Grand-Passage

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman, entre le surnaturel lié aux visions de Lauris et la tension due à l'assassinat de la jeune Lali. Tous ces animaux morts qui apparaissent et la peur des habitants de Grand-Passage à cause du meurtrier en fuite créent une atmosphère oppressante. Lauris voit également son grand-père décédé mais il ne sait pas pourquoi. Il n'a jamais fréquenté le vieil homme, fâché avec sa mère. Lauris sait que c'est lié à sa naissance et à l'identité de son père dont personne ne lui a jamais parlé ("Pourquoi ce mystère depuis toujours autour de lui?").

Peu à peu on comprend que ce roman est en réalité un roman d'apprentissage, le "Grand-Passage" au monde adulte. Or Lauris est au point mort, au volant de la voiture qu'il n'arrive pas à conduire, tout comme de sa vie ("Conduire une voiture, conduire sa vie, passer les vitesses, une étape, à un niveau supérieur, tout ça, c'est la même merde"). Sa mère refusant de parler, il fouille dans les vieilles photos avec l'aide de son étrange copain Colin. Mais "valait-il mieux connaître une vérité décevante ou rester dans une ignorance peuplée de fantasmes?". le récit est parsemé de petites réflexions sur la vie, notamment grâce à Arnaud, le beau-père aux "paroles toujours pleines de réconfort et de sagesse".

Au bout du compte, "peut-être que le passé mérite juste de rester dans des cartons"... Mais pour Lauris, "c'était important de savoir". Poussé par les uns et les autres, il trouvera le courage d'agir et d'affronter ses démons dans une douloureuse mais nécessaire expérience pour avancer, enfin.
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Roman YA

Je suis mitigée concernant cette lecture.

J'ai trouvé ça plat, ça ne décolle pas pendant 300 pages mais les 30 dernières pages m'ont retournée, fait passée par beaucoup d'émotions, j'en ai pleuré. La fin parle de trahison mais aussi d'amour même après avoir été trahi, avoir été trompé, comment vivre avec l'amour que l'on ressent toujours pour cette personne, peut-on aimer une personne que finalement on ne connaissait pas, cette personne nous a-t-elle aimé ou tout n'était que manipulation.

Attention il y a une petite touche de fantastique mais c'est un thriller YA, ne vous attendez pas à un développement de la partie fantastique.

Lauris est un collégien qui vit avec sa mère et son beau père dans une petite ville non loin d'une autoroute. Sa mère travaille sur l'aire la plus proche avec une collègue qui a une fille juste un peu plus âgée que Lauris, c'est celle-ci qui va rapidement être retrouvée sauvagement assassinée sur cette même aire. Ce meurtre apporte de la tension, de la tristesse et de la méfiance dans la petite bourgade.
Lauris a la particularité de voir les morts, au début ce sont juste des animaux, mais depuis quelques temps il se met à voir apparaître également son grand-père qu'il n'a pourtant jamais connu, ce qui le pousse à se poser à nouveau des questions sur son inconnu de père. Cette particularité de Lauris apporte une petite touche de fantastique au récit. Grand Passage est une petite ville morne et tranquille, comme il en existe des milliers, lieu de passage depuis des millénaires d'où son nom, c'est d'ailleurs pour cela qu'un étranger est au départ suspecté du meurtre. Mais bientôt une deuxième jeune fille disparaît…
Le rythme est assez lent, mais je n'ai pas trouvé cela dérangeant. Même s'il y a des crimes non résolus et donc un certain suspense ce n'est pas réellement un roman policier pour autant et encore moins un thriller. C'est plutôt un récit qui interroge les liens familiaux, mais évoque la quête de ses racines et la façon dont on se construit.
L'autrice a un style simple mais très agréable à lire, tout est fluide et j'étais à chaque fois contente de reprendre ma lecture.
Pour les lecteurs aguerris et les adultes une partie du final est prévisible, mais il est quand même terrible. Je l'ai trouvé un peu grandiloquent, nécessaire uniquement à la fiction pour renforcer l'effet de suspense et de stupeur face aux révélations et aux rebondissements.
C'est une histoire assez cruelle par moments, ce qui contraste avec la douceur et le mystère présents par ailleurs. Un récit à réserver aux âmes qui ne sont pas trop sensibles.
A noter également la très belle couverture, très onirique et qui correspond parfaitement au roman.

Grand passage est le quatrième roman de Stéphanie Leclerc, et il a reçu le prix « Pépite 2022 Fiction ados » du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis – France Télévisions. La très belle couverture, le résumé et le prix Pépite m'ont incitée à me plonger dans cette histoire, exception faite de ces deux petits mots du résumé « conte fantastique » (qui me fait toujours un peu peur).

