La cour des ombres

1661, Versailles brille de mille feux sous le culte du roi Soleil. Cette vénération permet à Apollon, le Dieu grec alors endormi de se réveiller ainsi que plusieurs de ses compagnons. Lorsque les Dieux de l'Olympe usurpent le trône de France à la mort de Louis XIV, leur inimitié et perpétuelle quête de distractions et de conflits finiront-elles par les mener à leur perte ?

Après un début plutôt prometteur, j'ai fini par m'ennuyer. Les Dieux passent leur temps à comploter entre eux et chacun cherche à asseoir son pouvoir au détriment des autres. En cela, l'autrice colle bien à l'image que les écrits des grands poètes nous ont donnés de ces êtres sournois.
Mon intérêt s'est vite émoussé en dépit d'une très belle plume. L'histoire est sympa mais je suis restée assez extérieure, il m'a manqué quelque chose pour me passionner pour leurs histoires.
J'ai bien aimé le parallèle royauté et déité, l'autrice se moque des rois qui se prenaient pour des Dieux et c'était assez intéressant. En revanche les personnages et leurs péripéties ne m'apportaient aucune émotion. L'autrice nous brosse un portrait du panthéon grec très complet mais assez plat au final.

Je retiens surtout le style agréable de l'autrice et tenterait ma chance sur un autre de ses romans.

Versailles. 1661. le culte du soleil prend de plus en plus d'importance sous le règne de Louis XIV, au point de réveiller le dieu Apollon qui était plongé dans un profond sommeil à l'instar de ses compagnons. Alors que les dieux grecs commencent à se réveiller les uns après les autres, il leur vient une idée audacieuse : infiltrer Versailles et retrouver leur gloire passée.
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Ne tergiversons pas : j'ai adoré ce roman qui est à la fois tout ce que j'espérais et en même temps très différent de ce que j'imaginais.
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Une fois passé le prologue mettant en scène le réveil des dieux, on se retrouve tout de suite plongé dans des intrigues de cour mettant en scène toutes nos divinités préférées. Entre manipulation et batailles d'ego, on retrouve très vite les caractères impétueux et vindicatifs des différents dieux. Si vous pensez que les dieux sauront se montrer unis face à un adversaire commun, vous vous fourrez le doigt dans l'oeil, en tout cas en ce qui concerne la première partie du récit. La caractérisation des êtres célestes est fidèle à ce qu'on connaît d'eux, jusque dans leurs relations hautement dysfonctionnelles.
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Une des choses que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman, c'est la façon dont les enjeux évoluent tout au long du récit, notamment à partir du moment où un certain couple infernal, particulièrement en vogue dans la littérature ces dernières années, fait son entrée. Et quel bonheur que de voir ces deux personnages dans ce roman. C'est bien simple, ce sont les personnages que j'ai préféré. J'ai adoré découvrir un Hadès qui n'est absolument pas le méchant que Disney a voulu nous faire détester, ni le bad boy au passé trouble que certaines romances voudraient nous vendre. Quant à Perséphone, j'ai adoré sa dualité et sa force de caractère, a des années lumières de la petite chose fragile et ingénue qu'on rencontre dans Lore Olympus.
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Parmi les points forts, il y a aussi la façon dont l'autrice, qui a clairement fait un gros travail de recherche, réussit à imbriquer des événements réels dans son récit, comme la Grande Peste de Marseille ou la construction du Hameau de la Reine, pour citer les événements qui spoilent le moins l'intrigue. Et c'est en partie ce qui m'empêche de vraiment considérer ce roman comme une uchronie : certes, des éléments de l'Histoire sont modifiés dès lors que les dieux grecs font leur entrée à Versailles, mais l'Histoire ne change finalement quasi pas. Je ne sais pas si c'est vraiment un parti pris de l'autrice ou si ça c'est juste goupillé comme ça mais j'ai bien aimé cet aspect.
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Alors j'avoue qu'il y a eu des petits moments où j'ai pu sentir quelques longueurs (quand tout allait bien pour tout le monde) mais j'ai globalement été tres satisfait du rythme du récit. Certaines ellipses pouvant aller de quelques années à parfois plusieurs décennies pourraient en perturber certains, mais en ce qui me concerne, ça a bien fonctionné.
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Maintenant je veux quand même faire un petit point sur la fin : je l'ai trouvée magistrale ! Les événements finaux m'ont vraiment happé et j'aurais eu du mal à lâcher le livre. En toute honnêteté, j'aurais peut-être pu me passer de l'épilogue qui amoindrit un peu certains aspects, mais pour le coup c'est l'impression que me donnent la quasi totalité des épilogues en littérature.
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Toujours est-il que j'ai vraiment adoré ce roman ! J'ai eu un très bon feeling dès l'instant où j'ai vu le bandeau et je suis ravi que l'expérience de lecture se soit avérée à la hauteur. Soyez prévenus : ma propagande autour de ce titre ne fait que commencer !

