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Citations sur Les coeurs déchiquetés (26)

Les chiens s'étaient tus. Il y eut des bruits de ferraille, tout un remuement confus dans la remise. L'homme bougonnait ou grognait sourdement, parlant peut-être à ses chiens. La porte d'entrée fut ouverte lentement puis il sembla que le vieux demeurait sur le seuil, immobile, peut-être à l'écoute de quelque chose qui lui paraissait tout à coup suspect ou dangereux.
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L'infamie empêchant le bonheur.
Le téléphone en sonnant faillit lui faire perdre l'équilibre et il dut s'appuyer au chambranle de la porte pour aller répondre dans le salon.
- Alors ? T'as vu ?
L'homme parlait vite avec brutalité. La voix était enroué, presque graillonneuse.
- Qui vous êtes ? Qu'est ce que vous voulez ? cria Vilar, hors de souffle.
- Oh ! Gueule pas comme ça, t'es ^pas dans ton bureau de flic à rouler ta caisse avec un pauvre mec. Alors t'écrases ta grande gueule, sinon je raccroche. T'as vu ?
- Qu'est ce qu'il a à voir ?
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L'alcool qu'il avait ingurgité était en train de lui éteindre le cerveau comme une salle des fêtes après un bal, quand ne luisent plus que les veilleuses des issues de secours.
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En passant il alluma la chaîne, mit un disque en lecture. Effondré sur le canapé, il laissa l'énergie du blues rock envahir la pièce , la guitare racler les murs, accrocher ses griffes d'acier à la moquette.
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La sollicitude farfouilleuse et inquisitrice du médecin, cette chirurgie chargée de démonter le cadavre, finissait dans son horreur même par oublier la mort : ce corps sondé, morcelé par le bistouri jusque dans ses replis les plus secrets n'était plus une personne décédée mais un inventaire anatomique. Une terrifiante nomenclature. Vilar ne croyait à aucun au-delà ni entité surnaturelle, mail il lui semblait soudain que le mort n'était plus là, avait échappé à son cadavre mis en pièces, alors même que son martyre était décrit avec une épouvantable froideur clinique.
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il épiait le fin fond du silence en pariant que le téléphone sonnerait pour entendre sa voix
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Elle louait sa maison, rue Arago, 600 euros par mois, pour un revenu mensuel de 800 euros à peu près, prestations sociales comprises. (...) On appelle ça gagner sa vie, se dit Vilar.
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Il avait rencontré Nadia un soir, après les heures de travail au bureau, ils avaient couché le soir même sur son initiative à elle, de sorte qu'il se demandait encore aujourd'hui ce qui l'avait poussé ainsi vers lui même si sur le moment il avait trouvé l'aubaine trop belle pour résister et s'était abandonné à une espèce de vertige, se regardant par moment vivre une scène de sexe comme il n'en croyait possible qu'au cinéma.
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Vilar laisse la pluie de novembre ruisseler sur le pare-brise en songeant à tout cela. Aux morts, décidément. Il est devant cette école, assis derrière le volant. Il n’est pas pressé. Personne ne l’attend plus. (…) Le monde frémit et se brise en dizaines d’éclats mous et changeants à travers l’eau qui coule. De temps en temps, un coup d’essuie-glace raffermit tout et à nouveau tout semble sur le point de se dissoudre.
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Le premier soir, il n’osa pas toucher l’urne, ni parler à sa mère. Le lendemain, dans le noir, laissant l’air frais qui s’infiltrait entre les persiennes venir sur lui, il pleura. Il demanda pardon pour cette vie qui le poussait si fort et l’éloignait et l’attirait et l’arrachait. Il se sentit si malheureux qu’il ne vit pas d’autre issue que de partir et de s’ensauvager pour ne plus rien savoir, ne plus rien dire, rester ainsi, comme une bête dans ses instincts et son silence. Loin de tout.
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