Lauris, quatorze ans, vit avec sa mère et son beau-père à Grand-Passage, un petit village situé au bord de l'autoroute. Il est très proche de sa mère qui travaille à la cafétéria de l'aire de repos et aime beaucoup son beau-père dépanneur dans le secteur. Bref, tout va bien pour Lauris, un adolescent super équilibré. Sauf quand des fantômes viennent lui rendre visite. Oui, parce que Lauris voit des morts. Son grand-père qui vient lui rendre visite, mais surtout des animaux morts. Notamment un majestueux cerf qui l'accompagne parfois quand il se promène. En silence. Mais son regard posé sur lui.
Lila une jeune fille qu'il connaît bien est retrouvée dans les bois, massacrée. Puis une autre. Alors que Lauris est content d'avoir sa première petite ami, il est soucieux car un tueur rôde à Grand Passage.

L'histoire est racontée par Lauris, un gamin à qui l'on s'attache, car il est bien dans ses baskets, sympa et fait avec sa petite spécificité. Je préfère vous le dire, il a fallu que je m'accroche, car j'ai failli abandonner après le premier chapitre, beaucoup trop onirique pour moi. Mais j'ai bien fait de continuer car j'ai vraiment aimé. le fait que l'histoire soit racontée par Lauris est un plus évidemment, car c'est vraiment un chouette gamin.

Concernant le tueur de jeunes filles, il n'y a pas un gros suspense si on connaît un peu les ficelles du thriller. Mais le final est percutant et un peu dingue. J'ai beaucoup aimé. Franchement, Grand Passage vaut le coup de s'y intéresser. C'est un roman touchant et finalement le fantastique apporte une ambiance qui le rend encore plus intéressant. Et mémorable.
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Grand passage de Stéphanie Leclerc

Pépite 2022 au salon jeunesse de Montreuil

Grand passage village du centre, coincé entre les chaînes de montagnes et l'autoroute draine les usagers qui vont du Nord au sud et qui s'arrêtent parfois.

Lauris y vit avec sa mère Laure. Ils sont très proches. Il n'a pas connu son père qui était de passage. Sa mère ne lui en parle jamais. Arnaud est venu dans ce couple fusionnel et y a fait sa place.

Lauris n'est pas un garçon ordinaire. Il a la vision d'animaux morts qui viennent le hanter et depuis quelque temps celle d'un magnifique Cerf. Puis c'est son grand père qui un jour lui apparaît. Simultanément une adolescente disparaît et est assassinée. Les rêves angoissants de l'adolescent s'intensifient tandis que la population locale s'inquiète et organise des rondes citoyennes. Pourtant cette disparition ne sera pas la seule.

L'auteur nous présente un livre sombre, nous sommes en hiver dans un village où tout le monde se connaît. L'angoisse monte. Les adultes tentent de cacher les informations angoissantes à leurs enfants tout en les sur protégeant.
Lauris, lui, cherche qui pouvait être son père. Tout en découvrant ses premiers émois d'adolescent. Il y a Colin, aussi un pote d'enfance qu'il avait négligé et qui va devenir de plus en plus présent.

Les notions de passage m'ont intéressée. Ainsi Lauris habite au grand passage. Son père était de passage. Nous ne faisons que passer sur terre avant le grand passage (la mort). le rapprochement aussi des migrations préhistoriques (p116/117) et celles des usagers (les migrants du nord au sud) de l'autoroute sur laquelle se situe l'aire où travaille Laure la mère de Lauris sont intéressantes. Enfin Lauris passe de l'enfance à l'adolescence Tout cela est assez métaphorique et bien décrit.

Ça monte crescendo. Jusqu'au final qui m'a semblé un peu vite amené et certaines questions sont restées un peu en suspend c'est dommage car j'ai aimé l'atmosphère angoissante de ce roman qui s'adresse au plus de 14 ans. Il est destiné à des ados matures voire des adultes. L'omniprésence de la mort peut impressionner.

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“Grand passage” de Stéphanie Leclerc a reçu le Prix du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis en tant que Pépite 2022 Fiction ados. Entre le thriller et le conte fantastique, ce roman édité chez Syros est déconcertant. Je pense que son titre fait référence au passage de l'enfance à l'âge adulte et au passage des âmes vers l'au-delà.

J'ai suivi mon intuition en lisant l'histoire de ce garçon qui voit son défunt grand-père et les animaux morts. Lauris est un bon gamin. On le sait, l'adolescence s'accompagne de nombreux changements : des transformations physiques, psychologiques, émotionnelles et sexuelles qui modifient la relation qu'il a avec sa mère. En tant que parent isolé, elle fonctionne différemment d'une personne qui partage ses ressources et ses charges avec un concubin. La situation du foyer explique, au moins en partie, les interrogations de son fils sur ses racines ainsi que son caractère indépendant.

Les premiers chapitres décrivent l'état de veille de la vie onirique. Cette immersion dans le monde du surnaturel n'a qu'un seul défaut, elle complique la lecture des fragments liés à l'enquête sur la disparition de l'amie du personnage principal.

Je ne nie pas que cette oeuvre à destination des 13-18 ans, est très éloignée de ce que j'ai lu jusqu'à maintenant. La dimension mystique comme la dimension tragique du récit font de cette histoire un rêve puis un cauchemar éveillé. Il n'y a rien eu à faire ! Les paysages hivernaux et le contact visuel avec la faune locale n'ont pas réussi à atténuer la brutalité et le manque de sécurité que j'ai ressenti à la lecture des dernières pages.

