Les égarés

Récit de survie particulièrement réussi, Les égarés nous entraîne dans la Californie sauvage, non pas celle des plages et des surfeurs, mais la méconnue, celle des contrées montagneuses, où l'on passe de la chaleur torride au froid cinglant. Celle des paysages époustouflants, dont la beauté, justement, doit nous rappeler qu'elle est rarement sans danger.

Récit de survie donc, centré autour de l'aventureuse randonnée qui réunit, par accident, un quatuor qui joue sur les terrains accidentés de la montagne surplombant Palm Springs, une partition qui pourrait s'avérer fatale.

Wolf, qui vient d'avoir dix-huit ans, entame sa ballade qu'il veut être la dernière, en solitaire. Sur son parcours, il croise trois femmes égarées, Nola, Bridget et Vonn. Les petites causes ayant de grands effets, quelques pas de trop, du mauvais côté, vont plonger les quatre protagonistes dans une position qui deviendra, au fil des heures et des jours, de plus en plus périlleuse.

On est pris par le rythme intense, le suspense de cette histoire racontée sur un tempo parfait. L'auteur maîtrise la mécanique des processus psychologiques en période de crise, on aime à croire qu'elle a elle-même pratiqué les sentiers parsemés d'embûches de cette Amérique sauvage, tant les descriptions de la faune, de la flore, des événements climatiques, sont cohérents et précis.

Lori Lansens, qui n'en est pas à son premier roman, travaille dans le milieu du cinéma, nul doute que Les égarés mériterait d'être porté à l'écran.

Un autre choix par défaut, dû au confinement. Quelle heureuse trouvaille ! J'ai dévoré en quelques soirées l'histoire de Wolf, un jeune homme désespéré de 18 ans qui se retrouve perdu en montagne en Californie, avec trois femmes pour compagnes d'infortune. Autant j'ai été captivée par le récit des terribles épreuves qu'ils doivent affronter pour tenter de survivre à cet environnement dont la beauté n'a d'égale que son hostilité, autant j'ai été émue par l'histoire difficile de la vie de Wolf qui est racontée en flash-back, et par le dénouement, qui réserve quelques surprises. J'ai aussi été charmée par les magnifiques descriptions de la faune et de la flore de cette chaîne montagneuse située dans le désert. Très belle plume, un récit prenant, touchant, dans un registre original, assurément une autrice que j'ai envie de suivre !

Ce livre se présente comme une sorte de journal, une confession que Wolf écrit à son fils, bien des années après les évènements qu'il relate. Ces évènements, il n'a jamais voulu parler des détails, trop difficiles à raconter. Il raconter enfin les 5 jours où il s'est perdu dans la montagne pour ses 18 ans., en compagnie de 3 femmes, 3 inconnues dont il va devenir proche au travers des épreuves qu'ils vont vivre ensemble.
J'ai aimé beaucoup de choses dans ce livre. En particulier la construction. On a ici une histoire qui raconte des histoires. Par son témoignage de ces journées infernales à tenter de survivre dans la montagne, Wolf va aussi être obligé de raconter ce qu'il s'est passé avant. Pourquoi il en est arrivé à monter dans la montagne ce jour-là, ce qu'il s'est passé un an avant, et au final, le déclenchement de tout, son enfance que l'on en qualifie pas d'heureuse. le roman va donc alterner les passages mouvementés, le présent survivaliste, et les plongées dans le passé, ou Wolf revit son enfance, plonge dans l'introspection et cherche une raison de continuer.
C'était une très belle lecture, qui nous présente la vie comme la nature, magnifique mais aussi très dangereuse. Et quand on cherche bien, et qu'on a une petit étincelle de chance, elle en vaut la peine.
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Tombée par hasard sur ce roman, j'ai vite été happée par cette histoire de randonnée qui vire au cauchemar. le narrateur, un jeune homme de 18 ans, se retrouve perdu dans les montagnes avec trois femmes novices en randonnée, et dont il ne tardera pas à découvrir que des liens étroits mais complexes les ont menées là. Quant à lui, il n'est pas là par hasard : une vie pourrie, un meilleur ami que l'on devine disparu (mystère...). Les passages d'aventure proprement dite alternent avec les souvenirs de Wolf, et peu à peu tout se met en place sur les deux plans.
Un roman très efficace, haletant, physique et sensible à la fois, très entier et sincère.
J'ai beaucoup aimé l'écriture, les personnages, l'ambiance.
Excellente découverte !

