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EAN : 9782266322546
377 pages
Pocket (10/03/2022)
3.83/5   91 notes
Résumé :
De nos jours, à Trouville, lors d’une remise de médaille pour saluer son action héroïque durant la Libération, Alma est victime d’un malaise. Elle a ces mots : « Pardonne-moi, Lucie… » Car elle porte en elle un secret qui a hanté longtemps son existence hors du commun.

En 1944, Alma s’est enrôlée parmi les Rochambelles, ces infirmières et ambulancières de la 2e DB. Elle était au plus près des soldats, de l’Angleterre aux plages du Débarquement, de Pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 91 notes
Karine Lebert célèbre les femmes à travers ce livre et pas n'importe lesquelles, mais les Rochambelles.
Des infirmières-ambulancières qui ont débarqué peu de temps après le 6 juin.
Pour ma part, il s'agit là d'une totale découverte, je n'avais jamais entendu de nom.
Certaines d'entre elles ont perdu la vie. Elles étaient au plus près des combats ; d'autres ont suivi les forces françaises jusqu'en Indochine.
Toutes rêvent de marcher sur les champs Élysée, défiler avec les soldats américains vainqueurs, mais pas Alma et Lucie.
Elles veulent juste retrouver leur Normandie natale. Chacune a une raison très différente.
Quel cran avaient ces femmes !
Même si elles étaient préparées, affronter l'horreur c'est autre chose, sur place ce n'est plus la pratique, mais la réalité du terrain.
Des villages et villes dévastées des départements de Normandie, du Calvados, l'Ille-et-Vilaine, la Mayenne, La Sarthe et l'Orne.
Les premiers villages dévastés Sainte-Mere-Eglise, Saint-Sauveur-Le-Vicomte, dans les prés entre les pommiers ce n'est plus un paysage de carte postale, mais des carcasses de véhicules, des corps de soldats

J'ai adoré le suspens persistant autant au présent que durant le passé.
Pour une fois, passé et présent sont équilibrés.
J'ai autant aimé suivre Alma que Marion dans son enquête sur ces mots que sa grand-mère prononce juste avant de tomber dans le coma et qui vont la mener à fouiller le passé : « pardonne-moi Lucie. Tallandier. »
Que peut bien se reprocher Alma au sujet de Lucie décédée en Allemagne à la fin de guerre ?
Elles étaient meilleures amies à Rabat ; elles se sont engagées à 2 dans les Rochambelles. Ce sera le point de départ de ses recherches de même que ce Tallandier. Qui est-il ?

Alma recrutée à Rabat, entraînée en Angleterre, débarquée à Utah Beach est l'héroïne du passé aux côtés de Lucie, de Anne, de Alice.
On y apprend le rôle non négligeable de ces femmes casquées, souriantes, déterminées à libérer la France. Elles ont travaillé dur, si ce n'est plus dur, que leurs homologues masculins qui ne leur font pas confiance et souvent pas de cadeaux.

Marion recherche des mystères là où il y a des traumatismes, des plaies qui ne sont pas refermées.

Toutes les Rochambelles sont sur le pont, elles répondent aux appels des blessés, extirpent des corps de véhicules enflammés.
Concentrées sur leur mission, elles ne pensent pas à ce qui peut leur arriver, mais à sauver le maximum de monde.
Civils et soldats.
De jour comme de nuit, c'est le bruit assourdissant des avions et non plus le chant de muezzin qu'Alma entend

Alma est anticonformiste, pleine de bravoure, mais elle a aussi une faille, une faille que peu de personnes connaissent.
Ni par le passé ni par le présent, elle ne s'en est jamais épanchée.

Anne, Brittany, Alice, Rosalie, Louise, Angèle, Éléonore, Josephine ; quelques femmes dans une division de 18 mille hommes

En tant que femmes, elles doivent se montrer encore plus compétentes, car rien ne leur sera pardonné.
Polyvalentes, elles soignent, elles réparent des moteurs, changent les roues, conduisent sous les bombes et tirent de mitraillettes, et gardent leur sang-froid.
Elles dorment là où elles peuvent, suivent le même régime que les soldats.
Elles ne veulent aucun traitement de faveur.
Un lien puissant les unit : leur nationalité française.
Qu'elles soient expatriées aux États-Unis ou au Maroc toutes sont françaises.
La plupart ont hâte de défiler sur Paris ; pas Lucie et Alma, elles veulent retourner leur terre normande.

