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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Dans "ce garçon qui n'existait pas", le premier roman que je lis de lui, Leconte s'essaie à la fable avec une histoire d'un garçon, qui comme le titre l'indique, se voit complètement transparent aux yeux d'autrui tant personne ne l'a jamais remarqué depuis qu'il est tout petit. Et ce type, un beau jour, et pour l'amour d'une femme, une collègue de travail qui ne le remarque pas plus que les autres gens, décide de faire un geste insensé : faire la traversée à la nage la mer qui sépare l'Angleterre de la France ( tiens petite cohérence dans l'oeuvre de Leconte, on est toujours dans la mer), plus exactement effectuer à la nage le trajet Douvres-Calais alors qu'il sait à peine nager…

Bref, c'est un court roman qui vire assez largement sur les frontières de l'absurde avec ce personnage dont la transparence peut l'amener dans des situations parfaitement incongrues. Parfois, Patrice Leconte exploite d'une assez jolie manière l'invisibilité et la folie douce de son anti héros, notamment lorsque celui lui donne un don d'ubiquité, soit en exercant plusieurs professions en même temps ( dont celle de détective privé puisqu'il peut filer sans jamais être vu), soit en ne règlant pas ses achats dans les boutiques, puisque qu'aucun vendeur, aucune caissière ne daigne lui prêter la moindre attention quand il souhaite le faire.

Cette idée qu'on a tous plus ou moins ressenti au moins une fois (euh moi c'est un tout petit peu plus) dans sa vie d'être invisible au regard des autres est en effet une belle idée de départ pour un roman, car comme je le disais dans ma dernière chronique littéraire sur le roman de David Nicholls, j'ai toujours plus d'affinités au départ pour suivre les mésaventures des loosers , des fragiles, des timorés, qui ratent tout ce qu'ils entreprennent, que pour celles des héros sans faille et sans tache.

Mais encore faut il que ces anti héros aient untant soit peu d'épaisseur et de crédibilité. Et malheureusement, la volonté de n'aborder cette idée uniquement sous l'angle de la farce et du non sens présente vite ses limites et surtout rend le procédé tout à fait artificiel.

On a beau faire des efforts, on n'y croit jamais vraiment à cette histoire de type totalement invisible qui va renaitre en pleine traversée solitaire.

Et lorsqu'en pleine traversée maritime, alors qu'il est au bout du rouleau et sent ses forces l'abandonner, notre héros est sauvé par l'intervention de deux dauphins qui se tapent dans la main pour l'encourager, là on se dit que Monsieur Leconte aurait quand même besoin de vacances....oui oui, à la mer, pourquoi pas si Patrice aime tant l'air marin...

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Gérald est du genre transparent, on ne le voit pas, on ne le reconnaît pas. Cela depuis sa plus tendre (ou rude) enfance. Même ses parents l'ont toujours ignoré, agissant comme s'il n'existait pas, au point de l'oublier lors des départs en vacances et des déménagements. Après quelques amourettes insipides, Gérald, trentenaire devenu employé de banque, aimerait séduire une de ses collègues, la douce et jolie Victoire. Son idée pour y parvenir : accomplir un exploit insolite, en l'occurrence la traversée de la Manche à la nage.

Un récit-fable bien creux, bien vide. Quelques tentatives d'humour qui tombent à plat, à coup de jeux de mots faciles, prévisibles et lourdauds. J'adore les losers punchy et drôles, ça existe (cf. 'Les Lumières du Ciel', d'Olivier Maulin). Celui-ci est geignard, parfaitement crétin (40 km à la nage sans entraînement), plus antipathique et pathétique que touchant. S'il arrêtait de se regarder le nombril en pleurnichant, il ferait attention aux autres, et l'intérêt serait réciproque, non ? Enfin bref...

J'ai quand même achevé ce roman "premier degré" (je n'ai pas su voir plus loin) malgré des longueurs, non par intérêt mais parce qu'il était court et facile à lire.

--- Pas mal d'inexactitudes, voire d'énormités à signaler, notamment sur les Prud'hommes : ils ne défendent pas les droits des consommateurs mais ceux des salariés (p. 48)
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