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VilleVermine tome 1 sur 3
EAN : 9782377311552
88 pages
Sarbacane (03/10/2018)
4.06/5   78 notes
Résumé :
VilleVermine, ville poisseuse, crasseuse... Ville de petites magouilles, de petits bizness, dans laquelle truands et paumés répètent indéfiniment la même scène. Jacques Peuplier, grand privé balèze et mutique, mène une enquête chaotique sur la disparition de la fille obèse de la reine des bas-fonds, avec pour seuls compagnons les objets, dont il est le seul à pouvoir entendre la voix... et avec lesquels il converse.

Dans son périple, il va affronter ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Il va falloir s'accrocher un peu dans ce polar futuriste où notre héros ne fait que de causer avec des objets courants. Cela part de la poubelle, à la radio, l'ampoule électrique ou la chaise. Bref, nous devons être dans l'acceptation et faire comme si c'était normal pour entrer en communion avec le personnage principal qui est détective de profession. Pas facile.

Cette cité est appelée ville vermine car elle est grise et dangereuse avec des personnages pour le moins inquiétants. On sera assez vite happée par l'action même si on arrive à en deviner les aboutissants. Je crois que l'accent est surtout mis sur cet univers urbain un peu spécial où les insectes grouillent.

La moralité est mise sur la personnalisation des objets du quotidien qu'il ne faut pas jeter mais réparer si possible car ils ont une âme. Ils vont d'ailleurs aider notre anti-héros dans son enquête sur la disparition d'une jeune femme destinée à une carrière de chanteuse et qui est la fille de la reine des bas-fond de la ville.

Un mot sur le dessin aux consonances moderne et urbaine qui tranche un peu avec la poésie de cette série qui peut se dégager par moment au-delà de toutes les extravagances. le découpage est dynamique ce qui concourt à une lecture fluide notamment dans les scènes d'action et de combat.

Je ne suis généralement pas fan de ce type de lecture mais je dois dire que c'est plutôt bien construit une fois qu'on aura avaler une grosse couleuvre. A voir si toute cette singularité de l'oeuvre tente d'autres lecteurs. le prix Fauve polar à Angoulême en 2019 ce qui constitue quand même une bonne référence.
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Pour commencer, j'adore le graphisme, qui sort des sentiers battus, formes rondes pour les personnages, grand corps et petite tête, formes anguleuses pour la ville, angle de vues originaux, soin des détails sur les objets – ils ont une importance dans l'histoire – dessin au contours, mais avec des hachures brutes pour les ombres, une gamme de couleurs subtile, naturelle, on retrouve un style qui s'apparente à du graphisme d'albums pour enfants, et il y règne une belle lumière. le choix des couleurs est judicieux, le style du trait est frais, affirmé, certaines vignettes sont de pures merveilles, tout cela sans effets tapageurs, c'est aussi très ténu, intimiste parfois, cela contribue à cette ambiance si particulière. J'adore le mélange des genres, science fiction, fantastique, steampunk, dystopie, uchronie, merveilleux, horreur, on ne sait trop où on se situe, c'est juste “Villevermine”, un genre en soi, et déjà rien que pour ça, c'est tout à fait remarquable. le récit est aussi d'une grande originalité, Jacques possède un don, celui de pouvoir parler avec les objets, qu'il utilise pour son métier : chercheur d'objets perdus ou volés. Un jour, il va devoir se mettre à la recherche d'une jeune fille, la fille d'une famille de truands, cela va l'entraîner dans des aventures fantastiques et rocambolesques. On va y rencontrer des hommes volants, des mouches, des enfants, un savant fou… Les personnages sont particulièrement attachants, de Jacques, pourtant pas très sociable, jusqu'à la cafetière. À travers cet univers totalement délirant, les thèmes sous-jacents sont aussi d'une grande richesse : empathie, sur-consommation… Il y a vraiment beaucoup choses à découvrir dans cette bande dessinée, pour moi, ça a été de l'émerveillement du début à la fin.
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Une très belle découverte !

