Il s'agit du récit de l'évolution des rapports entre Harry et Mamoon au fil de leurs échanges - tantôt conflictuels, rivaux, tantôt plus affectueux - et de leurs discussions passionnées - mais guère passionnantes ! Mamoon rejette l'intrusion indécente de Harry dans ses affaires privées et lui complique considérablement la tâche, se refusant à lui parler, à lui communiquer les informations qu'il recherche. Les voilà engagés dans un affrontement verbal et physique, défendant chacun leurs intérêts. Les protagonistes ont des caractères imbuvables, des relations dérangeantes, des comportements étranges, des réactions étonnantes. Mêlés dans un huis clos pervers et malsain, ils ne m'ont pas convaincue.

Libido - active ou déclinante - sexe, tromperie et débauche ont la part belle dans ce roman et apparaissent comme intrinsèquement liés au processus de création. Ce roman s'interroge sur les liens indissociables entre désir, sexe, amour, inspiration et création. Dans ce récit, la Femme est une muse, une inspiratrice, mais aussi une parfaite emmerdeuse. Les personnages féminins sont nombreux, variés, mais tous perturbés à leur manière... Je n'ai pas ressenti le moindre attachement pour qui que ce soit dans ce roman... Gênant.

Une petite déception. J'avais misé trop d'espoir.
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Le jeu de l'écriture comme un jeu de miroir et de dissection, où un biographe en déconstruisant de façon littéraire la vie d'un grand auteur Mamoom Azam, finit par le déconstruire de façon littérale, jusqu'à ce que lui-même soit aussi contraint (mais plus volontaire que victime) d'écrire enfin une nouvelle odyssée à son parcours jusqu'alors si peu homérique. Par ce livre, le preuve est faite que les mots peuvent tuer ou ressusciter autrement chacun des pans de l'existence, et cela avec d'autant plus de violence que cette existence aura été vouée à l'art, car : " le diable est dans l'écriture".
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Sujet : Jeune écrivain va écrire la biographie d'un vieil écrivain renommé.

Pour ce faire il va s'installer chez le couple à la campagne. La rencontre va tourner au duel entre le vieil écrivain qui veut garder ses secrets, mais qui a accepté par besoin d'argent, et le jeune loup dépravé qui fait venir sa fiancée... Entrecroisement d'écrivains.
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A une époque, j'aimais beaucoup les livres d'hanif Kureishi. j'y trouvais un ton original, beaucoup d'esprit et d'intelligence. Puis j'ai décroché au moment du Don de Gabriel, qui m'avait profondément ennuyé et semblé tellemùent loin de ce que j'avais aimé chez le Kureishi du Bouddha des banlieues et de Black Album. Puis je me suis laissé séduire par ce "dernier mot", librement inspiré de l'auteur indien V.S. Naipaul.
Ce roman met en scène la confrontation entre deu écrivains: un auteur anglo-indien respecté mais en perte de vitesse et un jeune auteur anglais chargé de rédiger sa biographie. Cette biographie est surtout l'idée de l'épouse de l'écrivain, qui y voit l'opportunité de relancer sa carrière. Entre les deux écrivains, le courant passe mal. J'espérais un jeu de pouvoir, un conflit entre deux mondes. J'espérais une joute intellectuelle, un duel sans merci. En fait, Kureishi met surtout en scène un animal blessé qui sombre lentement, entraînant les autres dans son sillage.
Pas de jeu de massacre, mais un lent naufrage rendu peu intéressant par le fait qu'aucun personnage n'est vraiment marquant. Ni détestables, ni attachants. Ce livre est sans doute meilleur que le Don de Gabirel, mais il ne me réconcilie pas avec Hanif Kureishi.
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