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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La collection Noctambule de chez Soleil poursuit son activité d'adaptation, mais au milieu des adaptations littéraires (Moby Dick en premier lieu), nous avons également droit à quelques adaptations graphiques comme ce Léonard & Salaï qui repose, notamment, sur une revisite des tableaux du génie que fut Léonard de Vinci.

Certains diront que le scénario de Benjamin Lacombe est beaucoup trop linéaire, ce n'est pas faux malgré le désavantage de départ du fait de l'énorme manque de connaissances historiques sur l'homme « Léonard de Vinci » (contrairement à ses oeuvres) ; d'autres le trouveront excellent alors qu'il n'y a avant tout qu'une mise en lumière d'une rencontre qui peut paraître anecdotique tant nous pouvons avoir l'impression qu'elle influe très peu sur la situation de l'homme. Il Salaïno ne fut pas, dans ma lecture, un personnage vraiment utile et, même s'il constitue le point de départ de l'intrigue, il survole le récit comme une ombre vaporeuse et de temps en temps trop arrogante vis-à-vis de sa condition. J'imagine tout à fait que le deuxième volet de ce diptyque va inverser cette tendance pour justifier l'utilisation de ce jeune homme bien capricieux.
Du côté du dessin, je suis bien curieux de qui sera capable de dire que nous n'avons pas là un travail formidable ; tant c'est magnifique, survient l'impression d'ouvrir à un carnet à dessins. Benjamin Lacombe (sur la peinture, le dessin et les couleurs) et Paul Echegoyen (sur le dessin des décors) ont tâché non seulement de rendre l'atmosphère complexe de villes italiennes comme Florence ou Venise, notamment sur des plans larges où il est toujours tentant (d'habitude) pour le lecteur de scruter le manque de détails, mais également de reproduire les plus grands chefs-d'oeuvre picturaux de Léonard de Vinci à travers des pages entières, voire des doubles pages, particulièrement prenantes et sensibles.

L'objet-livre aide grandement à apprécier, après coup, cette lecture : la beauté des dessins, vraiment magnifiques encore une fois, renvoie à la grandeur du personnage en lui-même que le scénario tente de nous faire voir sous un autre jour. La fin du diptyque devrait nous éclairer encore davantage là-dessus.

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Ce n'est pas une simple bande dessinée que j'ai découvert en ouvrant cet ouvrage mais un véritable livre d'art. Il faut la conjugaison de ces deux talentueux dessinateurs que sont Benjamin Lacombe et Paul Echegoyen pour obtenir un roman graphique de cette qualité. Si le scénario peut paraître quelque peu léger, il est largement compensé par le côté graphique de ce joli livre. Il nous fait découvrir un Léonard de Vinci jeune, bien loin du vieillard ténébreux que l'on connaît et ayant gagné la reconnaissance des rois. C'est au contraire un jeune homme en proie au doute et débordant d'idées inabouties que Benjamin Lacombe nous fait découvrir ici. On apprend sa relation amoureuse avec le jeune Salaï, un jeune opportuniste qui abuse de l'amour d'un artiste absorbé par son oeuvre.
Benjamin Lacombe réussit la performance de s'approprier les oeuvres de Léonard de Vinci pour les restituer dans une forme picturale moderne. Un régal pour les yeux.
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Parmi les artistes de génie qui marquèrent l'Europe de la Renaissance, Léonard de Vinci est sans doute celui qui aura fait l'objet de la plus grande fascination de la part de ses contemporains comme de celle des générations futures. On le connaissait peintre, architecte, scientifique, ingénieur..., on le découvre ici amant. Avec « Léonard et Salaï », premier tome d'un diptyque, Benjamain Lacombe a en effet pris l'audacieux pari de revenir sur la vie de de Vinci en se focalisant sur sa relation amoureuse avec un certain Salaï, beau jeune homme dont le peintre va très tôt faire son apprenti, son modèle et son amant.

