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Ce roman graphique retro-futuriste et dystopique, à l'ambiance des romans noirs des années 1950, est... époustouflant !

Après un sacré déconnage, William Drum, désormais ex-flic, est exilé dans une ville nord-américaine continuellement sous les nuages et bannie de toutes les cartes géographiques. Dans cette cité industrialisée, emmurée, il découvrira et racontera, sous forme d'un journal, les ravages d'un étrange virus qui change les gens dans un amalgame bio-mécanique...

Il n'est pas difficile de relever dans ce récit une métaphore (ou futur possible ?) de notre monde où l'obsession humaine pour la possession matérielle et l'excessive consommation se trouve confirmée par la manifestation de ce "germe" endémique.
Pour B. Lecouffe Deharme, texte et illustrations ne vont pas l'un sans l'autre, et il s'agit donc dans cet album de "lire" également les "dessins" : mélanges de peintures (numériques) et/ou de photographies travaillées (le tout en quadrichromie) dans une atmosphère sombre et menaçante.
Si l'auteur a peint beaucoup de hautes bâtisses obscures (il s'est inspiré de l'architecture de l'Ohio), l'accent est mis sur des femmes quasi nues, leur chair en partie "mécanisée". Ces planches qui dénotent un érotisme certain, peut-être obsessif, sont absolument fascinantes et on ne peut s'empêcher de les regarder encore et encore...
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Roman ET artbook !
C'est un livre à lire en se plongeant dedans, en apnée (enfin pas trop, il est long, de fait, il y a beaucoup de texte). Dans le silence d'une bibliothèque à l'éclairage tamisé, ou votre salon, s'il en fait office. Avec un bon thé (ou café ou chocolat chaud selon vos préférences) à portée de main, en cas de frissons prolongés.
C'est un livre à lire, impérativement, pour ceux qui aiment les ambiances glauques, la noirceur, la dénonciation d'une société trop matérialiste, le fantastique, et l'art, parce que l'art de Bastien, même s'il est sombre, même s'il est glauque, même s'il fait peur, même s'il stigmatise fort bien quelques peurs inconscientes, par là, il est BEAU. Bon dieu que c'est beau !
Et il écrit bien, en plus.
Il a tous les talents, c'est vraiment trop pinjuste, lol ! Mais juste un pur bonheur, certes un brin masochiste, pour ses lecteurs, admirateurs, dans mon cas, car là, je suis soufflée. J'ai même du mal à écrire cet avis, car il n'est pas à la hauteur de mon ressenti vis à vis de cet ovni, je ne vois pas trop comment le qualifier autrement.
Edit : contrairement à ce que j'ai lu ailleurs, il y a une fin, encore faut-il lire le bouquin jusqu'à la toute fin. Après la page de "références", il y a la fin ! ;-)

Et à peine fini (j'ai mis 3 jours, quand même, j'ai pris mon temps), j'ai juste envie de le relire ! Une sorte de fascination s'exerce, me semble-t-il...
Verdorie, je crois qu'on avait parlé de ce bouquin, j'aimerais drôlement avoir ton avis.

Edit : ça y est, je sais ! j'ai mis un moment à mettre le doigt dessus, mais ce qui fascine c'est comment l'être humain se fait phagocyter par la ville et le technique, le mécanique, parabole des temps et de la société moderne ! ça y est !


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William Drum est flic. Après avoir vraiment déconné, il est exilé à Retrocity. Retrocity est une ville qui semble hors de la réalité, ne pas répondre aux lois humaines, ni aux lois naturelles d'ailleurs. Et pourtant c'est en train que William Drum y arrive...

Dans l'appartement qu'on lui a alloué, William découvre une machine à écrire. Alors il se met à écrire. Il raconte sa découverte de la ville, ses habitants et surtout ses secrets. Ce sont ces feuillets qui sont parvenus jusqu'à nous.

On comprend au fil des pages que la ville est rongée par un mal étrange : le Retro-processus, durant lequel l'être qui en est affecté va littéralement fusionner avec un objet. La ville a été mise en quarantaine, supprimée des cartes et tout le monde a fait semblant qu'elle n'existait plus, tout en y envoyant des criminels et autres personnes gênantes dans le monde normal. Une solution pour enrayer quelque peu la maladie a été trouvée par la Corporation Hover, qui dirige à présent la ville jusque dans ses moindres recoins. William va ainsi de découverte en découverte, de rencontre en rencontre.

