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EAN : 9782362240942
80 pages
Atelier In8 (28/02/2019)
3.8/5   32 notes
Résumé :
Vera, coureuse de 24 heures non-stop, se souvient de sa dernière compétition, de sa rhino-pharyngite et du médoc qu’elle avait pris, et qui contenait de l’éphédrine.
Condamnée pour dopage, elle a dû ronger son frein hors du circuit pendant huit ans. Aujourd’hui, elle revient et sa rivale est toujours l’Espagnole Michèle Colnago. Mais cette année, Michèle a décidé de profiter de l’épreuve pour se débarrasser de la pression masculine. Une course à bout de souf... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Aucune bête est un court récit noir sur le milieu sportif des coureuses de haute endurance.
En 80 pages, l'auteur réussit l'exploit de nous entraîner dans une course folle où durant 24 heures, les angoisses des coureuses sont mises à nu.
80 pages où le lecteur à bout de souffle, comme l'héroïne, plonge dans les coulisses peu avenantes d'un milieu corrompu où les hommes mènent la danse.

Véra est venue pour gagner. Et surtout pour prendre sa revanche. Lors de la dernière compétition, elle avait vu sa victoire lui échapper à cause d'un médicament et du juge qui, sans complaisance, avait retenu l'accusation de dopage contre elle.
Sa rivale, l'Espagnole Michèle concourt également.
Pendant 24 heures les concurrents vont donc courir. 24 heures sous sous la plume de Marin Ledun. Un récit à haute tension où l'auteur dénonce le machisme, raconte l'espoir, la fatigue physique et morale et les violences qui s'exercent dans ce milieu.
L'auteur m'a bluffée par son style, très incisif. Certes, le roman est court mais si on ne s'ennuie pas c'est surtout grâce au scenario bien maîtrisé, au suspense qui va crescendo en même temps que la fatigue des concurrents augmente.
Un très bon moment avec ce récit noir.
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Voilà un tout petit roman, une longue nouvelle, qui met en scène des sportives d'ultra-endurance. Là, on n'est plus chez les marathoniens du dimanche. On a franchi un cap, que dis-je un cap ?, pour entrer dans les entrailles d'une épreuve sportive exigeante, éprouvante, éreintante : le 24 heures de course à pied sur piste. L'epreuve est simple : tourner au maximum sur une boucle d'un peu plus d'un kilomètre pendant 24 heures. Ici on est loin des stars de l'athlétisme.

Fort de son expérience personnelle de la chose, Marin Ledun construit un récit où la tension grimpe progressivement, avec l'effort continu, la perte des repères, la fatigue, l'épuisement, la douleur, la gestion du temps et de l'ennui ... de l'euphorie au désespoir tout y passe.

Bien plus que l'aventure individuelle, se construit ici une intrigue interpersonnelle entre deux coureuses, deux rivales, deux femmes qui ne s'aiment pas, et qui, pendant ce laps de 24 heures vont partager une épreuve, au delà de l'humain.
Un roman sportif et féministe en très peu de mots.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Vera est coureuse de 24h, une compétition, qui, comme son nom l'indique consiste à courir 24 heures durant sur une piste. Elle a gagné la dernière course à laquelle elle a participé mais a été privée de sa victoire et condamnée à huit années de suspension, à cause d'un médicament qu'elle prenait pour signer une rhino-pharyngite.

De retour sur le circuit, elle veut battre son record personnel et tenter de ne pas finir trop loin de la favorite, l'Espagnole Michèle Colnago.

Court roman paru dans l'excellente collection Polaroïd des éditions In8. Les textes y sont souvent efficaces, au plus juste et sobres. Marin Ledun le fait parfaitement avec cette histoire dans laquelle on vibre, même si comme moi l'on n'est pas sportif, pour la performance et la volonté de voir Vera parvenir à ses objectifs. Vingt-quatre heures pendant lesquelles l'esprit s'évade malgré le souhait de rester concentrée sur la foulée, le rythme, le souffle. Tour à tour Vera pensera à ses trois filles, à son couple, à son boulot harassant et peu épanouissant, aux collègues aux mains baladeuses. On vibre aussi parce qu'on sent bien que outre les pensées de Vera quelque chose va se produire, mais on ne sait ni quoi ni quand ni où ni qui ni comment.

