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Education sentimentale, intellectuelle, artistique et politique d'une jeune fille dans le New York des années 70, cette fresque ambitieuse de Rachel Kushner déborde d'énergie.
D'abord parce que la jeune Reno, fan de ski, de moto, de vitesse et d'images en mouvement, va rencontrer des personnages incroyables, des artistes parfois doués, parfois superficiels mais bouillonnants de vitalité, des camés en tous genre , des militants d'extrême-gauche et des aristocrates italiens.
Et l'auteure, comme son héroïne, parle de ces expériences en initiée puisqu'elle partage les mêmes passions.

Elle sera confrontée à des artistes insouciants qui brûlent leur argent en s'achètant 500 tee-shirts et 500 jeans pour ne pas avoir à les laver, à des performeurs fous, à des gangs comme les motherfuckers.

Sa rencontre amoureuse avec Sandro, fils d'industriels italiens, lui permettra de bénéficier d'une magnifique moto avec laquelle elle battra un record féminin de vitesse mais aussi de découvrir l'histoire de cette famille richissime d'exploiteurs qui a fait fortune dans le caoutchouc. Quelques aller-retour dans le passé du grand père ne laissent aucun doute sur les compromissions avec l'Italie de Mussolini.
Le séjour en Italie permet de confronter la jeune femme à la grande bourgeoisie et au mépris de classe, tout en documentant les années de plomb, le développement de la lutte armée et les attentats des Brigades rouges.

De retour à New York, après sa rupture avec Sandro, elle retrouve ces artistes égocentriques et narcissiques qui se servent des femmes et ne leur laissent aucune place. Toujours vulnérable, Reno décide de prendre sa vie en main et conclue: "Je dois fixer une limite arbitraire au coeur de l'attente, l'absence sans limites et m'en arracher. Partir sans réponse. Passer à la question suivante".

Le roman est brillant, intense, généreux et bavard. C'est peut-être son intensité, son éparpillement qui peut parfois perturber le lecteur et l'exclure à certains moments trop discursif... Mais mieux vaut un roman qui a beaucoup a dire et qui le dit au risque de perdre le lecteur qu'un roman bien trop fade qui ne sert qu'un confortable divertissement.
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Quelquefois je ne rentre pas dans un livre alors je suis déçue surtout quand j'attendais le texte avec impatience, le sujet me tentait et les critiques me donnaient envie de suivre mon impulsion et alors ... pouf ! J'ai laissé tomber au bout de 4 pages et je n'ai pas forcé. Rien ne m'a accroché et comme je suis une vieille dame, je n'ai plus de temps à perdre avec des livres qui ne me plaisent pas. Je ne dois pas être réceptive à la nouvelle génération d'auteurs américains. J'ai, pourtant tout de suite, aimé Jay Mac Inerney, Bret Easton Ellis lorsqu'ils sont apparus sur la scène de l'écriture donc je ne dois pas être totalement hermétique à la nouveauté, mais là, non ... D'autres que moi, aimeront ce livre ...
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Hasard de lecture, je lis ce roman juste derrière "John l'enfer" qui se déroulait en 1977 à New-york. Pour celui ci c'est la même date et New-York est un lieu important dans ce roman, (ainsi que le Nevada et l'Italie)

Au départ on suit deux histoires en parallèle : D'un côté, un italien nommé Valera en 1912, de l'autre USA - Nevada 1977- avec un début sur les chapeaux de roues : Une jeune femme artiste (photographie et cinéma) participe à une course de vitesse dans le désert du Nevada : 238 km/heure, la moto part dans le décor ....suspense... on repart en Italie dans les années 30...

On se doute rapidement que les histoires vont se rejoindre : L'italien de 1917 a pour nom de famille Valera et est passionné de moto (il est dans l'armée dans une section de motocyclistes) et la jeune femme a une moto Valera et un ami qui s'appelle Valera également.

Finalement, l'histoire qui a lieu en 1977 prend assez vite le pas sur l'autre histoire «italienne » qui se déroule par " bond " entre les années :  1912,1917,1939, 1950...

On finit par « suivre » seulement Reno (surnom de la jeune femme qui est originaire du Nevada),  elle vient de finir ses études et se rend à New-York dans le but de devenir une artiste reconnue : elle a 21 ans, plein d'illusions et devient rapidement amoureuse de Sandro (Valera), un artiste célèbre d'une quarantaine d'années.

