Les coeurs déchiquetés

3e livre que je lis de cet auteur.
Toujours dans un univers noir où l'espoir n'a que peu sa place. Des personnages pleins, marqués par la vie, usés, qui se croisent dans un jeu où les règles sont dures et injustes et qui cherchent a moins souffrir. Rien de joyeux donc.
Cet opus alterne les chapitres entre les deux personnages principaux qui ne vont finalement que peu se croiser: un vieux commandant de police et un adolescent a la dérive qui vient de perdre sa mère. Deux vies déchiquetées.
Très écrit et prenant le temps de décrire dans le détail les situations et les états émotionnels des protagonistes, la lecture est donc lente et dure, sans doute pour encore mieux coller à l'intrigue.

Je viens de découvrir Hervé le Corre et j'en suis ravie. Cet auteur a une très belle écriture et son roman était captivant.

Pierre Vilar est commandant dans la police, il est un homme détruit depuis la disparition de son fils, Pablo, à la sortie de l'école.

Victor, adolescent de 13 ans, découvre le corps martyrisé de sa mère en rentrant de l'école.

Ces deux- là vont être liés, sans le vouloir, les entraînant dans un univers glauque où les pires travers de l'être humain sont présents.

Un roman sombre, où il n'y a peu d'espoir mais tellement bien écrit.

Noir c'est noir, il ne reste pas d'espoir. le policier bordelais plonge dans la fange criminelle. Mêlant des crimes sordides à son histoire personnelle, cela se terminera encore plus tragiquement. Comme quoi, le pire n'est qu'une étape intermédiaire. L'écriture dense d'un des meilleurs auteurs actuels repose par ailleurs des bavardages anglo-saxons et des figures imposées par la dictature des censeurs des cabinets des minorités hurlantes. Raison de plus pour ne pas bouder son plaisir.

Un roman à la beauté vénéneuse 🖤
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Comme toujours, c'est en lisant les chroniques de @de_fil_en_livres , que je découvre des pépites... (Je vous invite à lire son avis sur ce roman : Excellent !)
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C'est un univers sombre voire désespéré.
Une noirceur absolue créée avec génie par Hervé le Corre, dans laquelle on s'enfonce peu à peu mais inévitablement car l'auteur prend son temps.
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Il décrit minutieusement les différentes étapes de l'enquête mais là où il brille, c'est pour trouver les mots justes pour décrire les émotions surtout la douleur.
Il brosse également une galerie de portraits de femmes fortes, victimes de violences mais prêtes à tout pour assurer un avenir meilleur pour leurs enfants... Nadia, Sandra...
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Enfance maltraitée, pédophilie, disparition d'enfants, deuil... Tout y est dépeint dans un style remarquable, travaillé mais simple, d'une grande précision.
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Bref, un roman éprouvant, bouleversant...

« Les coeurs déchiquetés » est un récit noir d'encre, qui vous accable d'une chaleur tellement écrasante que le souffle vous manque, dans une nuit si profonde qu'on finit par désespérer de la lumière qui vous soulagerait de toute cette souffrance. Déchiqueté le coeur du père qui cherche sans relâche son fils disparu, déchiqueté le coeur du petit garçon, orphelin d'une mère qu'on a assassiné. Entre ces deux écorchés, le Corre imagine un dialogue, un espoir ténu, mais qui raccroche à la vie peut-être.
Une nouvelle fois, j'ai été éblouie par cette capacité à dire sa terre, les paysages infinis des plages médocaines, l'estuaire boueux de la Garonne, et les vignes arides de Gironde. A en rendre minutieusement, patiemment les ambiances, les silences et les brutalités, la douceur aussi, parfois, subsistant dans ces personnages auxquels on s'attache férocement.
C'est vrai qu'après un tel roman, on a besoin d'une bouffée d'air frais parce qu'on ressort complètement dévasté par tant de noirceur. Et si je préfère en définitive la veine historique de le Corre, amateurs de roman noir, ce titre est pour vous !

