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3,86

sur 105 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vert-de-Lierre par Louise le Bars aux éditions Noir d'Absinthe est ma nouvelle lecture en littérature imaginaire dans le cadre du prix des auteurs inconnus 2019.

Il y a vraiment des couvertures qui ont beaucoup d'impact, et ce roman gothique en fait partie, je la trouve sublime et très poétique.

Suite au décès de sa grand-mère, Olivier écrivain atteint du syndrome de la page blanche décide de partir dans le village de son aïeul pour régler sa situation quelque peu chaotique . Cette destination va le ramener à de lointains souvenirs aussi merveilleux que mystérieux avec l'évocation du vert-de-lierre un personnage fantastique et va l'exposer à la rencontre de deux femmes énigmatiques.

D'emblée, c'est un personnage que j'ai trouvé anodin et assez naïf lequel dans une première partie a rendu ma lecture plate, je l'ai trouvé trop imaginaire , il manque de crédibilité. Tandis que sa rencontre avec Rose , dans une seconde partie a rendu ma lecture perturbante lorsqu'elle lui a proposé la lecture de son roman , il y avait trop d'allers-retours …Pour cela je n'ai pas adhéré à l'histoire ni aux personnages .

Louise le bars aborde des thématiques intéressantes concernant la femme , et y mêle des légendes avec une atmosphère fantastique mais la plume est tantôt maladroite , tantôt fluide ce qui alourdit certains passages et ralenti la lecture.

Un roman gothique qui plaira sûrement à d'autres lecteurs
Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Découvert grâce à la critique de Light And Smell, Vert-de-Lierre avait a priori tout pour me plaire. Et, au départ, ça l'a fait : un village envoûtant qui sent bon la vieille pierre, un perso écrivain, la plume enchanteresse de l'autrice, une ode à la nature, un fantastique discret, un peu flippant, délicieusement maîtrisé. Alors, tant pis si l'histoire est archi-prévisible, on se laisse emporter sans trop de mal.

Mais voilà. Vert-de-Lierre s'éloigne de plus en plus du conte gothique pour prendre une tournure plus sombre encore, s'attardant longuement sur la place de la femme dans la société à une époque où le moindre désir d'émancipation était aussitôt perçu comme une rébellion. Pas très compatible avec la liberté choisie par la véritable héroïne du livre... Autant le dire tout net, c'est parfois très dur à lire, on n'est pas là pour cueillir des pâquerettes. Ça n'est pas ce pour quoi l'on avait signé, mais sans être une mauvaise idée pour autant et surtout, ça se marie très bien avec le concept de l'intrigue, alors, pourquoi pas ? Même si l'aveuglement de l'héroïne à ce qui est pourtant sous ses yeux et que l'on a deviné d'entrée de jeu sonne faux.

Par contre, quand la poésie laisse progressivement la place au chaos, aux considérations philosophiques, au point de gâcher totalement la scène du dénouement en l'alourdissant jusqu'à l'indigestion, cette fois, on décroche pour de bon. Vraiment, Vert-de-Lierre n'avait pas besoin de ça.

Au final, je ne sais pas quoi en penser. Il y a là de bonnes idées, une chouette atmosphère dans la première partie... mais ensuite, ça part dans tous les sens.
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Cette chronique est réalisée dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus 2019. Suivez l'aventure sur le site officiel, Facebook, twitter ou instagram pour être informés de toutes les avancées de ce joli prix !
#PAI2019 sélection imaginaire
D'un style résolument gothique cet avant dernier roman de la sélection imaginaire du PAI2019 sort du lot.
Je dois préciser qu'il ne faisait pas partie de mes sélections malgré une couverture magnifique illustrée par Marcela Bolivar et un extrait intéressant par son style plus soutenu et poétique que les autres.
Olivier Moreau est écrivain face au problème de la page blanche. Il vient aussi de perdre sa grand-mère et va donc profiter de ce deuil pour s'éloigner de la ville et retourner à Mont-Drienne (village de son enfance) pour y classer les affaires de son aïeule et qui sait, retrouver l'inspiration.

Olivier, amené à faire le tri dans la maison de sa grand-mère y retrouve ainsi des sensations, expérimente un pouvoir familial et se penche sur une légende locale et cela donne ainsi au roman de Louise le Bars une base intéressante et peu usitée.
Cependant la plume de l'auteure quoique poétique n'a pas su toucher la lectrice que je suis.
Le thème gothico-mythologique avait de quoi faire et les recherches d'Olivier sur la légende du Lierreux attisent un peu la curiosité.
Pourtant le personnage de l'écrivain n'est pas attachant: trop naïf, trop influençable ? Il semble trop modelé pour correspondre à ce que l'on attend de lui. Pas de réelles surprises dans ses réactions et les rebondissements semblent trop facilement gérés pour que cela donne du corps au récit selon mon attente du moins.
La sous-partie qui consiste dans la lecture du roman de Rose est plus vivante, plus sombre et m'a un peu plus attirée. Son héroïne met en avant un féminin archaïque trop souvent bafoué, mutilé ou écrasé sous le joug masculin de la peur et l'incompréhension. Par certains côtés cela reste hélas encore très actuel.
Cependant ce style ampoulé et poétique qui aurait pu/dû selon moi donner un relief plus soutenu au récit n'a en fait que fait ressortir des passages parfois trop apprêtés. Faire beau, oui. En faire trop en rajoutant des enluminures à un texte qui n'en avait pas forcément besoin l'alourdit et le rend non pas indigeste mais moins agréable à savourer.

