En célébrant avec empressement les fêtes de l’anniversaire de la vierge dans le cycle liturgique des saints, nous nous tenons débout auprès du Christ-roi, alors que les courses nuageuses passent à travers le monde et que s’en vont en courant tout ce qui, de notre temps, croît et meurt : pendant que nous attachons la chair aux choses charnelles, accordons aussi, au Seigneur, le spirituel aux choses spirituelles, lui qui ordonna, de sa voix forte, de consacrer l’argent de César à César, il presse de ne plus tarder. C’est pourquoi les exemples de vertus choisis par Dieu sont racontés afin que ceux qui entendent, d’abord s’enflamment à ce bienheureux souvenir et illuminés les suivent et qu’ils en soient réjouis, ensuite qu’ils aspirent aux joies de la patrie éternelle, afin que nous méritions d’être réconforté par l’intercession de ceux dont nous célébrons l’office votif annuel.
Un nouveau modèle de société apparaît, on peut dire que rien de ce qui était courant et évident en 1050 ne l’est encore deux siècles plus tard. Cette société fondée jusqu’alors sur l’agriculture et les relations humaines inhérentes à la vie en milieu rural, évolue. Le développement de l’activité urbaine crée de nouveaux groupes sociaux, œuvrant dans le commerce et l’artisanat. Ces grands changements sociaux interviennent aussi dans la sphère de la religion et vice versa.