1, 2, 3, nous irons au bois

Le roman Dans la maison du même auteur m'attend dans ma PAL depuis la lecture de quelques chroniques fortement attrayantes. Lorsque 1, 2, 3, nous irons au bois est paru dans la sélection Net Galley j'ai sauté sur l'occasion pour le solliciter, sans même remarquer qu'il était classé dans la catégorie Jeunesse : je remercie donc les Editions Rageot pour la découverte de cet auteur.

Destiné à un public d'adolescents ou de jeunes adultes, ce roman reflète de façon réaliste leur univers centré sur les réseaux sociaux : Fanny, adolescente de 17 ans, spontanée, un brin écervelée et arrogante, scotchée en permanence sur son téléphone, gagne sa participation à un jeu baptisé « Ne reviens pas« . Cet escape-game se déroule dans une forêt réputée hantée du sud de la France. Une fois arrivés sur place, essaimés dans l'immense forêt par l'équipe de production, les 10 participants, munis d'un kit de survie, contenant une balise de détresse, doivent vaincre leurs peurs et « tenir » le plus longtemps possible sans prévenir les secours : le gagnant empochera une belle somme d'argent.

Mon avis est partagé sur ce roman. On entre facilement dans l'histoire, les personnages sont basiques et ne nécessitent pas, pour les cerner, d' immenses efforts de concentration. le style de l'auteur est épuré mais se renforce dès l'arrivée des personnages dans la forêt: les descriptions d'une nature sombre et hostile sont justes parfaites, le vocabulaire est riche et précis : on s'y croirait. L'atmosphère s'alourdit peu à peu : on pense entre autres au Projet Blair Witch, même si les apparitions censées faire peur sont trop rares à mon goût. Il faut en effet patienter jusqu'au trois quart du livre pour que le rythme s'accélère enfin. Par contre, les dialogues m'ont véritablement perturbée : difficile d'enchaîner deux échanges sans y trouver une insulte ou un gros mot. A croire que l'auteur n'a trouvé que ce moyen pour renforcer l'impression de tension extrême entre les personnages : j'ai trouvé cela déconcertant et pénible. Les scènes où il devait y avoir du suspense, de l'angoisse m'ont semblé perdre de leur crédibilité à cause de cette violence verbale omniprésente et gratuite, qui n'apporte rien à l'histoire. Pourtant certains sujets évoqués par les deux personnages principaux, Fanny et Axel, qui ont au passage une bonne culture générale, sont très intéressants : le passage à l'âge adulte, la vision que les jeunes ont du monde adulte, l'effet de groupe et les réseaux sociaux, l'impact du conformisme sur les individus… Truffé de références à toute une génération, ce livre est le témoignage d'une époque et suggère quelques réflexions percutantes.

Une expérience pas très concluante en ce qui me concerne, mais je n'ai plus 15 ans : est-ce suffisant pour que ceci explique cela? Toutefois, hormis les dialogues j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur et je retenterai donc ma chance en lisant Dans la maison…
Lien : https://loeilnoir.wordpress...

Deuxième thriller young adult que je lis de cet auteur. Cette fois, ce n'est plus dans une maison que se déroule le huis-clos entre ados mais dans une forêt lugubre dont il va falloir affronter les ténèbres pour pouvoir sortir vainqueur du jeu télévisuel auquel ils se sont tous inscrits. le récit s'ouvre sur le personnage de Fanny qui restera l'élément clé et central de l'histoire : une ado lambda prodigieusement centrée sur son iPhone et accessoirement, son nombril. Agressée dès ses premiers pas dans la forêt par un autre concurrent qui lui vole ses chaussures et son sac à dos, elle va faire connaissance d'Axel dont elle se rapproche dans un premier temps pour pouvoir « survivre ». Confrontés à des phénomènes effrayants puis carrément effrayants, les protagonistes du jeu vont peu à peu se regrouper pour faire bloc face à ce qui les menace : scénario horrifique d'un obscur pseudo réalisateur de télé réalité, association démoniaque de tueurs psychotiques ou âmes perdues errantes assoiffées de vengeance. Les hypothèses vont bon train et le lecteur s'amuse à surenchérir. Quelques longueurs sur la deuxième moitié du roman et une résolution finale qui m'a un peu laissée sur ma faim malgré le « turn over » pour le coup largement inattendu. Un moment de lecture troublant pour les grands ados amateurs du genre. A signaler que comme dans tout bon film d'horreur, les personnages sont superficiels et peu attachants. Dommage car c'est une lecture rapide que j'aurais bien vite oubliée...

