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3,67

sur 89 notes
Ludovic Lancien, j'ai fait sa rencontre avec "le singe d'Harlow" , roman que j'ai bien apprécié. Alors , lorsque Nathan vient me titiller pour recevoir " la caste des ténèbres " , je fonce et ....Merci beaucoup Nathan et Babelio , merci à l'auteur Ludovic Lancien et merci les éditions Hugo- Thriller ....
À son arrivée dans ma boite aux lettres , très belle couverture , quatrième de couverture très intéressante...Et c'est parti ...
Lucas Dorinel arrive à Paris , deux ans après... après quoi ? Bon , après " " le singe d'Harlow " , oui , c'est ça , vous avez trouvé... Mais pas de panique , si vous n'avez pas lu cet ouvrage , inutile de soupirer ....Vous pouvez vraiment avoir fait l'impasse ....ce roman est " loin" du premier et se comprend sans avoir découvert le précédent...
Bon , je disais que Luc revient à Paris et dès son arrivée,...Un cadavre trouvé nu dans son appartement et un suicide " en direct " ...Il y a vraiment des gens qui n'ont pas de chance.. En disant cela , je pensais surtout à Luc , parceque , les deux " élus " , vraiment ... il y a de quoi " flipper " ...Enfin , vous verrez bien . Bon , moi , là , ça commence à me dérouter : spiritisme , sexualité , satanisme , retour au troisième Reich ...Ça fait beaucoup , tout ça, trop même, au point que l'auteur nous donne des " infos " car , moi , lecteur , je m'y perds un peu. L'impression d'entrer dans " la maison du diable " ben , oui , Satan .Et Ça pue , et ça saigne , et c'est glauque" ....Pas trop gaie , l'affaire ...Enfin , moi , je ne suis que lecteur , hein , mais, bon , je ne peux pas dire que je me sente vraiment bien . Ça existe un monde aussi pervers ? Oui ? À mon âge , il serait temps d'aller voir ...Bon , mais j'ai promis une critique à Nathan , alors ....j'irai jusqu'au bout du roman , d'abord . Rassurez - vous , ça se termine bien , ou plutôt pas trop mal .....Enfin...pas si mal qu'on pourrait le penser ...
Je ne sais pas si vous m'avez compris ( non , non , ça vient pas de vous , c'est moi ) mais je n'ai pas été emballé par ce roman .Alors , quels sont les griefs ? On tombe " dans le trop " , un melting pot dans lequel j'ai navigué " à vue " , sans lassitude (...) mais sans enthousiasme non plus . Je n'ai pas trop aimé les passages " explicatifs " et trop didactiques sur ce que le monde connaît de perversité. A trop vouloir expliquer , Ludovic Lancien ne m'a absolument pas dirigé vers ses personnages qui , j'en suis navré, n'ont absolument pas attiré mon attention tant ils se sont avérés fades , sans personnalité, sans charisme , ternes .
En fait , je me suis vraiment senti trop spectateur et non acteur. Pas de vibration , pas d' émotion. J'ai tourné la dernière page sans avoir " vécu " dans cette histoire .Ça m'ennuie .
Alors , oui , Ludovic Lancien a beaucoup travaillé, ainsi qu'en témoignent ses remerciements , il n'a rien voulu laisser au hasard et a peut être perdu l'essentiel .
Personnellement, j'ai trouvé certains passages glauques à l'extrême et je n'ai pas forcément vu l'intérêt de certaines descriptions .Sans me détourner de cet ouvrage , je ne m'y suis pas vraiment senti à l'aise . Les notes attribuées par les amis et amies babeliotes et les commentaires ( lus avant la rédaction de ma propre critique , ce qui est rarissime ) montrent , et c'est très bien ainsi , des divergences importantes d'opinion . Personne n'a raison , personne n'a tort , mais tout le monde a ses raisons et ....doit les exprimer . Ce roman de Ludovic Lancien ne m'a pas vraiment convaincu , sans toutefois me détourner de ses écrits. Il faut du courage pour " se livrer " ainsi et je veux rester " correct " et respectueux , moi qui n'ai jamais rien publié , et donc aucune leçon à donner .
Avant de terminer , je veux saluer les amis " mfrance" et" pascontent"dont la sincérité m'a beaucoup touché. Bonne soirée à toutes et tous .
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Je remercie tout d'abord l'éditeur Hugo Thriller de Paris et Babelio pour l'envoi de ce roman, sorti le 5 mai dernier.

