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Aucune bête est un court récit noir sur le milieu sportif des coureuses de haute endurance.
En 80 pages, l'auteur réussit l'exploit de nous entraîner dans une course folle où durant 24 heures, les angoisses des coureuses sont mises à nu.
80 pages où le lecteur à bout de souffle, comme l'héroïne, plonge dans les coulisses peu avenantes d'un milieu corrompu où les hommes mènent la danse.

Véra est venue pour gagner. Et surtout pour prendre sa revanche. Lors de la dernière compétition, elle avait vu sa victoire lui échapper à cause d'un médicament et du juge qui, sans complaisance, avait retenu l'accusation de dopage contre elle.
Sa rivale, l'Espagnole Michèle concourt également.
Pendant 24 heures les concurrents vont donc courir. 24 heures sous sous la plume de Marin Ledun. Un récit à haute tension où l'auteur dénonce le machisme, raconte l'espoir, la fatigue physique et morale et les violences qui s'exercent dans ce milieu.
L'auteur m'a bluffée par son style, très incisif. Certes, le roman est court mais si on ne s'ennuie pas c'est surtout grâce au scenario bien maîtrisé, au suspense qui va crescendo en même temps que la fatigue des concurrents augmente.
Un très bon moment avec ce récit noir.
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Voilà un tout petit roman, une longue nouvelle, qui met en scène des sportives d'ultra-endurance. Là, on n'est plus chez les marathoniens du dimanche. On a franchi un cap, que dis-je un cap ?, pour entrer dans les entrailles d'une épreuve sportive exigeante, éprouvante, éreintante : le 24 heures de course à pied sur piste. L'epreuve est simple : tourner au maximum sur une boucle d'un peu plus d'un kilomètre pendant 24 heures. Ici on est loin des stars de l'athlétisme.

Fort de son expérience personnelle de la chose, Marin Ledun construit un récit où la tension grimpe progressivement, avec l'effort continu, la perte des repères, la fatigue, l'épuisement, la douleur, la gestion du temps et de l'ennui ... de l'euphorie au désespoir tout y passe.

Bien plus que l'aventure individuelle, se construit ici une intrigue interpersonnelle entre deux coureuses, deux rivales, deux femmes qui ne s'aiment pas, et qui, pendant ce laps de 24 heures vont partager une épreuve, au delà de l'humain.
Un roman sportif et féministe en très peu de mots.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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roman noir
Quel bonheur de retrouver la plume de M.Ledun ! Cette fois, dans le domaine du sport ... Je m'étonne de ne voir mentionné nulle part en étiquette ou en critique qu'il s'agit d'un livre féministe ... Pourtant notre héroïne à une sacrée revanche à prendre sur les hommes et pas que sportive ! c'est d'ailleurs ce qui lui donne la gnack dans cette course 😉
Magnifiquement écrit, je me suis régalée !
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Vera est coureuse de 24h, une compétition, qui, comme son nom l'indique consiste à courir 24 heures durant sur une piste. Elle a gagné la dernière course à laquelle elle a participé mais a été privée de sa victoire et condamnée à huit années de suspension, à cause d'un médicament qu'elle prenait pour signer une rhino-pharyngite.

De retour sur le circuit, elle veut battre son record personnel et tenter de ne pas finir trop loin de la favorite, l'Espagnole Michèle Colnago.

Court roman paru dans l'excellente collection Polaroïd des éditions In8. Les textes y sont souvent efficaces, au plus juste et sobres. Marin Ledun le fait parfaitement avec cette histoire dans laquelle on vibre, même si comme moi l'on n'est pas sportif, pour la performance et la volonté de voir Vera parvenir à ses objectifs. Vingt-quatre heures pendant lesquelles l'esprit s'évade malgré le souhait de rester concentrée sur la foulée, le rythme, le souffle. Tour à tour Vera pensera à ses trois filles, à son couple, à son boulot harassant et peu épanouissant, aux collègues aux mains baladeuses. On vibre aussi parce qu'on sent bien que outre les pensées de Vera quelque chose va se produire, mais on ne sait ni quoi ni quand ni où ni qui ni comment.

