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Lorsque son fils lui demande de l'aider pour construire son arbre généalogique, Thomas se penche sur cette légende familiale qui prétend que son arrière-grand-père fut la victime d'une arnaque grandiose en achetant à un escroc la Tour Eiffel ! Cette anecdote contée par sa propre mère, il veut la faire confirmer par son père, qui réside en Ehpad, et dont il est urgent de saisir au bond les souvenirs qui ont résisté l'assaut de l'âge. Il quitte donc pour quelques jours son cadre quotidien, entre sa compagne dubitative en ce qui concerne leur avenir de couple, et ses amis de la bibliothèque, là où il cherche en vain une trace de ce fait divers original. Si elle a réellement exister, cette arnaque a t-elle concerné son aïeul ou était-ce un homonyme ?
La rencontre avec ce père évanescent qui n'est plus que l'ombre de lui-même lui permettra t-elle de résoudre l'énigme ? Cette escapade sera au moins l'occasion d'un vrai échange avec son père et d'une réflexion sur sa situation.


De l'humour, de l'auto-dérision, de l'amour et de l'amitié, pour ces confidences en forme de questions, qui posent un regard sans complaisance sur les quarante ans qui viennent de s'écouler sans crier gare.

Avec une écriture toujours aussi agréable, Jean-Claude Lalumière offre un moment de gloire à cet anti-héros si représentatif de notre époque.



216 pages rocher 4 janvier 2023
#LInventiondelhistoire #NetGalleyFrance

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Sur les pas de la victime de l'arnaque du siècle

Sous couvert d'une enquête menée par son arrière-petit-fils qui entend savoir comment son aïeul a pu croire qu'il avait racheté la tour Eiffel, Jean-Claude Lalumière nous raconte la France d'aujourd'hui, celle où nombreux sont ceux qui se sentent aussi arnaqués.

Thomas a du temps devant lui, car après avoir travaillé en tant que rédacteur dans une agence de pub il se retrouve au chômage. Alors il essaie de s'occuper, range le garage et y déniche des tonnes de souvenirs. Puis décide de s'inscrire à la médiathèque où il ne tarde pas à se faire des amis. Lina, la belle bibliothécaire, n'hésite pas à lui apporter son aide, car l'enquête qu'il a décidé de mener la passionne. Il aimerait en savoir plus sur cette histoire que sa famille préfèrerait oublier, la vente de la tour Eiffel à son arrière-grand-père par un roi de l'arnaque. Françoise qui arrondit ses fins de mois en vendant des confitures aux clients et Mansour, dont il a également fait la connaissance à la médiathèque l'encourage à parler à son père, lui qui n'a pu parler au sien, ancien harki torturé par ceux de son propre camp et rescapé in extremis de cette sale guerre. "Ce jour-là, j'ai compris pourquoi Mansour s'intéressait à la littérature des années cinquante et soixante. Celle qui parle de la jeunesse de son père, de la sienne aussi. On revient toujours explorer les forêts noires de son enfance, y retrouver le petit garçon resté là, égaré, oublié sur le chemin qui mène à l'âge d'homme. Mansour et moi avons cela en commun, ce désir de comprendre ce qui nous a construits."
Ajoutons-y Francky qui a bien envie de faire payer au directeur de supermarché son trafic illicite et imagine un moyen irréfutable pour lui extorquer les fonds qu'il détourne. Ce que Viktor Lustig avait réussi à faire en vendant la tour Eiffel.
Alors même si son père perd un peu la mémoire, Thomas décide-t-il de confier son fils Valentin à Carine, son épouse, et prend le train pour la maison de retraite de Marennes où réside son père. Peut-être réussira-t-il à en apprendre davantage sur cet homme, objet de recherches vaines jusque-là?
Avec beaucoup de sensibilité et d'humour, Jean-Claude Lalumière suit cet homme un peu maladroit et dépeint avec beaucoup de justesse cette France des oubliés. Sous couvert d'enquête historique, c'est bien une recherche personnelle que mène Thomas. Où en est-il de sa relation avec sa femme? Avec son père? Avec son fils? Et plus largement avec une société qui manifeste sur les ronds-points et qui rêve de jours meilleurs. Qui a le sentiment qu'elle aussi a été arnaquée.
C'est avec la politesse du désespoir qu'il nous fait partager sa quête et c'est avec grand plaisir qu'on le suit dans ses pérégrinations. Oui, la nostalgie est une petite musique mélancolique qui a encore de beaux jours devant elle.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Thomas a la quarantaine. Il est au chômage après avoir travaillé dans une agence de publicité. Pas mal dépité il n'est pas très actif mais se rend chaque semaine à la médiathèque où il retrouve ceux qui sont devenus ses amis et qu'il a rencontré sur place.