Le point de vue est original et permet de découvrir une nouvelle facette de de Vinci, même si la façon très succincte et plutôt sobre dont nous est exposée la relation entre les deux hommes ne permet pas vraiment de ressentir la passion censée les animer. L'ouvrage est cela dit très satisfaisant du point de vue historique, Benjamin Lacombe et Paul Echegoyen ayant de toute évidence effectué d'abondantes recherches afin de donner le plus d'authenticité possible à leur histoire (comme le prouve d'ailleurs le dossier fort instructif présent à la fin du volume afin d'expliquer la genèse du projet). L'occasion pour le lecteur de découvrir un de Vinci qui n'est pas encore ce vieillard à la longue barbe blanche familier du roi de France. Concurrences avec les autres artistes en vogue de l'époque (notamment Michel Ange), difficultés à trouver des contrats ou à les terminer dans les temps, problèmes d'ordre techniques ou politiques..., le scénariste nous fournit ici un condensé des difficultés auxquelles l'artiste a pu être confronté et nous permet ainsi de nous faire une idée plus précise des conditions de vie et de travail des artistes du XVIe siècle. Benjamin Lacombz n'oublie pas non plus de mentionner le travail d'ingénieur de de Vinci que l'on voit ici heureux de mobiliser son talent et son ingéniosité afin de mettre au monde de révolutionnaires inventions (nouveau système d'écluses, machines volantes...).

Au-delà de la qualité de la reconstitution historique, le véritable point fort de l'ouvrage réside dans la beauté de ses graphismes. Les décors, fruits du travail de Paul Echegoyen, sont particulièrement réussis, qu'il s'agisse de ceux de Milan ou encore de Florence, et témoignent encore une fois de la minutie des recherches effectuées par le dessinateur. Les personnages bénéficient pour leur part d'expressions très travaillées bien que pas toujours très flatteuses, notamment en ce qui concerne Salaï, continuellement représenté avec un sourire canaille ou au contraire une moue boudeuse ou colérique qui n'aident pas à rendre le personnage très sympathique. Il est également un peu déconcertant que le jeune homme, certes dépeint comme possédant une beauté androgyne, ressemble à s'y méprendre à une femme à tel point qu'on en vient parfois totalement à oublier qu'il s'agit d'une relation homosexuelle. L'ouvrage compte cela dit un certain nombre de planches grand format absolument bluffantes dans lesquelles Benjamain Lacombe alterne entre illustration de l'histoire d'amour de Léonard et Salaï, et reproduction personnelles de certaines des plus célèbres toiles de de Vinci. La Cène, la Joconde, Saint Jean-Baptiste... autant d'oeuvres magnifiques que le dessinateurs reproduit ici en apportant chaque fois sa propre touche pour un résultat visuellement épatant.