Le lauréat du Prix Fyctia 2019 du meilleur suspense avec "Le singe d'Harlow", Ludovic Lancien du Finistère, récidive pour la seconde fois après "Les oubliés de Dieu" en 2020.

Cette fois-ci l'auteur, après maints périples en France même, nous emmène à l'ex-enclave française en Inde, Pondichéry. Un déplacement pas exactement à vocation touristique.

L'histoire commence par la découverte du corps atrocement mutilé d'un certain Julien Baron, 47 ans, un fabuleux excentrique et hématophage ou consommateur régulier de sang, humain ou non.

La brigade criminelle de Paris sous les ordres du commandant Éric Blasco, dit "le Bélier", et les inspecteurs Lucas Dorinel - que nous connaissons des ouvrages précités - Gabriel Darui, Jérémie Perrin et la belle lieutenante Noémie Egawa ne sont qu'au tout début de leurs découvertes de phénomènes, événements et personnages plutôt carrément insolites.

Avec un ahurissement grandissant nos braves gardiens de la paix se trouvent confrontés à des vampires, plus particulièrement des "strigoi vii", un terme roumain pour désigner des vampires vivants ; le pica ou le besoin (maladif) de manger des substances non nutritives ; la nécrophagie, la "murderabilia" ou le commerce d'objets liés à des meurtriers, tels Charles Manson l'assassin de l'actrice Sharon Tate en 1969 et le tueur en série John Wayne Gacy exécuté en 1994.

Il y est également question de rituels païens et de groupes néonazis, comme en France les "Charlemagne Hammer Skins" (CHS).
Dans ce contexte, l'auteur rappelle les grands théoriciens de l'inégalité des races, tels le Britannique Houston Chamberlain (1855-1927) et l'Autrichien Guido von List (1848-1919).

Ce qui le conduit inévitablement à ce génie rare d'Heinrich Himmler (1900-1945), qui a peaufiné la doctrine des races supérieures (das "Herrenvolk") et inférieures (Juifs et Tziganes) et a organisé une expédition "scientifique" en Extrême-Orient pour prouver la qualité hautement scientifique de sa conception raciale débile.
À ce propos, je me permets de vous renvoyer à ma critique du livre de Christopher Hale "Himmler's Crusade" ou "La croisade d'Himmler au Tibet" du 17-12-2017.

Comme la notion de race aryenne vient du terme "arya", noble en Sanskrite, une commission rogatoire constituée de Lucas Dorinel et Gabriel Darui s'envole pour l'Inde à la recherche du tueur de Baron, qui est un paria ou intouchable, appartenant donc à la caste la plus basse de la société hindoue.

Bien que j'aie visité New Delhi en 2001, je dois dire que j'ignorais l'ampleur de la violence entre castes, qui légalement n'existent plus, dans l'Inde de nos jours.

Bref, il s'agit d'un thriller extrêmement ambitieux, mais grâce à une préparation documentaire rigoureuse, j'estime que Ludovic Lancien a bien réussi son exploit risqué.
J'ai surtout apprécié l'apothéose finale à Pondichéry, devenu Puducherry en 1954.
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Ouvrage reçu lors d'une opération Masse Critique privilégiée, je tiens tout d'abord à remercier babelio ainsi que les édition Hugo thriller pour l'envoi de ce roman qui m'a littéralement scotchée, passionnée mais aussi indignée.
Certes, je savais qu'en Inde, les plus démunis et notamment ceux que l'on appelle les Intouchables (ce mot m'a toujours déconcertée tant je le trouve paradoxal, à mon goût celui-ci devrait plutôt désigner ceux qui sont en haut, les plus riches, ceux que l'on ne peut pas atteindre, non ? Cela me paraîtrait plus logique ! Eh bien, non, il qualifie en réalité ceux qui sont tout en bas de ces fameuses castes, ceux que l'on qualifie d'impurs, allez savoir pourquoi).