Le jour où son fils doit remplir son arbre généalogique pour l'école il lui parle de son arrière-grand-père et de l'arnaque dont il fut la victime au milieu des années 1920 : Victor Lustig lui avait vendu la Tour Eiffel qui allait être démontée, revenant trop chère à entretenir.

Deux faits authentiques, Victor Lustig était un arnaqueur patenté et la démolition de la Tour Eiffel était prévue dès sa construction !

Sa mère le lui avait raconté quand il avait aussi dressé son arbre généalogique, en lui disant de n'en parler jamais à son père au risque de le peiner ! Lors d'une visite au dit père, en maison de retraite, il aborde le sujet.

Rien de grandiose dans l'histoire et les événements mais écrit de manière captivante. Je me suis retrouvée tout aussi morose que Thomas, tout aussi révoltée que Francky et tout aussi arnaquée par la société moderne ! Chacun des sentiments ressentis par les personnages m'a touchée. le tout avec pas mal d'humour et de légèreté, de celle qu'on utilise quand on veut faire croire que notre vie est maitrisée et que tout va bien.

Un bon moment de lecture et je lirais avec plaisir d'autres livres de cet auteur.

#LInventiondelhistoire #NetGalleyFrance

Challenge Multi-Défis 2023
Lecture Thématique janvier 2023 : Entre 201 et 499 pages
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De Jean-Claude Lalumière, j'ai aimé deux romans fantasques et jubilatoires : 'Le Front russe' et 'La Campagne de France'.
Le premier se moque de la fonction publique (désillusions d'un jeune fonctionnaire), le second du tourisme beauf. Je me suis retrouvée dans ces deux tableaux.

Ce dernier récit démarre très bien, sur fond de colère des Gilets jaunes, de chômage et de lose, mais il devient vite poussif, malgré le sympathique quator censé être au centre de l'intrigue.
On tourne en rond sur deux-cents pages autour de cette histoire de Tour Eiffel, ça n'avance pas. C'est bien dommage car JC Lalumière sait être très drôle, et a plein d'idées pertinentes (de gauche, donc 😉) sur notre société et ses laissés pour compte - démunis, chômeurs, personnes âgées...

A la lecture, j'ai pensé à des auteurs que j'apprécie généralement, tels que Florent Oiseau, Arnaud le Guilcher, Pierre Raufast.
Mais j'ai eu du mal à aller au bout de cette histoire, malgré sa brièveté.
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Page 66, c'est-à-dire à un tiers du bouquin, je me suis dit : « ça peine à décoller ! ». C'est que la 4ème de couverture et le petit pitch dans la Masse Critique Babelio (que je remercie grandement ici, ainsi que les éditions du Rocher) me promettaient une enquête sur l'escroquerie du siècle, dans les années 1920 ; la vente à un ferrailleur naïf - aïeul du narrateur - de la Tour Eiffel ! … Et puis ce titre énigmatique « L'Invention de l'Histoire », dans mon esprit il y avait un H majuscule, en fait il n'y en a pas, il fallait juste lire « L'invention de l'histoire », et ce n'est pas pareil.
Ce roman est donc plutôt un prétexte à décrire les trente non-glorieuses, les années 1980, 1990, 2000, et jusqu'aux Gilets jaunes. Cette France des déclassés, de la précarité, du chômage et de la démerde. Quatre français.e.s issu.e.s de ces laissé.e.s pour compte, se retrouvent régulièrement à la médiathèque d'une banlieue quelconque pour évoquer leurs petits malheurs. C'est là que l'un d'eux, actuellement agent de sécurité dans un supermarché, sollicite les trois autres (dont notre narrateur) pour « braquer » le directeur du magasin, qu'il sait être un escroc. Tout comme l'histoire de la vente de la Tour Eiffel, cette histoire-là est aussi un prétexte.
L'écriture est assez jolie, le ton un peu désenchanté, mais la drôlerie n'y est pas absente. Il y a aussi une forme de poésie dans cette narration facile faite de flashbacks et de références à l'actualité sociale. Il y a surtout une grande humanité dans la description de ces personnages.
Comme je suis un peu têtu j'ai quand même vu dans ce récit une histoire de l'invention de l'Histoire. En effet, je pense que les générations nées à partir des années 1960, n'ont sans doute pas « connu » L Histoire en dehors de celle vue par le prisme de la télévision, cette Histoire « au loin » (Guerres, révolutions sous d'autres cieux). Or il restera à chacun d'entre nous de vrais souvenirs de quelques épisodes des Gilets jaunes ... Est-ce cela notre Histoire ? Est-ce que la sociologie c'est de l'Histoire en devenir ?
D'abord un peu déçu, j'ai finalement bien apprécié cette lecture fine et qui pose des questions d'aujourd'hui. Allez, salut.
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De Jean-Claude Lalumière, j'avais beaucoup apprécié "Le front russe", mais aussi "La campagne de France" et "Reprise des activités de plein air". J'ai donc été très heureux d'être sélectionné dans le cadre d'une récente opération masse critique pour recevoir son nouveau roman (merci à Babelio et aux éditions du rocher !).

