AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Free queens (25)

— Je crois que nous n'avons pas été présentés.
La femme tapota la table du bout des ongles.
— Adaeze Abdullahi, directrice du service communication du président.
Peter intervint.
— Quel magnifique prénom ! Que signifie-t-il ?
Abdullahi manqua de s'étrangler. Elle se retourna vers lui, comme si elle découvrait son existence, et le dévisagea, l'air offusqué.
— Voilà bien une question condescendante ! rétorqua-t-elle, dans un anglais parfait. On s'en fiche de ce que signifie mon prénom ! Poseriez-vous seulement cette question à l'un des hommes ici présent ? Cela vous a sans doute échappé, mais le temps des stéréotypes sur la « femme noire », les compliments sur l'exotisme de nos prénoms, les gazelles et autres qualificatifs animaliers racistes et sexistes est révolu, monsieur Dirksen. Même les Nigérianes ont un nom de famille et peuvent prétendre à des postes à responsabilité. Certaines gagnent même plus que vous.
Ses cinq collègues pouffèrent.
Commenter  J’apprécie          20
Toute l'histoire du Nigeria, résumée en quelques phrases, pensa Goje avec amertume. Un enfant magnifique et insatiable né du viol colonial et de l'union forcée entre des peuples incapables de s'entendre. Depuis, l'enfant avait grandi jusqu'à devenir un monstre incontrôlable, répandant rancœur et haine dans le cœur des hommes.
Commenter  J’apprécie          20
Le sexe, le fric et une First. On n’avait rien inventé de mieux pour réconcilier un imam, un prêtre, un sorcier et un militaire nigérians, tous quatre la main dans la culotte et le nez vissé dans le soutien-gorge balconnet d’une très belle et très jeune hôtesse telle qu’Ebele.
Commenter  J’apprécie          20
Ici, la psychose occidentale faisait marrer. Le Nigéria représentait à lui seul plus de cent mille morts de paludisme par an, quatre cent mille cas de tuberculose et deux millions de personnes atteintes du sida. Qui se souciait d'un virus chinois qui ne tuait qu'au compte-gouttes ?
Commenter  J’apprécie          10
Les sociétés qui font bosser les journalistes ne veulent pas de critiques, elles veulent juste de la bonne information.
Commenter  J’apprécie          10
Le monde n'était pas parfait. Les guerres fratricides et la misère déchiraient le Nigeria en deux. Lagos au sud captait tous les regards. Kaduna au nord n'était qu'un morceau de terre magnifique et désespéré au cœur d'un monde imparfait dans un pays déchiré.
Commenter  J’apprécie          10
— Mais parle-moi de la France. C'est quoi, cette histoire de coronavirus ?
— Certains évoquent un risque épidémique. Il y a déjà plusieurs cas.
— Graves ?
Serena haussa les épaules.
— Apparemment, non. Disons que ça donne du grain à moudre aux ministres, après la crise des Gilets jaunes, et que ça occupe les éboueurs des chaînes d'information continue. Et ici ?
Favour feignit de frissonner de peur.
— Une nouvelle épidémie en Afrique ? Une épidémie de Blancs, en plus, mon Dieu, quelle horreur ! s'exclama-t-elle, avant d'éclater d'un rire clair et joyeux.
Commenter  J’apprécie          10
Il était alors policier d'État à Kaduna, un sous-officier, grade de sergent niveau 6, un non-commissionned officer payé 55 144 nairas mensuels. Il faisait partie des agents intervenus le jeudi 26 septembre 2019 dans la « maison de l'horreur », une école coranique où plus de trois cents élèves de nationalités différentes, des garçons, croupissaient, victimes de viols et de tortures à répétition.
Pendant qu'il écoutait le récit de l'un d'entre eux, quelque chose s'était définitivement brisé en lui. Oni Goje était un bon musulman, père de cinq enfants, un brave type. Tout ça le dépassait.
Commenter  J’apprécie          10
Gowon repensa aux paroles que la fille à la peau plus claire avait prononcées, après qu’il lui avait soutiré des aveux – « On va être bien sages, maintenant. On ne fera plus d’histoires, pro- mis, juré. » Des larmes délayaient le mascara qui cerclait ses yeux immenses, dessinant des sillons sinistres jusqu’à la commissure de ses lèvres. L’autre n’avait rien dit, elle savait déjà ce qui les attendait. Elle ne s’était pas débattue, elle n’avait pas hurlé. Elle avait simplement souri à l’intention de sa sœur de misère, fixant une dernière fois ses traits juvéniles, puis elle avait fermé les yeux.
Commenter  J’apprécie          10
La fugitive jaugea longuement Serena Monnier, avant de passer la langue sur les lèvres et de s’éclaircir la voix.

– Je m’appelle Jasmine Dooyum, dit-elle d’une voix franche. Je vais bientôt fêter mes quinze ans et je veux vivre.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (365) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2875 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}