Le milieu de l'art à New-York dans les années 79 m'a à la fois plu et semblé bien vain : être original à tout prix, s'étourdir dans des fêtes,....
Les personnages secondaires m'ont également intéressée (surtout Ronnie Fontaine, l'ami de Sandro : sympathique, ambigu, jeune homme issu d'un milieu pauvre qui se retrouve célèbre du jour au lendemain grâce a son art)

Sandro et Reno partent quelques jours en Italie dans la famille de celui ci : une révélation pour Reno ...la confrontation avec la violence dans l'Italie des années 1970 et la prise de conscience de la différence entre les classes sociales.

En conclusion : le portrait passionnant de l'évolution d'une jeune femme (durant deux ans, de 21 à 23 ans) même j'ai trouvé quelques longueurs cependant sur la vie "artistique et nocturne dans le New York de la fin des années 70."
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Reno a terminé ses études en Beaux-Arts- spécialité vidéo- dans une université du Nevada, et part pour New York sur sa moto Valera, une autre de ses passions.
A la fin des années 70, New-York palpite de son marché de l'art florissant, bercé par les effluves toujours palpables de la Factory, et les artistes conceptuels et minimalistes. Reno, assez ingénue pour rester candide tout en ayant une réelle ambition, est « choisie » par Sandro Valera, fils du richissime constructeur de motos italien, lui-même célèbre représentant du Minimal Art. En rupture avec sa famille qui a traversé sans encombre la seconde guerre mondiale, nous suivrons, en parallèle de l'histoire de Reno, le destin du patriarche Valera et de ses descendants, du futurisme italien aux Brigades Rouges.

Avis
C'est bel et bien un roman “d'apprentissage” que nous livre ici Rachel Kushner. Férue de moto et d'art, comme Reno, on se demande tout au long du livre quelle est la part d'inspiration autobiographique, l'enjeu qui aurait lancé son envie d'écrire ce roman. Quel dommage qu'elle n'est pas été plus présente dans les échanges pendant le Festival America!!! Je n'ai même pas pu la rencontrer…

Peu importe.

S'il est intéressant d'écrire une chronique “à chaud”, laisser passer un peu temps permet parfois de mieux rendre justice à l'auteur. Je suis sortie de ce livre en me disant, “beau projet dommage que ses relecteurs ne lui aient pas conseillé de couper un certain nombre de passages, bien trop bavards. Dommage que ses proches ne lui aient pas fait comprendre que certaines ficelles narratives soient si visibles qu'elles rendent fastidieux ce qu'elle voudrait passionnant”. Ce qui fait que j'ai abrégé par moi-même quelques chapitres. Pourtant, même si les logorrhées de quelques personnages ou le jeu stylistique des répétitions peuvent frôler la complaisance formelle, ces “défauts” d'un deuxième roman ont aussi un avantage: nous plonger dans un certain endroit de vide (par ces artistes contemporains amoureux de leur propre voix) et de disponibilité (par Reno, celle qui les écoute, ouverte à toutes les expériences). Encore indéterminée amoureusement et artistiquement, elle se promène, ainsi que ces petits derniers de contes de fée, réceptive à ce qui arrive et nous permet de suivre avec elle une galerie de personnages nuancés et attachants, le portrait d'une époque, somme toute. Dans tous les cas, elle grandit, et la vacuité qui semble caractériser ce moment de sa vie, la forme sans doute à tout jamais: discussion, trahison, déception, espoir, attente, doute… Un passage à l'âge adulte baigné par le doux regard de la jeune femme.
De plus, Rashel Kushner nous permet d'embrasser tout le 20è siècle, entre Italie et Etats-Unis, le début de l'art moderne et l'avènement de l'art contemporain. A lire sans aucun doute, fort des défauts et des qualités de l'ouvrage.
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Je me suis accrochée. 100 pages, puis 200 ...Et j'ai abandonné.
Comme une des lectrices de ce roman, j'ai commencé à lire le roman en diagonale. Là, je me suis dit qu'il fallait que j'arrête. Se forcer ne sert à rien.

L'écriture n''est pas mauvaise, loin de là.
Mais je n'ai trouvé aucune cohérence dans la suite des actions et même parfois dans un même paragraphe le sens me paraissait alambiqué. J'ai eu la désagréable impression que l'auteur enchaînait les phrases, les mots sans jamais se relire. Je m'y suis perdue.

