Louis ne travaille pas et passe son temps à peser les choses. Mais quand son père avant de mourir lui lègue l'ubiq, son oisiveté et son monde est totalement bouleversé. Car l'ubiq lui permet de se dédoubler. Oui mais voilà, lui qui ne fait déjà pas grand chose de sa vie a-t-il vraiment besoin de cet objet?
L'idée de départ m'était alléchante, mais j'ai vite déchanté. Bien sûr on comprend que l'auteur tente de démontrer que le bonheur est tout près et que cela ne sert à rien de le chercher ailleurs, que tout est sous ses yeux, que l'oisiveté est mère de tous les vices, bla bla bla...
Mais voilà, Louis est aussi attrayant qu'un mollusque accroché à un rocher. On n'a ni sympathie ni antipathie pour lui. Il utilise mal l'ubiq, certes, mais rien ne se passe si ce ne sont que des choses très prévisibles.
On s'ennuie en lisant ce livre, et rien ne vient troublé cet ennui. Anna peut être, la femme de Louis, qui attend...
Le style de l'auteur y est aussi pour quelque chose, à vouloir nous faire partager toutes les pensées de son personnage, il en perd la notion de non dit et d'implicite. Tout ce qui pourrait être de cet ordre est écrit entre parenthèses. Ah, les parenthèses, je n'en n'avais jamais vues autant dans un texte. Et là c'est vraiment agaçant!
Je crois que ce que j'ai préféré dans cette histoire, c'est son titre. Car finalement il y avait une sorte de promesse mystérieuse qui s'est envolée très rapidement. Et je ne parle pas de la fin, qui semble tout droit sortie de nulle part, comme si Patrice Leconte ne savait pas comment se sortir de son histoire.
Bref, je n'ai pas aimé pour le style, pour l'histoire, pour les personnages sans saveur. Dommage.
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On commence par la couverture : très plaisante ; j'ai presque cru que c'était un livre jeunesse.
Rentrons dans le livre ; voilà un roman qui se lit vite, très vite. On est emmené, on ne s'ennuie pas, c'est plutôt agréable.
Après, j'ai quand même un certain nombre de réserves... Premièrement, voilà une idée, l'ubiquité, qui n'est pas une idée renversante non plus, idée un peu classique. du coup, je m'attendais à ce que le sujet soit un minimum réfléchi... En l'occurrence, certains aspects semblent avoir été négligés ; je ne comprends pas : lors des dédoublement, Louis se rappelle des choses vécues par ses deux versions ? Mais quid de la conscience de Louis ? Est-elle dédoublée ? En clair, que se passe-t-il dans sa tête lorsqu'il est double ? Une double conscience ? Comment ? Troublant...
Et puis, avec un tel sujet, il y aurait eu tellement mieux à faire. Tellement mieux que cette seule envie de sexe, envie jamais assouvie puisque notre anti-héros est tellement lamentable, fatiguant. Vraiment, ce livre ne fait pas rêver, et ne donne pas de frisson... Dommage !
Enfin, livre un peu immoral. Et une fin, comment dire, je ne trouve pas les mots... surprenante c'est sûr, décevante, rapide...
Et pour finir... léger abus des parenthèses.
Conclusion : détend, se lit vite mais peut beaucoup, beaucoup mieux faire.
Merci tout de même aux Editions Arthaud et à la masse critique de Babelio !
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un roman très agréable. J'ai découvert par hasard que Patrice Leconte, que j'apprécie en tant que réalisateur, écrivait aussi des livres. Celui-ci est son dernier, et j'ai pris grand plaisir à le lire, à m'interroger avec Louis sur la finalité de l'ubiquité, et dans le fond, de la vie. Sur ce que permet l'absence de jugement extérieur, le secret, en un mot sur les limites imposées par la société et que l'ubiquité permet de dépasser si on le souhaite. Mais n'allez pas croire que le roman est un prétexte en carton pâte pour nous livrer ses réflexions, c'est un vrai roman, pas un essai du tout. Louis est un personnage lambda, un voisin de palier, son histoire passe du banal morne à l'incroyable, et je me suis enthousiasmée avec lui, même si parfois je l'aurais bien claqué ! C'est dire s'il est consistant ! lol ! Mais monsieur Lambda, en devenant deux, sera-t-il un vrai héros ? Ou restera-t-il monsieur Lambda en double, avec ses petites ambitions, ses petites mesquineries, sa petite vie quasi inexistante ?
Et donc, Louis, revenons à lui, essaie plusieurs intérêts de sa machine, teste, tente, ose, s'interroge. Et nous avec lui, et avec grand plaisir au travers de cette écriture fluide, simple, sans fioritures... Un très bon moment de lecture sans prétention mais plus profond qu'il n'y paraît au premier abord, et qui creuse son sillon de questions intimes, personnelles, sociales, ancrées dans le quotidien ordinaire. Un peu comme un film de Patrice Leconte...
En bref, un roman agréable, qui se lit très vite, même si il y a des questions de lecteur qui restent en suspens, et qu'on reste sur sa faim du côté perception qu'a Louis de l'ubiquité.
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À la mort de son père, Louis hérite d'un petit appareil lui permettant de se dédoubler et d'être à deux endroits à la fois. Ainsi pourvu de ce don d'ubiquité, il va vivre de folles aventures... Ah bah non en fait. Ça c'est ce que j'aurais aimé. Mais la vie de Louis, avec ou sans l'ubiq, reste de vide. Quel gâchis ! File ton ubiq, Louis, j'en ferais quelque chose !
Un livre où il ne se passe rien, donc, et c'est bien dommage parce que l'idée était bonne et le style sympathique.
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Patrice Leconte, en toute sincérité, s’est vraiment diverti en imaginant les péripéties de Louis et son double, un roman excellent, très divertissant, qui respire merveilleusement bien.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Ce livre aussi fantaisiste que son auteur pose la question du monde virtuel et de l'utilité des technologies.
Lire la critique sur le site : LaPresse
L’ensemble, un tantinet naïf, fait surtout l’éloge de la sagesse, seule capable, selon l’auteur, d’amener l’humain à localiser le bonheur là où souvent il ne pense pas aller le chercher.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
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