Fanny postule en ligne pour participer à un jeu grandeur nature appelé « Ne reviens pas » qui consiste à balancer 10 candidats dans une forêt et à attendre que tous craque pour ne garder qu'un ou une gagnante. A la clé dix mille euros et la possibilité que les images enregistrées sur le téléphone du vainqueur soient utilisées pour faire un vrai film.
Même si la narratrice et héroïne principale n'est à priori pas très sympathique au départ elle a quand même un côté attachant. Par contre pour moi la mini romance tombait un peu comme un cheveu sur la soupe, même si heureusement je ne la trouvais pas trop appuyée, mais elle aura sa justification plus tard dans le récit. Elle sert aussi à faire un clin d'oeil volontaire au premier tome d'« Hunger games », car encore une fois dans ce récit -comme pour « Dans la maison »- il y a beaucoup de références culturelles (principalement à des films d'horreur).
L'auteur est habile, en effet au départ le roman n'est pas trop flippant, mais il fait monter doucement la sauce et nous sommes laissés autant dans le flou que les protagonistes de l'histoire. J'ai par contre trouvé qu'il y avait quelques longueurs au milieu du roman et malgré le suspense maintenu je me suis un peu ennuyée.
L'auteur profite à nouveau d'un récit horrifique pour examiner la dynamique de groupe (une dizaine d'ados). C'est encore plus clair dans ce roman que dans le précédent car cette fois-ci différentes théories et expériences sont mentionnées. Il est notamment question de réseaux sociaux, harcèlement et d'homophobie.
En revanche j'ai trouvé qu'il y avait des choses un peu grosses et rapides, que ce soit dans le « premier » ou le « second » final. Quelques sentences ou revirements étaient un peu trop appuyés et peu crédibles à mes yeux. Mais dans l'ensemble le récit fait le job.

Clairement destiné à de jeunes ados aussi bien sur le fond que dans la forme (à travers des chapitres courts se consommant à la manière de stories Insta), Philip le Roy adopte ici une approche efficace, mais superficielle. À travers un jeu de téléréalité aux allures d'Hunger Games (que l'auteur n'hésite d'ailleurs pas à citer), une bande de jeunes soigneusement sélectionnée par la production se met à arpenter une forêt hantée, avec pour seule arme leur smartphone. Leur première mission : trouver un kit de survie.
Une recette jouissive, ayant déjà fait ses preuves, et ne requérant pas de grandes explications avant de laisser place à l'action. J'étais même prêt à fermer les yeux sur l'humour vaseux de Fanny, incessant, c'est dire.
Du coup, qu'est-ce qui a foiré ?
Eh bien, du décor au personnage, tout est désincarné. On en oublierait presque que les protagonistes sont majeurs, tant ils paraissent pré-pubères dans leurs réactions. Ils manquent franchement d'épaisseur, tous immaculés et sans vécu, car caricaturés. Chacun répond à un rôle bien défini, dont il ne sort pas. Cela devient surtout problématique lorsque Enzo (dans le rôle de la brute sans cervelle), se met à désaper toutes les nanas qu'ils croisent dans ce qui s'apparente très fortement à des agressions sexuelles, sans que cela ne provoque la moindre protestation chez notre petit groupe de survivants. Une morale douteuse (qui se poursuivra jusqu'à la toute fin), qui passe encore moins étant donné que nos ados discutent justement à plusieurs reprises de tout ce qui ne va pas dans le “monde des adultes”.
Autre problème, le récit se permet des ficelles un peu grosses. Par exemple, l'auteur n'hésitera ainsi pas à retourner au cliché du “bon vieux coup de bâton sur la tête pour assommer quelqu'un”, (sans toutefois trop lui faire mal, bien sûr, ça permet de frapper d'abord et de poser les questions ensuite), pour lui faciliter la tâche.
Que de fainéantise dans une trame pourtant déjà bien prémâchée par la pop culture…
Cela ne m'a empêché de trouver 1, 2, 3 nous irons au bois divertissant, quoique parfois exaspérant dans son traitement. Une légère frustration pour ma part, car Philip le Roy avait toutes les cartes entre ses mains pour proposer mieux.

Oui, on dirait Hunger Games. C'est ce que tout le monde m'a dit en lisant la 4ème, c'est ce que je me suis dit en lisant la 4ème, c'est ce que les personnages eux-mêmes disent dans un des chapitres. Mais ce n'est pas Hunger Games, puisqu'il ne s'agit pas de science-fiction et que les enjeux sont tout à fait différents.

