Ah ! Dieu, qu’est-ce que l’homme a fait à l’homme ? Qu’est-ce que les dirigeants de l’humanité ont fait à leurs semblables ? Ils les ont retranchés de l’humanité, et maintenant il ne peut plus y avoir de fraternité ! Ce n’est plus qu’un cauchemar !
La vie n’est acceptable que si l’esprit et le corps vivent en bonne intelligence, s’il y a un naturel équilibre entre eux, et s’ils éprouvent un respect naturel l’un pour l’autre.
Je t'aime avec mes couilles et avec mon cœur.
Constance avançait. De ce bois antique venait à elle une ancienne mélancolie qui la calmait un peu, qui valait mieux que la dure insensibilité du monde extérieur. Elle aimait tout ce qu'il y avait d'intérieur dans ce reste de forêt, la réticence muette des vieux arbres.
C’est la manière dont notre sympathie se répand, ou se retire, qui, réellement, détermine nos vies.
Comme elle détestait les mots qui se mettaient toujours entre elle et la vie : c’étaient eux les violateurs, ces mots tout faits qui suçaient la sève des choses vivantes.
Elle ne pouvait pas bien, pas tout à fait, aimer sans espoir. Et lui, toujours sans espoir, ne pouvait jamais aimer tout à fait.
Ce n’était pas très gai, mais c’était le destin, comme tout le reste ; on ne pouvait pas l’envoyer promener d’un coup. Cela continuait. C’était la vie comme tout le reste.
Nous vivons dans un âge essentiellement tragique ; aussi refusons-nous de le prendre au tragique.
- Donnez-moi le fils de n'importe quel homme sain, normalement intelligent, et j'en ferai un Chatterley parfaitement capable de tenir sa place. Ce qui compte ce n'est pas l'homme qui nous a engendré, mais la place que le destin nous donne. Placez un enfant quelconque dans les classes dirigeantes, et il deviendra, pour autant qu'il en sera capable, un maître. Placez des enfants de rois ou de ducs dans les masses, et ils deviendront de petits plébéiens , des produits de la masse. C'est l'influence irrésistible du milieu.
- Alors le peuple n'est pas une race, et les aristocrates ne sont pas un sang, dit-elle.
- Non, mon enfant. Tout cela est une illusion romantique. L'aristocratie est une fonction, une part du destin. Et les masses sont le fonctionnement d'une autre part du destin. L'individu compte à peine. Ce qui compte c'est la fonction pour laquelle vous êtes élevé, à laquelle vous êtes adapté.