Ici, le récit se découpe en deux parties, al première en 1995 où justement un Intouchable est battu à mort sous les yeux de son ami pour avoir osé se baigner dans un étang qui ne "leur était pas réservé" puis plus tard en 2020 où l'on découvre le lieutenant Lucas Dorimel qui se réintègre dans son ancienne équipe à la brigade criminelle de Paris suite à un moment de repos brestois, suite au décès de sa compagne. Il y retrouve son ancien coéquipier Gabriel, qui est dorénavant devenu son supérieur mais tous deux sont liés à jamais par un lien extrêmement fort et puissant que l'on ne peut défaire : la perte d'un être cher. Ensemble, ils vont se lancer dans une enquête qui va leur glacer le sang (un petit jeu de mots pour celles et ceux qui ont lu ou liront le livre) : Julien Baron est retrouvé mort chez lui, dépecé et enfermé dans une caisse. Lorsque les agents perquisitionnent chez lui, ils découvrent l'horreur à l'état pur :ce dernier semblait vivre dans le noir et l'obscurité, était pourvu de canines rappelant étrangement celles que l'on voit chez les vampires (mais attendez, nous sommes dans la vraie vie là, on ?) et accrochez-vous bien, se nourrir de sang !
En se plongeant dans cette sinistre affaire de meurtre, nos collègues de l'équipe "Bélier" du nom de leur coéquipier Eric, vont découvrir qu'il s'agit là, non pas comme ils le pensait, un cas isolé mais qu'une véritable organisation extrêmement puissante se cache derrière tout cela mais ils ont bien compris que pour pouvoir démanteler cette dernière, leur piste les conduira dans un premier temps en Inde. Pourquoi ? Tout simplement parce que Lucas a été mis nez à nez avec le prétendu tueur, qui, bien que défiguré, semble appartenir à la race indienne et que Julien Baron, de par son passé avec son ex-compagne, est attaché à ce pays puisque c'est là que sa compagne y perdit la vie.
Quels liens entre tout cela ? Je ne veux pas trop en dire car, de peur de trop en dire justement ou pas assez alors je vais laisser le suspense planer ici...

Vous êtes frustrés ? Tant mieux car je ne peux que vous recommander cette lecture qui, une fois que l'on est plongé dedans, vous tient aux tripes jusqu'à la toute dernière page ! Une écriture fluide même si le scénario est loin d'être les plus réjouissants et des plus simples mais l'auteur sait comment tenir son public en haleine !et franchement, j'adore ! A découvrir sans faute !
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1995. Viresh fait partie des Dalits, une caste d'Intouchables. Relégués au rang d'animaux, leur vie n'a aucune valeur pour les Brahmanes. le jeune indien de 8 ans va l'apprendre à ses dépens et payer au prix fort son insolence.
« Les impurs. Relégués au plus bas de l'échelle des castes du système hindou, le sort de ces individus était scellé avant même leur venue au monde. Ici comme ailleurs, leur vie ne signifiait rien. »

2020. le lieutenant Lucas Dorinel réintègre son ancienne unité à la Crim de Paris, poste qu'il avait jadis quitté après la mort de sa bien-aimée Alice. Une perte qui l'a laissé exsangue, une absence que rien ne vient combler dans sa vie désormais en pointillés.

En chemin vers le poste, une femme se jette sous un bus et dans la même matinée, un crime particulièrement glauque est perpétré, scénarisé et empreint d'une sauvagerie bestiale. Autant dire que son retour se fait sur les chapeaux de roue.
La victime, un certain Baron, était adepte d'une société vampirique et en avait adopté les moeurs. Il vivait dans le noir, buvait du sang et avait fait tailler ses dents en pointe. Rien de moins !

Triste ironie de constater qu'à l'instar de la société indienne, les vampires ont également leurs castes. Les Rônin font partie d'une caste satanique au sein de laquelle des sociopathes maquillent leurs penchants malsains sous le voile de la culture vampire.

Quel rapport avec le tueur indien croisé dans l'appartement du mort ?
Une énigme que Lucas va tenter d'éclaircir avec son équipe.