Le roman commence en nous immisçant dans le problème principal de Fanny : elle est accro à son téléphone. Elle devrait réviser, mais elle sature et décide d'aller plutôt sur instagram, où elle se réjouit de son cinq-centième like sur une photo d'elle en maillot de bain. Je dois dire que pour moi, c'était franchement mal barré dès le premier chapitre. Fanny est un cliché, et un cliché même pas vraiment poussé ; la surface est à peine égratignée, c'est une ado bonne à l'école et obnubilée par son image, et le style d'écriture n'aide pas à l'apprécier. le ton est froid, distant, on sent bien que ce n'est pas quelqu'un de très concerné par la question des réseaux sociaux qui s'est glissé dans le maillot de bain d'une jeune fille de 18 ans. Mais bon, passons, j'ai continué.

En scrollant sur son téléphone, donc, notre cliché tombe sur l'invitation à participer à un jeu contraire à un escape game, qui permet au gagnant de remporter 10.000€ et la création d'un film. Il faut, face à 9 concurrents, tenir le plus longtemps possible dans une forêt réputée « hantée ». Elle postule avec deux de ses amis, et est sélectionnée, sans eux. Grâce à son entretien de sélection, Fanny démonte un peu son cliché en montrant aux lecteurs qu'elle est intelligente, cultivée et drôle. En se mettant dans la peau d'une starlette de téléréalité, en plaçant ses références de cinéphile et en faisant quelques blagues, elle dévoile un nouveau côté de sa personnalité que j'ai été heureuse de découvrir et s'impose dans la sélection de Ne reviens pas !.

Fanny arrive dans la forêt les yeux bandés, armée de son téléphone pour collecter des vidéos du séjour façon Blair Witch et d'un pistolet de détresse pour signaler son éventuel abandon. Et… Ça commence ! Ambiance un peu flippante, bruits de la forêt, recherche de kit de survie au milieu d'arbres qui maintiennent une pénombre de film d'horreur autour de Fanny. Je ne raconte bien sûr pas la suite, tout n'est que spoiler !

Pour revenir sur les personnages, je les ai trouvés tous un peu clichés. Il y a la brute épaisse, peu intelligente et encline à cogner, la poule mouillée, prête à tout pour quitter le jeu au plus vite, la rigolote (Fanny), qui se sert de ses vannes pour détendre l'atmosphère, le leader, courageux et meneur de troupes, le petit gros, qui n'a pas vraiment plus que ça, la racaille, vulgaire et violente… Comme dans un mauvais film d'horreur (même si j'aime beaucoup les mauvais films d'horreur). D'ailleurs, ce jeu des clichés court tout le long du roman, avec force références cinématographiques, que je n'ai sûrement pas toutes repérées. Si les personnages ne m'ont pas tous intéressée, j'ai apprécié suivre notre duo de départ et l'évolution de leur relation. Fanny repousse les à-priori la concernant, devient un personnage de plus en plus intéressant, jusqu'à la révélation finale (ou les révélations finales, ça marche aussi).

Si je n'ai pas été emballée plus que ça par le style d'écriture qui pour moi se satisfait vraiment du minimum et ne creuse pas grand chose, le fond, comprendre ici intrigue mais aussi engagement dans une cause (je vous laisse découvrir laquelle en ouvrant le roman), a lui beaucoup d'intérêt. Je me retrouve à tourner autour des mêmes thématiques dans mes dernières lectures (indice !), ce qui n'est pas forcément pour me déplaire. Je pensais lire un thriller horrifique, mais je me retrouve à lire un roman engagé ; aspect peut-être un peu édulcoré et peu poussé mais à la morale bien campée. Rien que pour ça, je vote oui !

En bref, un roman très accessible, facile à lire, avec des rebondissements intéressants malgré un manque d'investissement dans le détail. Des références cinématographiques partout, un côté engagé dans une question très actuelle, et une morale bien sentie. Un bon roman à conseiller aux ados, peut-être moins aux gros lecteurs !
Lien : https://folitteraires.wordpr..

J'avoue que je suis assez mitigée sur ce livre.C'est peut-être un peu de ma faute car je n'avais pas fait attention qu'il était classé dans le rayon "jeunesse" (jeune adulte voire ados plutôt). A tout cas, dès le début on ne peut guère l'ignorer, les personnages, leur phrasé et comportements sont typiques de ce genre littéraire. le nombre d'invraisemblances et les conclusions plutôt faciles, rapides, aussi d'ailleurs.
Si la trame de départ, la dénonciation du harcèlement, était claire et intéressante, le dénouement était plutôt décevant et les harceleurs s'en tirent plutôt à bon compte je trouve. J'ai eu l'impression que l'auteur n'a pas osé aller plus loin dans le côté revenge et gravité de la chose et de ce qu'elle peut engendrer. Quant à la victime qui tombe amoureuse de l'une de ses tortionnaires qui, elle, ne bronche quasi pas en découvrant qu'en fait son prince pas si charmant est une fille ....
En dehors de tout cela, cela reste bien écrit, assez dynamique et même si on ne peut s'empêcher de penser à Hunger games et à d'autres séries ou téléfilms pour ados tout au long de la lecture, cela reste assez plaisant à lire pour ceux qui aiment le style un peu horreur/angoisse.