Ce roman, un vrai coup de coeur !
(Attention : possibles spoilers)

Pourtant pas particulièrement fan d'Histoire, La Cour des Ombres est devenue une obsession pour moi dès la lecture de la 4ème de couverture. Il me le fallait à tout prix et, une fois reçu, j'ai mis toute ma PAL de côté pour m'y consacrer.
Et mon intuition a été la bonne : j'ai adoré ce livre !

La première partie a été ma préférée. On y rencontre des dieux grecques éteints et délaissés par les hommes qui, réveillés par l'intermédiaire d'Apollon grâce au culte du soleil instauré par Louis XIV, cherchent à tout prix à retrouver leur grandeur. Ayant réussi à prendre la place de Louis XV et de sa cour, on suit les dieux de l'Olympe et on assiste donc à des jeux d'égo perfides. J'ai adoré le personnage d'Apollon, certes un peu enfant gâté au début, mais qui assume et assumera parfaitement qui il est tout au long du roman.
Dans cette partie, il n'y a pas de personnage principal à proprement parlé, on suit les différents dieux dans leur quête de pouvoir individuel. le ton employé est plutôt détaché, factuel, assez peu basé sur les émotions.
À la fin de cette partie, on accueille Perséphone et Hadès, qui deviendront les personnages centraux de l'histoire.

Je n'ai pas forcément apprécié la seconde partie, un peu trop "romance légère" à mon goût, presque adolescente. Honnêtement, je n'ai pas compris l'intérêt de cette partie : certainement pour contenter une partie des lecteurs, qui s'attendaient peut-être à une romance fantasy classique. C'est pourquoi je n'ai pas mis 5 étoiles.

La troisième partie était aussi bonne que la première, plus basée sur le soulèvement du peuple et la façon dont les dieux la gèrent.
L'épilogue est superbe et pousse à "croire".

La plume de Marion Lecomte est très fluide, bien que sobre. Les chapitres sont découpés en sous chapitres, et les ellipses évitent les longueurs, ce qui rend le rythme impeccable.

Pour finir, je dirais que ce roman est vraiment hors du commun, et qu'à mes yeux, c'est quasiment un sans faute. Il peut plaire à énormément de lecteurs différents, quel que soit leur genre de prédilection. Il est très accessible (même à ceux n'ayant pas de connaissances particulières dans mythologie grecque).
Bref, je l'ai tellement aimé que j'ai pris tout mon temps pour le lire et le savourer.

Il me tarde vraiment de retrouver la plume de Marion Lecomte, et en attendant, allez-y les yeux fermés

Quand Marion Lecomte m'a pitché son roman, l'idée m'a tout de suite séduite. Vous le savez peut-être si vous me suivez depuis longtemps, mais la mythologie grecque est l'une de mes passions depuis l'enfance. La marier à une intrigue de cour à Versailles me semblait un concept de génie. C'est pourquoi je me suis empressée de découvrir cette intrigue une fois mon Pumpkin Autumn Challenge terminé. Et me voilà aujourd'hui, dernier jour de 2022, pour vous faire un retour sur cette lecture qui fut, dans son ensemble, une agréable surprise.

Tout d'abord, on ressent parfaitement la passion de l'autrice pour le sujet qu'elle aborde. Outre les recherches historiques qui ont été faites, c'est surtout son amour pour la mythologie qui saute aux yeux (point que je suis davantage apte à remarquer). Marion Lecomte a pris un malin plaisir à introduire les Dieux de l'Olympe et autres divinités du panthéon grecque dans la noblesse française, leur inventant des fausses identités et des rôles adaptés à leurs fonctions divines. J'adore comment elle réinvente certains élémens historiques (comme par exemple le Hameau de la Reine au petit Trianon).

Le tout me semble presque réussi, car certains points m'ont semblait trop faciles pour être crédibles, je pense notamment à la façon dont les Dieux prennent le pouvoir sans jamais êtr questionnés (dans l'ensemble, les relations politiques me paraissent trop simples. Les autres nobles et les cours étrangères ne s'interrogent pas assez à mon goût quant aux changements drastiques qui se déroulent à Versailles.) Je m'attendais à une intrigue de cour plus développée et celle-ci me semble bien vide en dehors des personnages principaux. Par exemple, nous avons Pierre, le valet humain d'Apollon. J'avais parfois l'impression qu'il était le seul domestique du château, s'occupant de tous les Dieux un peu comme le fait Alfred avec Batman, alors que j'aurais imaginé davantage de domestiques dans un tel contexte… Un personnage mortel surnomme aussi Apollon « Apo » et même s'ils sont proches, cela m'a un peu sortie de l'immersion historique par la modernité d'une tel appellation, comme si on perdait soudain la relation de grandeur d'un Dieu envers les Hommes.

