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Il va falloir s'accrocher un peu dans ce polar futuriste où notre héros ne fait que de causer avec des objets courants. Cela part de la poubelle, à la radio, l'ampoule électrique ou la chaise. Bref, nous devons être dans l'acceptation et faire comme si c'était normal pour entrer en communion avec le personnage principal qui est détective de profession. Pas facile.

Cette cité est appelée ville vermine car elle est grise et dangereuse avec des personnages pour le moins inquiétants. On sera assez vite happée par l'action même si on arrive à en deviner les aboutissants. Je crois que l'accent est surtout mis sur cet univers urbain un peu spécial où les insectes grouillent.

La moralité est mise sur la personnalisation des objets du quotidien qu'il ne faut pas jeter mais réparer si possible car ils ont une âme. Ils vont d'ailleurs aider notre anti-héros dans son enquête sur la disparition d'une jeune femme destinée à une carrière de chanteuse et qui est la fille de la reine des bas-fond de la ville.

Un mot sur le dessin aux consonances moderne et urbaine qui tranche un peu avec la poésie de cette série qui peut se dégager par moment au-delà de toutes les extravagances. le découpage est dynamique ce qui concourt à une lecture fluide notamment dans les scènes d'action et de combat.

Je ne suis généralement pas fan de ce type de lecture mais je dois dire que c'est plutôt bien construit une fois qu'on aura avaler une grosse couleuvre. A voir si toute cette singularité de l'oeuvre tente d'autres lecteurs. le prix Fauve polar à Angoulême en 2019 ce qui constitue quand même une bonne référence.
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Pour commencer, j'adore le graphisme, qui sort des sentiers battus, formes rondes pour les personnages, grand corps et petite tête, formes anguleuses pour la ville, angle de vues originaux, soin des détails sur les objets – ils ont une importance dans l'histoire – dessin au contours, mais avec des hachures brutes pour les ombres, une gamme de couleurs subtile, naturelle, on retrouve un style qui s'apparente à du graphisme d'albums pour enfants, et il y règne une belle lumière. le choix des couleurs est judicieux, le style du trait est frais, affirmé, certaines vignettes sont de pures merveilles, tout cela sans effets tapageurs, c'est aussi très ténu, intimiste parfois, cela contribue à cette ambiance si particulière. J'adore le mélange des genres, science fiction, fantastique, steampunk, dystopie, uchronie, merveilleux, horreur, on ne sait trop où on se situe, c'est juste “Villevermine”, un genre en soi, et déjà rien que pour ça, c'est tout à fait remarquable. le récit est aussi d'une grande originalité, Jacques possède un don, celui de pouvoir parler avec les objets, qu'il utilise pour son métier : chercheur d'objets perdus ou volés. Un jour, il va devoir se mettre à la recherche d'une jeune fille, la fille d'une famille de truands, cela va l'entraîner dans des aventures fantastiques et rocambolesques. On va y rencontrer des hommes volants, des mouches, des enfants, un savant fou… Les personnages sont particulièrement attachants, de Jacques, pourtant pas très sociable, jusqu'à la cafetière. À travers cet univers totalement délirant, les thèmes sous-jacents sont aussi d'une grande richesse : empathie, sur-consommation… Il y a vraiment beaucoup choses à découvrir dans cette bande dessinée, pour moi, ça a été de l'émerveillement du début à la fin.
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Une très belle découverte !

Je m'étais arrêtée sur cette belle couverture au cours de mes pérégrinations livresques, et lorsque l'occasion de lire cette BD m'a été offerte dans le cadre de l'opération masse critique, je l'ai saisie ! Avec chance, j'ai été retenue et les éditions Sarbacane m'ont rapidement fait parvenir cet album de Julien Lambert.