Je l'ai lu rapidement, car j'étais très absorbée dans l'histoire. C'était très alléchant comme concept. le rythme n'est pas très lent, je trouve. le suspense, et les rebondissements n'y manquent pas. le début, on y va doucement puis à la fin plein de retournements de situations !! le sujet est bien choisi, il nous fait bien réfléchir ! Cependant, je pense que c'est une lecture trop angoissante, trop terrifiante pour moi ! L'atmosphère est bien dans l'horreur. J'ai juste mal choisi ma lecture, ce n'est juste pas adapté pour moi ! Mais ça pourrait être une belle lecture pour les gens qui aiment les films d'horreur ! de plus, la fin ça me perturbait vraiment... Je n'aimais pas du tout. J'ai encore des scènes qui me remontent et c'est juste horrible ! Au niveau des personnages, j'ai bien aimé l'humour de Fanny qui la caractérise. Elle est plutôt le cerveau du groupe qui élucide les problèmes. Les autres personnages ne m'ont pas marquée vu qu'ils n'étaient pas si intéressants. Axel, je l'ai bien aimé au début sauf à la fin... Je n'ai pas du tout aimé le retournement de situation et ça m'a beaucoup gênée. Je trouve aussi que les personnages s'emportent trop facilement et je n'ai pas apprécié leurs engueulades. Il y en avait vraiment trop. On devrait davantage parler des autres adolescents, ils sont juste là pour être là.

Fanny décide de participer à un jeu dont le but est de se faire peur au milieu d'une forêt. Dix candidats y seront, et le dernier à sortir de la forêt aura gagné. Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu.

Bon. Je me suis ennuyée. Pour commencer je ne supportais pas Fanny, et aucun des autres personnages ne m'a plu en fait. Et ensuite, je suis restée à côté du récit pendant un très long moment. Je n'avais pas peur de ce qu'il se passait, mais surtout je trouvais que ça traînait en longueur. En plus, il se noue une histoire d'amour entre Fanny et Axel que j'ai trouvé trop rapide, même si je comprends l'intérêt de cette relation, je pense que ça aurait pu être plus lent et plus doudou. Ce qui m'a poussé a continuer ce roman, c'était que je voulais savoir ce qu'il se passait exactement dans cette forêt et pourquoi tout paraissait déraper. le suspens est bien là, la tension monte petit à petit et il se passe des choses qui peuvent vraiment faire peur je pense, mais qui ne m'ont pas touché tant que ça.

Cependant, vers la fin tout s'accélère et j'ai enfin réussi à rentrer dans l'histoire, je voulais vraiment savoir et comprendre ce qu'il se passait et pourquoi. Les rebondissements s'enchaînent et j'ai trouvé sympa les plots twists. Et si je me suis beaucoup ennuyée pour en arriver là, j'ai vraiment aimé la fin. J'avais peur de la direction qu'allait prendre l'auteur, mais j'ai trouvé son choix sympa. du coup je ne pense pas que ce soit une si mauvaise lecture, simplement c'est moi qui ai du mal à rentrer dedans, parce que je n'appréciais pas les personnages, que je n'éprouvais pas vraiment d'empathie pour eux. C'est dommage, mais je suis sûre que d'autres trouveront la lecture bien prenante.

Je vais peut-être être dure envers ce roman, mais j'ai eu beaucoup de mal à l'apprécier malgré un synopsis original.
Je n'ai pas du tout aimé l'écriture, qui se voulait "jeune", souvent vulgaire, mais qui était finalement mélangée à des termes complexes et désuets. On sentait que ce n'était pas très naturel...
Et puis l'histoire était longue, répétitive, on se perd dans les prénoms et les personnages...
Parfois il y a quelques réflexions intéressantes, qui nous font réfléchir.
Mais je ne trouve pas que ce livre soit le fruit d'un écrivain apparemment aguerri. On aurait plutôt cru à un jeune novice dans la littérature et maladroit...

Effectivement ce livre peut faire réfléchir sur les commentaires qu'on envoie sur les réseaux sociaux mais je trouve la fin plutôt inattendue...et je ne pense pas qu'une telle aventure puisse retourner aussi radicalement ! Cependant , oui ,je me suis laissée entraîner car la fin d'un chapitre me donnait envie de connaître la
suite...
Je suis donc un peu mitigée sur ce livre.