Résumé de quatrième de couverture :
Ancien rédacteur de Millenium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers, lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire.
"Les hommes qui n'aimaient pas les femmes", premier tome d'une trilogie, est un polar synthétisant à la perfection différentes influences qui aborde une multitudes de sujets quotidiens : la mondialisation, les magouilles économiques, la menace fasciste, les services secrets, le trafic de femmes, la prostitution, l'espionnage et le monde de la psychiatrie.
Le huis-clos entre un enquêteur et une famille, aux membres aussi nombreux que variés et mystérieux, rappelle immédiatement les plus grands classiques d'
Agatha Christie. le froid, la nuit qui tombe tôt et d'autres éléments (que je ne dévoilerai pas ici pour les préserver), permettraient à ce livre de figurer en bonne place dans la collection "Série Noire". Mais à côté de ça, le livre fait une part belle aux nouvelles technologies, est profondément ancré dans les problèmes sociétaux et économiques actuels, bref il est d'une grande modernité.
Si tous ces éléments ne sont pas si extraordinaires pris individuellement, leur réunion dans un même ouvrage fait de "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes", un roman qui ne se lit pas, mais plutôt qui se dévore. La magie du talent et du succès, ce petit rien inexplicable qui fait monter la mayonnaise et permet au lecteur de s'immerger totalement dans une histoire qui le fascine et le passionne. Même si vous n'êtes pas un grand amateur de polar vous pourrez lire celui-là, que vous ne serez pas déçu.
Deux autres éléments contribuent également au succès phénoménal de ce livre. Tout d'abord, ces personnages principaux. le trio Mikael Blomkvist-Lisbeth Salander- Erika Berger, héros de la trilogie, est aussi complémentaire qu'attachant. Leurs rapports ne sont pas toujours simples, ni classiques, tout comme le sont ces personnages en fait. Mais cette "originalité" ne créer pas de distance avec le lecteur, qui a une folle envie de mieux les connaître, et contribue même à l'intérêt et la richesse de ce chef-d'oeuvre.
Enfin, il reste le style de
Stieg Larsson. Si le contenu est souvent sombre et mystérieux, l'écriture est quant à elle, claire et lumineuse. Jamais l'intrigue n'est alourdie par une plume qui serait trop pesante. Tout cela conduit le lecteur à parcourir "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" sans les voir passer. de plus, le fil du mystère est dénoué sans jamais que le lecteur ne se sente perdu. Les faits, les raisonnements, les conclusions sont exposés de manière à ce que l'on se sente pleinement impliqué par l'enquête. Une oeuvre tout simplement surprenante et passionnante, un tour de force prodigieux et aussi, une réussite exemplaire dans le genre que je vous recommande chaudement.