Benjamin Lacombe et Paul Echegoyen réalisent avec ce premier tome une bande dessinée originale qui, bien qu'elle laisse à désirer en ce qui concerne l'évocation des sentiments unissant Léonard et Salaï, ne manquera pas de ravir les amateurs d'histoire et de peinture. Si l'histoire n'est peut-être pas des plus palpitantes, certaines des planches réalisées par les deux artistes valent à elles-seules le coup d'oeil. C'est avec impatience que j'attends la sortie du deuxième et dernier opus consacré à un autre élève de de Vinci.
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[CS] J'ai été séduit, déambulant dans ma médiathèque préférée, par la promesse graphique de cet ouvrage. La 4e de couverture annonce « une autre vision de Léonard de Vinci, de son entourage et de sa vie. Comment il a vécu, aimé, souffert » et encore « Un portrait sensible et fascinant d'un artiste jamais égalé ». Adjugé c'est emprunté !
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La promesse graphique est plus que tenue. le travail de relecture des peintures de Léonard de Vinci est réellement fascinant. La façon de représenter Salaï, androgyne à souhait au point qu'il semble le plus souvent de sexe féminin peut être troublante et il est certain qu'elle attire le regard. le monde de la renaissance italienne est aussi beau et riche.
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La promesse de la quatrième de couverture me laisse, en revanche, plus dubitatif. Quelqu'un qui connaît un minimum la vie de Léonard de Vinci (et qui ne la connaît pas ?) sait déjà les principaux épisodes de sa vie artistique comme ses inclinations amoureuses et n'apprendra rien de plus (voire ne retrouvera que peu de ce qu'il sait). Ce qui est dommage ici est que l'ouvrage reste froid et ne réussit pas à aller plus loin. Je n'ai pas réussi à « ressentir » Léonard de Vinci à travers cette bande dessinée, ni comme artiste ni comme homme ni comme amant. Nous sommes loin du génie de cet homme mais aussi de la profondeur qui se dégage de qui lit certaines de ses citations, judicieusement rappelées avant les premiers dessins. À la limite l'ouvrage mériterait plus (mais ce serait moins vendeur sans nul doute) de s'intituler « Salaï, vie dans l'ombre d'un génie » car c'est vraiment ce dernier qui est étudié et dont il est possible de se construire une image intellectuelle et affective « sonnant juste ».
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Si je conseille sans hésiter cet ouvrage ce n'est donc pas pour le contenu textuel limité, ni pour la qualité de l'histoire (qui se laisse lire par ailleurs sans déplaisir) mais pour le fascinant travail graphique qui m'a vraiment fait apprécier ce qui reste une découverte.
Si le tome 2 gagne en profondeur et en intensité tout en gardant les qualités du présent roman graphique le résultat sera brillant.
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Florence 1490, se présente sous la forme d'un très beau diptyque aux couleurs sépias, aux tons chauds dont la lumière est travaillée avec finesse. le ton est donné pour ce premier volet de la vie de Léonard de Vinci. L'approche décomplexée de sa jeunesse, de ses galères d'artiste, de ses joies et ses peines, est assez bien cousue et nous promène agréablement dans plusieurs villes italiennes.
Les graphismes ont été de toute évidence très travaillés en vue d'approcher au plus près la réalité d'époque. Bien que l'histoire soit relativement plate elle est largement compensée par l'originalité des personnages qui se veulent accrocheurs, mais aussi par la ponctuation de planches en format paysage, de toute beauté.
Je ne regrette qu'un élément des plus désagréable: la taille de la police. Etait ce un choix de l'auteur pour contraindre le lecteur à une distance de lecture destinée à l'immerger dans ce petit volume? Ca restera un mystère.
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Léonard&Salai, relate une partie de la vie de Léonard de Vinci. On le suit de Florence à Venise, de réussites en échecs. On peut suivre aussi sa relation avec son jeune apprenti Salai.

J'ai bien aimé cette bande dessinée. Tout d'abord, j'ai appris beaucoup de choses sur Léonard de Vinci et aussi cette Bd a quatre mains, nous offre de très belles illustrations.
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J'ai découvert cette BD sur le blog d'Alison dont l'article m'avait donné très envie de la lire. En effet, les illustrations utilisées pour éclairer son billet m'avaient vraiment subjuguées, et je me demandais si l'histoire était aussi captivante que les dessins...

Le 1er tome couvre 16 années de la vie du peintre, et s'ouvre sur l'année 1490 à Florence où il rencontre pour la 1ère fois Salaï, petit voleur pris la main dans le sac dans son atelier. Vinci, pour se dédommager, l'embauche sans trop savoir quelle tâche lui donner. Les années passant, Salaï devient son modèle... puis son amant...

Je savais que Léonard était homosexuel, par contre j'ignorais qu'il avait eu un amant attitré ayant partagé durant 30 ans sa vie... et ses galères... Car la vie d'artiste était aussi précaire que maintenant, soumise aux commandes de riches protecteurs ou aux aléas géo-politiques qui pouvaient les pousser sur la route de l'exil. Ainsi, Léonard et les siens habitent successivement Florence, Mantoue, Venise, Florence, Rome, Florence...

Nous voyons cette vie à travers les yeux de Salaï. Léonard, génie fourmillant sans cesse d'idées, a du mal à honorer ses commandes, s'éparpille, doit composer avec la rivalité d'autres artistes. Quand il ne peint pas ou ne sculpte pas, il expérimente ses inventions (une machine à voler, les écluses vénitiennes).