Vous allez me dire qu'au vu du résumé ce bouquin est vraiment très bizarre. Et il l'est. J'aurais du mal à en définir le genre, quelque part entre le steampunk et le cyberpunk peut-être ... Si certains ressorts de l'histoire sont assez évidents, l'ambiance et l'essence même de l'histoire sont quant à elles très originales.

Quant aux graphismes, ils sont à la fois époustouflants et dérangeants : ces assemblages contre nature fascinent autant qu'ils révulsent. Comme c'est assez difficile à décrire, le trailer du livreest on ne peut plus explicite sur ce qui vous attend à Retrocity. (voir fiche de l'auteur) Et ça fait froid dans le dos ...

On trouvera à la fin du livre une liste d'oeuvres qui ont influencé Bastien Lecouffe Deharme. Il y a par exemple : le film Brazil de Terry Gilliam, Blade Runner de Ridley Scott, Twin Peaks la série de David Lynch, James Ellroy, H. G. Wells, Philip K. Dick, Neil Gaiman et plein d'autres ...

L'épilogue à quant à lui été écrit par Alain Damasio (rien que ça). Si je n'y adhère pas à 100%, l'écriture est totalement en accord avec le sujet.

Un bouquin tout à fait fascinant donc, même si je pense que de part son ambiance vraiment spéciale (et les graphismes le sont aussi) il ne plaira pas à tout le monde. Je crois que rien qu'en voyant le trailer on peut savoir si ça va nous plaire ou non.

Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Mon coeur balance pour ce livre. Visuellement magnifique, si on aime le glauque, voir l'obscene ET glauque. C'est dérangeant. C'est beau.

L'écrit est cohérent, on sent bien le flic bourru et rejeté, violent. le style est percutant, il décrit en quelques phrases un réalité morbide.

Mais je n'ai pas eu de fin. On ne sait pas comment, pourquoi, s'il y a vraiment une machination ou si c'est juste une ville qui vit de malchance depuis 50 ans. Et l'enfant?

J'ai l'impression que ce livre se résume à une ambiance angoissante, et c'est tout.
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"Quoi, tu as acheté ce livre, tu as vu le prix !?" Oui, j'avais vu le prix, non je ne regrette absolument pas mon achat, totalement impulsif à la vue des illustrations de Bastien Lecouffe-Deharme. C'est un magnifique objet-livre publié aux Editions du Riez, petit éditeur finistérien des genres de l'imaginaire qui monte, qui monte...

Lien : http://unpapillondanslalune...
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Il y a des couvertures qui vous attirent, celle-ci en fait partie. Lors de Zone franche à Bagneux, je suis passé devant un stand et j'ai été arrêtée par cette magnifique couverture. Quelques pages de feuilletées et j'étais conquise. Memories of Retrocity est un livre à part, ni livre, ni BD, beau livre plutôt. Au premier abord ce sont les illustrations qui vous happent. Elles vous entraînent dans le monde de Retrocity, un zeste de l'ambiance de Blade runner, une pincée de Dark city. Bastien Lecouffe Deharme dessine des êtres mi animaux mi machines, atrocités qu'il rend esthétique. Les jeux de lumières sont impressionnant sur ces dessins qui explorent les palettes sombres. (...)
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Ce livre sous forme de bande dessinée m'avait fait de l'oeil il y a quelques années, à sa sortie. Et aujourd'hui elle m'a été recommandée dans le cadre de lectures du genre steampunk que je souhaitais découvrir.

Cette histoire, ces dessins appartiennent à un genre surréaliste, de la science-fiction déjantée, et au fur et à mesure que j'ai avancé, je me suis souvenu d'un film que j'avais drôlement apprécié et qui me le rappelait d'une certaine façon : Dark City d'Alex Proyas.

Toute personne à l'aise dans les domaines surnaturel/anticipation/étrange/lynchéen se réjouira de cette incursion dans la vie de l'ex-flic William Drum exilé à Retrocity. Il n'est pas bon de dévoiler l'histoire car elle est très courte, s'apparentant à la forme d'une BD. Il vaut mieux que chacun l'apprécie à sa valeur, car elle est courte mais intense.