On retrouve dans "L'invention de l'histoire" la belle écriture et la douce ironie de l'auteur. Voici l'histoire de Thomas Poisson, quarantenaire au chômage, dont le couple se délite, se posant beaucoup de questions, un brin dépressif. Et cette honte familiale transmise de génération en génération, comme une tare congénitale : une arnaque dont a été victime son ferrailleur d'arrière-grand-père, la pseudo vente de la Tour Eiffel par un escroc, Victor Lustig. Thomas est ainsi fermement décidé à interroger son père, désormais placé en Ehpad, sur cet épisode familial tabou...

Ce roman offre de beaux moments, notamment grâce à la petite bande de la médiathèque gravitant autour de Thomas. Certaines scènes sont ainsi particulièrement amusantes (j'aime celles de la crème caramel, et la tirade sur la pizza hawaïenne). Il y a beaucoup d'humanité chez ces personnages, un brin de mélancolie aussi (ce ne sont pas vraiment des winners...). Je regrette toutefois une fin un peu abrupte, qui laisse quelques questions en suspens...

Ce roman constitue pour autant un bon moment de lecture, une histoire délicate, bien ancrée dans notre époque.
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Thomas Poisson travaillait dans la publicité. Licencié quelques mois auparavant, il s'occupe désormais de son fils Valentin, et de son père qui finit ses jours dans un Ehpad. Il fréquente en outre assidument la médiathèque. Il y rencontre des amis, croise la (jeune) et jolie Lina, et cherche des informations sur André Poisson, son arrière-grand-père paternel victime d'une arnaque hors norme : ce ferrailleur en vue aurait cru acheter la tour Eiffel !

Jean-Claude Lalumière alterne des propos légers (l'histoire d'André Poisson, un délirant projet d'apprentis truands,…) à de sérieuses observations sur notre société ("vie" en Ehpad, personnages peinant à trouver leur place dans un système inégalitaire fondé sur la rentabilité à court terme…).

La lecture de ce roman est agréable.
Le patronyme du personnage central semble néanmoins avoir été choisi avec à propos, puisque le récit se termine en queue de poisson… Pour cette raison, « le commencement de l'histoire » m'eut semblé un titre autant approprié que celui choisi. C'est dommage.

De cet auteur, j'avais beaucoup apprécié « le Front russe ».

Merci à l'éditeur et à Babelio (opération Masse Critique).
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L'invention de l'histoire de Jean-Claude Lalumière.

Je remercie Gleeph d'avoir pensé à moi, merci également aux éditions du Rocher pour l'envoi.
En librairie depuis le 4 janvier 2023.

Premières phrases : » A trois cents kilomètres à l'heure, le train traverse la campagne beauceronne figée dans son immensité. Sur la plaine, le soleil encore bas darde ses rayons dont la lumière rasante s'accroche à la rosée, qui ne l'arrête pas, lui donne au contraire plus d'ampleur. »

Dans un salon privé de l'hôtel Crillon à Paris, en mars 1925 se tient une bien curieuse transaction …
Ce rendez-vous tenu secret, est organisé par un certain Victor Lustig, et ce qu'il s'apprête à vendre à André Poisson ferrailleur de son état n'est pas moins que les 7000 tonnes d'acier qui composent la Tour Eiffel !!! Il va de soi que tout ceci doit rester secret afin de ne pas créer la stupeur ou la désapprobation de l'opinion public.
Thomas le petit fils d'André cherche à comprendre les tenants et les aboutissants de cette escroquerie dont fut victime son grand-père. le sujet ne fut abordé qu'une fois, à la va vite, jamais personne à la maison ne souhaitant évoquer à nouveau ce malheureux incident.
Désireux de comprendre, Thomas décide de rejoindre son père installé dans un EPHAD depuis la disparition de sa femme, afin de connaitre le fin mot de cette histoire ! le plus compliqué reste à faire : ouvrir le dialogue avec son père, oser poser les questions et espérer des réponses !
Une histoire originale et fort sympathique, nous relatant cette vente surprenante et surtout cet achat incroyable.