Plongée dans l'ésotérisme avec ce thriller sombre dans lequel l'horreur ne fait que monter d'un cran au fil des courts chapitres qui s'enchainent rapidement.
Ames sensibles s'abstenir car toute la noirceur que peut engendrer l'âme humaine y passe : nécrophagie, cannibalisme, sacrifices, satanisme, hématophagie, déviances liées au sang, nazisme et mythe de l'espèce dominante.
L'écriture est fluide et addictive mais la complexité du roman nous fait souvent perdre notre latin dans ce thriller néanmoins intense.
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Un polar / thriller qui se lit vite et bien.
Ici, pas de héros super-héros, simplement un groupe de flics qui va beaucoup subir, un peu résoudre et tenter de garder la tête haute.
Un meurtre plus que sordide, une disparition très inquiétante et uns secte de dégénérés comme le diable, lui-même, n'aurait pu l'imaginer.
On voit bien que l'auteur a effectué toutes les recherches possibles et imaginables pour réussir à créer un lien entre son imaginaire démesuré de noirceur et de sauvagerie, et l'histoire véritable des agissements et idéologies de l'Homme.
De ce fait, l'histoire se tient mais il faut s'accrocher pour ne pas perdre le fil. Beaucoup de thèmes abordés mais juste survolés.
Dans le style, j'ai trouvé quelques lourdeurs à force de vouloir nous prouver la noirceur de l'histoire et des personnages.
Une lecture distrayante et glauque à souhait mais qui, pour moi, ne sort pas des sentiers battus.
J'ai préféré, de loin, le singe d'Harlow du même auteur.
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Beaucoup de sujets s'intègrent dans l'enquête policière, peut-être trop car chacun d'eux pourrait faire l'objet d'un roman. C'est le bémol que je mettrais à ce livre.
Le vampirisme clinique ou syndrome de Renfield, la nécrophilie, la murderabilia et le strigoi vii ; les troubles pathogènes comme le pica ou la cyclothymie ; l'Ahnenerbe, l'Hammerskin Nation, le soleil noir ou le NSBM tout droit sortis des théories déviantes des nazis ; le système des castes et les Intouchables de l'Inde. Ça fait beaucoup pour un seul livre. le point positif à tout ça est que j'ai eu un doute quant au côté romanesque de toutes ces appellations et j'ai fait quelques recherches sur le Net. Et là, j'ai quitté mon monde de bisounours pour découvrir la réalité qui se cache derrière tous ces noms, réalités toujours d'actualité. J'y ai donc appris beaucoup de choses même si elles ne représentent pas ce que l'homme fait de mieux en ce monde.

Le récit commence en Inde et s'y terminera comme on le pressent. La boucle est bouclée. Mais le principal de l'enquête se déroule à Paris et ses environs, avec une équipe fort sympathique. Au fur et à mesure de l'avancement des recherches, les protagonistes seront ni plus ni moins horrifiés de leurs découvertes. Pour les victimes, personnages centraux du récit, l'auteur s'est inspiré de la vie de Nicolas Claux, meurtrier toujours en vie, qui a d'ailleurs écrit sa biographie et de John Wayne Gacy, tueur en série aux Etats-Unis.

Une petite incohérence qui m'a « chagrinée » : les personnages interrogés par les policiers, qu'ils soient criminel incarcéré, tueur ou civil, ne sont pas avares d'explications. C'est ainsi que l'on apprend, entre autres, l'histoire de cette subculture liée au vampirisme, déviant vers les procédés sataniques, les théories nazis et cette recherche perpétuelle d'homme supérieur. C'est fort intéressant, mais venant de la bouche des personnes interrogées, ça fait un peu gros.

La plume est fluide, simple sans être simpliste. J'ai fort apprécié la continuité du récit (pas besoin de retours en arrière ou de bonds en avant). Les fins de chapitres donnent envie de lire le suivant, c'est une lecture addictive. La fin est un peu trop abrupte à mon goût, dommage.

En résumé, malgré quelques bémols, un très bon moment de lecture, une enquête qui se tient, des personnages attachants, de la noirceur et des découvertes dans les méandres de l'âme humaine.

