Déception. Je n'ai manifestement pas compris ce livre aussi bien que d'autres lecteurs : ce n'était pas un livre pour moi.
Au risque d'en vexer certains, voici mon ressenti et mon avis sur ce livre, en toute subjectivité.
Je n'ai pas vu le si vanté « féminisme/égalité des genres » que j'avais trouvé dans plusieurs commentaires avant ma lecture.
Ce que j'ai vu, en revanche, c'est le sexisme du narrateur principal, et une tentative de parler du genre sans vraiment en dire grand chose.
Je ne supporte pas le personnage de Genly Aï : il est tout mou, et ne s'excite que lorsqu'il voit (du haut de son piédestal) un aspect « féminin » chez quelqu'un, toujours dans le sens péjoratif. On pourrait s'attendre à mieux venant d'un ambassadeur censé prêcher l'égalité et le partage des connaissances entre espèces.
Je comprends bien que dans les années 70, les valeurs n'étaient pas les mêmes, et que c'était plutôt inhabituel de parler du genre en imaginaire. J'imagine très bien que
Le Guin a du faire avec son époque, il fallait y aller tout doucement pour ne pas choquer ces messieurs aussi ouverts d'esprit que le vaste espace qui constituaient exclusivement le lectorat de SF. En bref, c'était peut être un bon livre à l'époque, mais je trouve que l'oeuvre a mal vieilli.
Et surtout, et ça me fait mal de le dire tant j'aime
Terremer, je me suis ennuyée, du début à la fin. L'épopée à travers le glacier était un peu plus intéressante que le reste, mais sans plus. Seul le point de vue du 1er ministre m'a un peu intéressée.
Manifestement, je préfère de très loin la fantasy de le Guin à sa SF.
Je suis quand même contente d'avoir lu ce classique : c'est fait, je n'y reviendrai pas, et ça me permet de voir l'évolution depuis…
LE point positif : la couverture. L'illustrateur a manifestement lu le livre, surtout la partie glacier avec les descriptions des montagnes et de la création du monde.