« Épargne-toi du moins le tourment de la haine ; à défaut du pardon, laisse venir l'oubli. »

Libérer l'Alsace, la guerre qui fait rage à Strasbourg aux alentours du 23 novembre.
Les Rochambelles sont arrivées moins de deux mois après le débarquement, celui qui est resté dans toutes les mémoires.
Leur périple n'a pas été salué comme il aurait dû.
Du nid d'aigle d'Hitler en Allemagne jusqu'à Rabat au Maroc en passant par l'Orne.
Du 1er août 1944 sur la plage de Saint-Martin-de Varreville (Utah Beach) jusqu'en 1946 aux alentours de Châteauroux
part en compagnie de sur les traces de la 2e DB
Imagine une colonne de 4000 véhicules.
Chars, ambulances, blindés. Une file qui s'étend à perte de vue sur près de 50 km pour libérer la France, soulager le peuple français.

Karine Lebert t'imprègne de ces années avant, durant et après le débarquement en Normandie.
La famine sévissant dans les hôpitaux psychiatriques, un fait que je n'avais pas encore vu abordé dans un livre.
Marion arrivera-t-elle à démêler tous les fils de l'écheveau du passé ?

Des événements tragiques, dramatiques ponctuent le récit
L'enquête/quête que mène Marion est pleine de suspens.
De révélation au fur et à mesure.

L'avancée des Rochambelles depuis la Normandie outre te permettre de connaître ce pan de l'histoire plutôt méconnu t'aide à assimiler le caractère d'Alma et Lucie tout en ayant un bel aperçu de ce qu'étaient les Rochambelles.

Les secrets du passé qui ont des incidences sur les jeunes générations.

Le poids de la culpabilité, les remords, le pardon sont les thèmes que tu trouveras dans ce roman.
J'ai adoré cette lecture très addictive.
Je n'ai pas vu l'intérêt du mystère entourant un personnage du présent, je l'ai compris pleinement en terminant ce livre.

Karine Lebert a évité les écueils qui me font lever les yeux au ciel.
À la fois fictif et un vibrant hommage à ces femmes unies devant le danger, ce roman est parfait.

Un roman qui mérite sa place dans cette collection : terres de France, car Karine Lebert grâce à ses descriptions te fait voyager, t'imprègnes de la culture de régions, des plats typiques des régions connues ou moins connues.
Moi qui suis belge je découvre beaucoup de lieux, je prends des notes, j'aime tellement découvrir ces régions à travers un roman.
Karine Lambert te le permet sans te noyer dans des détails.
Évidemment, il faut aimer les descriptions, mais à mon sens aucune ne détonne dans le texte.
Tout reste fluide tout en étant précis et didactique.

J'ai aussi aimé la villa Augustine, 3 générations de femmes.
Alma, sa fille Élise et Marion, toutes les 3 sont déterminées à ce que cette demeure familiale reste dans leur famille quitte a y perdre de l'argent.
J'ai aimé la ressource de Marion, mais je ne t'en dis pas davantage sur ce point.

Apprendre en lisant : j'adore
Voyager de mon canapé : j'adore
Conclusion : j'ai adoré ma lecture.
Une lecture 4 étoiles