L'univers dans lequel nous plongeons est glauque à souhait, décalé, les graphismes sont magnifiques et illustrent très bien les textes. C'est une très belle découverte et je conseille fortement ce livre.
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Le pitch
William Drum est un flic qui a dérapé et tué son patron. Il est envoyé à Retrocity, une ville dont on ne revient pas. Il va explorer cette cité où l'humain se mêle à la machine. La ville mécanique vorace engloutit toute humanité. William laisse trace de ses découvertes sur une machine à écrire.
Mon ressenti
J'aime beaucoup l'ambiance sombre et sordide de la ville. Ce point de vue retranscrit par les frappes de la machine à écrire est plus personnel et implique mieux le lecteur. Les personnages croisés sont froids et indifférents ajoutant une touche sinistre à un ensemble déjà bien sombre. La réflexion autour de la déshumanisation est teintée de rouille et de poésie glauque. On oscille entre polar et SF. Roman noir et Steampunk. Au niveau graphique, c'est une réussite :photomontages, affiches rétro , croquis se mêlent aux mots de la machine, lui répondent.
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Ce livre - si tant est que l'on puisse l'appeler ainsi - relève du pur génie. Pourtant, je n'étais pas destinée à l'acheter a priori. Ce n'est pas mon genre de prédilection et à vrai dire, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je l'ai reçu grâce au tirage au sort réalisé par les Editions du Riez et même si j'avais vu le résumé sur le net, je n'étais pas sûre d'un jour l'acheter. C'est donc avec du recul que j'ai commencé la lecture.
J'en suis restée bouche bée au final. Cette histoire, rédigée sous forme de journal avec une introduction qui place tout de suite le lecteur dans le vif du sujet, est prenante. le format n'y est sans doute pas étranger. le "héros" non plus, d'ailleurs. Il ne laisse pas de marbre. Son ton, son histoire profonde, son ressenti, tout passe à la lecture et fait partie intégrante de l'histoire. Tout se noue d'une main de maître, le style est fluide et dès lors que William pénètre dans Retrocity, cette ville d'un autre âge où le temps, les objets et l'espace se mêlent dans une ambiance suranée et vieillote, il évolue, il change, il se métamorphose sans s'en rendre compte. On évolue avec lui, on vit les mêmes choses, on se surprend à espérer qu'il ne devienne pas la ville, qu'elle ne l'engloutisse pas. Et pourtant...

Je l'ai lu en un jour, même pas. Avec un goût amer dans la bouche lorsque je l'ai refermé, un goût de trop peu. Comme si je voulais tout savoir, connaître toutes les ficelles de ce qu'est Retrocity. Une mémoire vivante où Hover a la main mise sur tout, où les usines ne sont que des paraître pour cacher des éléments de vie bien noirs, bien loin de ce qu'il y a de l'autre côté. D'ailleurs, Retrocity n'est-elle pas la ville qu'on oublie ? Si. Pourtant, elle est regorge d'habitants (enfin, façon de parler). Cette lecture ne laisse pas insensible, sans réaction. La relation à l'objet y est très présente. Finalement, c'est une lecture assez psychologique. On ne peut s'empêcher de repenser sa relation à l'objet une fois le bouquin reposé. Surtout quand vient la dualité de pensées entre l'homme et l'objet, l'objet pensant, ayant une volonté propre. Et c'est bien là le problème que soulève Retrocity, à mon avis. N'est-on pas prisonnier de notre quotidien, de ce qui nous entoure matériellement ? Sans doute un peu, oui.
Lien : http://earaneinfantasy.blogs..
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Un roman graphique fantastique et très noir, un livre que je ne peux m'empêcher de rapprocher des visuels de Jeffery Scott. Un ouvrage qui mêle photo, dessin, peinture et numérique. On se laisse engloutir dans ce nouveau monde à l'ambiance étrangement réaliste, angoissante et palpable, mêlant chair et métal pour rendre une ambiance très urbaine et donc familière. Les uns servent à nourrir les autres dans cette société qui fait écho à la nôtre, déshumanisée. Un monde vivant et mort à la fois. Je le recommande !
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