"Ami(e)s de l'intrépide Lisbeth et du talentueux Mickaël, vous ne serez pas déçu(e)s de retrouver dans Millénium 4 ces deux personnages attachants ainsi que la revue Millenium, qui n'a rien perdu de son esprit. Mais, l'intérêt, selon moi, de ce quatrième opus de la série est de nous dévoiler un pan important que l'on méconnaissait de la vie de notre courageuse et torturée Lisbeth Salander, ainsi qu'un personnage , essentiel, évaporé dans la nature depuis qu'on l'avait cité (mystère...).
Hélas, pour cela, il vous faudra absolument vous armer de patience, car l'action ne s'accélère qu'à partir de la 200 ème page !
Il faut aussi avouer que passer après
Stieg Larsson relève presque du masochisme , mais l'auteur ne s'en est pas (trop) mal sorti si l'on évite de comparer avec Larsson.
Si vous oubliez l'intrigue frôlant la perfection, le style, l'épaisseur des personnages des trois premiers volumes, vous pourrez apprécier de découvrir un nouvel auteur, poursuivant, à sa manière, la saga.
Pour cela, il faudra, quand même, selon moi, digérer les longs passages techniques sur la cybercriminalité et l'intelligence artificielle (les mathématiques aussi !!!), des remarques frôlant le ridicule parfois, un style fatiguant à certains moments (alternance très rapide des points de vue de la même situation, alternance des lieux d'action des personnages au sein d'un même chapitre...)
Heureusement, Mickaël est toujours aussi accro au café, mais malin et courageux, Lisbeth toujours aussi douée, intransigeante, et (très) courageuse. Et nous, dépendant(e)(s) de ces personnages qui nous ont fait vibrer et ému(e)(s).
Si une infime partie du roman se passe aux USA, tout le reste est rattaché à la Suède et sa capitale. A nouveau, on frissonne dans le climat glacial de Stockholm qui joue un rôle important.
C'est donc un aimable thriller avec des savants assassinés, des collusions entre mafia russe, hackers de crime organisé et espionnage industriel, dans un monde globalisé de recherches de profits et de surveillance informatique des individus au niveau des Etats. Une idée de ce qui pourrait arriver à notre société menée par l'intelligence de plus en plus délirante des moyens intrusifs virtuels.
Du côté des gentils, on trouve un enfant autiste de haut niveau, des fonctionnaires zélés, des journalistes intègres et la punkette hacker inoxydable.
Il est certain que le fil rouge de l'histoire est moins addictif que les trois romans précédents, mais l'auteur a su se saisir de divers thèmes pour contenter tout le monde : la sociologie, le hacking, l'espionnage, le crime organisé, le journalisme, l'autisme, (et les les mathématiques !).
A lire uniquement si on es accro à la série, et armé(e) de patiente pour la première moitié du livre.