Les personnages secondaires sont attachants et authentiques !!!
L'écriture simple et claire rend la lecture de ce roman, idéal pour les moments de détente ! Je recommande chaudement.
J'ai beaucoup aimé le format de publication du roman à mi-chemin entre le poche et le grand format

Emma aime :
-La naïveté
-Sourire
-La tour Eiffel
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Un bol de bonne humeur, des sourires à gogo et même un éclat de rire. Et aussi, des moments d'une grande sensibilité et d'émotion. Au milieu de livres tragiques celui-ci m'a fait un bien fou.

Peut-être avez vous entendu parler du célèbre arnaqueur Victor Lustig qui s'est vanté d'avoir vendu la Tour Eiffel à un riche ferrailleur Parisien. Il serait l'ancêtre du narrateur Thomas Poisson. La quête vers cet ancêtre peu glorieux permet à l'auteur de nous décrire des français contemporains. Ceux qui, avec un gilet jaune, ont occupé les ronds points de la France en 2018. Thomas Poisson est au chômage depuis peu et fréquente la médiathèque de sa ville. Là il rencontre Frankie qui a eu le malheur de changer une roue en pleine manifestation des gilets jaune et qui a eu du mal à expliquer à la police ce qu'il faisait un cric à la main devant les forces de l'ordre. Il y a aussi Mansour ce fils de harki . le récit de la vie de son père est un des moments d'émotion que j'évoquais au début de mon billet. Il y a aussi Françoise qui fait les meilleures confiture que Valentin, le fils de Thomas, n'ait jamais goûtées. Elle aime bien être sur les ronds points car elle s'y sent moins seule que chez elle. Enfin, il y a le père de Thomas qui termine sa vie en Ehpad.

Et puis il y a Carine, sa femme qui supporte de plus en plus mal les maladresses de son mari. Tous ces personnages forment un groupe humain que nous rencontrons tous les jours, dont nous faisons sans doute partie, cela fait du bien de passer du temps avec eux sous la plume d'un auteur qui a tant de compassion pour ses contemporains. Ce n'est peut-être pas le roman du siècle, mais un livre qui fait tant de bien, que je lui ai finalement mis cinq coquillages pour partager avec vous ce petit moment de bonheur.


Lien : https://luocine.fr/?p=16273
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Le fils de Thomas Poisson lui demande de l'aider à réaliser l'arbre généalogique de la famille. L'événement fait remonter le souvenir de la légende familiale, racontée par sa propre mère, selon laquelle son arrière-grand-père ferrailleur a été victime d'une arnaque en achetant la tour Eiffel à Viktor Lustig, un escroc notoire, dans les années 20. Il entreprend des démarches en médiathèque, puis, poussé par ses amis, décide de poursuivre son enquête en allant questionner son père, hospitalisé en EHPAD, en espérant que tous ses souvenirs n'aient pas été effacés par la disparition progressive de ses facultés cognitives.

L'intrigue est intelligemment construite, dévoilant peu-à-peu ses éléments ; le roman est écrit d'une plume alerte et drôle, avec une bonne dose d'autodérision. A commencer par le protagoniste : au chômage, Thomas a le temps. Il entreprend de ranger le garage, de trier et jeter, et de mettre de côté des cartons de documents, avant de jeter l'éponge. Il se consacre alors à son enquête, afin de vérifier si André Poisson a bien tenté d'acheter la grande dame de fer qui, se rappelle-t-on, était vouée à la destruction après avoir été le clou de l'Exposition universelle de 1889. En menant ses recherches, il lie amitié avec des personnages assez truculents : Françoise, qui complète sa petite retraite en vendant des confitures maison aux usagers de la médiathèque, Mansour qui l'encourage à parler avec son père puisqu'il n'a pas pu le faire avec le sien, ancien harki torturé, Francky arrêté et suspecté d'être un casseur parce qu'il portait un gilet jaune devant sa voiture en panne, et Lina, la jeune et joie bibliothécaire qui remue quelque peu notre héros. Finalement, ce n'est pas tant de faire la lumière sur ce mythe familial qui intéresse l'auteur, mais cette galerie de personnages et les liens qu'ils tissent entre eux, ainsi que la quête personnelle de Thomas qui s'interroge sur son couple, sa paternité, ses relations avec ses parents, la société qui l'entoure, en plein mouvement social des Gilets jaunes.

C'est là que le titre prend tout son sens : l'histoire de Thomas et de ses amis rencontre l'Histoire des livres. Et dans une période rythmée par les mouvements sociaux, dont on n'est pas sorti, à l'heure de la réforme des retraites, l'humour a quelque chose de salvateur.
Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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