Qu'est-ce que j'ai appris sur ces femmes outre ce que je viens de te décrire ?
Florence Conrad, à l'origine du projet a décidé de les dénommer groupe Rochambeau en l'honneur de Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau.
Un officier français qui a brillé lors de la guerre d'indépendance des États-Unis.
Elles n'ont pas été intégrées immédiatement à la 2e DB, le général Leclerc refusait d'intégrer des femmes dans son corps d'armée.
Oui pour les 19 ambulances que Florence avait pu acheter aux États unis non aux femmes.
C'est leur acharnement, leur volonté, le sang froid démontré lors des exercices qui lui ont fait changer d'avis.
Lien : https://unesourisetdeslivres..
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L'histoire des Rochambelles est peu connue et l'auteur nous plonge dans cet univers, de femmes infirmières qui se sont engagées auprès de l'armée pour soigner les soldats blessés. Elles ont suivi l'armée venue libérer la France depuis l'Angleterre. Elles ont été recrutées à Rabat au Maroc. Elles ont été formées pour cette mission et ont débarqué via l'Angleterre sur les plages de Normandie 2 mois après les américains. Comme c'étaient des femmes, elles ont dû démontrer leur force, leur courage et leur ténacité pour ne pas être décrédibilisées par les soldats.
L'auteur nous raconte ce pan de l'histoire à travers Alma, Rochambelle, qui faisait équipe avec sa meilleure amie, Lucie. Alma est reconnue pour son passé et a obtenu quelques médailles d'honneur pour avoir participé à cette mission. le livre commence avec une remise de prix par le maire de la commune où elle vit, mais prise d'émotion, elle fait un malaise. Quelques secondes auparavant, sa petite-fille, Marion, la trentaine l'entend chuchoter « Pardonne-moi Lucie ». Ce n'est pas la première fois qu'elle prononce ces paroles et Marion va vouloir comprendre pourquoi cette fameuse Lucie devrait lui pardonner. Quel est le secret d'Alma et que s'est-il passé pendant cette période pour qu'elle ait des regrets ?
On suit donc Marion de nos jours qui va partir à la recherche de témoignages sur cette période pour essayer de comprendre les angoisses de sa grand-mère. Alma est à l'hôpital et ne peut pas répondre à sa petite-fille.
La recherche de Marion ne démarre pas tout de suite. L'auteur nous amène d'une période à une autre, des années 1940, où on suit Alma et de nos jours, où on suit Marion. J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à Marion. C'est en fait une vraie adolescente qui n'a pas vraiment grandie. Je suis peut-être un peu dure, mais c'est ce que j'ai ressenti sur la première partie du roman. L'intrigue ne commence d'ailleurs à être intéressante qu'à la moitié du livre, là où Marion entreprend réellement des recherches. Dans la première partie, elle hésite à remuer le passé, car finalement, elle apprend beaucoup plus sur Lucie que sur sa grand-mère. Et elle se sent alors moins concernée. Puis, petit à petit, elle va approfondir ses recherches, rencontrer des personnes qui vont la mener au secret de sa grand-mère.
La première partie a été pour moi assez fastidieuse : il y a pas mal de digressions, notamment sur la villa Augustine, la maison de la grand-mère où vivent Alma, Marion, Elise, la mère de Marion. Marion s'interroge en tant qu'agent immobilier à savoir s'il serait mieux de vendre la maison ou de la mettre en location. Ces passages m'ont semblé long car Marion se pose beaucoup de questions, trop pour moi. Sa grand-mère est à l'hôpital, elle ne sait pas si elle va s'en sortir ou pas. Ses questions me semblent un peu décalées au vu du contexte.
Je trouve donc que ce roman est assez inégal. La première partie m'a ennuyée : seuls les passages où était évoquait Alma en tant que Rochambelle m'ont convaincu. Par la suite, on entre vraiment dans le sujet et il faut attendre la toute fin du livre pour être surpris. Il y a en effet un rebondissement auquel je ne m'attendais pas. le livre est plus intéressant et d'ailleurs, Marion est beaucoup plus posée.
On apprend beaucoup sur les Rochambelles quand l'auteur évoque les années 40. L'auteur insiste beaucoup sur cette période et Marion cherche pourquoi Alma demande à Lucie de la pardonner.
En bref, ce fut une bonne lecture quand même car j'aime bien les romans basés sur les secrets de famille, et d'autant plus lorsque le roman est classé dans la catégorie roman historique. Mais, j'ai été déçue de la lenteur au démarrage et le peu d'intérêt qu'a Marion pour sa propre quête du secret de sa grand-mère.