Villevermine, une ville qui porte bien son nom, résultante post-industrielle d'une société où règnent les malfrats et le chacun pour soi. Parmi ses habitants, Jacques Peuplier n'échappe pas à la règle. Taciturne et quasi misanthrope, il préfère converser avec les objets et ceux-ci lui rendent son attention en retour. Pouvoir entendre et échanger avec ces derniers, c'est grâce à ce don qu'il survit et exerce en tant qu'enquêteur privé.
Suite à une malencontreuse rencontre avec les frères Monk, bandits notoires, il leur offre, en échange de son sursis, ses services pour retrouver leur soeur disparue Christina. Une nouvelle enquête commence pour lui, qui lui réservera de biens étranges rencontres...
Très bel album de ce jeune auteur que je ne connaissais pas, qu'il construit sur une veine fantastique, tout en abordant des thèmes qui me sont chers : hyper-consommation, écologie, empathie. le graphisme est très efficace et le choix des couleurs est judicieux. le personnage principal est attachant mais ne fait pas pour autant oublier les personnages autres tels que le jeune garçon ou le savant fou . C'est donc un album équilibré, savoureux et palpitant ; il ne comporte à mes yeux qu'un seul défaut : jusqu'à quand devrais-je attendre la suite ?
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Une BD repérée grâce au prix polar attribué à Angoulême cette année...

Une ville grise, crasseuse, Ville vermine (tout un programme...) ; un homme, Jacques Peuplier, un grand costaud engagé pour retrouver une jeune femme, et qui a la particularité de... parler avec les objets ; des insectes, une bande de gamins des rues, un savant fou inquiétant... voici les ingrédients de cette histoire à l'atmosphère particulière et étonnante. Et pourtant, en dépit d'un univers assez éloigné de mes univers de prédilection, j'ai été séduit par cette histoire prenante et originale, teintée de fantastique. Reste désormais à savoir comment tout ceci va évoluer dans le tome 2...
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Récompensé Fauve Polar 2019, VilleVermine est offert durant quelques jours sur BDfugue pour cette période de confinement qui tarde à se lever malheureusement. Grâce aux nombreuses maisons d'édition offrant des opérations pour tenir le choc, je lis ainsi VilleVermine qui d'un premier abord donne des dessins brouillons et trop simplistes. Pourtant, sa force réside dans son scénario mêlant le monde du polar et du fantastique et j'ai été agréablement surprise de terminer ce tome avec le sentiment de vouloir en savoir plus. Jacques Peuplier vous retrouve tous les objets perdus en un rien de temps et pour cause, il a la capacité de parler aux objets. C'est inattendu et tellement peu en adéquation avec l'environnement sombre que ça en devient intriguant. D'où viennent ces êtres volants ? Que recherchent-ils ? le petit gars va-t-il mener à bien son projet ? Et que va -t-il advenir de Jacques ?
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"De vieilles cheminées d'usine, des tours de brique et de béton, des tuyaux rouillés sur lesquels courent insectes et gamins des rues... Une ville grise et dangereuse, qui grouille d'histoires étranges et de personnages inquiétants."
Ville sans nom, ville hors du temps, ville en déliquescence, le ton est posé dès le début pour VilleVermine ! Julien Lambert nous fait immédiatement plonger dans une ambiance de science-fiction et de roman noir. Ses excentriques personnages : privé solitaire, enfants perdus, matrone camoresque, savant fou... pour ne citer que ceux-là, se croisent et s'accrochent et ne semblent pas toujours savoir où ils vont. Les objets s'empilent, se volent, se faufilent... Les insectes et la moisissure grouillent, l'humain devient une marchandise, un homme volant aurait été aperçu dans le ciel de VilleVermine...
Tous ces ingrédients font de VilleVermine une bande dessinée intrigante et originale, qui m'a très vite emportée dans ma lecture. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à l'une de mes scènes favorites de Blade Runner (le film), devant cette case où notre héros rentre chez lui, bric-à-brac amoureusement constitué au milieu de la pourriture omniprésente, et où son retour est salué par la multitude d'objets qui l'entoure... "Bonjour Jacques !"
Car oui, notre privé forcément solitaire et grognon (roman noir, on a dit), a cette particularité : il parle aux objets, ou le plus souvent, les objets lui parlent... et si lui-même semble en ignorer la raison, ce détail a son importance ! Jacques poursuit la trace d'une jeune fille disparue ; Rudy, l'enfant des rues - et son chat Mauvais Poil ! - poursuivent des insectes, et tous deux - oui pardon, le chat aussi - découvrent une usine où se trament de bien étranges expériences...
Je n'en dirai pas plus ! Il vous faudra lire cette bande dessinée pour connaître la suite ! Je recommande donc fortement VilleVermine, vous l'aurez compris, après l'avoir reçue et lue dans le cadre de (ma toute première) Masse Critique. Alors un grand merci aux éditions Sarbacane et à babélio pour ce beau cadeau, j'attends de découvrir la suite avec impatience ! Et merci également pour le catalogue jeunesse avec Jacominus en couverture, je vais le conserver précieusement...
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Quoi qu'on en dise, c'est avant tout par son graphisme que l'on juge au premier regard une BD. Je n'ai encore jamais entendu quelqu'un dire : "Tiens, je n'aime vraiment pas les dessins de cette BD, ça me donne envie de la lire !" Sans en arriver jusque là, je reconnais ne pas avoir été attirée par le premier volume de VilleVermine lors de sa sortie. Mais je sais combien les apparences sont parfois trompeuses, notamment en matière de lecture, et qu'il faut toujours laisser sa chance à un livre.

