Arsène Lupin : La Barre-y-va

Comme toujours, Maurice Leblanc construit une trame rythmée et bourrée de rebondissement. En apparence légère, le style de l'auteur est percutant. Les dialogues, toujours à l'emporte pièce, font mouches. Maurice Leblanc maitrise à la perfection l'art du roman à énigme et, bien que dans ce roman, c'est souvent tiré par les cheveux, ce roman fait du bien en nous faisant passer un excellent et agréable moment.

Et puis il y a ce petit plus que n'ont pas les autres aventures d'Arsène ( à part pour les chefs d'oeuvres de cette série tel que "l'aiguille creuse" et quelques autres). Maurice Leblanc résidait dans ce petit coin de Normandie et connaissait à la perfection son pays normand. Voila pourquoi, il s'amusa à construire des mystères et des trésors sur l'étymologie des lieux-dits, des villes et des rivières dans ces endroits qu'il aimait tant.

Maurice Leblanc, amoureux des mystères, a donc construit une multitude de petites légendes autour de chez lui. Peut être pour se sentir mieux? c'est sur, chasser le naturel et il revient au galop...

(...) Maurice Leblanc n'y va pas par 4 chemins et entre immédiatement dans le vif du sujet: Arsène Lupin n'a jamais pu résister à une damoiselle en détresse. Evidemment il tombe sous le charme de celle-ci. S'amuser un peu aux dépens du Brigadier Béchoux, que nous avons déjà rencontré dans L'Agence Barnett & Cie, c'est la cerise sur le gâteau! Notre héros s'auto-proclame donc ange gardien d'une jolie fille et de sa soeur, affirme rapidement avoir tout compris et attend de voir comment et où l'ennemi va frapper.

L'histoire est assez classique s'agissant d'une aventure d'Arsène Lupin, on y retrouve tous les éléments attendus: du mystère, de l'ironie, un peu d'action, un coeur d'artichaut et un trésor caché. Pour être franche, ce n'est pas l'opus que j'ai trouvé le plus palpitant.

Si le caractère un peu particulier de Lupin (on ne risque pas de le taxer d'humilité ^^) me fait toujours plus sourire que pester, la cruchitude énamourée des personnages féminins est tellement exagérée que c'en est très rapidement agaçant. Et j'avoue avoir été déçue par la résolution de l'énigme: inutile d'avoir un Arsène Lupin pour combattre de tels ennemis.

Question de goût personnel: je préfère notre héros dans son rôle de gentleman-cambrioleur que dans celui du défenseur de la veuve et l'orpheline. du coup, même si j'ai trouvé l'histoire sympathique et distrayante, je suis restée sur ma faim.
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J'ai été très surprise de trouver le roman La barre y va classé en littérature jeunesse sur un site Internet ainsi que les autres oeuvres de Maurice Leblanc. du coup, je me demande si j'ai lu de la littérature jeunesse ou de la littérature adulte. Cela change tout pour moi dans la façon de voir l'intrigue. Un meurtre mais finalement pas de meurtre, des personnages méchants mais pas si méchants....La question reste en suspend.

Ce qui m'a étonné :

Radicatel est bien un village et non un lieu-dit qui a pris le nom d'une entreprise locale qui d'ailleurs n'existe peut-être pas comme je le pensais. Car oui, Radicatel existe bien ! C'est actuellement un lieu-dit entre le Havre et Caudebec-en-Caux, peut être même un village mais je me souviens avoir vu une pancarte noire et blanche.

Ce que j'ai aimé :

La description des paysages normands. Cela me rappelle de bons souvenirs, notamment les belles balades.

J'ai aimé la dualité d'Arsène Lupin dans son personnage et dans sa relation avec les deux femmes.