Je remercie Netgalley et les éditions Presses de la cité pour cette lecture.
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Après avoir lu 'Femmes combattantes" le mois dernier, celui-ci me faisait tellement de l'oeil que je l'ai sorti rapidement pour ce mois historique de @quelquespagesparjour .
Je me suis donc plongée dans l'histoire de ces femmes qui ont débarquées en Normandie et ont suivi l'armée afin de soigner les blessées de guerre et apporter du réconfort aux populations.
Ainsi lors de la cérémonie d'une des dernières Rochambelles, Alma qui doit recevoir une récompense fait un malaise et sombre dans le coma, elle divague depuis quelques temps et ne cesse de répéter des paroles incohérentes pour la famille mais surtout pour sa petite-fille, qui décide de suivre son instinct et de faire la lumière sur la passé de sa grand-mère.
Avec un jeu de passé/présent nous allons revivre la préparation de ces femmes dont la détermination et le courage n'a d'égal et dont la reconnaissance ne viendra que tard.
Ces femmes qui ont tout laisser pour aller mener à bien leur mission : libérer la France aux côtés des soldats.
L'autrice souligne leur force, leur combats, leur détermination, sans oublier leur féminité. Elles seront un réconfort important pour les populations qui enfin sont libérées.
Il y a plusieurs scènes vibrantes qui nous plongent dans cette époque apocalyptique avec les endroits où elle doivent survivre, soigner, dormir...
La vision des premiers libérés des camps de concentration.
Parallèlement à ça, nous suivons l'avancée des recherches de Marion, pour comprendre les paroles sans queue ni tête de sa grand-mère. Et c'est son personnage, qui m'a paru un peu mièvre qui fait que ce roman n'est pas un coup de coeur. J'ai ressenti toute la force et le courage du personnage d'Alma et des Rochambelles , alors que Marion m'a paru molle et sans profondeur. Limite à certaines scènes hystériques et je n'ai pas retrouver la force et l'émotion que le personnage de la grand-mère m'a communiqué.
Ainsi je n'ai pas trouvé le personnage de Marion légitime dans les recherches, j'ai eu du mal à m'attacher à elle et plusieurs fois j'ai eu envie de la secouer, alors c'était peut-être un choix de la faire paraître toute douce face au reste du récit mais j'aurais voulu un personnage plus vibrant, plus profond et moi centré sur elle même. Elle ne m'a absolument pas empêchée de lire et beaucoup apprécier le roman, car l'écriture nous embarque dés les premières lignes et j'ai passé un excellent moment de lecture.
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Avec ce roman, Karine LEBERT rend hommage aux Rochambelles, des infirmières et ambulancières de la 2è division blindée du Général Leclerc qui ont servi la France durant la seconde guerre mondiale et dont l'histoire est encore trop méconnue. Je dois avouer que je ne connaissais pas du tout et ce livre rend parfaitement justice à ces femmes qui ont risqué leur vie, aux côtés des hommes et qui n'ont malheureusement pas été honorées comme elles le méritaient.

L'autrice mélange habilement fiction et faits historiques ce qui donne un certain cachet au roman et le rend si attractif et addictif. Elle y ajoute un secret à découvrir et tout s'emballe, on ne peut pas lâcher le livre avant de résoudre l'énigme et forcément, après nous avoir donné des pistes sans issues, l'autrice nous livre enfin ce qui était bien gardé, mais à la fin du roman seulement ! Avec Karine Lebert, dont je commence à avoir lu pas mal de livres, suspense et rebondissements sont au rendez-vous, on est jamais au bout de nos surprises et c'est du bonheur.

Marion, agent immobilier célibataire, vit avec Elise sa mère et Alma sa grand-mère de 96 ans à Trouville, dans la villa Augustine, une bâtisse familiale de trois étages à laquelle elles sont toutes très attachées. C'est un grand jour pour mamie Alma, elle va être décorée pour services rendus à la nation. Tandis qu'elles écoutent attentivement le discours du Maire, Alma a un gros malaise et avant de perdre connaissance elle balbutie quelques mots à peine audibles et demande pardon à Lucie. Marion est interpellée, de la vie d'Alma elle ne connaît finalement pas grand chose, sa jeunesse et sa mission dans les Rochambelles l'intriguent, elle décide de mener l'enquête afin de découvrir le secret de sa grand-mère qui est emmenée à l'hôpital et risque de ne pas se réveiller.

On retourne dans le passé d'Alma, de Rabat au Maroc où tout débute, en passant par l'Angleterre et la France où les femmes débarquent en Août 1944 pour filer en direction de l'Allemagne. et ainsi libérer la France. Il y a sa vie d'héroïne dans l'unité Rochambeau, son indéfectible amitié avec Lucie, sa solidarité avec les autres femmes qui font partie de son équipe, mais aussi une histoire d'amour à sens unique qu'elle a du mal à accepter et qui pourrait bien la pousser au pire.