Bizarrement, le caractère de Vinci n'est pas aussi fouillé qu'on aurait pu l'attendre d'un livre retraçant une partie de sa vie. Mais peut-être est-ce une volonté délibérée des auteurs car ici, l'artiste s'efface derrière ses oeuvres, qui sont mises en valeur, ré-interprétées par Lacombe, par des couleurs chatoyantes entre plusieurs planches monochromatiques sépia ou violine d'une très grande douceur.

Dommage donc que l'on ait l'impression d'une narration survolée et trop rapide car les images extrêmement soignées et détaillées sont d'une beauté à couper le souffle. A la fin de l'ouvrage nous est offert un dossier très appréciable qui rassemble quelques explications des auteurs sur leur travail, des croquis et un repère chronologique.

Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Bravo pour le dessin ! Les reproductions de tableaux sont justes magnifiques.
J'aurai aimé plus de détails sur la vie de Léonard mais ça reste une BD très intéressante et très belle !
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Benjamin Lacombe est un artiste que j'apprécie et dont je suis le travail de près (Madame Butterfly). C'est pourquoi, lorsque « Léonard & Salaï » est arrivé dans mes cartons de nouveautés, je n'ai pas réfléchi et me suis jetée dessus les yeux fermés. Et je n'ai aucun regret. Ce roman graphique, réalisé par la Collection Noctambule, est un véritable bijou. La couverture, orné d'un titre doré en relief, dévoile en un clin d'oeil le génie de cette oeuvre ! Il m'a suffit de la tenir entre mes mains, d'en ouvrir la première page, pour être soufflée par tant de talent !

On identifie sans mal la patte graphique de Benjamin Lacombe. Ses personnages pâles et désincarnés, son style sombre et gothique, ses teintes grises et sépias et ses jeux de lumière instaurent un climat intime qui ouvre les portes sur la relation entre Léonard de Vinci et Salaï, son élève, son amant, sa source d'inspiration...Tantôt témoin, tantôt voyeur, le lecteur a le privilège d'évoluer à l'époque De La Renaissance, dans l'environnement du célèbre peintre. Il suit et assiste aux moments clés de sa vie, et est spectateur de ses émois, de ses doutes, de ses angoisses et frustrations !

Les paysages et les décors ont la part belle dans ce récit et offrent une immersion complète dans une époque historique et culturelle riche. Sur des doubles pages somptueuses s'étalent des reproductions d'oeuvres de Léonard de Vinci, revues - et corrigées - par Benjamin Lacombe. Préparez vos mirettes, son travail d'orfèvre est éblouissant !

Si « Léonard & Salaï » est un pur bijou graphique, on peut néanmoins déplorer un traitement du récit un peu rapide et précipité. Les événements se succèdent bien trop vite et semblent survolés, la vie de Léonard de Vinci à peine effleurée. de grosses ellipses temporelles coupent le lecteur de l'histoire. Mais après tout, il ne s'agit non pas d'une encyclopédie qui détaillerait sa vie en plusieurs volumes, mais d'un diptyque qui s'attache à retracer l'essentiel. Il était donc nécessaire de faire des coupes... Et cette oeuvre n'en est pas moins magnifique !

Maintenant, attendons la suite et fin !
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Cette bande dessinée propose une approche originale de Léonard de Vinci en mettant en avant sa relation avec son jeune amant Salaï. Ce n'est peut-être pas l'aspect le plus passionnant de sa vie, mais ça a le mérite de nous faire apercevoir les coulisses du travail du maître et mettre en avant certaines oeuvres.
Le travail graphique est ici impressionnant : les décors de Paul Echegoyen sont vertigineux et les portraits de Benjamin Lacombe fascinants. Pour le travail de ce dernier, j'ai toujours des sentiments contradictoires. En effet, je suis très admiratrice de ses prouesses techniques, de son style toujours reconnaissable en même temps que très riche et diversifié. Mais j'ai toujours l'impression d'être tenue éloignée par un certain malaise peut-être, une étrange froideur qui m'empêche d'être réellement émue.
Toujours est-il que ce livre vaut vraiment le coup d'oeil, le travail effectué sur chaque dessin étant époustouflant.
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