Lori Lansens nous a écrit un très beau roman.
Ce n'est pas seulement l'histoire d'une survie en montagne, ce serait vraiment réduire cette histoire que de se limiter à ce "Cinq jours, quatre randonneurs, trois survivants…" un peu racoleur...
C'est aussi l'histoire de quatre vies, de trois femmes et de leurs relations.
C'est surtout un livre sur l'amitié, sur le sentiment de perte, sur la relation entre les parents et leurs enfants, les attentes que l'on peut avoir et les déceptions inévitables.
Quatre randonneurs sont poussés dans leurs retranchements et se révèlent à eux-mêmes et aux autres.
La survie est prétexte à une belle tranche d'humanité.

Un témoignage d'un père a son fils. Un récit de survie. le personnage principal, qui n'a pas eu la vie facile décide de se rendre au sommet d'une montagne a Palm Springs pour mettre fin a ses jours. Mais la vie le rattrape et en décide autrement. La vie est souvent plus forte que la mort. Et elle nous l'apprend souvent a la dure. C'est que cet homme se perd en montagne, avec 3 femmes qu'il ne connaît pas. Ils lutteront pour s'en sortir, même si, malheureusement, ils ne reviendront pas a 4. C'est très bien écrit, et c'est très réaliste, trop en fait... Tellement qu'on se demande si l'auteure n'a pas vécu ce genre de drame. Une lecture éprouvante, qui nous laisse continuellement sur le qui vive... Un bon moment de lecture.

Si comme moi vous aimez les histoires de survie en milieu hostile, et surtout en montagne, vous serez probablement séduits par ce roman.
Ce livre ne se contente pas d'être un très bon page-turner, il est aussi un livre qui laisse place à de belles descriptions de la montagne et à l'idée d'une possible rédemption
" Nous étions tour à tour glacés dans les longs segments encaissés entre les rochers et rôtis par le soleil sur les crêtes dénudés. Tous les quarts d'heure environ, nous nous arrêtions pour nous reposer, mais brièvement car nous savions que le lieu de notre prochaine escale risquait aussi d'être celui de notre dernier repos. Nos pas étaient lents. Nos estomacs étaient vides. Notre soif était terrible. Nous avions le moral à zéro."

Wolf, un adolescent de 18 ans, est le narrateur de cette aventure dont on sait qu'elle a été tragique, même si lui va s'en sortir vivant
puisque le roman est construit comme une longue confession à son fils. Il a décidé de lui avouer une vérité qui doit être d'autant plus terrible qu'elle a toujours été un sujet tabou entre eux. Lori Lansens maîtrise totalement cette progression dramatique qui lui permet de ménager un suspense d'autant plus efficace que l'introspection de Wolf nous est livrée comme des parenthèses dans le roman. Alors même que l'aventure des randonneurs devient de plus en plus terrifiante, la longue confession de Wolf révèle une existence bouleversante.
L'auteure a pris le temps de ciseler la psychologie de ses personnages pour rendre cette aventure crédible et les faire évoluer au long du récit. D'autant plus qu'elle a choisi des randonneuses plutôt atypiques, dont l'inventaire des faiblesses peuvent les rendre antipathiques aux lecteurs. Trois générations de femmes handicapées soit par l'âge, soit par la naïveté, soit par la désinvolture. ( La plus jeune crapahute pieds nus dans ses tongs).

Ces femmes qui s'égarent dans la montagne sans y être préparées vont rencontrer un autre égaré, Wolf qui avait décidé de se suicider le jour de ses 18 ans en faisant un saut de l'ange.
Ensemble, ils vont tenter de survivre et de se dépasser. Voguant parfois entre le rêve et la réalité, grâce à des hallucinations rendues crédibles par la faim et par la soif, ils vont affronter des épreuves qui révéleront un courage insoupçonnable.
Cette aventure humaine de qualité propose à la fois suspense et intensité psychologique.

