Blast, tome 3 : La tête la première

On continue de suivre et de vivre au rythme de Polza; de garde à vue en hospitalisations, de temps libres en temps empêchés mais toujours avec en toile de fond le mal-être de notre personnage et ses envies de liberté, liberté jusqu'à la mort.
Ce troisième tome est encore plus sombre que les deux précédents , on se demande ce que nous réserve Manu Larcennet pour les deux derniers volets?

Tome 3. Tome de transition.
Le rythme est plus calme et l'auteur prend le temps décrire las pathologies mentales. Celle du personnage principal mais aussi celle de son ami qu'il va rencontrer.
On sent le dénouement approcher, forcément, puisque les personnages de l'intrigue finale de présentent.
L'auteur, au passage, prend un malin plaisir à décrire toutes les faiblesses de notre société pourtant si fière d'elle: peur de la différence, gestion des maladies mentales, mise à l'écart des hors-normes... Toutes ces lâchetés qui nous vont si bien.
Un livre qui nous oblige donc à une introspection difficile et qui pourrait changer notre regard sur nos semblables.

Le troisième tome de la série "Blast" continue sur la même lignée que ses prédécesseurs : l'interrogatoire se poursuit, on en apprend toujours plus sur la vie de Polza, tout ça baigné dans une ambiance toujours sombre et glauque (pour moi cela s'intensifie au fur et à mesure des tomes), avec des personnages horribles et souvent détestables. J'ai remarqué que l'on était plus dans l'action que dans la contemplation dans ce tome-ci (pour mon plus grand plaisir).

Les réflexions philosophiques sont toujours aussi présentes et intéressantes, mais j'ai surtout trouvé qu'il y avait une différence au niveau du rythme dans ce tome. En effet, pour moi la première moitié est plutôt stagnante et il ne se passe pas grand-chose (il y a quelques détails intéressants, mais pas tant que ça), tandis que dans la 2ème partie, Polza vit une des expériences les plus traumatisantes possibles, et les révélations de l'intrigue principale se font de plus en plus vite. Cette différence de rythme ne m'a cependant pas empêché de beaucoup apprécié ma lecture, comme le reste de la série.

On sent la fin s'approcher dans ce tome-ci, et quelques révélations commencent à pointer le bout de leur nez. C'est encore une fois un récit très troublant et sombre, glauque, mais on se laisse porter par l'histoire (entre parenthèses), et j'ai très envie de savoir comment tout cela va se finir.

Dans ce troisième tome, Polza Mancini est toujours en garde à vue. Il continue à se confier, tranquillement en racontant sa vérité. Il revient sur son enfance, sur ses relations avec son père et son frère, il raconte également son séjour à l'hôpital psychiatrique, jusqu'à sa rencontre avec Carole. Les dessins sont toujours aussi sombres, avec quelques pages en couleur. Polza est de plus en plus attachant et l'auteur continu à maintenir un suspens entier sur l'intrigue, la dernière page annonce un rebondissement... Et pour satisfaire sa curiosité, le lecteur tenu en haleine n'a plus qu'à attendre le prochain épisode...
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C'est addictif, glauque. Je conseille de lire le grand méchant renard entre chaque tome. Pour aérer.

Les mots me manquent réellement pour évoquer « Blast », cette BD en quatre tomes de Manu Larcenet.
Dire que c'est sombre, fort, intense, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant.
Dire que c'est l'histoire d'un type qui au cours d'une garde à vue explique son parcours (sa fuite, sa disparition...), ce n'est pas inexact mais tellement incomplet.
Un véritable uppercut, une pépite brute.
Les mots me manquent.

Je fais un pas de plus dans cette histoire bien noire.
Certes le personnage est totalement déjanté, mais en plus il rencontre des plus dingues que lui.
J'ai beaucoup aimé ces passages, où le texte parle de couleurs sur un dessin noir et blanc.... plutôt noir que blanc d'ailleurs.
Plus le récit avance et plus je descends dans l'enfer de ce personnage.... il me tarde de voir ce que donnera le dernier tome... Il est là, prêt à être lu..... il me manque juste un peu de courage pour enchaîner sur la fin de la série.

Ce tome 3 de Blast est un brutal retour à la réalité. Voilà que le parcours marginal de Polza prend un revirement logiquement cruel lorsque la faim vient le guetter. Notre déprimant anti-héros finit par être interné mais tout cela n'est rien face à la brutale rencontre nocturne qu'il va faire.
Ce tome 3 perd un peu de ce curieux pouvoir captivant qu'avait les deux premiers tomes. Polza devient vraiment pathétique, devient une masse de déchéance entre mutilations et fuites. L'interrogatoire prend elle aussi un tournant plus serrée, les deux policiers exigeant que Polza apporte enfin des réponses à leur question. La pression est telle que l'auteur finit par nous donner un début de réponse avec Joanna. Nous pouvons remarquer que cette dernière semble être l'avatar de l'épouse de Larcenet. En effet, malgré la différence du style graphique, nous retrouvons ces jolies tâches de roussir dans des albums comme le retour à la terre ou l'exceptionnel Combat Ordinaire.
Moins de Blast et plus de gueule pouvons-nous dire... J'ai l'impression que ce tome 3 fait office de pente raide avant la libération du tome 4.
Malgré cette raideur plus prononcée au niveau du ton, j'ai bien aimé cet album qui continue à nous dépeindre un road "bad" trip toujours aussi fort avec des personnages toujours aussi allumés comme, ici, avec le fameux patient passionnée par les moais.
Il est toujours aussi complexe de décrypter cette intrigue intimiste autour de Blast, cette noirceur délirante autour de Polza, ce reflet grotesque de l'auteur. Pourtant, dans ce tome 3, l'humanité de Polza transparaît plus clairement, plus directement que dans les tomes. Sa dépression, son conflit avec son père sont davantage étoffés et apporte une brute ambiance de réalisme qui nous éloigne de la fragile rêverie du périple.

Moins abstrait, plus brutal, ce troisième tome nous entraîne vers une pente raide, la dernière avant la conclusion. Personnellement, j'ai préféré les deux premiers tomes à celui-ci, un peu trop amer, voire glacial par moments.

Difficile de parler de cette bande-dessinée, qui plus qu'une simple lecture est une véritable expérience. Il s'est d'ailleurs écoulé un bon moment avant que je ne puisse écrire cet article... Pourtant les sensations restent vives. L'histoire se situe au second plan, pour focaliser toute notre attention sur son personnage principal, Polza Mancini, sur lequel il est bien difficile de se forger une opinion : surprise, compréhension, empathie, dégoût, rejet, compassion... telles sont les nombreuses sensations qu'il inspire. Il est à la fois compréhensible et répréhensible, en tout cas jamais définitif.
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Comme dans les autres tomes de la série, le noir domine, entrecoupé par quelques cases très colorées. Entre quelques très belles planches dans la nature et aux sculptures géantes (moaï sur troncs d'arbres qui ont continué à grandir) de Roland, la confrontation à la folie de Mancini est brutale: pensées suicidaires, lacération, confrontation avec le psychiatre. Lui-même victime d'un viol, il souffre, mais tourne autour de la question des enquêteurs pour avouer: a–il tué Carole, la fille de Roland? Non, répond-il, en attendant la suite… dans le tome 4 de Blast, pourvu que les bouddhistes se trompent.
Une série à découvrir, même si c'est violent, cette confrontation à la folie qui a mené aux meurtres…
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