Erudit et très bien documenté, cet essai sur le mythe des vampires, aborde les différents aspects du sujet : historiques, sociologiques, littéraires, cinématographiques.
Une très bonne base pour mieux connaitre le thème du vampirisme, avec un livre sérieux, mais jamais pédant.
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Un livre intéressant, mais peut-être un peu décevant.
Comme toujours, c'est un livre très bien construit où l'on retrouve la manière d'analyser de l'auteur bien qu'ici, elle soit un poil différente, car il part parfois des caractéristiques du vampire à partir de la littérature.
Ceci dit, j'ai senti le développement plus « faible » en comparaison des autres ouvrages que j'ai pu lire. Bien que les idées soient parfaitement cohérentes, j'ai eu l'impression que l'auteur n'y croyait pas forcément toujours. C'est une impression étrange pour ce type d'ouvrage.
Quoi qu'il en soit, le livre se lit très bien et est très compréhensible. La démarche est bien menée et l'on retrouve les idées de l'univers mental des gens de l'époque.
Comme toujours, une très bonne bibliographie.
Bref, peut-être un peu déçue par ce livre moins « poussé » que les autres livres sur les « créatures fantastiques » du Moyen-Âge, mais toujours un ouvrage de qualité.
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Ajoutons un détail qui a fait coulé beaucoup d'encre du XVIIIe siècle et que les rapports officiels évoquent à demi mot pour des raisons qui se comprennent : s'il s'agit du corps d'un homme vampire, son pénis est en érection, un détail que les romanciers n'ont jamais osé reprendre pour des raisons de bienséance.
En 1909 déjà, Joseph Klapper démontrait que le vocable englobait une pluralité d'individus différents, mais ses efforts sembles êtres restés lettre morte et l'on a continué d'utiliser le terme [vampire] sans trop se soucier d'exactitude, d'autant plus que la pluspart des livres sur le sujet visaient plus les amateurs de sensationnel et d'irrationnel que les esprits désieux de s'instruire.
Il faut donc vivre sa vie jusqu'au bout, accomplir sa destinée, respecter le temps alloué par les dieux, sinon l'au-délà nous refuse, et il n'y a pas de "trépas", au sens étymologique du terme, c'est-à-dire de passage de l'autre côté.
Mais c'est justement à partir des Lumières que, telle une épidémie, les vampires se sont répandus dans tous les domaines. N'est-ce pas fort curieux ?