C'est un roman qui ne laisse pas indifférent, il m'a beaucoup faite pleurer et je dois dire que j'en ressors toute chamboulée.

Pourtant, c'était écrit! C'était sûre! ça ne m'a pas surprise sur le fond mais voilà, c'est l'ambiance, c'est l'attachement qu'on ressent pour les personnages, c'est la neige, ce sont les animaux. Ça m'a remuée. Lauris est un adolescent et en même temps, il y a une telle innocence, une telle violence dans son apprentissage de la vie, c'est tellement injuste, c'est tellement beau… Je ne suis pas certaine que vous arriviez à me suivre mais c'est parce que je viens de le refermer et que je le vis encore. Mieux, je le vois encore.

J'ai envie de serrer Colin dans mes bras, Lauris, sa mère. Je ne voulais pas les quitter, j'ai envie de dire non, pourquoi? c'est injuste!

Toutes ces émotions qui sont encore présente nous montre la justesse de l'écriture, la réussite de l'univers de grand passage.

Laissez vous transporter jusqu'à cette aire d'autoroute, vous aurez forcément envie d'y prendre un café et regarder les gens autour de vous, vous y verrez Laure et peut être Nicole aussi….
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Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Syros pour l'envoi de ce roman.

Bien que je ne sois pas la cible je n'ai pas hésité à cocher Grand passage lors de la masse critique jeunesse. Grand passage avait déjà de très bonnes critiques et il faut dire que cette couverture qui est sublime, n'est pas étrangère à la visibilité de ce roman.

J'ai lu cette histoire d'une traite, complètement absorbée dès les premières pages. Lauris est un garçon qui voit les animaux morts, et des choses que le commun des mortels ne voit pas…. On s'interroge, on entre dans le quotidien de Lauris, parfois on oublierait presque ses visions tant le quotidien prend beaucoup de place, ce sera peut-être mon léger bémol mais il fallait donner cette crédibilité à ce jeune garçon en pleine quête d'identité.

L'auteure construit son histoire en vase clos, qu'elle monte comme un polar avec des disparitions et des meurtres terrifiants. Sans user des facilités habituelles, cet aspect est présent pour maintenir le suspense mais pas que.

Stéphanie Leclerc m'a surtout surprise par la maturité de son histoire, elle aborde avec finesse des thématiques sensibles, la mort, le deuil, les premiers amours, et surtout sur l'importance des liens familiaux. Les descriptions auraient pu être plus terrifiantes et si elles sont précises, elles sont ne sont jamais dans le sensationnalisme, et c'est ce que j'ai apprécié dans ce roman.

J'ai aimé le surnaturel, cette poésie dans certaines descriptions, le temps d'une soirée j'ai apprécié être au côté de Lauris, et le message final que laisse passer ce roman.

Entre le conte et le polar, Grand passage est susceptible de plaire à tous les jeunes lecteurs aimant le fantastique.

Je recommande vivement.

Lauris vient avec sa mère Laure non loin de l'autoroute. Ils sont heureux cependant il a voit des personnes et des animaux morts... Comment vivre avec cela ?
La vie prend un nouveau tournant quand son amie Lali disparaît...Comment vivre sans elle ?

Grand passage a remporté la Pépite Fiction Ado au Salon du Livre jeunesse de Montreuil en 2022, une récompense qui me pousse à découvrir des titres vers lesquels je ne serai pas forcément allée. Mais je dois dire que la superbe couverture de celui-ci m'avait intriguée dès sa sortie en librairie, j'avais prévu de le lire dans tous les cas.

Ce fut une lecture vraiment très surprenante ! L'histoire se déroule dans une ambiance de huis-clos, près d'une aire d'autoroute bordée d'une forêt, où les drames vont s'enchaîner, créant la psychose au sein de la population. le narrateur, Lauris, dont la maman travaille dans l'aire d'autoroute de Grand Passage, perd ainsi l'une de ses amies, fille d'une des employées. Raconté à la première personne, on suivra son quotidien d'adolescent dans ce qu'il a de normal : sa relation avec sa maman dont il est très proche et son beau-père avec qui il a tissé un lien fort, ses questions quant à l'identité de son père qu'il ne connaît pas, ses premiers amours, le lycée et ses fêtes, son copain un peu envahissant et ce deuil à surmonter. Mais aussi de paranormal...

L'autrice va en effet mêler thriller et fantastique, Lauris pouvant voir les fantômes de son grand-père et ceux des animaux morts au contact de toutes ces voitures qui défilent sur l'autoroute. J'ai été sensible à la réflexion qui en découle, je pensais d'ailleurs à la base que l'histoire partirait uniquement dans cette direction-là. J'ai aussi trouvé intéressante celle sur l'autre "faune" que l'on croise sur les aires d'autoroute, lieu de passage par excellence, car ce sera la question centrale du roman : qui est l'assassin ?

Si j'ai deviné la solution de l'enquête, je n'avais pas vu venir la révélation finale. L'autrice aura su me surprendre du début à la fin !
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