Grand merci à Babelio et aux Editions Hugo-Thriller qui m'ont fait découvrir un nouvel auteur prometteur.
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"Désormais tous les yeux étaient braqués sur l'Inde, plus précisément sur l'enclave française de Pondichéry."
Voilà la conclusion à laquelle parviennent les deux policiers français, Lucas Dorinel et Gabriel Darui, en charge de l'enquête sur un meurtre commis dans un HLM de Bondy, après avoir épuisé toutes les pistes ouvertes par eux sur le territoire français.
Une fois cela dit, il reste à suivre les méandres de ce roman à la fois long, lent et sinueux.
L'auteur multiplie les références et les assemble, non sans habileté, pour proposer au lecteur rebondissements, liens improbables entre des pratiques vampiristes, des théories eugénistes d'un passé que l'on croyait révolu, et leurs thuriféraires du XXIème siècle. Les survivalistes surgissent aussi au détour des chapitres.
Il laisse parfois le lecteur perplexe, lorsqu'il fait dire à un "Marseillais pure souche, nazillon jusqu'au bout des ongles", lors de son procès :
"L'avenir qui nous est promis paraît bien sombre si l'on ne change pas de mode de vie. La crise frappe déjà à nos portes."
La lecture que j'ai menée au bout, me laisse un sentiment doux amer, respect pour l'immense travail de recherche de l'auteur et la maîtrise de son écriture, interrogations sur les motivations prêtées aux personnages et leur niveau de compréhension d'une société complexe comme celle de l'Inde et son système de castes.
De la même façon, les liens qu'ils établissent entre l'idéologie nazie de pureté de la race et celle découlant du système des castes me paraissent osés.
Les longs développements sur les nouveaux adeptes du vampirisme ont pour but de dévier l'attention du lecteur, comme celle des enquêteurs qui explorent dans succès la piste d'un crime rituel.
Sans aller jusqu'à la violence de certaines chroniques sur le livre, je regrette simplement que la multiplication des références et les liens établis entre elles rendent la lecture difficile, même si l'auteur maitrise le sujet, et en raison de son écriture alerte parvient à ses fins.
Merci à Babelio et aux éditions Hugo Thriller qui m'ont fait parvenir ce roman dans le cadre de la dernière Masse Critique.



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Livre lu dans le cadre d'une opération Masse critique privilège. Un grand merci à Babelio pour cette proposition et aux éditions Hugo & Cie pour leur envoi.

La caste des ténèbres fait suite à un précédent roman de Ludovic Lancien, le singe d'Harlow. Je ne l'avais pas lu et ça n'a en rien gêné ma lecture.

Ladite lecture s'est effectuée sur deux modes. Un premier temps, j'ai eu hâte de finir le livre... pour passer à autre chose. C'était pas mal mais il me manquait quelque chose. Puis, peu à peu, j'ai senti une envie de me plonger toujours plus dans cette ténébreuse histoire. Celle-ci s'étoffait au fil des chapitres, le rythme s'accélerait; bref la machine était lancée.

Venons-en au fond de l'intrigue. Et fond est le bon mot car avec cette enquête, Ludovic Lancien nous entraîne derrière Lucas Dorinel et ses collègues de la Crim dans des univers sordides et malsains.
Un corps est retrouvé, particulièrement maltraité dans un appartement en banlieue parisienne. Surprenante découverte lors de l'examen du cadavre: l'homme disposait sur  sa mâchoire supérieure d'une paire de canines qu'on attribue généralement à Dracula et consort. Tombe-t-on dans le genre horrifique? Non non, juste dans l'horreur des déviances humaines.

Les flics, et moi par la même occasion, plongent dans les eaux fangeuses de certains milieux underground, mêlant vampirisme, occultisme, satanisme et bien d'autres -ismes sordides (un peu trop d'ailleurs).
Le récit est dérangeant à plus d'un point. Déjà par la description de scènes souvent difficilement soutenables. Et puis, suite à quelques recherches que j'ai effectuées, à la prise de conscience que pas mal d'éléments avancés par l'auteur sont véridiques. Et certains m'ont vraiment fait froid dans le dos.
Une chose est sûre, Ludovic Lancien, dont la bio en quatrième de couverture nous apprend sa passion pour les mythologies et l'Histoire, s'est bien documenté avant de rédiger son roman.

Il en découle un récit crépusculaire, violent et désespérant. Et qui possède une ambivalence attirance/répulsion à chaque chapitre ou presque.

Côté écriture cependant, plusieurs métaphores et phrases m'ont semblé maladroites, voire ridicules par moment. Ce n'est donc pas cet aspect qui m'a retenue.