Je m'étais arrêtée sur cette belle couverture au cours de mes pérégrinations livresques, et lorsque l'occasion de lire cette BD m'a été offerte dans le cadre de l'opération masse critique, je l'ai saisie ! Avec chance, j'ai été retenue et les éditions Sarbacane m'ont rapidement fait parvenir cet album de Julien Lambert.

Villevermine, une ville qui porte bien son nom, résultante post-industrielle d'une société où règnent les malfrats et le chacun pour soi. Parmi ses habitants, Jacques Peuplier n'échappe pas à la règle. Taciturne et quasi misanthrope, il préfère converser avec les objets et ceux-ci lui rendent son attention en retour. Pouvoir entendre et échanger avec ces derniers, c'est grâce à ce don qu'il survit et exerce en tant qu'enquêteur privé.
Suite à une malencontreuse rencontre avec les frères Monk, bandits notoires, il leur offre, en échange de son sursis, ses services pour retrouver leur soeur disparue Christina. Une nouvelle enquête commence pour lui, qui lui réservera de biens étranges rencontres...
Très bel album de ce jeune auteur que je ne connaissais pas, qu'il construit sur une veine fantastique, tout en abordant des thèmes qui me sont chers : hyper-consommation, écologie, empathie. le graphisme est très efficace et le choix des couleurs est judicieux. le personnage principal est attachant mais ne fait pas pour autant oublier les personnages autres tels que le jeune garçon ou le savant fou . C'est donc un album équilibré, savoureux et palpitant ; il ne comporte à mes yeux qu'un seul défaut : jusqu'à quand devrais-je attendre la suite ?
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Le travail de colorisation avec des couleurs brutes de décoffrage, tirant parfois vers le grisâtre, restitue à merveille l'ambiance sombre et glauque de cette BD qui prend à la gorge et captive dès la première planche. Mais rien d'étonnant quand l'action se déroule dans une ville dont on a depuis longtemps oublié le nom et que l'on a surnommée, à juste titre, VilleVermine. Repaire de marginaux avec ses ruelles malfamées et jonchées de détritus, cette ville est le terrain de jeu de malfrats, mais aussi d'un étrange homme volant qui ressemble à une mouche !

Dès le début de l'histoire, l'auteur introduit un certain suspense avec ce personnage inquiétant dont on n'a pas forcément envie de croiser la route. Mais c'est la découverte du protagoniste, Jacques Peuplier, qui attise véritablement la curiosité. Plutôt balèze et avec une tête du mec à qui il vaut mieux ne pas la raconter, cet homme a une particularité pas banale, même à VilleVermine, il peut parler aux objets. Vous me direz après quelques verres, tout le monde peut parler aux objets, mais contrairement à Jacques, vous aurez quand même peu de chance d'entamer de véritables conversations avec ceux-ci…

Cette faculté est une aubaine pour ce solitaire taciturne qui s'est spécialisé dans la recherche d'objets disparus moyennant rémunération. Ce détective d'un genre nouveau va néanmoins se trouver dans une situation quelque peu délicate qui le contraindra à partir à la recherche, non pas d'un objet, ça il maîtrise, mais d'une jeune femme kidnappée. le début des ennuis ?

Il pourra heureusement compter sur son flair, mais surtout sur ses « amis » dépourvus de chair et de sang, mais pas d'un certain sens de la répartie et d'une langue bien pendue. Je dois d'ailleurs dire qu'une grande partie du charme de cet ouvrage réside, du moins pour moi, dans l'exploitation de la faculté extraordinaire de notre enquêteur improvisé. Assez fidèle à l'image de ces antihéros malmenés et ballottés par la vie, sa relation particulière aux objets lui permet de passer de personnage stéréotypé à homme fascinant dont on prend plaisir à suivre les mésaventures. Et à ce niveau, il est plutôt gâté, l'auteur lui ayant réservé quelques rencontres plus ou moins agréables…