Les coeurs déchiquetés est un vrai roman noir comme je les aime. L'atmosphère est bien poisseuse, dégoulinante et très noire.
On est ici avec Victor, un jeune adolescent qui vient de perdre sa mère dans des conditions atroces et avec Vilar, un flic qui recherche son fils, Pablo, enlevé depuis 5 ans. Je ne spoile rien, ces évènements sont décrits dans les toutes premières pages du livre.
Tout au long du roman, on va alterner les chapitres sur Victor et Vilar. Ce qui rend la lecture plus dynamique et addictive. Ces personnages sont très attachants, ils ont des parcours de vie torturés et le pire est devant eux. le jeune Victor est toujours accompagné et très attaché à l'urne qui contient les cendres de sa mère. Il est arrivé à garder un lien avec sa mère à travers ces cendres. Ca vous donne une idée de l'atmosphère de ce livre.
Pour ma part, j'aime ces ambiances et Hervé le Corre sait très bien les sublimer dans ses romans.
Le seul reproche, c'est peut-être quelque longueur au démarrage, mais au fil des pages, tout s'accélère pour finir en apothéose.
Pour ma part, je trouve que c'est encore, comme toujours, une réussite. C'est mon 4ème roman de cet auteur, j'aime toujours autant l'écriture d'Hervé le Corre. Je ne peux que recommander mais attention, c'est dur. Âmes, vous pouvez et devez passer votre tour ...

je découvre l'auteur avec ce polar noir, sombre !
L'histoire d'une perte...
Que reste t-il à Pierre Vilar, si ce n'est son métier de flic et l'espoir fou de retrouver son fils, Pablo, enlevé devant son école ?
Que reste t-il à Victor, ce collégien, à part les cendres de sa mère Nadia, qu'il a découvert sauvagement assassinée dans son lit ? Ses cendres dans une urne qu'il chérit plus que tout, qu'il emmene partout avec lui...
Alternance des chapitres pour raconter ses deux vies broyées par le chagrin de la perte de l'être aimé et au fur et à mesure les liens entre eux vont se resserrer...
Hervé le Corre nous plonge dès les toutes premières pages dans l'intrigue, dans ses coeurs déchiquetés, broyés.
Les deux personnages principaux sont forts et disséqués mais je souligne aussi les personnages secondaires qui sont tout aussi pregnants !
Un auteur que je relirais assurément !

Un roman d'une grande noirceur d'où se dégage une ambiance lourde dans la chaleur d'un été en Gironde. Victor a perdu sa mère, assassinée. Vilar, un flic très humain dont le fis, Pablo, a disparu, est chargé de l'enquête. Difficile d'en dire plus sans vendre la mèche. Il faut simplement saluer la beauté du style d'Hervé le Corre. Âpre et sans concession, ce roman explore inlassablement les bassesses du genre humain. J'ai adoré ce ce texte et ne peux que le recommander vivement.

Une claque! Une lecture que l'on ne veut pas lâcher mais qui est souvent douloureuse. On partage les cauchemars de Pierre Vilar, homme anéanti depuis l'enlèvement de son fils Pablo qu'il cherche depuis ne pouvant se résoudre à faire le deuil de son enfant. Conjointement on suit Victor, adolescent de 13 ans qui doit faire face au décès de sa maman, seul, sans famille. Au delà de l'enquête policière, la psychologie des protagonistes, leur désespoir mais aussi leur instinct de vie nous accrochent pour les accompagner sur le chemin de leur destinée.

Le Corre sait écrire, il le sait et malheureusement, ça se sent car avec "Les coeurs déchiquetés", il use et abuse de ses facilités jusqu'à produire un roman boursouflé, beaucoup trop long car empli de détails sans intérêt et de phrases insignifiantes telles que : "ce silence débité par le balancier de l'horloge disait une solitude de chaque instant qui se taisait trop", voire totalement stupides : "il épiait le fin fond du silence en pariant que le téléphone sonnerait pour entendre sa voix".
L'intrigue double est doublement creuse et le moindre suspense, immédiatement éventé. Ajoutons à ce portrait déjà alléchant, le tic horripilant consistant à évoquer de manière récurrente, la sueur qui trempe la chemise ou le tee-shirt des personnages. Il ne manquerait plus que l'auteur étale à profusion, des poncifs sur les soirées spéciales des vedettes de la télévision et ce serait complet.
Oh, wait...

J'avais beaucoup aimé "Après la guerre", mais ce roman-ci est une grosse déception.