En conclusion, La caste des ténèbres est un roman qui ne laisse pas indifférent. Il m'a dérangée, éprouvée, décontenancée, écoeurée parfois et pourtant j'ai bien apprécié.
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J'ai reçu cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique, et j'en remercie Babelio ainsi que l'éditeur Hugo-Thriller.
J'avoue avoir été (bêtement) alléchée par ce titre mystérieux. On ne devrait pas se laisser séduire par les apparences, oui, je sais, car ma déception fut largement supérieure à mes attentes !

Ce bouquin est tout simplement grotesque !
Vous aimez les histoires de vampires ? Pas De problème, vous en trouverez, mais ne vous faites pas d'illusions, on n'est pas chez Dracula et ici rien à voir avec le génie de Bram Stoker.

Cette histoire est tout bonnement inepte !
Truffée d'un ésotérisme de pacotille, un salmigondis d'abominations sanguinosexuellotorturomaniaques tout cela absurdement relié au Soleil Noir, cher à Himmler et aux tenants de l'Ahnenerbe, cette secte qui recherchait à travers le monde les preuves de la supériorité de la race aryenne.
Oui, voilà ! .... (gros soupir.)

Cette affaire est parfaitement ridicule !
Un ramassis de crétineries, voilà ce qui attend le lecteur, une succession d'inepties et il faut se boucher le nez pour lire cela, car ça dégouline de sang et ça pue les viscères éclatés et pourrissants.
Les flics qui mènent l'enquête en sont complètement tourneboulés. Et "l'incompréhension flottait au-dessus des têtes à la manière d'un voile rance.". Si, si c'est ce que dit l'auteur qui sait trouver des formules percutantes.
Et ces malheureux flics, ne sont pas au bout de leurs peines ; condamnés à errer dans une forêt touffue, voilà que "comme un mauvais présage, des éclairs se mirent à fissurer les cieux", parfaitement !
Et lorsque le policier visionne une insupportable vidéo ne montrant pas moins qu'une copulation dans un bain de sang "un frisson électrisa ses terminaisons nerveuses" c'est comme je vous le dis.

Vous pouvez ainsi juger du style de Ludovic Lancien.

"Le propre de l'homme est de s'adapter à tout. Même à la douleur." annonce doctement un des policiers chargé de l'enquête, alors que le lecteur, lui, doit supporter ce tissu de péripéties abracadabrantes .... mais en fait, il n'y est pas obligé et rien ne l'empêche de fermer ce livre et de passer à autre chose.

Il paraît que Ludovic Lancien a reçu une formation d'horticulteur.
Mais que n'est-il donc resté à cultiver ses plantes plutôt que d'infliger de telles maltraitances à la littérature.
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Lucas, ancien policier à la criminelle de Paris, parti dans une unité de province pour se refaire une santé, est rappelé par ses anciens camarades pour réintégrer le bastion.
Pour son retour, il est gâté !
Il voit en direct une femme se jeter sous un bus avant d'être appelé sur une scène de crime effroyable; où un homme est découvert nu, les genoux explosés pour le faire entrer dans une malle.
La victime, mène une vie en marge de la société, proche de mouvements religieux radicaux.

Avec la caste des ténèbres, Ludovic Lancien nous fait découvrir le côté underground de Paris avec ses adeptes de cultes occultes et dérangeants prenant racine à la plus sombre époque de l'humanité, le nazisme et la pensée de l'être supérieur.
Au fil des pages, son enquête nous mène en Inde, pays ravagé par la guerre sanglante des castes où les Dalits ont moins de droits que les vaches sacrées.
De Paris à Pondichéry en passant par le quartier parisien Little Jaffnar, c'est avec le goût du sang que le lecteur sillonne les pistes des enquêteurs.

Beaucoup de sujets intéressants sont traités dans ce roman, comme le soleil noir, le syndrome de renfield, les Intouchables et le système des castes qui perdurent en Inde, et j'en passe. Chaque thème important pourrait être développé à part, dans différents livres afin de les creuser au maximum.

L'auteur est parti loin, très loin, dans son imaginaire débordant pour nous sortir un polar bien documenté, dense et addictif.
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