En parallèle de Jacques, nous suivons d'autres protagonistes dont un jeune garçon qui ne fait pas forcément une très bonne première impression, mais qui possède néanmoins un point commun avec notre antihéros : la faculté à se fourrer dans les ennuis. Et puis, il traîne toujours avec son chat Mauvais-Poil et quand on a un chat, on ne peut pas être foncièrement mauvais, non ? On se pose pas mal de questions sur ce jeune homme, mais il faudra attendre un peu avant de comprendre quel est le dénominateur commun entre lui et Jacques…

L'auteur nous propose ici une enquête assez classique dans son déroulement, mais plutôt originale dans ses enjeux et surtout les protagonistes qui y prennent part. On ne s'attache pas vraiment à ces derniers, l'univers assez glauque dans lequel ils évoluent ne les ayant pas rendus particulièrement avenants, mais on se sent néanmoins concerné par ce qui leur arrive. Au fil des pages et des dangers, l'angoisse grandit et la tension se fait de plus en plus palpable. le suspense savamment dosé nous pousse, quant à lui, à vouloir trouver des réponses à nos questions notamment sur les projets de ce savant fou qui hante VilleVermine. Je préfère vous laisser le plaisir de découvrir ce personnage par vous-même, mais je peux vous dire qu'il fait froid dans le dos bien que ce soit finalement son étrange frère qui m'ait le plus effrayée…

L'univers de cette BD est sombre et plutôt glauque ce qui se retrouve dans son esthétique : les traits sont grossiers, mais les décors détaillés, les couleurs sont froides avec un aspect parfois délavé, les corps semblent parfois disproportionnés créant un certain sentiment de malaise… L'ambiance graphique ne correspond pas vraiment à ce que j'aime en général, mais je reconnais qu'elle colle parfaitement au récit en soulignant toute la noirceur et l'aura de désespoir qui plane sur la ville.

https://i1.wp.com/editions-sarbacane.com/wp-content/uploads/2018/09/VilleVermine-T1_p54-55.jpg

Quant à la fin, elle apporte un petit retournement de situation qui laisse craindre le pire pour notre détective, mais qui surtout nous pousse à nous interroger sur la manière dont l'auteur va poursuivre son intrigue… J'ai, dans tous les cas, trouvé le pari audacieux puisqu'il n'hésite pas à redistribuer les cartes en cours de jeu.

