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Citations sur Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce (34)

Mais voilà que je ne veux pas être réparée. Sauvegardée. Rafistolée pour continuer à avancer. Je ne voudrais pas qu'on colmate ce que je m’acharne à défaire, à découdre. Vois-tu, je travaille à être insauvable, irrécupérable. Aussi fugace, irrattrapable et fragile qu’un moment dans le temps. Pour ne pas offrir de prise, il me faudra rentrer en silence comme on va en résistance. Et à toute interrogation, leur répondre : je ne sais pas, je me demande, je cherche. Je dépose des questions. Je fabrique des doutes.
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« Je ne veux pas me joindre au troupeau, je ne veux pas me perdre, je ne veux pas m’oublier, je ne veux pas être leur carpette. Je m’aime jeune fille. Je veux être une tombe surplombant la mer. Une vierge d’ébène en moi veille. Je veux être honnête avec elle. », écrit Violette L.
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J'ai traversé la vallée de l'ombre de la mort et mon âme porte encore de blanches cicatrices...À côté de la bataille de ma jeunesse, tous les autres combats que j'ai dû mener ont été faciles, car, quels que soient les circonstances extérieures, je n'obéis désormais plus qu'à ma seule volonté intérieure. Je ne dois prêter allégeance à personne et ne le ferai jamais plus; je me dirige lentement vers un seul but : la connaissance, l'affirmation de ma propre liberté, avec toutes les responsabilités qui en découlent.
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De quoi sommes-nous remplies. De quelle histoire. Qu’on se raconte le mieux possible jusqu’au moment où : le cœur lâche, les chevilles se tordent, jusqu’au moment où les vertèbres se raidissent et alors il faut l’emplir de plus en plus vite et encore et encore l’histoire, la fleurir comme une tombe emplie de ce qu’on ne sera plus, la fleurir, la pourrir d’images, sa tombe, de vidéos regardées en boucle toutes les nuits, de Notices et de prescriptions pour continuer à croire encore à cette histoire sans oiseaux nu tempêtes. Se répéter qu’on est en paix et crever de l’être, en paix.
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« Quand j’ai commencé à prendre des notes, il me semblait que tant que je t’écrivais tu ne mourrais pas. » (p. 125)
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Mon rire idiot me remonte dans la gorge comme une erreur dont le goût s’étale, des souvenirs surgissent, mais d’où surgissent-ils, des moments, ces derniers mois où ta voix m’a semblé un peu atone, où ton dos s’arrondit lentement à ta chaise, et ces coups de fil où j’ai raccroché trop vite, ma nonchalance brutale comme une sale grimace, mais depuis quand est-ce que tu meurs.
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Nous poserons donc comme principe que dans le monde du rêve on ne vole pas parce qu’on a des ailes, on se croit des ailes parce qu’on a volé.
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Et ça fait si longtemps que je n'ai pas été dans la ville qu'elle n'est remplie que de toi.
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C'est l'histoire poison qu'on nous raconte et qu'on redemande inlassablement, notre préférée, celle qu'on reconnaît avant même qu'on nous en donne la fin, cette légende indispensable à notre sommeil. Celle à laquelle on croit avec la volonté d'y croire encore encore et sous toutes ses formes. C'est la légende reposante de l'impossible échappée et de ses conséquences, une légende si douce et triste à la fois, qu'on mâchonne depuis l'enfance. Fais attention. Tu vas te faire mal. Tiens un oiseau qui tombe, ne regarde pas. L'histoire de la menace qui guette celles qui s'aventurent là où on leur avait pourtant dit qu'il ne faudrait jamais aller, l'histoire de celles qui entrouvrent les portes et les nuits, enjambent des murs, parcourent les forêts, les rues, les parkings. L'histoire des Thelma et Louise qui trinquent à la belle vitesse de leurs voyages, aussitôt saisies, toujours rattrapées. Et qui, alors, pour se défendre, tuent comme par mégarde. Et elles ont beau continuer à courir encore, les voilà maladroites comme des bêtes décapitées de permission de promenade, sans autre solution que leur mort, une reddition définitive. Voilà ce qui arrive aux évadées.
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L'immobilité n'existait pas dans la danse, même quand il semblait qu'un corps était arrêté, en réalité, l'étirement sans fin des doigts tendait légèrement vers le mouvement suivant, « il faut presque de l'air entre chaque vertèbre », tu me répétais, ravie, « de l'a-i-r-r-r » arrondissant les bras au dessus de la tête pour former une couronne raide et tordue.
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