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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La dame de Saïgon est un roman dépaysant qui nous embarque dans une aventure à l'autre bout de la planète dès les premières pages.
C'est avec un réel plaisir que l'on avance dans le roman et l'Histoire de cette terre et de ces hommes et femmes, français ou (futurs) vietnamiens qui veulent se forger un destin et surtout une vie meilleure sur un territoire où chacun tente de trouver sa place.
On suit avec plaisir et intérêt le parcours de la petite Marianne, devenue une jeune femme engagée puis une femme entrainée dans la tourmente des événements.

C'est fluide, enlevé....et ca s'accélère de plus en plus. Et c'est là, à mon sens, que le roman perd sa substance. Plus on avance et plus il ne reste que la ligne directrice. Dans la dernière partie, les événements filent aussi vite que les années. J'ai eu l'impression à certains passages de lire un résumé de chapitres.
J'aurai aimé que les personnages gagnent en profondeur, que l'on suive davantage le fil de leur cheminement intérieur et de leur vie tout simplement.
L'auteur sait pourtant bien dépeindre les scènes et les situations, nous plonger dans les ambiances et atmosphères, nous dépeindre les sentiments et les pensées.
Alors pourquoi précipiter les choses, sans laisser au lecteur le temps de s'installer véritablement dans l'histoire ?
J'en suis arrivée à me dire que ce roman, si intéressant soit-il, avait finalement été bâclé. Pourquoi une telle hâte ?

Ave ce roman au premier abord prometteur, j'en reste sur ma faim. Dommage

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Aujourd'hui je vous embarque avec moi en Indochine, en pleine période coloniale où les français qui quittaient la France pour l'Indochine espéraient faire fortune dans le latex en plantant les hévéas. Ces mêmes français se servaient sans scrupules des annamites et des tonkins comme esclaves sauf que voilà, la roue va tourner mais pas en leur faveur car leur vie qui devait être facile et idyllique ne le sera pas forcément...

Nous allons faire la connaissance des Frémont, des normands qui ont décidé de tenter leur chance dans la colonie française car ils ont tout perdu. Peur de rien, les Frémont vont partir à la découverte d'un pays attirant sur le papier mais tout aussi hostile.

Etienne, le fils aîné souhaite devenir prêtre et missionnaire aux colonies alors Denis, le patriarche de la famille décide que tout le monde : Blandine son épouse et leurs enfants Etienne, Adèle, Marianne, Sylvain et Jérôme iront en Cochinchine. Blandine ne veut pas quitter son pays, elle veut rester en France, elle veut voir grandir ses enfants dans son pays.

Sur place, Blandine ne va pas se sentir bien. Elle ne sera pas dans son assiette, elle aura le mal du pays. Elle va passer par différentes phases avant de pouvoir s'acclimater à son pays d'adoption au contraire de ses enfants qui vont être comme des poissons dans l'eau. Adèle est devenue mondaine et comprend très vite qu'elle n'aurait pas pu faire partie de ce clan très sélect en France. Nous avons Sylvain qui passe beaucoup de temps à travailler. Les Frémont fraîchement débarqué dans ce nouveau pays ne voit pas le mal qu'il y a à coloniser et maltraiter les pauvres gens de ce pays. Même si c'était "normal" pour l'époque, je peux vous dire que j'ai serré les dents très forts à certains moments tant cela m'énervait de lire des inepties pareilles !

Marianne a grandi dans ce nouveau pays. Elle est très observatrice et comprend qu'il n'est pas normal de dominer les annamites ou les tonkins, elle comprend que c'est d'une cruauté sans nom. Elle souhaite combattre cet état d'esprit, elle souhaite combattre cette normalité qui ne l'est pas mais ce ne sera pas une mince à faire. Elle aime ce pays, elle aime la population, elle est tombée amoureuse de Anh Dung. Elle se mariera avec lui contre l'avis favorable de tous.

Etienne a le même ressenti que sa soeur. Il ne souhaite pas brimer les annamites mais il veut les convertir. Il fait souvent preuve de mansuétude et de générosité mais est-ce par compassion ou par devoir ? C'est un personnage que l'on apprécie autant que sa soeur mais pour lui, j'ai une petite réserve parce qu'on ne sait pas trop sur quel pied danser.

C'est un roman que j'ai pris plaisir à découvrir notamment parce que l'auteur nous raconte l'histoire de ce pays que je ne connais pas forcément sur le bout des doigts. L'auteur va nous dépeindre une fresque familiale de 1906 à 1954. Ses personnages se combinent parfaitement à L Histoire. Karine Lebert nous parle longuement des différences de culture, de la vie quotidienne d'une famille française expatriée à l'autre bout de la terre.

Si j'ai apprécié ma lecture dans l'ensemble, il y a quelques petits bémols dans le récit et c'est fort dommage car cela terni un peu le récit qui était très percutant et intéressant à lire. Pour commencer, les prénoms de ses personnages sont trop récents et ne reflètent pas l'époque dans laquelle l'histoire se déroule. Ensuite, la fin est trop abrupte à mon sens. Je pense que l'auteur aurait dû prendre le temps de nous proposer une fin digne de ce nom car finalement, elle reste un peu ambiguë, bâclée...

Tout ça pour vous dire que ce roman si prometteur sur le papier n'a pas tenu toutes ses promesses, je suis restée un peu sur ma faim. Malgré tout, cela reste une histoire à découvrir surtout si la période coloniale vous intéresse.
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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