le Carré d'or
Un sous-fifre (plus ou moins disons...) disparait à Bonn à l'ambassade du Royaume-Uni à la fin des années 1960. On envoie un certain Turner enquêter. C'est
un pur espion. Il interroge méthodiquement tout le monde, et découvre pas mal de choses.
Ce roman est assez pratique pour ceux qui ne connaîtraient pas le Carré car il ne fait pas partie de la série impliquant le célèbre Smiley. Et il est aisé de se rendre compte que l'on n'a pas du tout (mais alors pas du tout) à faire à un auteur de romans de pur divertissement. Il s'agit bien ici de littérature, car il y a un véritable style littéraire couplé à une vision du monde, à une vision des rapports humains. D'ailleurs le livre n'est pas le plus aisé à lire car le début est complexe, les dialogues sont riches, certains passages sont véritablement très littéraires. Par la suite son style s'est un peu dépouillé, est devenu encore plus ironique, sa vision des choses encore moins optimiste...
le Carré était germanophone, germanophile et sa vision de l'Allemagne de l'après-guerre est particulièrement intéressante.
A noter pour ceux qui redouteraient la complexité des intrigues de le Carré, ici c'est assez clair, on n'est pas perdu !