Karine LEBERT nous embarque avec Alma, sur le terrain, où tout est tellement bien argumenté qu'on s'y croirait. On se retrouve à ses côtés dans l'ambulance, sur le terrain, quand il faut soigner et transporter des blessés, quand les bombes pleuvent, quand la faim tenaille, quand la fatigue prend le dessus. Il y a des jalousies, des rivalités, il y a surtout des femmes courageuses prêtes à tout pour sauver leur pays.

Marcher dans les pas d'Alma et découvrir son passé c'est très enrichissant, on ne peut qu'admirer l'héroïsme de ces jeunes femmes qui affrontent tout et ont parfois donné leur vie pour la France.

Ce roman est à double temporalité et alterne entre passé avec l'histoire d'Alma et présent avec Marion qui mène l'enquête. J'ai bien sûr une préférence pour le passé d'Alma parce que pour moi, l'héroïne du roman c'est bien elle. Mais Marion ne démérite pas, elle ne néglige pas ses efforts pour reconstituer le puzzle dont beaucoup de pièces sont encore manquantes. Elle compte bien trouver le secret de sa grand-mère et pourquoi celle-ci a demandé pardon à Lucie avant de sombrer dans le coma.

Le chemin est tortueux, l'autrice joue un peu avec nos nerfs, on pense avoir trouvé, puis l'affaire part dans une autre direction, on fait chou blanc, ça rebondit, ça stagne, puis ça repart ….. la route n'est pas un long fleuve tranquille et action rime avec émotions parce que des émotions il y en a à foison dans ce roman.

La culpabilité, la résilience, le remord, le pardon, le courage, c'est une recette que Karine Lebert applique et dose à la perfection on ne peut qu'apprécier. Mais c'est surtout cet hommage rendu aux Rochambelles qui fait du bien et réchauffe, parce qu'elles ont longtemps été oubliées et qu'elle sont encore trop méconnues. Merci à l'autrice de nous les faire renaître à travers des personnages de fiction mais aussi Florence Conard qui est citée dans le roman et qui est bien réelle puisqu'elle est la fondatrice du groupe Rochambeau. A noter que dans le groupe des Rochambelles il existait une Lucie.

J'ai passé un super bon moment avec cette lecture, une histoire qu'on ne voit pas passer tellement on est dedans, un livre qu'on ne veut pas lâcher parce qu'on a hâte de découvrir ce qui se cache derrière. Quand enfin les dernières pièces du puzzle sont assemblées on est à la fois surpris et enchantés de finalement n'avoir pas tout trouvé.
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Je salue tout d'abord la belle couverture de cet ouvrage qui donne envie de le lire.

De nos jours à Trouville en Normandie, Alma, une vieille dame de 96 ans, est victime d'un malaise lors d'une remise de médaille due au rôle qu'elle a joué lors de la deuxième guerre mondiale parmi les Rochambelles, ces ambulancières de l'unité Rochambeau qui ont fait partie de la 2e DB du Général Leclerc. Or après avoir prononcé la phrase « pardonne moi Lucie », Alma sombre dans le coma et elle est vite transportée au CHU de Caen.

Alma vivait avec sa fille Elise et sa petite fille Marion dans une villa en front de mer, pleine de charme bien qu'un peu défraîchie ! C'est Marion, qui voulant en savoir plus sur les mots mystérieux prononcés par sa grand-mère, va se lancer dans une véritable enquête.

Le Roman va se dérouler sur deux époques :

La première partie va concerner les années de guerre lorsque Alma s'est engagée dans les Rochambelles, après avoir été recrutée avec son amie d'enfance Lucie, dans la ville de Rabat où leurs familles respectives sont venues vivre après avoir quitté la Normandie.

Nous allons suivre ces deux jeunes filles de 20 ans pendant leur terrible périple en ambulances qui les mènera de Rabat jusqu'en Angleterre où avec leurs compagnes elles suivent un difficile entraînement. En août 1944, elles traversent la Normandie puis participent à la libération de Paris, se dirigent ensuite vers l'Allemagne en passant par l'Alsace et se retrouvent à la fin de l'année 1944 près du nid d'Aigle d'Hitler. Ces épisodes de guerre, très documentés, sont particulièrement bouleversants et certaines Rochambelles y laisseront la vie.