Le texte de Marin Ledun est une ode aux femmes et à leurs exploits, pas seulement sportifs, ceux aussi de la vie quotidienne pour élever les enfants, s'occuper de la maison, ... pour supporter le travail dans ce monde éminemment masculin. Si après avoir lu ce roman, vous voulez pousser la question, il y a quelques jours, j'ai parlé du travail de Heide Goettner Abendroth sur le matriarcat que je vous re-conseille fortement. Sans doute un peu plus écrasant ne serait-ce que par son poids, mais tout aussi roboratif. Deux manières différentes de parler des femmes.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Bienvenue dans le monde des courses d'endurance extrême. Au menu du jour, avaler 240 km en 24 heures de course ! Mais si la concurrence est rude, la course se gagne d'abord dans la tête. Un roman féministe étonnant !
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Ce très court roman est agréable à lire et il à surtout le mérite de mettre en lumière le monde de l'ultra-fond. Dommage que l'auteur n'ait pas plus développé son message féministe qu'il aborde dans son écrit car, au final, il ne fait que l'effleurer. de même, j'ai trouvé la fin un peu rapide et insuffisamment explicative.
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Cher Marin Ledun,
il est nul doute, que vous maitrisez l'art de nous faire vaciller. de nous mettre en sueur, en déshydratation. Vous avez le talent de nous phagocyter la voûte plantaire. de nous réduire à moitié d'hommes. de disperser nos neurones façon puzzle.
Ici, votre héroïne, Vera, porte les stigmates d'une déchéance sportive. Une radiation pour dopage. 8 ans à attendre aux portes de l'Enfer, dans l'Élysée (lieu où les âmes vertueuses attendent une réincarnation). Et donc vient le temps de la rémission.
La piste en élastomère pour décorum. 24 heures pour se racheter, pour se venger, pour gagner. Pour aller chercher l'Ibérique Michele Colnago, l'éternelle rivale.
Vous nous emportez dans une discipline sportive méconnue car bien trop exigeante. Elle inflige à celles et ceux qui la choisissent des souffrances à la limite du supportable. Ces circadiens (comme on les nomme), ces forçats de la course à pied, peuple solitaire dans l'effort, tournent en rond, des heures et des heures car le temps leur aient compté.
Je sais, un peu, de ce monde-là. J'ai, dans un cercle des connaissances, un toujours recordman de France des 24 heures sur route depuis 1999 : Alain Prual. Je sais, un peu, ce qu'il a fallu endurer pour en arriver là.
Cher Marin Ledun, je pense que, déjà, nous ne sommes pas nés pour cela. Je veux dire, courir autant, courir au temps. Et comme cela ne suffisait pas, dans ce court roman (70 pages), vous rajoutez de la souffrance à la douleur. Vous êtes donc sans pitié. Sous votre imagination sans limite, rien ne leur sera épargné, ni à l'une, ni à l'autre. Sur la piste bien entendu, mais aussi aux abords des mains courantes, dans les lieux les plus intimes…la sueur, la peur, l'incompréhensible, l'injustice…tout, nous tient en haleine.
Et l'on finit le livre, harassé, à chercher un second souffle. le regard troublé, les muscles hurlant à la mort, notre esprit déstructuré…
Il est donc vrai, aucune bête ne mérite cela.
A leurs corps défendant
Sébastien Beaujault

Aucune bête
Marin Ledun
Les éditions In8
Lien : https://blogs.letemps.ch/seb..
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Vera Maillard, maman d'une quarantaine d'années, revient dans le circuit après 8 ans de relégation pour cause de dopage. Elle revient dans sa discipline. le trial de 24 heures. Une course folle au delà des marathons.
Aucune Bête est un petit opus. Avec des mots simples, posés avec une minutie redoutable, Marin est toujours aussi précis. Une piste d’athlétisme sans notoriété, le terrain où se met en place un mécanisme sans pitié. Les corps sont maltraités à chaque foulée. Le rythme de l’effort, les corps tendus et la douleur. La course devient un exutoire. Celle de la violence et des tracas. Sur le terrains comme à l’usine, chaque mètre entraine ses réflexions. Vera court contre Michèle Colnago, une mécanique jeune et affutée, programmée pour gagner. Celle qu’elle aurait pu être. Deux femmes que tout oppose pourtant elles courent seules. Avec pour chacune, la conscience de son corps et une synthèse des expériences passées. Pour Vera, il s’agit de la famille, son mari et ses enfants et les entraînements. La course est son oxygène. C’est une course contre elle-même, au prix de la douleur et des sacrifices. Pour sa concurrente, c’est l’envers du décor sportif, le combat à chaque pas.
Reste que ces histoires de femmes ne se limitent pas, à faire à un pas devant l’autre chaussées dans des chaussures de running avec l’estomac au bord des lèvres. Leurs histoires sont graves. Elles sont pétries des épreuves que des milliers d’anonymes vivent chaque jour.
La légèreté n’est pas de mise dans cette novella. Elle frappe durement le lecteur.
Aucune Bête c'est la phrase d' Henri Guillaumet, pilote d'avion naufragé en pleine Cordillère des Andes, qui a survécu à la force de son mental. « Ce que j'ai fait, jamais aucune bête ne l'aurait fait ». le mental, l'esprit qui divague, les réflexions qui s'incrustent et les sentiments féminins. Marin comme toujours sait être juste et humain dans ses propos.
Lien : https://nigrafolia.fr
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C'est l'histoire de Véra qui reprend la course à pied suite à un prétendu dopage. Je vous laisse découvrir la suite...

C'est un livre bien écrit et très court. Il se lit d'une traite. On est de suite happé par cette histoire de course, on se prend au jeu et on veut savoir qui va sortir vainqueur. Par contre, on se doute que quelque chose cloche du côté de la principale concurrente. L'auteur nous tient en haleine jusqu'aux dernières lignes car le meurtre arrive seulement là. La course donne le rythme à la lecture. Les personnages sont attachants voire même écoeurants pour un des personnages. Les thèmes principaux abordés sont le sport, la compétition, le dépassement de soi, le viol et la mort. L'auteur veut dénoncer le fait que les entraîneurs ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent avec leurs sportifs, il faut les respecter sur tous les points. On passe un bon moment de lecture rapide mais intense où l'homme peut se transformer en bête sauvage.

Je conseillerai ce livre à un public adulte aimant les polars et le sport.
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J'ai découvert MARIN LEDUN avec "Salut à toi O mon frère" j'avais passé un excellent moment de lecture avec cette famille déjantée.
Ce petit roman 'aucune bête" m'a interpellé sur la tablette de ma médiathèque, et comme le sujet m'intéressait je l'ai emprunté.

MARIN LEDUN nous parle des sportives d'ultra- endurance, les coureuses du 24 h avec au compteur……….240 kms.

MARIN LEDUN a construit un court roman mais très complet sur cette discipline exemplaire.

Tout y est décrit, la force du mental, les larmes de colère et de rage, la douleur dans les muscles et les articulations, la difficulté de l'alimentation puis l'effondrement lorsque le signal de fin de course retentit.

Il aborde avec finesse et exactitude la condition de la femme dans le milieu sportif.
J'ai passé une nouvelle fois un excellent moment avec cet écrivain dont je ne me lasse pas de découvrir le panel
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