Cependant, j'ai adoré pour la plupart les caractères que Marion Lecomte donne aux Dieux, notamment Apollon le solaire, l'ambitieux en quête de reconnaissance, l'hédoniste passionné. J'ai trouvé très intéressant sa rivalité avec Zeus, que j'aurais aimé voir davantage. Et aussi sa relation avec Artémis, sa soeur jumelle. Les jumeaux de Léto sont mes divinités préférées et je suis ravie de voir leur relation enfin dépeinte (elle l'est trop peu à mon goût). Chose assez rare pour être soulignée : j'ai adoré la relation d'Hadès et Perséphone. Eh oui, je fais partie de ces rares personnes à ne pas trouver le mythe d'origine comme romantique et donc de ne pas du tout suivre la hype de toutes les réécritures romancées sur ces deux là (désolée pour les fans de Lore Olympus & Co). Mais dans La Cour des Ombres, j'ai trouvé leur relation touchante et sincère, aussi parce qu'elle n'est pas utilisé pour détruire celle de Perséphone avec sa mère. Je déteste quand les auteurs font de Demeter une mère cruelle et abusive pour promouvoir la romance avec Hadès ! (alors que de base la déesse des moissons est juste une mère désespérée à qui on a enlevé de force la fille bien-aimée). La relation de Perséphone et Demeter est saine, sincère et complice. Merci pour cela !

L'intrigue contient des ellipses qui m'ont parfois un peu perdue, car l'intrigue est construite sur les événements historiques que l'autrice va réinventer, c'est ainsi que l'on commencera par le règne de Louis XIV pour atteindre la fin de 18e siècle. La plume de l'autrice est agréable et efficace, alternant habilement actions, dialogues et descriptions du luxe versaillais. Petit point qui m'a un peu chagrinée, mais qui est purement subjectif : à la lecture du résumé, je pensais qu'Apollon et Zeus seraient au coeur du roman, les principaux protagonistes, ce qui n'est pas vraiment le cas. Hadès et Perséphone, à la fin du premier tiers, prennent de plus en plus d'importance et je les considère en réalité comme les vrais protagonistes (d'ailleurs, le titre les évoque, mais ça je ne l'avais pas compris avant la lecture). Si vous adorez le couple des Enfers, vous en serez donc ravis !

(Dernier point qui relève de l'édition et non de l'autrice : il n'y a pas d'alinéa et certains passages n'ont pas de retour à la ligne, donc aucun paragraphe. J'ai parfois été perdue dans la mise en page sous l'abondance du texte.)

Pour conclure, Marion Lecomte est une autrice prometteuse que je prendrai plaisir à suivre. Ce premier roman rencontre déjà un franc succès chez son public, car j'ai vu passé de nombreux coups de coeur. Si vous aimez la mythologie grecque (surtout Hadès et Perséphone) et la royauté, alors La Cour des Ombres est fait pour vous !
Lien : https://moonlightsymphonyblo..

Après réflexion on part sur un coup de coeur ! Car j'ai vraiment beaaaucoup aimé cette lecture !
Je n'ai cessé de me dire que la personnalité de chaque divinité leur correspondait parfaitement et j'ai beaucoup aimé les suivre tout au long de ce roman, tout comme les autres personnages humains qui ont leur importance !
On voit qu'il y a énormément de recherche sur la mythologie mais aussi sur l'histoire ! Un travail de finesse d'avoir réussi à lier la mythologie Grecque avec L Histoire. Ce n'est pas forcé et c'est fait intelligemment du coup ca paraît si naturel.
J'aurais peut être aimé un peu plus d'action, en voir plus sur leur pouvoir, mais d'un autre côté ça ne m'a pas dérangé car ça reste cohérent à l'histoire : les dieux n'ayant pas leur plein pouvoir et devant se faire discret auprès des humains à Versailles, c'était quasiment impossible de faire autrement. Ce roman se révèle vraiment très addictif, par son histoire, l'époque, l'environnement et les personnages.

Un premier roman pour cette autrice qui se révèle très bon, et les prochains ne seront que meilleur, ça promet !