Wolf (Wilfred Truly) raconte, à travers une lettre à son fils, ce qui lui est arrivé dix-huit ans plus tôt. Il y a des aller-retours entre ce qui se déroule dans la montagne et le passé du narrateur. C'est un roman lent, mais j'ai été totalement immergé dans le récit. On suit le chemin de croix des quatre personnages et de leur lente agonie dans cette montagne inhospitalière.
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Je découvre ici une nouvelle plume de la littérature nord-américaine, une plume prometteuse dont j'ai hâte de lire les prochains romans !

Le canevas principal, l'intrigue centrale est assez classique : quelques individus sont bloqués en pleine nature hostile et vont être face à un véritable dilemme existentiel, ces êtres vont se révéler à eux-mêmes. Ce genre de lecture démontre que la seule manière de découvrir qui l'on est vraiment, de savoir de quoi on est capable, est d'être poussé dans ses retranchements.

C'est ainsi que se met en place un roman entre littérature contemporaine/nature writing et "thriller" psychologique. On découvre différents protagonistes qui ne se connaissent pas, différents personnages aux diverses personnalités qui vont devoir s'entre-aider ou périr face à une tempête de neige. C'est une question de survie où la solidarité est le coeur de l'histoire, où un père se dévoile, se confesse auprès de son fils via le récit d'un avant cette expérience cruelle puis de cette tempête...

Les randonneurs seront soumis à des expériences difficiles, des situations compliquées et le lecteur les vivra en leur compagnie. J'ai aimé suivre leurs péripéties, j'ai été fascinée par la question que tout lecteur se posera : qui survivra à ce périple ? Et dans quel état seront les survivants ? C'est à la fois émouvant et angoissant, intime dans ce témoignage d'un père et universel dans cette problématique de survie.

En définitive, j'ai passé un bon moment de lecture !
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Wolf est un jeune Américain originaire du Michigan. Quand il avait 13 ans, il était venu avec son père, un type qui vit d'alcool et de combines, en Californie, à Tin Town, près d'Angel's Peak en Californie.  Aujourd'hui, Wolf décide de refaire une randonnee dans cette chaîne  montagnes, des années plus tard. Dans le téléphérique qui les hisse au sommet, pour le départ, il rencontre 3 femmes d'une même famille : Nola, Bridget et Vonn. Aucun des quatre ne se doute que leur balade va virer au cauchemar. Les quatres, qui ne se connaissaient pas quelques heures auparavant, vont devoir faire preuve de solidarité et affronter leurs démons.

Ma chronique sera brève car j'ai terminé ce roman très Nature Writing il y a presque un mois et que je l'ai lu sans quasiment prendre de notes ! C'est une histoire d'amitié entre un Amérindien de la nation (ou tribu ?) des Cahuilas. L'histoire d'un drame aussi qui est lié à cette amitié. Il y a l'herbe rouge dont on dit qu'elle rend fou et qu'elle est mortelle. Byrd l'Amérindien hante les contreforts de cette région sauvage, sublime mais rebelle.

Comme un mantra contre la mort, Wolf va raconter son secret à ses nouvelles compagnes d'infortunes. Un récit dans le récit qui fait penser aux Mille et une nuits. Des histoires pour survivre, s'évader des conditions dans lesquelles vous êtes dans la réalité. Les quatres randonneurs sont en mauvaise posture, en équilibre sur un rocher qui s'est décroché de la montagne. Les coyotes, les vautours, les ours, les serpents, (heu, je crois même qu'il y a un lion des montagnes !), le froid, la pluie, rien ne manque au tableau pour ce roman d'aventures où beaucoup de péripéties vous attendent. Les fils narratifs s'entrecroisent mais sans pourtant vous perdre dans le ravin.

J'ai avalé ce petit pavé de plus de 400 pages avec un bonheur certain. J'ai aimé cette histoire d'amitié amérindienne et la part belle faite à la nature. Un roman qui vous arrache de votre canapé pour un grand bol d'air. le suspense est au rendez-vous. La fin est inattendue.

Encore un livre qu'on n'a pas vu sur la blogo ou bookstagram. Soyez curieux : lisez-le ! ;) Lori Lansens en a écrit un autre : La ballade des adieux (2002) qui l'a révélée au grand public.
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