La seconde partie va s'intéresser davantage à Marion et à son enquête compliquée qui l'emmènera sur les pas d'Alma et de son amie Lucie. Lors de ses investigations et grâce aux rencontres de différentes personnes ayant connu les protagonistes, elle va peu à peu découvrir des secrets jusque là bien gardés et en particulier tous les mystères autour de Lucie, jeune fille aux troubles psychiatriques avérés. Marion ira jusqu'au bout pour connaître le destin tragique de cette dernière et surtout l'implication de sa grand-mère dans cette aventure. L'exhumation de secrets de famille ne sera pas facile mais elle ouvrira enfin un horizon radieux à bon nombre de personnes.

Ce récit magnifique, addictif et passionnant, souvent douloureux, de plus de 400 pages, se lit d'une traite tant l'écriture de Karine Lebert est claire et fluide. Ses personnages principaux sont décrits physiquement dans les moindres détails et leur psychologie parfois complexe est finement analysée par l'Auteure. On s'attache énormément à Marion et surtout à sa détermination dans sa quête de vérité.

Une vingtaine de livres à son actif font de Karine Lebert une auteure reconnue aux nombreux lecteurs. Ce dernier opus, rendant un émouvant hommage aux Rochambelles, est une belle réussite


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Citations et extraits (113) Voir plus Ajouter une citation
Je serais très fière de pouvoir dire que ma grand-mère a été une grande originale, la suffragette des temps modernes qu'elle symbolisait dans ses jeunes années, mais la vérité, c'est qu'après la Libération elle a fait comme ces femmes qui ont redonné les rênes du pouvoir aux hommes de 1918, à la fois amères et soumises.
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Je ne suis pas la seule à avoir les larmes aux yeux. Penser que nous sommes un bataillon de quelques femmes dans une division de dix-huit mille hommes me fait frissonner de fierté. Nous avons connu des épreuves, des désertions. Néanmoins nous avons réussi à débarquer en Normandie puis à libérer Paris !
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Les timbres étrangers auraient dû me mettre sur la voie. Je reconnais le roi du Maroc, souriant, en costume traditionnel. Il porte un drôle de chapeau rouge et carré, ainsi qu'une sorte de djellaba incrustée de broderies jaunes - un homme peut-il être vêtu d'une djellaba, surtout un roi ?
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- Que devenaient ceux qui restaient ?
- Nous leur donnions une petite instruction afin qu'ils aient un métier plus tard. Nous étions très dévouées. On s'occupait d'eux du matin au soir. Nous n'avions jamais de pause ni de vacances. A partir de quatorze ans, ils pouvaient travailler dans des fermes des alentours. Certains allaient dans des institutions spécialisées en raison de déficiences physiques ou mentales. Cela devenait trop contraignant pour nous, nous n'avions pas le matériel ni la compétence pour les soigner et il fallait penser au bien-être de nos autres pensionnaires. Ce n'en était pas moins un déchirement à chaque fois. Et puis, il y avait les rebelles..(Sœur Agnès soupire.) Ceux qui étaient ingérables. Ils finissaient à l'asile. A seize ans, sauf ces derniers, nos orphelins pouvaient vivre leur vie.
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Laisse-moi d'abord t'expliquer la vie au Maroc quand nos parents s'y sont installés. C'était un pays prospère. Il y avait environ deux cent quarante mille Européens, parmi lesquels deux tiers étaient français. Nous parents cultivaient des terres plantées de vignes, sans rien y connaître, d'ailleurs. Ce sont les frères de mon père qui leur ont tout appris. Les autres membres de la famille étaient fonctionnaires ou exerçaient une profession libérale. Quand la crise de 1929 est survenue, cela a été terrible pour les propriétaires terriens. Ensuite, la guerre a éclaté. Et, de 1943 à 1945, une sécheresse a frappé le pays. Autant te dire que mes parents n'avaient plus qu'une idée en tête : revenir en France. Mais il leur fallait attendre la fin des combats.
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Vidéo de Karine Lebert
Dans cette interview, découvrez Nathalie de Broc et Karine Lebert, se rencontrer et échanger sur leur passion commune : l'écriture.
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