Le texte de Marin Ledun est une ode aux femmes et à leurs exploits, pas seulement sportifs, ceux aussi de la vie quotidienne pour élever les enfants, s'occuper de la maison, ... pour supporter le travail dans ce monde éminemment masculin. Si après avoir lu ce roman, vous voulez pousser la question, il y a quelques jours, j'ai parlé du travail de Heide Goettner Abendroth sur le matriarcat que je vous re-conseille fortement. Sans doute un peu plus écrasant ne serait-ce que par son poids, mais tout aussi roboratif. Deux manières différentes de parler des femmes.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Cher Marin Ledun,
il est nul doute, que vous maitrisez l'art de nous faire vaciller. de nous mettre en sueur, en déshydratation. Vous avez le talent de nous phagocyter la voûte plantaire. de nous réduire à moitié d'hommes. de disperser nos neurones façon puzzle.
Ici, votre héroïne, Vera, porte les stigmates d'une déchéance sportive. Une radiation pour dopage. 8 ans à attendre aux portes de l'Enfer, dans l'Élysée (lieu où les âmes vertueuses attendent une réincarnation). Et donc vient le temps de la rémission.
La piste en élastomère pour décorum. 24 heures pour se racheter, pour se venger, pour gagner. Pour aller chercher l'Ibérique Michele Colnago, l'éternelle rivale.
Vous nous emportez dans une discipline sportive méconnue car bien trop exigeante. Elle inflige à celles et ceux qui la choisissent des souffrances à la limite du supportable. Ces circadiens (comme on les nomme), ces forçats de la course à pied, peuple solitaire dans l'effort, tournent en rond, des heures et des heures car le temps leur aient compté.
Je sais, un peu, de ce monde-là. J'ai, dans un cercle des connaissances, un toujours recordman de France des 24 heures sur route depuis 1999 : Alain Prual. Je sais, un peu, ce qu'il a fallu endurer pour en arriver là.
Cher Marin Ledun, je pense que, déjà, nous ne sommes pas nés pour cela. Je veux dire, courir autant, courir au temps. Et comme cela ne suffisait pas, dans ce court roman (70 pages), vous rajoutez de la souffrance à la douleur. Vous êtes donc sans pitié. Sous votre imagination sans limite, rien ne leur sera épargné, ni à l'une, ni à l'autre. Sur la piste bien entendu, mais aussi aux abords des mains courantes, dans les lieux les plus intimes…la sueur, la peur, l'incompréhensible, l'injustice…tout, nous tient en haleine.
Et l'on finit le livre, harassé, à chercher un second souffle. le regard troublé, les muscles hurlant à la mort, notre esprit déstructuré…
Il est donc vrai, aucune bête ne mérite cela.
A leurs corps défendant
Sébastien Beaujault

Aucune bête
Marin Ledun
Les éditions In8
Lien : https://blogs.letemps.ch/seb..
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C'est l'histoire de Véra qui reprend la course à pied suite à un prétendu dopage. Je vous laisse découvrir la suite...

C'est un livre bien écrit et très court. Il se lit d'une traite. On est de suite happé par cette histoire de course, on se prend au jeu et on veut savoir qui va sortir vainqueur. Par contre, on se doute que quelque chose cloche du côté de la principale concurrente. L'auteur nous tient en haleine jusqu'aux dernières lignes car le meurtre arrive seulement là. La course donne le rythme à la lecture. Les personnages sont attachants voire même écoeurants pour un des personnages. Les thèmes principaux abordés sont le sport, la compétition, le dépassement de soi, le viol et la mort. L'auteur veut dénoncer le fait que les entraîneurs ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent avec leurs sportifs, il faut les respecter sur tous les points. On passe un bon moment de lecture rapide mais intense où l'homme peut se transformer en bête sauvage.

Je conseillerai ce livre à un public adulte aimant les polars et le sport.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- On vit dans un monde d'hommes fait pour des hommes. Vous ne pourrez compter que sur vous-mêmes. Ce que vous désirez, on ne vous l'apportera jamais sur un plateau. Il vous faudra le prendre par la force. Alors, ne vous laissez jamais faire, ni par les hommes, ni par personne.
- Même papa ?
- Même papa, nom de Dieu !
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Courir n’avait aucun sens et c’est précisément cela qui en faisait toute la beauté. Courir était son œuvre d’art à elle. Un modèle de liberté et de résistance aux forces obscures du monde qu’elle laissait à ses filles en héritage. Un bras d’honneur magnifique brandi à la face de l’injustice de la vie des femmes comme elle.
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………..Michèle avait également un kiné à sa disposition, du matériel, des plans d'entraînement précis, un sponsor qui payait ses factures et la mettait en avant dans la presse spécialisée. Elle n'avait pas d'enfants à élever. Pas de filles dont il fallait s'inquiéter jour et nuit. Pas de mari sur le dos. Pas de collègues aux blagues salaces et aux mains baladeuses. Pas d'horaires, pas d'emmerdes au quotidien. Pas de barres de métal à glisser dans la machine. Vera, elle, n'avait rien d'autre que sa colère et l'humiliation de son titre perdu.
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Videos de Marin Ledun (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marin Ledun
Avec son roman « Free Queens » publié dans la série noire de Gallimard, Marin Ledun nous embarque sur la route de la bière, la First, destination corruption au Nigeria. Témoin d'une tentative d'enlèvement d'une adolescente par deux proxénètes, la journaliste Serena Monnier décide d'enquêter sur les réseaux de prostitution à Lagos et Kaduna et rejoint l'ONG « Free Queens », qui oeuvre pour le droit des femmes. Elle retrace alors les chemins nauséabonds de l'argent qui asservissent la jeunesse. Un ange gardien, Oni Gojé, flic qui a choisi la circulation pour éviter la répulsion face aux atrocités de son métier, ne tarde pas à percer de son côté, le mystère qui plane sur deux jeunes filles assassinés, abandonnées sur les bas-côtés.
Marin Ledun propose un grand roman noir avec un discours clair. Il a bénéficié d'une aide à la création du CNL et a reçu cette année le prix « Polar Derrière les murs » du festival Quais du polar, attribué par les détenus des centres pénitentiaires et des maisons d'arrêts de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Free Queens dans Son livre, c'est parti !
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