De plus, le thème de la moto est bien trop abordé en détails. Lorsque l'on n'est pas initiés, il est difficile de se prendre au jeu.

Bref, ce roman n'est pas pour moi.
Au prochain !

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Et bien je n'ai pas aimé ce livre. le style d'écriture, le manque d'action bref je n'ai pas su lire le livre. Je l'ai lâchement abandonné au premier tiers.
(reçu dans le cadre de la sélection du livre de poche)
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C'est une chose très rare pour moi mais je ne suis pas parvenue à me concentrer et à entrer dans l'histoire. J'ai passé deux longues soirées pour un résultat d'une soixantaine de pages lues. le livre en fait 600, je déclare forfait. Je me suis rendue compte en lisant que je n'accrochais pas et lisais en diagonale. Mauvais signe, la lecture devant rester un plaisir, je jette le gant.

Le livre nous parle de moto, de vitesse et d'art. le sujet ne me parle absolument pas du moins aujourd'hui. Je dois avouer que l'écriture de certains passages est belle.

J'ai vu la semaine dernière que ce livre était coup de coeur de certains libraires, je passe peut-être à côté de quelque chose mais c'est comme ça.

Ceci n'est que mon ressenti, à vous de vous faire votre avis et de peut-être revenir me convaincre de le reprendre à un autre moment.

Un Flop pour moi.
Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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Un roman d'apprentissage audacieux et original, dont la construction m'a quelque fois un peu perdu
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Un roman bien écrit mais parfois confus, deux narrations s'entrecroisent de façon irrégulière mais la description de l'Italie, du monde des motards et de celui de l'art, est passionnante.
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Âgée d'une vingtaine d'années, cette ancienne championne de ski qui dessinait des traces sur la neige, et que tous appelleront Reno puisqu'elle arrive du Nevada, débarque à New York pour allier ses deux passions que sont l'art et la vitesse. En rencontrant Thurman et Nadine la fofolle, elle plonge dans le milieu artistique et décadent du NewYork des années 70. Très vite, elle s'éprend du meilleur ami de Ronnie, Sandro Valero, sculpteur mais surtout fils de l'industriel italien qui produit les pneus des motos Valera.
Artiste, Sandro a rompu avec sa famille laissant son frère Roberto à la tête des usines italiennes. Il offrira toutefois à Reno le dernier prototype de moto Valera qui lui permettra de dessiner des traces dans les plaines de sel de Bonneville puis d'établir le record de vitesse féminin sur un bolide révolutionnaire.
Avant de partir sur le circuit de Monza, Sandro l'accompagne chez sa mère à Bellagio où elle découvre l'ambiance guindée de la haute société italienne et surtout la cruauté de l'odieuse mère de Sandro.
« Sandro me servait de protection contre cet univers de luxe, de domestique et de coutumes, m'armait contre lui tout en m'y introduisant. »
L'auteur nous immerge alors dans cette Italie en pleine crise contre le fascisme avec l'action de Brigades rouges et les manifestations de la jeunesse gauchiste. Reno plonge dans cette atmosphère de rébellion des exploités contre les nantis et le luxe des riches rues de Rome.
Les lance-flammes est un roman ambitieux qui nous plonge dans le New York des artistes du milieu des années 70 puis dans l'Italie en pleine effervescence sociale.
Dans les deux cas, Rachel Kushner décrit parfaitement l'ambiance des milieux avec la rencontre de plusieurs personnages et la description de nombreuses scènes vivantes et perspicaces. Je peux même regretter que parfois, son ambition aille trop loin au risque de perdre le lecteur. Car elle souhaite nous donner tout ce qui constitue chacun. du passé des Valera, de l'exploitation des indiens pour la récolte du latex, de l'histoire du gang des rues Motherfuckers des années 60, des records de vitesse, de l'insertion des mires sur les bandes cinématographiques, Rachel Kushner nous instruit. Certes, elle aurait pu se concentrer sur le roman d'initiation de cette jeune femme qui découvre l'art, la politique, l'amour et les différences sociales mais nous aurions pu alors lui reprocher le déjà lu.
Ce roman a sa patte grâce à son ambition et le charme de ses personnages avec une Reno adorablement jeune, n'osant dévoiler ni ses passions ni sa jalousie, un Sandro au charisme et charme indéniable, un Ronnie détaché et fragile, une Giddle paumée et extravagante et tant d'autres figures si bien campées.
Un roman ambitieux avec quelques longueurs mais qui mérite le détour.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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