Déception :

L'intrigue et le dénouement étaient trop plats, trop évidents. Tout commence bien et tout finit bien et cela me gêne énormément d'où la question de savoir si c'est de la littérature jeunesse ou pas.....
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Raoul d'Avenac rentre chez lui et trouve la lumière allumée. Une jeune femme l'attend dans son salon. Elle vient lui demander de l'aide. Au même moment, son ami Béchoux l'apelle et lui demande de venir à Radicatel : un homme vient de mourir.
Rapidement, Lupin, car c'est lui, sous une autre identité comprend que la jeune femme qui s'est introduite chez connaît le mort. En fait c'est son beau-frère. Débute alors une enquête pour comprendre pourquoi le beau-frère est décédé. Mais d'autres éléments chiffonnent Raoul. Il mène l'enquête de son côté, et finit par élucider l'affaire, en mettant encore plein la vue à son ami Béchoux.

C'est la première fois que je lis une oeuvre de Maurice Leblanc. Je suis plutôt contente de l'accessibilité du texte, il n'y a pas de longueurs. Je ne me suis pas doutée des coupables, ce que j'apprécie. Mais en même temps, je n'a pas l'impression d'avoir vraiment pu prendre part à la résolution de l'enquête.

Ambiance normande, une enquête de Lupin sur un meurtre mystérieux, et sur un sujet que j'affectionne.. Mais beaucoup trop de pédanterie chez Lupin, c'est lourd à la longue... Enfin se lit vite, j'aurais aimé plus de sentiments...

Bon, c'est décidé, je vais lire l'ensemble des Arsène Lupin et reprendre ceux que je n'ai pas encore lu dans l'ordre chronologique. Ce n'est pas tant que l'histoire de chaque roman en ai besoin mais l'univers déployé par Maurice Leblanc le mérite je pense.

Par exemple, dans La barre-y-va, un des personnages principaux apparait dans 2 précédents romans (dont j'ai oublié le nom). Romans que je n'ai pas lu! Dans ses conditions, les nouvelles acquisitions seront parmi les premiers volumes sortis, à commencer par le tome 2, Arsène Lupin contre Herlock Sholmès.

Pour revenir à La barre-y-va et faisant fi des Arsène Lupin précédents non lus, j'ai trouvé qu'on navigue ici dans un registre plus manichéen au sens où le caractère très nuancé d'Arsène Lupin dont la frontière entre le bien et le mal, le légal et l'illégal font de lui un personnage profond (c'est un hors-la-loi) sont moins flagrant, plus simple. Il mène l'enquête, du côté de la loi. Il protège le faible, en héros!

De nouveau, le style de Maurice Leblanc est d'une fraicheur hallucinante. Je me régale toujours à le lire. La barre-y-va fait preuve de subtilité et de rebondissements en rebondissements, je suis toujours cueilli par les révélations successives. Quelle créativité!
La suite sur le blog…
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Une autre aventure d'Arsène Lupin que j'ai aussi bien aimée, mais je dois dire qu'il ne vaut tout de même pas "La comtesse de Caligostro" que je trouve mieux et plus prenant. Mais je ne dis pas que celui ci ne l'est pas du tout! Non! Au contraire il y a même du suspense. Maurice Leblanc nous entraîne bien loin au fil des pages et je pense continuer à suivre les aventures de ce "gentleman cambrioleur".

Ecco la forza maggiore di Lupin: mi fa sorridere, sempre, anche nei momenti più brutti. A volte riesce a essere divertente anche nella miseria più nera, anche quando verrebbe piuttosto voglia di abbracciarlo forte e consolarlo, e invece ci si ritrova inspiegabilmente a sorridere e sospirare felici. Mah, è Lupin!

Enquête de Maurice Leblanc avec son personnage fétiche Arsène Lupin.

Qu'est-ce que la "barre", en Normandie? ou si vous préférez, le "mascaret"?
Rassurez-vous, vous n'êtes pas forcé de le savoir pour apprécier cet épisode des aventures d'Arsène Lupin. Toujours aussi facétieux, Arsène vous emmènera visiter les vieux manoirs, les bibliothèques, et les lits des rivières à la recherche de trésors impensables.