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3,77

sur 212 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Peindre, pour Artémisia, c'est exister.

Mais quand on est une femme, qu'on a trois frères, plus de mère, et surtout un père, peintre célèbre, qui vous initie, vous emploie et vous exploite à la fois, la lutte pour faire reconnaître ses talents artistiques se double d'autres luttes plus terribles et plus souterraines: celle d'une féminité revendiquée, celle d'une rivalité artistique, celle d'une émancipation sexuelle, et amoureuse.

Dans les villes italiennes du 17ème siècle, - Rome la pontificale, Florence la ducale, Venise la républicaine et Naples l'"espagnole" - Artémisia trace sa route vers la gloire et l'autonomie.

Une route semée d'embûches: d'abord la mort de sa mère, tendre et protectrice, qui va la jeter toute jeune dans un monde d'hommes, puis son viol par un grand ami et disciple de son père, le procès qui s'ensuit, dont il faut laver la marque d'infamie; ensuite, la quête difficile d'un protecteur et d'un atelier, et celle, toujours renouvelée, de commanditaires pour des oeuvres audacieuses, influencées par le réalisme du Caravage, violentes et sensuelles comme leur auteure .

De toutes les luttes soutenues par Artémisia, celle contre les hommes sera la plus âpre: contre son père, tour à tour autoritaire et possessif ou rejetant et inaccessible; contre son violeur, contre son mari attentif et attentionné, puis dépensier et intéressé, contre ses amants, toujours trop possessifs pour cette femme indépendante, éprise de son art et de sa liberté avant tout.

Artémisia puise dans son amour pour ses enfants, dans sa propre vitalité, son appétit de plaisir, sa soif de reconnaissance, et bien sûr sa folle passion pour la peinture, les forces dont elle a besoin.

L'époque, derrière elle, bruisse de toutes ses intrigues: le Vatican et ses luttes d'influence entre prélats, la cour des Médicis où peintres et grands savants- tel Galilée- se côtoient et s'apprécient, la machiavélique Sérénissime, pleine de complots et de sicaires, Naples déjà livrée aux menaces des groupes de pression, Londres en butte aux luttes entre anglicans et catholiques, toutes ces cours se battent aussi à coup d'oeuvres d'art: on "capte" un grand peintre pour sa cour comme un conquiert une terre, on pille une ville en faillite comme Mantoue pour engranger à Madrid ou à Londres les plus beaux fleurons de son patrimoine artistique..

Le livre de Dominique Lapierre est riche, foisonnant, très documenté -parfois trop : la présence de textes- documents habilement mêlés au récit l'alourdit quelquefois, et surtout empêche que prennent réellement vie les personnages hautement romanesques d'Artémisia et d'Orazio son père.

C'est en tous les cas une lecture qui en appelle d'autres ...et qui donne une furieuse envie d'aller dans tous les musées italiens, anglais ou français admirer les oeuvres de cette artiste audacieuse et de cette femme étonnamment moderne!
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Malgré un énorme travail de recherche et de documentation, détaillé à la fin du roman (Editions Pocket), malgré une matière riche et passionnante, j'avoue que je n'ai pas été emballée par ce livre. La première partie (les dépositions, les procès) m'a surtout ennuyée et j'ai failli abandonner. Mon intérêt ou mon empathie ne se sont réveillés qu'au dernier chapitre. J'aurais voulu en savoir plus sur les oeuvres d'Artemisia (une peintre que je connaissais pas, je l'avoue) et sur sa manière de travailler. Il s'agit davantage d'un livre sur les rapports père-fille que sur une artiste. Dommage.
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Un peu long à lire et avec un style peu évident. L'histoire de cette femme peintre qui n'arrive pas à se sortir de l'influence de son père (peintre lui aussi) est intéressante mais un peu "longuette". Pas fâchée d'être arrivée au bout !
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Une grande artiste au parcours passionnant. Dommage que l'écriture manque de finesse
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