Cela m'a ainsi apporté un sentiment bizarre de longueur ou de langueur paresseuse qui a fait traîner ma lecture. Ce roman qui au final ne fait que 200 pages m'a paru beaucoup plus long et lent. J'ai eu le sentiment que les choses n'avançaient guère et qu'enfin la poésie et les jolies phrases n'étaient là que pour cacher cet ennui qui commençait à poindre.
C'est une déception pour moi qui espérais un roman plein de magie et de mystères du fait de cette légende. Il aura eu cependant le bénéfice de me donner envie de faire des recherches sur des légendes végétales locales et de voir si parmi ma collection personnelle je n'en ai pas quelques-unes plus creusées. Il ne m'a donc pas emporté avec lui mais par devers lui en m'ouvrant à des questions extérieures qui elles m'interpellent et m'inspirent.
Ce n'est donc au final pas une vraie déception. Mais un ressenti assez paradoxal de curiosité pour les sources de l'auteure pour mettre en place cette légende plutôt que pour le contenu même de ce qu'elle en a fait.
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Un livre en double temporalité où nous allons alterner entre la compagnie d'Olivier Moreau, un écrivain qui va décider de s'inspirer d'une légende écrite sur le Vert de Lierre et la lecture du roman de Rose, la servante de la propriétaire d'une étrange demeure dont il va tomber au fur et à mesure amoureux. Des choses étranges vont se passer, nous emmenant à nous poser des questions tout au long du roman.
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J'avais envie d'une histoire courte et effrayante. 155 pages plus tard, me voici arrivée au terme de cette lecture qui m'a plongée dans une grande perplexité...

Mon avis :
Un récit fantastique à deux voix

L'histoire principale se découpe en deux récits parallèles,  alternant deux points de vue différents, mais toujours reliés à la légende de Vert de Lierre.

Il y a tout d'abord le récit d'Olivier, enquêtant sur la légende du lierreux pour son prochain livre, qui fait la rencontre de Rose, la nièce d'une vieille anglaise recluse.

Celle-ci lui confie son roman pour avoir son avis d'écrivain dessus. Il s'agit de la seconde histoire, un récit enchâssé, où Mary, une jeune paysanne raconte sa rencontre avec le Vert de lierre et les bouleversements qu'il va occasionner chez elle.

Le ton est différent sur les deux récits : l'écrivain utilise un vocabulaire riche et propose  une vision exaltée de la réalité, ponctuée par des prémonitions ou des rêves étranges. A l'inverse, Mary est plutôt pragmatique et tournée vers ses sensations avec un vocabulaire un peu moins développé.

A la première lecture, j'ai noté que le roman respectait en tous points les codes du roman fantastique en introduisant un élément surnaturel dans le cadre réaliste du récit : la légende du Vert de Lierre et toutes les manifestations de sa présence relevées par l'écrivain.

Il m'a évoqué un autre roman fantastique : La Vénus d'Ille de Prosper Mérimée, pour la durée temporelle du récit qui est relativement courte, le côté superstitieux liée à cette légende paysanne et la forte présence du thème de l'amour.

Par ailleurs, il mélange deux mystères : celui de la légende de Vert de Lierre et celui autour de la tante de Rose dont personne n'a jamais vu le visage. On pourrait en ajouter un troisième qui est la vraie nature de Mary dans le récit de Rose. Celle-ci est en proie à des questionnements sur les meurtres inexpliqués de ses amants. Tout ceci contribue à donner un côté roman policier à cette histoire, en plus du fantastique.

Mais aussi, et de façon plus surprenante, ce court roman se rapproche du courant littéraire romantique. Il m'a rappelé Aurélia de Gérard de Nerval, à travers le personnage d'Olivier. En effet,  à l'image du narrateur dans Aurélia, l'écrivain déifie Rose dont il est tombé amoureux et raconte ses rêves voire ses prémonitions. Et, clin d'oeil ou pas de Louise le Bars, quand Mary parle de son éducation, elle évoque Gérard de Nerval ainsi que d'autres écrivains romantiques.

On sent que l'auteure plonge dans des références littéraires différentes pour nous offrir un récit fantastique plutôt riche. Et c'est pas mal joué.

Une dénonciation de la condition féminine fin XIXème siècle.

Dans le récit enchâssé qu'est le roman de Rose, Louise le Bars nous livre le portrait d'une paysanne victime d'un mariage forcé qui se donne à Vert de Lierre pour échapper à sa condition. Mais cela ne sera pas sans conséquences.

