Le petit ouvrage inachevé

Léautaud à la vie.
Léautaud à la mort.
Tout Léautaud dans une île déserte !

Je confirme les avis précédents. Ne pas commencer par la lecture de cet ouvrage, mais lire auparavant le journal particulier 1933 / 1935 et/ou le Fléau. « Le petit ouvrage inachevé » relate en effet ses relations avec les deux maîtresses dont il parle dans ces « journaux particuliers ». D'ailleurs, il n'apporte pas beaucoup d'informations supplémentaires.

Contrairement à ce que j'ai pu lire par ci par là, le côté décousu ne m'a pas du tout rebuté, bien au contraire, j'ai apprécié les aventures de Léautaud comme des fables, des aphorismes de portée générale, et non comme des cas particuliers. J'avoue, à plusieurs reprises, je confondais Mme X et Mme C, mais, est-ce si grave que ça ? Certes, la lecture des oeuvres précédentes auraient pu donner plus d'aliment à ma compréhension, mais je trouve que l'ouvrage se tient par lui-même. Par ailleurs l'édition que j'ai lue, Arléa, comporte des notes de bas de pages bien documentées et complètes qui permettent de n'être pas totalement perdu.

Bien sûr il ne faut pas commencer Léautaud par ce livre-ci, quelques repères biographiques semblent indispensables, de plus on se perdrait vite dans une liberté de ton troublante : le sexe est raconté sans filtre, les récits de deux liaisons entremêlés voire emmêlés... Tout parait un peu brouillon, mais pourtant j'ai remarqué une chose simple : comme tous les livres de cet auteur négligé par beaucoup, le petit Ouvrage inachevé se déguste d'une traite (la contradiction n'est qu'apparente). le rythme, le style allient un naturel et une précision remarquable.

Récit un peu brouillon où l'on arrive pas à rentrer dans ses histoires avec Madame X et Madame C.
Il faut d'abord connaître la bio de Monsieur pour décrypter l'histoire, c'est bien dommage.

Notes non totalement mises en forme sur ses relations amoureuses.
D'abord Anne Cayssac qui est mariée, liaison qui commence en 1914. le mari souffre du diabète, ne couche pas avec sa femme. Léautaud les suit jusqu'à Pornic, en vacances. Il a une petite chambre à l'étage du chalet nommé Ker-Miaou, rue Rapine. Ruptures et réconciliations, parfois c'est le mari qui vient le chercher (jusqu'en 1932).
Ensuite Marie Dormoy, à partir de 1933, jusqu'en 1939.