Cuba ? Ces quatre petites lettres à elles seules suffisent pour la faire rêver. Il y a si longtemps qu’elle ne s’est pas étendue au soleil sur le sable blanc. Elle n’a qu’à fermer les yeux pour entendre les vagues, sentir la mer, se laisser bercer par la musique latino. Il y a des mois qu’elle rêve de danser la salsa, elle a de la chance, Robert est un excellent danseur. Le corps en feu, ils fileraient ensuite à leur chambre et feraient l’amour jusqu’à ce que le sommeil les gagne.
Tout à coup, les mots étaient devenus superflus. Le langage du corps venait de prendre la relève. Robert s’était levé. Il avait tendu les mains à Sonia l’invitant à se lever à son tour. Il lui avait ensuite caressé la joue. Il était si près qu’elle pouvait sentir la chaleur de son souffle sur sa peau et s’imprégner de son odeur légèrement sucrée. Il avait déposé un chaste baiser sur ses lèvres, les effleurant à peine, ne la quittant pas du regard une seule seconde. Le désir montait en eux à la vitesse d’un feu d’artifice prêt à s’élancer pour toucher le ciel. À nouveau, Robert avait effleuré ses lèvres, cette fois du bout de sa langue. Il n’en fallait pas plus pour la mise à feu. Ils s’étaient aimés jusqu’aux petites heures du matin, faisant des pauses seulement pour mieux reprendre ensuite leur duel amoureux. Épuisés, ils s’étaient finalement endormis enlacés, au moment même où le soleil clignait de l’œil.
...mais tout compréhensif qu’il soit, il y a une chose qui va à l’encontre de sa nature et c’est l’excès. Et là-dessus, Sonia est passée maître. Quand elle endosse une cause, elle la tient jusqu’au bout, négligeant trop souvent les gens qui sont près d’elle.
Le but n’est pas d’être trop longs, mais efficaces. Dans des situations comme celle-là, il vaut mieux éviter tout glissement de discours. Plus on sera structurés et fidèles à nos sujets, plus on sera efficaces.
Elle aime sentir qu’elle peut s’appuyer sur lui. Elle a besoin de lui comme de l’air qu’elle respire.