Son histoire semble le reflet du combat de femmes de la fin du XIXème siècle, qui n'avaient que peu de chances de vivre de manière libre et autonome. Les seules options étaient le mariage (choisi ou non, avec un statut de procréatrice ou de femme-potiche selon le milieu), de prendre le voile, de devenir sorcière mais en marge de la société, de se prostituer, ou d'être déclarée indigente et folle (donc le parfait cobaye pour des expériences scientifiques en asile psychiatrique.)

L'auteure évoque à un moment donné la mutilation dont Mary est victime, en hôpital psychiatrique justement, en lien avec l'hystérie. Cet épisode est caractéristique de la peur et de l'incompréhension du plaisir féminin chez l'homme, dont la vision de la femme est liée à la procréation ou à son propre plaisir.

Mary devient une figure de peur, puis d'éloge romantique, pour devenir celle de la libération féminine, proche de la sorcière. En ce sens, Louise le Bars nous présente une femme plutôt contemporaine dans son livre, proche de celle évoquée par Mona Chollet dans Sorcières, la puissance invaincue des femmes.

Quelques bémols

Des deux personnages principaux, j'ai trouvé que le personnage de l'écrivain était le moins bien réussi. Tout au long de l'histoire, il m'a semblé qu'il était moqué par l'auteure  à cause de son côté romantisme, le rendant naïf et risible. En revanche, j'aurais aimé plus de détails sur le personnage de Vert de Lierre dont est tiré la légende originale qui reste bien mystérieux malgré les rebondissements finaux.

Par ailleurs, pendant ma lecture, j'ai été gênée parce que le roman est écrit à la première personne du singulier pour les deux histoires. Cela a pour conséquences un mélange des deux récits parallèles. J'ai dû prêter attention à chaque chapitre pour ne pas m'y perdre. Heureusement, des indices comme le niveau de langage m'ont bien aidés.

Pour finir, je regrette de ne pas avoir frissonné face au faible degré de suspense associé au roman fantastique et d'avoir compris rapidement une partie du dénouement de l'intrigue à la moitié du récit. Peut-être qu'instiller plus de terreur à l'histoire aurait relevé son intrigue. Ou tout simplement que je lis trop de récits fantastiques et policiers. Un lecteur avec un autre bagage littéraire aura sans doute une impression différente.

En conclusion : Vert de Lierre est un roman fantastique qui se joue des codes en incluant des clins d'oeil à d'autres genres littéraires et faisant la part belle au féminisme.
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Livre lus en lien avec le PLIB2020. Et s'il n'avait pas fait partie des vingt sélectionner, je pense sincèrement que je ne l'aurais jamais lu.

Le résumé ne me vendait pas forcément du rêve, mais les nombreux avis presque tous positif m'ont décidé à me lancer dans cette lecture. Et malgré une plume poétique et agréable à lire, je suis resté sur ma fin.

On rencontre Olivier, écrivain en panne d'inspiration qui vient de perdre sa grand-mère. Il décide de partir sur un coup de tête dans le village où elle résidait. Celui de son enfance. Pensant retrouver l'inspiration et par la même occasion trier les nombreux souvenirs de sa grand-mère disparue. Dès fait en liens avec ses rêves vont le conduire sur la trace du Vert-de-Lierre. Sorte de Croquemitaines dès légende de ce petit village. de rencontres en rencontres il va essayer de tisser une toile sur cette légende peu connues.

Plusieurs points m'ont chiffonné lors de la lecture. Malgré une plume agréable à lire, j'ai été surprise part l'enchaînement de situation. J'avais la désagréable impression de lire un plan du roman. Dans ce chapitre on rencontre l'amie de la grand-mère, dans celui-ci le fleuriste, celui-là, la boulangère… Et aucun lien réel entre les situations, pas de fil conducteur et de fluidité. Il s'agissait d'un enchaînement de situation tout plus ou moins intrigantes qui me laissait à chaque fin de chapitre sur ma fin. Et cela jusqu'au point final du roman qui n'aura pas réussi à répondre à l'ensemble de mes questionnements.

J'ai tout de même beaucoup aimé les légendes racontées au fil des pages sur ce Vert-de-Lierre qui reste toujours un grand mystère même une fois achevée la lecture. Et le mélange entre réel et fantastique avec les visions du personnage principal donne une profondeur et un intérêt au roman. Entre rêve et réalité, l'autrice nous plonge dans une quête sur le féminin, la place de la femme dans la société sur les deux dernières années et les choix et obligations de ses dernières dans cette société qui a mis beaucoup de temps à évoluer positivement pour le sexe considéré comme faible.

Vous l'aurez compris il y a du bon comme du moins bon. Je n'ai pas détesté ma lecture, mais elle est loin d'être un coup de coeur. Un entre-deux qui ne me poussera pas à choisir ce roman parmi les cinq que je désirais voir finalistes du PLIB2020.
Lien : https://elodie-liseuse-lifes..
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