Un roman sombre autour du deuil qui ne vous laissera pas indifférents.
📖 Résumé :
Cela fait un an que la soeur de Noémie est morte. Sa mère voudrait partager ce moment particulier avec elle et aller ensemble au cimetière.
Mais Noémie ne peut pas, ça lui est impossible. Alors elle marche, elle parcourt les rues de Paris dans une longue pérégrination nocturne.
💙 Pourquoi ai-je aimé cette lecture ?
✨ Les thèmes du récit : le deuil, la révolte, la fuite de soi, la culpabilité... La psychologie de la personnage principale est riche, réaliste et fouillée.
✨ La construction du récit : un compte à rebours jusqu'à l'anniversaire de l'heure funeste. Cela donne un rythme haletant, une tension sous-jacente au texte.
✨ La noirceur du récit, noirceur des thèmes comme dit plus haut mais également du choix du cadre temporel. Paris, la nuit, révèle un autre visage, dans l'ombre peut-être que Noémie pourra se révéler / se relever.
✨ Les émotions de la protagoniste guident l'ambiance du texte, ce qui apporte une palette riche d'atmosphères au récit.
✨ Au final, comment vivre avec soi quand la culpabilité nous ronge ?
❄️ Pour finir (Oui, ce n'était pas un vrai "Au final" juste au-dessus... Une sorte de pré-fin)
Ce court roman est un poing serré dans le fond d'une poche, une gorge qui se serre, une émotion brute qui prend au coeur.
"Je ponctue ses phrases de mes silences. Pour l'aider à garder la tête hors de l'eau. Je la laisse prendre appui sur la mienne. Jusqu'à manquer de souffle. Jusqu'à ce que l'eau s'immisce dans mes poumons."
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Retourner à la fac, retrouver l’écho du hall, me jeter dans l’arène, me fondre dans la masse, mouvante, gluante, passer la porte, passer mes examens, passer l’internat, passer l’entretien, passer devant le maire… Il faut toujours passer devant quelqu’un. Passer, ne faire que passer, avancer, sans se retourner pour ne pas s’effondrer. Ne pas disparaître, ne pas se dissoudre, ne pas sombrer, survivre et pourquoi pas, vivre.
Rien de divin, rien de maléfique, rien qu’une suite logique dans l’évolution, qu’une étape, jusqu’à ce qu’un jour on disparaisse, comme d’autres, dans l’explosion de notre soleil.
Mes doigts glissent sur la main courante avec facilité. Pourtant, cette ascension est douloureuse. Chaque marche me rapproche un peu plus de ce que je tente de fuir.
Il est intolérable pour une mère de voir son enfant perdre la raison. Inconcevable. Inhumain. Invivable.