Grand bien m'en a pris puisque j'ai beaucoup aimé cette lecture ! D'abord déstabilisée par les dessins, je me suis finalement surprise à les apprécier. le scénario, tout aussi déstabilisant, m'a également séduite par son originalité. J'ai trouvé que cette BD ne ressemblait à aucune autre, se démarquait par son univers étrange et son héros décalé. Je suis curieuse de découvrir la suite de ce tome plus que prometteur !
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J'ai longtemps hésité à emprunter cette BD. Mais finalement, j'ai osé.... je ne suis pas forcément fan du genre SF dystopique, mais là je me suis laissée entrainé dans l'histoire.
Le cadre de la ville un peu bizarre n'est qu'un prétexte, pour rencontrer plein de choses un peu étranges. La vraie histoire est plutôt une enquête... et évidemment, il se passe des choses un peu étranges du fait de l'environnement.
Je me suis bien attachée au personnage principal, une espèce d'ours-détective-ronchon avec un don un peu particulier.
A suivre rapidement
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Un polar fantasmagorique et magnétique.
Jacques Peuplier sait parler aux objets, cela lui permet de mener à bien son travail d'enquêteur.
Mais lorsqu'il retrouve la jeune Christina, la soeur des frères Monk, tout dérape.

Des personnages improbables mais attachants, des décors réalistes et stylisés, un scénario bien ficelé, tout est réuni pour faire un bon polar en BD.
Vite, la suite !
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Je remercie Babélio et les éditions Sarbacane car ce livre est vraiment très beau, une belle présentation, bien relié et qui est digne de figurer dans une bibliothèque de BD.
J'ai trouvé l'histoire intéressante car cela se passe dans une ville ou il n'y a plus de travail, les usines sont arrêtées et bien sur du chomage, des vols et des magouilles mais il y a un homme droit et c'est un détective qui parle aux choses, retrouve les voleurs et leurs butins. Mais aussi des petits enfants (fille et garçon) qui pour survivre attrapent des libellules que ils revendent à une mère mafioso qui les revend à un savant fou. Or notre détective reçoit un jour un coup de fil d'une Vanessa qui lui demande de retrouver son collier qui a été volé et deviné par qui : un des fils de la mère mafioso bien sur notre détective se fait tabasser mais il apprend que leur petite soeur a été enlevé et il se propose de la retrouver et cela va le conduire dans une usine désaffectée ou le savant fou fait des expériences vraiment bizarres.
J'ai trouvé très bien et très instructif ce volume pour les enfants bien que il faudrait faire attention à un certain langage mais dans l'ensemble ce livre me semble bon et montre les dégats que font le chomage, la misère et l'abandon.

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