Si l'âme rattache le chrétien à Dieu, le Double lie le païen au cosmos tout entier, au-delà compris.
Le rêve et le songe sont, dans toutes les cultures, le grand moyen de communication avec l'au-delà, avec l'invisible, la face cachée des choses.
Le dédoublement est donc un atavisme, la forme de loup-garou est réservée aux hommes, celle des cauchemar aux femmes.
Il reste donc encore bien des trouvailles à faire sur nos ancêtres et leurs croyances, et à écrire une histoire des mentalités d'antan qui ne soit pas celle que l'Église a réussi à imposer aux historiens ne prenant pas en compte les données dites populaires.
Même en Allemagne, werwolf a d'abord désigné celui qui sait changer de forme, c'est-à-dire de dédoubler.
Une chose frappe dans les littératures romanes et celtiques : la présence des fées qui remplissent la fonction de destin, de protectrice d'amante, voire d'épouse.Dans les textes scandinaves, hormis les traductions et adaptations d’œuvres française, ignorent les fées.
En France, on disait autrefois ceci: si l'on écrit sur son front le nom des trois mages avec du sang, la nuit qui leur est consacrée, et si l'on se regarde alors dans un miroir, on se voit tel qu'on sera à l'heure du trépas.