En conclusion, ce premier tome pose avec efficacité les jalons d'une enquête dont le rythme, le suspense et la tension devraient séduire les amateurs de polars. On retrouve ainsi les ficelles qui rendent ce genre si addictif même si l'auteur veille également à apporter sa propre touche que ce soit à travers ses personnages, les enjeux du récit ou son trait de crayon et son travail de colorisation qui collent à la perfection à l'univers froid, glauque et sombre de VilleVermine. Une BD que je vous recommande donc et dont je lirai le deuxième et dernier tome avec plaisir.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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"De vieilles cheminées d'usine, des tours de brique et de béton, des tuyaux rouillés sur lesquels courent insectes et gamins des rues... Une ville grise et dangereuse, qui grouille d'histoires étranges et de personnages inquiétants."
Ville sans nom, ville hors du temps, ville en déliquescence, le ton est posé dès le début pour VilleVermine ! Julien Lambert nous fait immédiatement plonger dans une ambiance de science-fiction et de roman noir. Ses excentriques personnages : privé solitaire, enfants perdus, matrone camoresque, savant fou... pour ne citer que ceux-là, se croisent et s'accrochent et ne semblent pas toujours savoir où ils vont. Les objets s'empilent, se volent, se faufilent... Les insectes et la moisissure grouillent, l'humain devient une marchandise, un homme volant aurait été aperçu dans le ciel de VilleVermine...
Tous ces ingrédients font de VilleVermine une bande dessinée intrigante et originale, qui m'a très vite emportée dans ma lecture. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à l'une de mes scènes favorites de Blade Runner (le film), devant cette case où notre héros rentre chez lui, bric-à-brac amoureusement constitué au milieu de la pourriture omniprésente, et où son retour est salué par la multitude d'objets qui l'entoure... "Bonjour Jacques !"
Car oui, notre privé forcément solitaire et grognon (roman noir, on a dit), a cette particularité : il parle aux objets, ou le plus souvent, les objets lui parlent... et si lui-même semble en ignorer la raison, ce détail a son importance ! Jacques poursuit la trace d'une jeune fille disparue ; Rudy, l'enfant des rues - et son chat Mauvais Poil ! - poursuivent des insectes, et tous deux - oui pardon, le chat aussi - découvrent une usine où se trament de bien étranges expériences...
Je n'en dirai pas plus ! Il vous faudra lire cette bande dessinée pour connaître la suite ! Je recommande donc fortement VilleVermine, vous l'aurez compris, après l'avoir reçue et lue dans le cadre de (ma toute première) Masse Critique. Alors un grand merci aux éditions Sarbacane et à babélio pour ce beau cadeau, j'attends de découvrir la suite avec impatience ! Et merci également pour le catalogue jeunesse avec Jacominus en couverture, je vais le conserver précieusement...
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critiques presse (6)
BulledEncre
06 février 2019
Après Edwin le voyage aux origines publié en 2014 où il était dessinateur, cette fois-ci, Julien Lambert nous régale tant avec son dessin qu’avec son scénario. On le retrouve ici avec un style bien à lui et affirmé au milieu d’un homme-mouche, d'un savant fou et d’objets discutant avec ses personnages.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BoDoi
28 janvier 2019
Ce premier tome d’un diptyque pose une ambiance réussie, grise et sale, aux effluves de moisissure, dans une ville morne dont les seuls habitants semblent survivre au fond des ruelles ou des caves. Décor idéal pour un polar fantastique, dans lequel la principale bonne idée réside dans son héros et son pouvoir, celui de dialoguer avec les objets.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
14 janvier 2019
À la fois au scénario et au dessin de ce premier tome intitulé L'Homme aux babioles, très inspiré, peut-être même un peu barjot, il distille une ribambelle d'idées originales, attractives et loufoques comme ces hommes-mouches pilotés par un savant excentrique ou ces grosses libellules pourchassées et utilisées à des fins scientifiques.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDGest
28 décembre 2018
Indépendamment des fondamentaux, Villevermine parvient à s'affranchir des standards en rassemblant de manière subtile et dans un style qui lui est propre, les atouts supplémentaires pour faire d'une bande dessinée un très agréable moment d'évasion.
Lire la critique sur le site : BDGest
Auracan
27 décembre 2018
A la manière d’un bon polar, l’enquête se déroule avec son lot de retournements de situation, et la particularité qu’a le privé de parler aux objets n’est pas étrangère à l’originalité du scénario
Lire la critique sur le site : Auracan
ActuaBD
21 décembre 2018
Une histoire prenante, entre les genres policier et fantastique, dans une ambiance glauque et oppressante à souhait, nommée dans la Sélection Polar SCNF au festival d'Angoulême 2019.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Mais c'est normal, un type qui parle aux poubelles, ça effraie toujours un petit peu...
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De vieilles cheminées d'usine, des tours de brique et de béton, des tuyaux rouillées sur lesquels courent des insectes et gamins des rues... Une ville grise et dangereuse, qui grouille d'histoires étranges et de personnages inquiétants.
Son vrai nom, les gens l'ont oublié. La plupart arpentent ses rues informes sans songer à la nommer. Mais dans les coins les plus sombres, certains l'auraient rebaptisée... Villevermine.
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Les objets, c'est comme les gens. Eux aussi, il faut les apprivoiser. Y suffit pas de leur dire "bonjour" pour qu'ils te racontent leur vie.
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Mais le monde ne tourne pas autour de toi, Jacques. Même le monde des choses. Les objets, c'est comme les gens. Eux aussi, il faut les apprivoiser. Y suffit pas de leur dire "Bonjour" pour qu'ils te racontent leur vie.
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Du calme Peuplier !
Du caaalme !
Pas la peine de monter sur ton grand cheval,
C'est qu'il est susceptible, le monsieur,
Hé, hé, hé
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